Nehohi { Over My Head } End

— Who Am I ;

• { — FIRST ME *

Nehohi { Over My Head } End 090903045618306121

— Name : Okazaki. | Un nom des plus classiques et des plus simples, pour une famille qui l'est sans doute moins. Aujourd'hui disloquée dans le grand Tokyo, il fut un temps où elle était unie, où chaque membre s'aimait autant que son petit cœur le supportait : où il faisait de chaque geste une aide pour son prochain.. Temps révolu.
— First Name : Nehohi. | Une étrange déformation du prénom « Nenohi ». Sans doute trop difficile à prononcer pour la plupart des gens, qui s'agacent de l'ambiguë succession de deux syllabes commençant par un « H ». Nehohi, pour sa part, trouve son prénom original, l'apprécie à sa juste valeur, et ne prête pas compte de ceux à qui il ne semble pas plaire.
— Surname : Neho. | À juste titre, on apprécie grandement la contraction du prénom, qui devient soudain beaucoup plus mignonne. En fait, il en est que Nehohi ne supporte pas que certaines personnes l'appellent ainsi : elle le leur précise. Il n'y a pas réellement de raison tangible à cette étrange lubie, mais, du reste, cela se passe globalement au feeling.
— Age : 19 ans. | Un âge bien jeune pour cette fille tout juste sortie de l'adolescence, qu'on pointe du doigt pour ses frasques passées, pour sa naïveté à appartenir à un groupe aussi dérangeant que celui des Oubliés.
— Date of Birth : 19 Août 2161. | Née en plein été, un jour d'étouffante chaleur. Un jour qui ne signifie pas grand chose pour la jeune femme. Les anniversaires, n'ont, pour fixer sa pensée, que très peu d'importance pour elle : ce n'est plus avec le même émerveillement enfantin qu'elle ouvre ses cadeaux- si elle en a-, aujourd'hui..
— Group : Les Oubliés | Elle en est même la Sous-Chef. Hyperactive dans son travail, Nehohi consacre la majeure partie de son temps aux bons désirs de Rihito, désireuse de mettre de côté un passé oublieux. Il semble cependant que beaucoup de ses actions soient sans aboutissement direct.. À suivre.

Questionnaire. _

L'amour? « Un sentiment qui trouble et change un individu. C'est avec regret que je vous avoue que je n'en suis pas en reste. »
L'amitié? « Une perte de temps. Qui peut affirmer avec certitude qu'une relation perdurera par dessus tout, au delà de tous les aléas de la vie? Outres Dieu (s'il advient qu'il existe, en fait), j'ignore qui pourrait répondre à une telle question. Car, j'ai également été déçue. Et j'ai perdu espoir. »
La confiance? « Au même titre que l'amitié. Cependant, cette subtilité est utile à préciser : la confiance se manie, s'utilise, se module. Il y a différents niveaux de confiance. Et c'est ce qui est intéressant à voir appliquer, lorsqu'elle est utilisée à bon escient. »
Le surnaturel? « .. Les gens rêvent, aspirent, espèrent. Qu'est le surnaturel devant le rêve? »
L'actualité? « Propagandée. Les gens le savent, aujourd'hui. Certains en tirent profit, d'autres se révoltent. Au choix. »
Les Oubliés? « Peut-être une solution à l'endormissement de la politique du gouvernement.. et réveiller le peuple, par la même occasion? »
La Gommose? « N'étant pas grande partisane de l'écologie et ses dérivés, inutile de me lancer dans un soliloque sur l'utilité de cette organisation.. »
Chanson favorite? « Only One, de Lifehouse. »
Personne admirée? « Je ne pourrais vous répondre avec exactitude, puisque mon cœur tend à vous donner le nom de deux personnes.. »
Mûgen Corporation? « ..Avis mitigé. »
La Politique du gouvernement? « Voir la questions concernant les Oubliés. »
La théorie des deux mondes? « Exploitable. Pourrait être envisagée. »
Les médias? « Qui suivent l'actualité avec perfection. Que dire d'autre..? Il ne semble pas y avoir d'opposition à tout cela. »
Lieu favori ? « Un endroit qui n'existe plus aujourd'hui. »

— Familial Statut :
Yui Okazaki: ( 2133-2177 ) La mère de Nehohi, dont elle n'a, il faut le dire, qu'un souvenir austère. Elle a aimé Rei'ichi, son mari, d'un amour simple et paisible. C'est sans doute cela qui lui a permis de construire l'immense empire qu'est leur banque. Rusée et terre-à-terre, elle fut, il y a un temps, la muse de son mari. Yui n'a jamais su gérer l'amour qu'elle réservait pour ses enfants : inespéré pour Eikichi, en lequel elle voyait un digne descendant de la riche lignée de sa famille. Pour Nehohi.. Il reste l'impression que rien ne peut être fixé, même aujourd'hui : l'aimait-elle? Sacrifiait la grande partie de son temps pour élever cette petite peste? Impossible de vous répondre.. Tout ce qui est sûr, c'est que la femme a attenté à ses jours en comprenant la relation malsaine qui liait leur deux enfants : déjà à cette époque, Nehohi la poussait à bout..
Rei'ichi Okazaki: ( 2133 - ) Le père des Okazaki. Veuf, et toujours un peu détraqué depuis la mort de sa femme : il n'accepte plus aucun contact physique avec le monde extérieur, si ce n'est que pour travailler, et encore, encore, il se fait « vieux », aujourd'hui, et envisager qu'on lui succède est toujours envisagé par les gérants de la banque. L'homme n'a jamais eu de relation très particulière avec ses enfants, c'était un de ces parents un peu « poule » qui les gâtait seulement quand il en avait le temps, sans pourtant se salir les doigts à aller plus loin dans leur éducation. C'est peut-être cela qui a poussé Nehohi à se rapprocher aussi tôt de son frère, voyant peut-être l'icône d'un père en lui.. Plus que celui génétique, dans tout les cas. Il semble apparemment avoir quelques contacts avec son fils, mais il évite Nehohi par dessus tout et ne semble pas considérer que cet être est la chair de sa chair, quand elle vient à être nommée. Rien de plus étrange, n'est-ce pas?
Eikichi Okazaki: ( 2155- ) Eikichi.. La personne qui a sans doute le plus aimé sa petite sœur. Celui qui a toujours refusé que celle-ci soit touchée par les mains d'une inconnue, même pour la simple action que d'être habillée. Étrange, non? Mais il reste encore plus étrange le fait qu'on porte à Nehohi un amour aussi illimité : il connaît tout de cette gamine aux semblants banals, et semble ne pas s'en être rassasié complètement. Outres la relation frère/sœur qui les unis, il faut dire qu'avant qu'elle vienne au monde, il était beaucoup moins renfermé : aimé infiniment de ses parents, pourri gâté, rien ne l'a pourtant plus intéressé que la Musique : à la naissance de sa sœur, qu'il a beaucoup détesté, dans la peur qu'elle lui vole l'amour égoïste que lui portait ses géniteurs, il est soudainement devenu beaucoup plus taciturne. Mais que cache cet homme réellement?
— Likes/Dislikes : Je ne ferais pas dans la rareté en vous affirmant qu'il y a très peu de choses de chaque côté. D'une chose aussi simple que le basique plat de ramens, cela peut aller jusqu'aux caresses dans une certaine partie de son corps, telle que son épaule, puisqu'elle y est particulièrement sensible, je pourrais même oser la désigner comme partie érogène. Le creux de son dos est aussi très sensible aux chatouilles, alors n'ayez crainte si vous voyez le soudain rire espiègle d'un enfant couvrir les conversations alentours. Elle apprécie une chose aussi simple que de naviguer sur son ordinateur afin de suivre l'actualité (même truquée..), puisque le média papier, le journal, a été remplacé par les prouesses informatiques du nouveau siècle. Elle sait aussi ce que représente un verre d'eau, de son liquide aussi clair, aussi délicieux. Elle n'est pas très difficile au niveau gastronomique, tout lui convient. Nehohi est facile à vivre.
Dans ce qu'elle n'aime pas, je pourrais aisément vous citer les boissons gazeuse, plus généralement ce qui est appelé « sodas ». Par ailleurs, elle exècre les personnes qui se morfondent sur leur sort, se complaisent dans leur situation peu avantageuse. Certains, à ce moment, pourraient me dire que c'est le cas de la jeune femme : Nehohi semble apathique, pour plein de raisons, pleins d'autres, mais, en gros, c'est principalement parce qu'elle n'a confiance en très peu de monde et semble aimer écouter les autres, plus que de s'aventurer à ouvrir la bouche et parler de son tour.
Tout le reste l'indiffère, ou c'est juste qu'elle n'éprouve pas d'extrême aversion pour un objet, un sentiment, une attitude, et n'en n'est pas non plus fanatique. Tout semble être fait dans la banalité, ici.

—

P

hysical Appearance : Un coup de vent. Ainsi pourrait être résumée la belle des Oubliés.
Peu charmeur, n'est-ce pas? Parce que d'apparence, Nehohi semble vouloir faire tirer l'impression qu'elle est faible, physiquement du moins. La seule auteur de ce physique « éphémère », c'est elle. Bien simple, comme explication, n'est-ce pas? Ainsi, il faudrait n'extrapoler que plus mon raisonnement étriqué, mais qu'importe, je continue : Nehohi est une brise de l'air, une ombre. Puisqu'en fait, rien n'est très remarquable dans son physique, comme certains aiment le lui faire remarquer : elle est la japonaise banale type. D'apparence générale, premièrement, Nehohi n'est pas extraordinairement grande, ni trop petite non plus, puisqu'elle se situe, en faisant large, entre les un mètre soixante-trois et soixante-six. Taille tout à fait honorable, mais on a souvent tendance à penser qu'elle est beaucoup plus petite.
Son teint, lui, légèrement jaune mêlé à une agréable couleur basanée (cependant que très peu remarquable) cache une qualité de peau assez sèche, qui a tendance à peler si elle n'est pas régulièrement hydratée. Ainsi, elle aime passer la majeure partie de son temps sous la douche et à enduire son corps de crème en tout genre et de toute sorte. Un visage en forme de cœur, virant largement sur un léger ovale, les traits ne sont ni fins, ni brouillés. La juste normale, le juste milieu. Ce n'est pas plus mal. Des yeux- qu'elle aime-, une somptueuse paire d'yeux marrons chocolats, d'une couleur étonnamment hétérogène : qui vous fixent généralement d'un air vide, ou désintéressé. Rares sont les fois où ce joli minois s'éclaire et s'anime, pour, ainsi dire, vivre.
La particularité de Nehohi, c'est la fantaisie de sa coupe de cheveux, à la manière garçonne : d'impétueuses mèches qui se baladent sur son visage, beaucoup plus simple pour travailler, et pour ainsi, ne pas s'évertuer à attacher de longs et inutiles cheveux alors qu'elle est occupée à vaquer à la tâche. D'un noir d'encre, ses cheveux semblent légèrement s'éclaircir à la vive lumière du soleil, prendre une couleur plus sympathiques. Aussi secs que son style de peau, se serait devenir chauve que de les laisser à l'abandon : rien ne vaut, de temps en temps, un bon shampooing qui garantit un épanouissement capillaire (je ne suis pas en train de d'inventer un nouveau slogan de marque, n'ayez crainte) et l'évitement d'une tendance à virer vers le cheveux gras. Elle possède un petit nez, tout petit nez, qui vous donnerait, si cette femme était apte à éprouver des sentiments à votre égard, de le titiller, avec le vôtre, de s'amuser à l'aide de votre langue à le caresser. À défaut d'être spéciale, belle ou différente des autres, Nehohi possède un mignonnement enfantin, qui ne se remarque pas de suite, en raison du nombre très peu élevé de sourires qui traversent son visage.
Une zone particulière, où elle est particulièrement sensible à tout ce qui touche au soleil, aux allergies et aux piqûres (moustiques en tout genre et autre..) : ses avant-bras. Ce n'est pas très esthétique, avouons-le, mais il est impossible de tout avoir dans la vie, Nehohi n'est pas exceptionnelle non plus. Marqué de divers cicatrices (à force d'avoir frotté, ou simplement parce que la crème ou les sprays étaient inutiles), mais aussi surmonté d'un grain de beauté impressionnement volumineux, sur son coude gauche, il va sans dire que Nehohi éprouve d'assez gros complexes sur ses bras et qu'il est beaucoup plus agréable de les cacher sous d'amples cols-roulés. C'est une des principales raisons qui explique sa préférence des saisons froides à celles estivales. D'ailleurs, niveau vestimentaire, il va sans dire qu'elle ne s'encombre pas beaucoup ; puisque c'est un garçon qui l'a « élevée », elle n'a jamais eu le temps de prêter attention à certains gestes féminins. Qu'importe, vous scande t-elle avec mépris. Cependant, il arrive de la voir, parfois, coquette, avec deux, trois bracelets, un petit collier, une discrète paire de bouclettes à l'oreille, deux-trois bagues au doigt -sans signification aucune, évidemment, telle une enfant qui souhaite rapidement grandir-, avec une tenue qu'elle a pris soin d'accorder, et soudainement, vous la sentez beaucoup plus différente, d'une luminosité nouvelle.
Quand Nehohi sourit, c'est de manière timide, réservée. Vous comprenez qu'elle n'a jamais vraiment eu l'occasion de le faire dans sa vie, ou peut-être parce qu'elle le fait semblant, ou encore parce que ce n'est pas un geste qui lui est propre.. Se cache pourtant dans tout cela un certain malice enfantin, presque comme un clin d'œil. Soudain vous vient à l'envie de la rendre plus vivante, de secouer cette gamine qui est à un âge où le désenchantement n'est pas de mise. Malheureusement..
Je vais juste maintenant soulever un dernier point concernant les yeux de la jeune femme : plus que le doux chocolat qui s'en dégage, la désagréable impression de mélancolie qui en provient vient souvent à vous écœurer : elle peut très bien retourner dans son passé si elle veut, cette conne, vous marmonnez avec une frustration monstre.

— Read My Mind : La brise de vent qu'est Nehohi s'explique de l'étrange alliance qu'a fait son caractère et sa physionomie : ce serait plus complexe que de la résumer par un simple « apathique », et pourtant grandement plus simple, tant vous vous exaspérez à vous attarder sur des cas brisés par des relations amoureuses. Elle ne sera ni la dernière, ni la première. De premier abord, il vous semble qu'elle ne se complique pas à jouer à la subtilité des premiers regards, des incessants questionnements : elle sait ce qu'elle veut, et déteste sombrer dans le psychologique, raisonnement vain des bas étages : elle fonce sans pérorer où elle le souhaite et où le veut. Nehohi possède un perfectionniste qui ne se remarque pas, puisqu'il se combine à un défaitisme qu'elle n'arrive plus à retirer depuis quelques années, comme un horrible et collant défaut : deux extrêmes qui s'affrontent constamment, avec des « je le fais, ou pas? ».
D'apparence égoïste, Nehohi est serviable, parfois gentille. Arriver à aider les autres autant qu'elle le peut est une remarquable qualité, elle qui semble si peu d'enclin à le faire. C'est une bosseuse qui se donne corps et âme à sa profession. Calculatrice, elle étonne parfois quand on lui découvre un réalisme effrayant. Inutile. C'est un peu l'adjectif qui vous traverse, révélateur. Après tout, l'adulte n'est pas la seule à avoir vécu des choses dites « difficiles », puisqu'il est simple d'oublier. À tendance mélancolique, Nehohi est une femme que la plupart des silences ne dérangent pas, et qu'elle ne risque pas à remplir de futilités. Sa voix possède un « naturel » aigu féminin, cependant ajouté à cela, un soprano des plus chantants, un petit mêlé de grave, qui vous apparaît comme presque doux.
Par ailleurs, quand vous vous adressez à elle, il ne semble pas qu'elle vous accorde un très grand intérêt, mais plutôt ce que j'appellerai le minimum syndical. Pour s'enfoncer dans de stupides politesses, plein de fausseté, des paroles dénuées de toute sincérité? Elle se débrouille plutôt bien quand elle souhaite dire avec franchise une vérité dérangeante, possède une diplomatie non négligeable. Cependant, elle manie mal les faux-semblants, les utilisant à tord et à travers. Neutralité, silence, et apaisement. Voilà les principales impressions que dégagent Nehohi. Quand elle parle, elle semble évasive et absente. Gentille, douce. Nehohi est un concentré de contradictions ; égoïste, elle travaille afin de servir le peuple. Mélancolique et un peu rêveuse, elle se fait violence afin se forcer à être terre à terre. Outres ses obligations, son argent, sa carte bancaire et son histoire qui fit un jour les titres des tabloïds, Nehohi n'est que peu intéressante. Affreusement banale.
Quand il vous arrive de lui rendre un service, ou simplement de lui être sympathique, elle est terriblement gênée, sans que vous en compreniez véritablement la raison. Confiante en ses choix et en ce qu'elle fait, c'est cet incroyable entrain qui la motive à aller travailler, chaque jour. Le regret est un sentiment qu'elle se refuse de ressentir en général, mais aussi quand on lui parle de sa mère défunte. Pourquoi s'insuffler des émotions superflues telles que celles-ci?
Nehohi est une battante apathique. Elle aime, parfois, se réduire volontairement à l'état de loque afin de ne plus rien ressentir de tangible, de se cloître dans un lourd sentiment d'âpreté qui l'emporte et lui fait tout oublier. Il lui arrive aussi de manière très fréquente d'éprouver de l'écœurement et de la jalousie quand elle voit naître un sentiment d'amour dans un couple. Elle s'en veut, alors qu'il ne faudrait pas. Chacun devrait être libre de vivre ce qu'il veut.. Enfin ceci est un discours qui vaudrait toutes les désillusions de la Terre : pourquoi donc se casser la tête à vivre dans une telle optique? Outres ses collègues des Oubliés, Nehohi n'a, pour ainsi dire, personne. Le salace souvenir de son frère, la réminiscence d'un certain Yutsuki Majinaï, et ce sera tout.
L'aura de Nehohi est âpre-douce, mélancolique et sentimentale, presque écœurante. Elle n'est pourtant, foncièrement pas méchante. Juste un peu secouée par les aléas de sa vie.
— Dear Diary : « J'avais une irrémédiable envie de vivre. Cela me démangeait. Et même temps, j'avais parfois le désir de m'échapper aussi rapidement qu'une étincelle, m'évaporer comme la plus basique des gouttes d'eau, ne faire de moi qu'un simple souvenir. À quoi servent ces mots, finalement? Une mélasse de syllabes, dont tu es le seul à comprendre le sens. Le double, celui que je cache derrière les faux-semblants et que je ne veux pas avouer, que tu as été le premier à saisir. Je ne sais encore pas pourquoi tu voyais plus que cette gamine peste et impétueuse en moi, tu sais. Ce n'est pas pour ça que je t'écris cette lettre. J'avais juste envie que tu vois que je ne suis pas complètement perdue. L'accepteras-tu comme dernier caprice?
Ironie du sort, ou autre chose, j'en ai aimé un autre. C'est récent, je mets cela à un passé antérieur, j'ai tort. Je ne veux pas que tu crois n'importe quoi. Lui, il a donné toute sa vie pour son petit frère, son frère jumeau. M'a t-il attiré parce que, directement, j'ai pensé à toi? Je ne pense pas. Pourquoi te servir des mensonges en t'affirmant que c'est passager, une simple erreur de parcours, qu'à ce moment-là de ma vie j'avais besoin d'affection, ou, qu'encore, j'avais si mal.. Non. Je te connais, tu sais, tu iras jusqu'à croire ce que je dis, pour me faire plaisir. Nous enfoncer dans des quiproquos, des mêlées de brouillard. Ça ne te dérangerait pas. Est-ce la guerre? T'appellerais-je au secours? Je ne peux pas t'affirmer d'une voix forte « non, non, ne dis pas ça », puisque je suis incertaine de ce que je fais, et même de ce que j'écris en cet instant.
Pourquoi donc m'attarder sur tout cela, alors qu'abréger en un « Je vais bien. Je ne t'ai pas oublié -(serait-ce seulement possible?!)-. Forget me not. » serait beaucoup plus simple? J'aimerais peut-être, en fait, juste étaler mes trois ans sur un feuillet, comme ça. Pour que tu t'enfonces dans mes pensées les plus profondes. Je n'ai pas encore le courage de t'affronter. Tu m'en veux, je le sais. À cause de moi, Maman est morte... Ce n'est finalement qu'à son décès que j'ai réalisé sa condition de mère, qu'elle a aimé père, a ri, a pleuré, a eu des enfants de lui, nous a aimé. Je l'ai réalisé trop tard. Je ne regrette pas. Oui, c'est étrange. Je réalise que cette femme qui nous a donné la vie nous a un jour aimé, mais cela s'arrête-là. J'éprouve une bref mélancolie.. Quoi d'autre? Je suis heureuse. Je suis heureuse, j'ai peur. J'ai peur, j'ai la trouille, mes entrailles se tordent. Pour pas grand chose, pour pleins de raisons à la fois.
Tu ne me seras pas bénéfique, tu sais. Affirmer qu'avec toi, avant, c'était différent, serait nous mentir. On s'était mutuellement anesthésiés. J'étais endormie, tu m'avais naturellement accompagné. À cause d'un amour qui était tombé subitement. Encore une fois, de ma faute. Tu sais, tu ne parle pas beaucoup, ne montre pas beaucoup tes sentiments, alors c'est sans doute pourquoi j'éprouve le soudain besoin d'étaler ce que je pense, de me lancer sur un bout de papier sans m'arrêter de cette façon. Je voudrais.. te comprendre, comprendre Lucifel. Déchiffrer ce qui vous motive, vous attire. Et pourtant, malgré cela, je reste enfermée dans mon cercle d'égocentrisme. Tandis que tu ne dis jamais rien. Pour me protéger? Ton tempérament calme ne peut aller jusque là. Oh! Tiens, voilà que je cherchais à t'écrire, et maintenant je commence à te faire des reproches!
Je n'ai pas fumé, ne me suis pas droguée, ni ai vendu mon corps. Je suis intacte. Je ne suis pas devenue folle. J'ai juste.. simplement perdu ces traits de caractère d'adolescente de seize ans, mi-enfant, presque adulte, qui cherchait ton attention et tes caresses. Je ne suis.. rien. Je me traîne. C'était sans doute dur au début. Oui, difficile. Pour tout t'avouer, j'ai eu du mal. Mais comme on se fait à tout, je me suis aussi faite à cette misérable fatalité- moi qui détestais le mélodrame, mon pauvre, tu es servi..- ai pris de mauvaises habitudes.. Et, là, je vis.
Ainsi, en ce moment précis, il faudrait que je t'incombe de questions en tout genre. Je ne m'attarderai pas. Et toi? T'es-tu fixé une attache, un homme, une femme, un objet? Je veux savoir. Parce que, si j'ai été assez faible pour m'attacher à quelqu'un, je voudrais savoir si tu l'étais autant que moi afin de faire ce geste humain et naturel. Tu m'as fait découvrir le sexe et l'amour. Pendant que j'écris me reviens un moment précis de mon adolescence, j'allais, d'ailleurs, bientôt m'en aller de chez nous. J'étais allée voir les Majinaï à l'hôpital. Ou plutôt ce qu'il en restait. Yutsuki. Dix-sept ans. Ou seize. Je ne sais plus. Je lui avais naturellement parlé de toi, et m'étais pathétiquement vantée de ce que ça faisait de « le » faire. J'étais une enfant. Tu viens de l'apprendre, j'espère que tu daigneras à me pardonner. Parce qu'au delà de la passion et du sexe (et de tout ce que tu veux), il reste toujours cette relation fraternelle qui nous lie. Et.. même si nous n'étions.. enfin n'avions jamais eu ce genre de relations, tu sais, je pense que c'aurait été le même effet, après une séparation comme celle-ci. Je n'aurais simplement pas souffert de la possibilité que tu puisses envisager de faire ta vie. Elle ne serait probablement pas morte, rien de tout cela ne serait arrivé. J'aurais continué à me complaire dans mon monde psychédélique, pompeux, et on aurait tranquillement pris les commandes de la banque.. Tu te serais marié, moi aussi. On aurait eu des enfants. Qu'il m'est bizarre d'arriver à penser de telles choses avec une lucidité nouvelle, un recul soudain, et une douleur qui semble avoir disparu!
Aujourd'hui, je ris beaucoup de la manière avec laquelle je me suis enfuie de la maison. Comme une voleuse!
À cette époque, je ne riais pas, j'étais très sérieuse et contrariée par la lamentable situation qui était la nôtre : rien ne m'était plus horrible que devoir répondre de questions à Yui et Rei'ichi, et particulièrement parce qu'ils semblaient t'accuser mon peu d'entrain à me construire une vie sociale. Je me suis recluse de plein gré, parce que tu me suffisais entièrement. Je voyais en toi d'heureuses promesses d'avenir. Quelque part, je savais sans doute que c'était mal de réfléchir ici, mais, je ne disais rien. Pourquoi encourager mon esprit rebelle et adolescent à me rebeller contre nos parents?
Je me rappelle de la dernière nuit que nous avons passé ensemble, enlacés devant la balustrade du bâtiment de la banque. Et aujourd'hui, je crois que j'ai réalisé que tu savais que j'allais partir. La douleur dans mes yeux était assez suffisante pour..
Peu importe. Ce que je ne regrette pas, c'est qu'il n'y ait pas eu de fin déchirante, d'un semblant dramatique. Ce n'était pas notre genre. Aussi.. Maman s'était suicidée quelques jour d'avant. Défenestration. Que puis-je ajouter d'autre...? C'est de ma faute, Eikichi.. de ma faute.. »

Un verre au liquide ambré dans sa main, relisant avec un empressement fougueux les mots qui s'enchaînaient sur cette feuille de papier, Nehohi eut envie de rayer pas mal de phrases. Lâchant un long et décidé soupir, elle commença à écorcher l'extrémité gauche de la feuille, quand, sursautant, elle entendit un bruit dans le hall. Probablement Rihito, Takahiro, Oni ou Lucifel.. Ou pis, Samaël. Elle se garda de réfléchir, cacha la lettre sur le lit, en dessous de l'ordinateur portable qui semblait être brûlant à force d'avoir travaillé, et alla quêter à la présence inconnue. Sur l'écran, une page internet, avec probablement une boîte e-mail. Un nouveau message, tout chaud, qui semblait s'être écrit en échelonnant sur l'étrange lettre. Le récepteur, il y avait un simple nom. Yutsuki Majinaï. Si on approche, on peut lire le message suivant, qui ne semble pas encore avoir été envoyé :

« J'ai envie de te voir. Ne peut-on pas retourner aux après-midis crêpes, à cette insouciance adolescente qui nous correspondait? Peut-être que tu m'en veux encore du chemin que j'ai emprunté..
Prends soin de toi,
Neho-chan. »

Nehohi pensa soudainement avec un réalisme nouveau qu'il faudrait, un jour, qu'elle affronte ses peurs. Ce fut la pensée qui la traversa quand elle alla retrouver Lucifel Esaias.
Peut-être, un jour..

#

• { — SECOND ME *

— Surname : Lush | Un surnom très simple, qui contraste grandement avec le complexe de son prénom dans le monde réel. Lush signifie très pompeusement « luxuriante », un adjectif rare auquel « luxueux » est préféré, puisqu'il exprime, de sa manière très littérale, le luxe dans sa signification la plus brute. Le luxuriant, lui, ajoute un petit quoi de plus, quelque chose de presque alléchant, tel un bonbon.
— Class-conscious : Moyenne.
— Statut : Dans le monde des rêves, c'est la place des fantaisies, des jeux improbables. Lush s'occupe consciencieusement de la gérance du merveilleux et paisible bâtiment qu'est la « Vanilla's Room » : elle ressemble à une petite princesse rebelle à accueillir, de ses magnifiques robes et de ses cheveux courts (qui changent souvent de couleur, d'ailleurs..), les clients, avec une lueur grandement plus apaisée dans le regard..

— Me and Myself : Une fois de plus, Lush semble placer beaucoup d'importance en le fait d'aider les autres : dans le monde des rêves, elle s'occupe parfaitement de la gérance de la Vanilla's Room, et, puisqu'elle ne le veut pas, pourquoi est-ce que certains viendraient rompre sa paisible quiétude, en dégradant sa petite enseigne, qu'elle s'amuse à vêtir de plusieurs visages, le jour, la nuit. Elle a accueilli de nombreuses personnalités, qui ont ému le public : Ending, ou encore Kyandii, qui semble s'obstiner à venir en aide à la partie tourmentée de sa personnalité, comme si elle voulait faire remonter en elle de vieux souvenirs, poussiéreux.. C'est de loin qu'elle observe Seth et Lelouch effectuer leur travail, ne trouvant pas d'autre adjectif pour décrire ces hommes que « beaux », et est attendrie par la bouille adorable du petit Neøn, qui semble se plaire dans cet endroit aux milles merveilles, puisqu'il n'y a rien de plus agréable que de voir ce petit enfant (un peu étrange, certes) venir malicieusement gambader dans la salle principale. Lush s'habille exclusivement de la marque « Frenchies », avec ses vêtements magnifiques.. Effectivement, la jeune femme n'oublie pas ces impressions fugaces qui la traversent parfois : sous ses airs plus posés et plus calmes, elle ressent au plus profond d'elle-même une sourde douleur, celle du coupable.. Qu'a t-elle fait? C'est constamment ce qu'elle se demande. Par ailleurs, elle semble trouver des réponses à ses questions en regardant Ending, ce bel homme, certes un peu solitaire : elle a parfois l'impression de le comprendre simplement en le regardant ; les illusions sont belles.. Certains côtés plus enfantins de son caractère trépassent ici : une gentillesse au compte-goutte (pas méchante), taquine, enjouée, elle reste néanmoins mélancolique de choses qu'elle ne comprend pas. En effet, elle est loin de l'apathique jeune fille du monde réel. Un sourire, une invitation à devenir spectateur quelques instants, Lush est très à l'aise dans son rôle, puisqu'elle a, quelque part, l'impression d'épanouir les rêveurs éphémères, de les ouvrir délibérément au monde.. Et aime cela. Son regard est plus chocolaté, et vous donne envie de plonger longtemps dedans pendant une durée illimité : elle vous invite à l'apaisement. Oui, Lush, c'était la tranquillité.. Une tranquillité docile, qui cache pourtant une envie de se retrouver soi-même, imposer une logique à sa vie trop légère.. Se confier à cette femme faite de fleurs, d'innocence et d'une blondeur magnifique, ce serait stupide, non? Ça ne l'avancerait à rien.. Concrètement? Lush est la Muse de cet établissement. Quand c'est le moment de danser? Pourquoi ne pas oser vous inviter à une valse, alors? Ce sera notre petit secret.., vous murmure t-elle tranquillement, comme si c'était la seule chose à dire dans un tel moment. Et, telle une délicieuse tasse de thé, vous laissez infuser et goûtez, charmé..

#

• { — REALITY SHOW *

Nehohi { Over My Head } End 090903050314261421

— Personnalités sur l'avatar : Saya Otonashi {Blood+} et autres images Fanarts.{ qui seront probablement utilisées plus tard }
— Pseudos : Hachi / Lush / Hachi(nou) =)
— Âge : 14 automnes. (la date officielle de l'hiver tombe dans les alentours du vingt Décembre..)
— Sexe : Féminin, assurément.
— Où avez-vous connu le forum? : J'en suis tombée amoureuse. Ne m'en voulez pas, la Kyandii's Avenue, c'est ma fantaisie.
— Avez-vous reçu un colis? :
— Quel parfum? :
— Quelque chose à ajouter? : J'ai toujours rêvé de faire du YutsuOniCamiNeho /o * Il fallait que je la sorte, celle-là *

Douce rivale, je me fais un plaisir de vous valider.

~ J'ai aimé vous lire, chère co-fondatrice.

» Nehohi se casse
» Nehohi's Presents #
» Nehohi } Une Lueur?
» I'm coming up on infra-red || PV Nehohi