It's a show time ! [ Xuxu-sama ]

Invité

Je m'appelle Kirimaru, alias Kiri. Et celui qui me sort « Kiri, Kiri, Kiriiiiii ! », je l'envoie valdinguer jusqu'à l'autre bout de la galaxie. Officiellement, je suis censé être l'un des deux fils jumeaux de Xue Hiroto, PDG de la Mûgen Corporation, âgé de douze ans. Officieusement, je suis une arme de destruction massive membre du threesome préféré de « Pôpa » ( KirixXuexSora) et j'ai 3 mois. Dans quatre ans et neuf mois, je suis bon pour la casse. Pour moi et mon frère, il est clair qu'à 5 ans, un humanoïde n'est plus qu'un tas de ferraille ultra-super-over-méga-supra-hyper-dépassé ! Et encore, je ne suis pas certain que nous survivrons jusque là... Tous les jours, je me demande quand est-ce que notre maître, lassé, va se débarrasser de nous. Quand j'y pense, je pleure parfois. Ce n'est pas vraiment de la tristesse – ce mot ne me parle vraiment pas – mais un programme fait en sorte que dès que nous pensons à un sujet comme l'abandon par Xue, Sora et moi-même nous mettons à pleurer selon l'intensité de la pensée. Etonnant, non ? N'empêche... Ca fait mal. Pourtant, je ne connais pas la douleur. Zero est Painless, celui qui ne souffre pas. Alors quoi ? C'est quoi cette configuration à la con, hein ? Je comprends plus rien... J'ai beau être un des deux robots – l'autre étant Tsun ( Tsun, c'est Sora pour ceux qui sont mou du bulbe et qui suivent que dalle à l'histoire, cf. le chapitre précédent et la catégorie « Nicknames » ) – les plus perfectionné du monde, ça me dépasse ce truc. Enfin bref, dans tous les cas, retenez que je tiens à « Pôpa » comme c'est pas permis. Un papa qui nous jouit dessus certes, mais nous sommes consentants. Et puis c'est pas comme si on avait vraiment 12 ans et qu'on était liés par le sang... Comment ça c'est malsain ? Bah moi j'kiffe ce qui est malsain, alors shut the fuck up, bitches !

Et moi, je m'appelle Sora ♥ J'aime les couteaux, les ciseaux – à bouts ronds et à bouts pointus –, les fils de fer, les barbelés, les haches, les scalpels, les tronçonneuses, les fourchettes, les cisailles, les sécateurs, les scies, des taille-haies, les scies sauteuses ( Oh oui, surtout celles-là ! ♥ ), les lames dans les mixeurs, les rasoirs, les couteaux électriques, les aiguilles, les harpons, les cutters, les shuriken, les coupe-papiers, les pinces à épiler, les cure-dents, les kunai, les coupe-ongles, les crochets, les aiguilles à tricoter, les piques à mettre dans les cheveux, les barettes, les trobones dépliés, les barres de fer, les clous, les marteaux, les ouvre-boîtes, les vis, les tournevis, les perceuses, les étaux, les pinces, les râteaux,... Et la liste est si loooongue ! Les possibilités sont si nombreeeeuses lorsqu'il s'agit de couper~ découper~ recouper~ ♥

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Kirimaru se redressa dans leur lit King Size à tous les trois, parfaitement réveillé. La nuit, il se mettait en veille, mais le matin venu, son redémarrage s'effectuait à une vitesse folle, bien plus vite que les autres robots classiques, exceptés les robots de combats qui lui étaient à peine inférieurs. Il était nu, évidemment. A gauche, le vide ( enfin quand je dis le vide, c'est le bord du lit qui se trouve à cinquante centimètres du pote de Julien Doré, quoi v_v ). A droite, Xue, nu aussi sous les draps. Et à droite de Xue, Sora, qui venait de se réveiller aussi, en même temps que Kiri, en tenue d'Adam également. Normal qu'ils soient aussi synchro puisqu'ils avaient réglé leur réveil intégré à 8 heures pile tous les deux. Après avoir échangé un sourire, les deux chatons se levèrent et filèrent dans une autre pièce de la suite pour ne pas déranger leur maître assoupi. En fait, ils s'enfermèrent dans le dressing, histoire de s'habiller en attendant. Sora gloussa :

« Aujourd'hui, c'est Samedi~ On va pouvoir embêter Ibijau toooooute la journée ! ♥ »
« Oh Great ! » lança son frère, euphorique.

Emmerder Ibijau – Ichijô de son vrai nom – c'était presque une raison d'être pour eux, un but ultime, la consécration, un sport national, un hobby absolu. Si les Zero n'avaient pas leur dose de « Ibi-kicking » de la journée, c'était le drame social ! Bref, le Samedi, les deux humanoïdes les plus perfectionnés du monde ne devaient pas lever Xue avant midi sous peine de subir son courroux dévastateur. Peu désireux de s'en prendre plein la tête, ils s'habillèrent, prirent un peu d'argent et sortirent. Une vingtaine de minutes plus tard, après avoir prit le métro aérien, les 0.65 1 et 2 arrivèrent au siège de la Mûgen Corporation. Avant d'entrer, ils firent une escale à la boulangerie histoire de s'acheter leur petit déjeuner : des bonbons et des sucettes par milliers ! C'est ainsi que les robots pénétrèrent dans la Mûgen avec des airs de propriétaires. Kirimaru toisait fièrement chaque personne qu'il croisait. Ces derniers s'empressaient de détourner le regard, gênés. Tous ici craignaient leurs bêtises et leurs apparitions imprévisibles. Kiri et Sora mettaient... Comment dire ? Un peu de piquant dans leur journée de travail... Tsun fouilla dans le sac de bonbons et tendit une sucette à la framboise à son aîné. Il sourit puis souffla :

« Opération séduction de PédoBijau. »

Kirimaru répondit à son sourire, mesquin, puis prit la friandise qu'il lui proposait. L'opération séduction de PédoBijau faisait partie de ses préférées. Le but : chauffer Ibijau, même si ça ne marchait pas. Au moins, ça le faisait chier~ Hinhinhin ! Le chaton vert défit l'emballage de plastique de la sucette et la fourra goulument dans sa bouche qui, avouons-le, suçait mieux que personne. Prenez ça dans le sens que vous voulez... ♥ Sora fit de même avec une Chupa Chups à la fraise. Les humanoïdes félins foncèrent vers le trente-septième étage et passèrent devant Marie-Marie, la conne de secrétaire de Xue. Kiri lança en passant en coup de vent :

« Je vous salue Marie-Marie pleine de graisse ! »
« Plus qu'un an avant la soixantaine ! » ricana Tsun.

La secrétaire – mince et trentenaire – vociféra des trucs ennuyeux qu'aucun des deux n'écouta. De toute façon, ils avaient déjà ouvert la porte du bureau d'Ibijau à la volée, sucettes à la bouche, en hurlant :

« It's a show time ! »

Bijau sursauta violemment. Depuis le temps, il devrait être habitué à leurs entrées fracassantes, non ? Ben non, toujours pas... Crispé sur son clavier d'ordinateur, il grogna tout bas :

« Bonjour... Toujours aussi énergiques à ce que je vois... »

Les deux chats luxurieux tourbillonnèrent jusqu'à lui et s'accoudèrent à son bureau, fesses exagérément en arrière, profondément penchés vers lui – s'ils avaient eu des gros seins et un beau décolleté, il aurait eu vu sur la mer à moooort~ –, et demandèrent en faisant tourner nos sucettes entre leurs lèvres pulpeuses, l'air de rien :

« Tu fais quouaaaaa ? »

Il leur lança un regard scandalisé, l'air de se demander quelle était cette jeunesse décadente, et répondit :

« Eh bien, je travaille... Et vous, vous faîtes quoi exactement ? »

Les Zero chantonnèrent en chœur :

« Chupa Chups, le plaisir de sucer ! »
« Je vois... » fit-il en détournant le regard, consterné. « Vous n'avez rien de mieux à faire que de me déranger pendant que je bosse ? »
« Naaaaaan ! ♥ »
« Ça m'aurait étonné... » marmonna Ibijau, maussade, en se reconcentrant sur son écran d'ordinateur.

Sans se laisser démonter, les chatons libidineux revinrent à l'attaque. Kirmaru prit doucement appui sur son épaule et pressa sa joue contre la sienne, toujours cambré, fesses en arrière, torse contre son bras. De son côté, Sora s'assit sur le bureau, à côté du clavier, jambes délicatement croisées, torse légèrement bombé. Il laissa errer ses doigts sur les lettres et écrivit sur le document texte que Bijau avait ouvert : I WANT YOU <3. Ce dernier se renfrogna. Les jumeaux pensaient qu'il avait été sérieusement traumatisé à partir du jour où il les avait surpris Xue, Kiri et Tsun sur le canapé, à demi-nus, dans une position équivoque très compliquée, en pleine action. Depuis, il avait toujours fait très attention lorsqu'il entrait dans le bureau de son meilleur ami et patron. Ibijau était le seul ici qui savait qui ils étaient vraiment : les humanoïdes le plus performants du monde. Au moins, il savait donc qu'il n'y avait pas d'inceste dans l'histoire, mais le fait que les dits humanoïdes aient l'apparence d'enfants devait probablement le perturber – et aussi parce qu'ils étaient dans une position humainement impossible. Tant mieux.

Mentalement, le robot aux longs cheveux verts et soyeux lui envoya un mail et Sora lui vola la souris pour l'ouvrir :

I WANT YOU <3

Plus qu'agacé, Ibijau s'écria en gesticulant :

« Raaaah ! Vous m'énervez à la fin avec vos pseudo-déclarations d'amour ! »
« C'est pas d'l'amour, c'est rien que du sexe. » souffla Kirimaru dans son oreille.
« Ben c'est encore pire ! » beugla-t-il en le poussant. Peine perdue puisque le chaton ne bougea pas d'un iota.

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Au bout de quelques tentatives infructueuses pour le déloger de son épaule, le plus proche collègue de Xue abandonna, passablement désespéré. Tsun, dans élan de magnifique puérilité, déposa sa queue de chat angora sur le clavier. PédoBijau émit une sorte de gargouillement furieux en tentant de balayer la queue féline et touffue de son espace vital, qui revint aussitôt hanter les lettres de plastique. C'est alors qu'il remarqua l'inscription écrite en imprimés fluo rose sur le t-shirt gris et ample de Sora : « I ♥ Sex ». Il se hérissa, choqué par cet affirmation qui n'avait rien à faire sur les habits d'un gosse de 12 ans. Amusé, son jumeau s'écarta pour qu'il voit son t-shirt à lui ; il s'agissait du même, mais dans un coloris différent : sur le tissu blanc était étalée la même affirmation vert flashy « I ♥ Sex ». Définitivement scandalisé par leur attitude provocatrice, il explosa :

« Mais vous vous rendez compte de ce que vous faîtes ? ! Vous êtes censé avoir 12 ans, nom de Dieu ! A cet âge-là, on ne s'habille pas comme... comme des... des traînés ! »

Kiri pencha la tête sur le côté et sifflai, menaçant.

« Je rêve où tu nous as traités de traînés ? »
« C'est pas très gentil, ça... » poursuivit Tsun en faisant glisser un index sous la mâchoire du pauvre homme.

La peur se lisait dans ses yeux. Il savait très bien que d'une pichenette, les Zero pouvaient lui briser les os. L'angora carmin reprit en prenant son menton entre ses doigts :

« Tu veux qu'on t'apprenne la politesse peut-être ? Nous serions ravis de te donner des cours privés, Kiri et moi... »
« Rien. Que. Tous. Les. Trois. » articula soigneusement le susnommé dans son oreille d'une voix suave.

Bibijau déglutit puis murmura :

« Non... C'est bon, je... Pas besoin de vous donner cette peine... »
« Parfait ! » dit l'aîné en se redressant, l'air satisfait.
« Perfect~ » surenchérit le cadet en descendant du bureau. « Dis, Kiri, et si on allait pirater la photocopieuse du vingt-sixième étage ? »
« Bonne idée ! » lança son jumeau seme, tout sourire, avant de se retourner vers Ibijau. « On revient tout à l'heure, d'ici-là, sois sage ! »

Brusquement, le vert broya ce qu'il restait de sa sucette entre ses puissantes mâchoires. Ses dents n'eurent aucun mal à réduire le sucre dur en miettes irisées. Devant la violence de ce geste apparemment anodin mais pourtant très équivoque, PédoBijau sursauta : il imaginait non sans mal sa tête à la place de la friandise. C'était l'effet voulu en même temps. Kiri et Tsun firent volte face et sortirent du bureau en chantant, sur l'air d'une chanson paillarde apprise en colonie de vacances ( un délire de Xue ) :

« Ibijau c'est de la racaille,
Il fume, il boit plus qu'il ne travaille !
Ah, si Xue il savait ça, tralala !
Ah, si Xue il savait ça, tralala !
Il dirait, il dirait, il dirait :
Aux armes Kirimaru, et puis Sora !
Formez vos bataillons, mes p'tits chatons !
Marchons, marchons, sur Ibijau
Jusqu'à c'qu'il soit KO,
Ce salaud d'Ibijau,
Trente-six balles dans le dos,
Un obus dans le cul,
On n'en parle plus !
Une flèche dans la tête,
Et on fait la fête !
Hyuu~ ! »

Les humanoïdes jumeaux claquèrent la porte sur un Bijau passablement ahuri. C'est en riant à gorge déployée qu'ils dévalèrent les étages – en s'arrêtant à chacun d'entre eux – jusqu'au vingt-sixième palier – non sans marquer un passage dans le bureau de Marie-Marie pour remplir un gobelet d'eau à la fontaine installée dans un coin et le lui jeter dessus. Arrivés devant la fameuse photocopieuse, les robots photocopièrent tout et n'importe quoi – mais pas leurs fesses parce que Kirimaru décréta que c'était trop cliché et Sora surenchérit en disant que Xue n'aimerait pas que des images de leurs fesses circulent dans toute la boîte – : des pots à crayons, leurs visages grimaçants, des gommes, des trombones, leurs queues de chats, des agrafeuses, des post-it volés dans l'open-space, des clés, leurs jambes, des cartes de toutes sortes piquées dans les portefeuilles des salariés de la Mûgen, des stylos, leurs mains avec plus ou moins de doigts levés ou baissés,... Tout et rien. Ils ne s'arrêtèrent que lorsque les réserves de feuilles furent épuisées et que la machine laissa échapper des grincements sinistres et un filet de fumée. Les deux fils Hiroto écoutèrent attentivement les reproches du chef d'étage... ou pas. L'angora bouclé suçotait sa sucette avec insolence, l'air absent et absorbé par tout ce qui l'entourait sauf par celui qui nous réprimandait et le vert à la longue chevelure fluide avait remplacé cette dernière par une grosse quantité de chewing-gum d'un rose criard avec lequel il faisait d'énormes bulles qui éclataient bruyamment à la tête du responsable qui leur passait un savon plutôt respectueux. Sans compter que grâce à un de leurs nombreux programmes, les jumeaux écoutaient de la musique à fond les watts sans que cela ne se voie ou s'entende. C'est pas beau la technologie ? Ensuite, les Zero ridiculisèrent un employé en brandissant fièrement devant tout le monde un hentai bien dégueulasse qui mettait en scène des gamines et des vieux porcs qu'ils avaient trouvé dans ses affaires – ou plutôt qu'ils avaient piqué à Riku puis glissé dans ses affaires... C'était un petit nouveau et il désirait sûrement se faire un nom dans l'entreprise. Dans leur grande bienveillance, Kirimaru et Sora l'y avaient aidé : désormais, tout le monde le connaissait comme étant un lolicon de base, un pervers pédophile sur les bords. Au moins, il était connu, non ? Avec un peu de chance, il se suiciderait dans la soirée.

Enfin, à onze heures et demie, les terribles chatons décrétèrent qu'il était temps de rejoindre leur maître et créateur à l'hôtel afin de le réveiller à midi, comme il l'avait expressément spéculé. Ils reprirent donc le métro, puis montèrent dans l'ascenseur afin d'aller jusqu'au dernier étage : la suite impériale avec vision panoramique sur toute la ville. Les humanoïdes dernier cri se plantèrent devant le lit sans pour autant réveiller le chinois surdoué dont on ne voyait qu'une crinière rouge dépasser des draps. Leur horloge interne – réglée au centième de seconde près sur l'heure officielle – n'indiquait que 11:58, or ils devaient le réveiller à midi. C'est ça d'être un robot : ils ne laissaient pas de place à l'à peu près. Les deux robots restèrent donc immobiles pendant deux minutes, contemplant Xue dormir paisiblement. A l'heure dite, ils le réveillèrent. Sora et moi rampèrent doucement sur le lit pour se blottir contre leur créateur. Tsun l'entoura doucement de ses bras ; quant à Kirimaru, il nicha sa tête dans son cou et souffla :

« Xue-sama~ Il y a Sora qui fait un strip-tease~ »

L'effet fut immédiat : leur « père » se redressa dans son lit, entraînant le dit strip-teaseur fictif avec lui. En voyant que ce dernier était accroché à lui et le regardait de son grand œil vert olive, Xue soupira :

« Vous m'en devez un pour ce soir dans ce cas. »
« Haaaai~ » firent les Zero en chœur, joyeux.

Kiri descendit du lit et alla chercher sa tenue prévue pour aujourd'hui pour la lui apporter. Quand il revint, Tsun l'avait traîné hors des draps, à grands renforts de câlins ( sinon il ne se levait pas ). Les chatons l'habillèrent, comme ils le faisaient tous les jours, non sans laisser errer leurs mains baladeuses~ Mais pas trop : il ne faudrait pas que ses vêtements soient tâchés, n'est-ce pas~ ? Quoique... D'une voix suppliante, collés tout contre lui, leurs queues félines s'enroulant autour des jambes du chinois, les oreilles en arrière, les yeux brillants, les Zero miaulèrent :

« Xue-sama, tu es obligé de partir tout de suite au travail ? »