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 Eikichi Okazaki [Terminé]

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Eikichi Okazaki [Terminé] Empty
MessageSujet: Eikichi Okazaki [Terminé]   Eikichi Okazaki [Terminé] EmptyVen 18 Sep - 22:25


MusicPlaylist
MySpace Playlist at MixPod.com



Who Am I ;


    • { — FIRST ME *


Eikichi Okazaki [Terminé] M748pd


    Name : Okazaki. Si ce n'est du fait que ce nom est assez commun, sans doute l'aurez-vous déjà entendu par la voix des médias, et pour cause, les éminents succès et déboires incestueux de cette influente famille japonaise ne manquèrent pas de faire la une plus d'une fois.
    First Name : Eikichi. Un prénom singulier auquel l'ainsi prénommé trouva longtemps une sonorité enfantine. Néanmoins, c'est avec attachement qu'il s'y associe aujourd'hui. Son prénom est unique, aussi l'est-il.
    Surname : Eiki. Se souvient-il seulement de la dernière fois qu'on l'interpella ainsi...
    Age : 25 ans. Déjà. À l'issue d'une jeunesse prématurément usée, le voilà à l'amorce d'une nouvelle ère, celle de l'homme d'affaires, celle du devoir de l'héritier et non des désirs du frère.
    Date of Birth : 16 novembre 2155. En plein mois de novembre, l'anniversaire d'Eikichi annonce la fin de l'automne et donc la fin de la saison des Momiji (érables du Japon), moment de l'année où les arbres se parent de leurs feuillages les plus éclatants avant de s'endormir dans l'hiver.
    Group : Classical People. Bien que sa vie ne soit pas des plus banales. Enfin, dépendant du point de vue. Étant l'héritier de la plus grande banque japonaise, Eikichi est excessivement riche. Ainsi sa réalité a-t-elle toujours été déformée par une bulle qui l'éleva et l'élève toujours à un statut qui malgré lui en fait un personnage, une personnalité, plutôt qu'un individu au milieu d'autres. Il suit une voie qui existait pour lui avant même qu'il vienne au monde.

    Questionnaire. _

  • L'amour? « Incontrôlable. Il dévoile le vrai visage des gens en les soumettant à eux-mêmes. Ou alors c'est l'amour, qui assujettit l'homme à ses humeurs... L'amour est injustifiable, il dépasse de loin la raison et la normalité. Une force de la nature d'une horrifiante beauté. »
  • L'amitié? « Une étrangère que je ne sais pas aborder. Les relations régulières que j'entretiens avec certaines personnes visent normalement un intérêt particulier. L'amitié du partage et de l'accompagnement m'est anonyme. »
  • La confiance? « Difficile à offrir sincèrement, elle peut être une arme redoutable. La confiance n'est pas une promesse. »
  • Le surnaturel? « Intangible et confiné au rêve, il est un langage de l'imaginaire qui aide à mieux situer le réel, qui le sert. Il m'apparaît parfois tel qu'un dangereux territoire en lequel il peut être tentant de se perdre. »
  • L'actualité? « Un schéma redondant que je m'efforce tout de même à suivre, par habitude, et autant que possible, de loin. »
  • Les Oubliés? « Des idéalistes qui manquent d'outils pour arriver à leurs fins. »
  • La Gommose? « Des fonctionnaires qui se croient des idéalistes... »
  • Chanson favorite? « Plutôt une suite. Celle pour violoncelle, n°5 en do mineur, de Bach... »
  • Personne admirée? « ... Je l'ignore. »
  • Mûgen Corporation? « Je ne sais trop qu'en penser. La technologie... J'ai du mal à la rattraper. Et à cerner les véritables desseins qui motivent ses étourdissantes avancées. »
  • La Politique du gouvernement? « Nébuleuse... Le gouvernement m'embête. »
  • La théorie des deux mondes? « Je ne demande qu'à y croire. »
  • Les médias? « Les yeux et les oreilles de la population. Je ne sais pas... Qu'importe. Des gens qui font leur travail au nom de l'Information, faisant fit des conséquences. »
  • Lieu favori ? « Jamais retrouvé. »

Familial Status :

Rei'chi Okazaki. « Il est un homme d'affaires réputé au nom on ne peut mieux établi dans le milieu des finances japonaises, voire mondiales. Du père qu'il fut je n'ai que peu de souvenirs, il me semble n'en avoir que du temps des réprimandes et des ordres. Que lui importait et lui importe toujours le reste... »

Yui Okazaki. « Ce n'est que trop tard que j'ai compris à quel point être mère lui fut difficile. Je ne peux que m'en vouloir de lui avoir laisser croire qu'elle était en faute. Elle ne l'a jamais été, au contraire, elle m'a donné une soeur et, par le fait même, un aperçu du bonheur. Ce n'est qu'aujourd'hui qu'elle m'apparaît hors de l'ombre de mon père. »

Nehohi Okazaki. « Pour le peu de secrets qu'il nous reste, inutile d'en parler. »

Likes/Dislikes :
Fin mélomane, Eikichi possède une impressionnante collection d'antiques 78 tours. Il fut un temps où lui-même se considéra musicien, jouant du piano, il en vint même à composer ses pièces. Le piano à queue de son salon n'a cependant pas été découvert depuis les trois dernières années. Il soutient avoir perdu son inspiration et tout oublié.
Le jardin secret d'Eikichi est des mieux gardés et mystérieux, sa vie privée lui est précieuse, il est de ces individus qui n'existent véritablement qu'en maintenant une part d'eux-même dans l'obscurité. Il n'apprécie pas, conséquemment, être sujet à une trop grande exposition ou devenir un centre d'intérêt si cela lui intime d'être Eikichi et non monsieur Okazaki, l'homme plutôt que le professionnel.[/size]
Le silence lui est un agréable refuge, une suspension qu'il n'éprouve pas de malaise à étirer.
La lecture est également quelque chose qu'il apprécie, sa bibliothèque est garnie de romans de tous genres. Bref, quoi de mieux qu'un bon bouquin avec à son côté une tasse de thé kukicha accompagné de fines pâtisseries françaises, le tout dans la tranquilité, en compagnie de Bach.


Physical Appearance :
« He's handsome.
- No he's... I mean yes but he's not only handsome he's... fascinating.
- I agree.
- Me too but I'd had romantic. Not in the mushy way, though.
- It's like he comes from another time...
- He makes me feel dreamy... »

« Okazaki.
- mmhmm...
- Il est beau garçon.
- mmhmm! »
La photo que la secrétaire venait de tendre d'une main à Aya, sans quitter des yeux l'écran de son ordinateur, était celle d'Eikichi Okazaki. Elle avait été prise à la sortie d'une soirée réunissant les familles les mieux nanties du Japon. Une soirée qui, sous des allures d'anniversaire, avait sans aucun doute été le théâtre de maints échanges concernant le monde des affaires. Ces hommes ne savaient pas s'arrêter tant l'argent était au centre de leur vie. La fête s'était déroulée comme prévu, ce n'est que lorsqu'elle tira à sa fin et que l'on commença à sortir que les choses se gâtèrent, particulièrement lorsque vint le tour des Okazaki de quitter. À ce moment, la horde de journalistes et paparazzis rôdant autour de la somptueuse résidence des hôtes s'étaient agglutinée autour de la famille et les avait mitraillé des flashs de leurs appareils photos en criant d'à peine compréhensibles questions tant ils étaient nombreux à s'époumoner pour étouffer les voix des autres. Les meilleurs clichés avaient fait la une de tous les journaux le lendemain : un scandale éclatait. Aya se souvenait avoir écouté le bulletin de nouvelles et avoir vu les Okazaki descendre les escaliers sous les agressantes lumières de caméras. Eikichi lui avait alors apparut tel un homme de grande taille, fin de carrure, mais impressionnant par sa prestance. Il avait fier allure même au milieu de ce tourbillon, et l'impression sur son visage n'exprimait ni gêne, ni honte. Son regard énigmatique était difficile à déchiffrer, Aya avait cru y aperçevoir, le temps d'à peine une seconde, qu'une douce stupeur, avant qu'il ne retombe dans une impénétrable tiédeur. Ses impressions se voyaient confirmées par ce portrait qu'elle tenait entre ses mains. Cet instant avait été capturé.
Elle avait toujours cru l'héritier purement japonais, à en juger la couleur de ses cheveux -d'ébène-, ainsi que son teint clair et ses yeux amandés, mais maintenant qu'elle y voyait de plus près, elle pouvait distinctement noter certaines incohérences avec le modèle classique japonais, outre le fait qu'il était très grand, atteignant vraisemblablement le mètre quatre-vingt. D'abord il avait les yeux bleu clair, bleu froid, et ses longs cheveux caressant ses épaules vaguaient, certes légèrement mais tout de même.
« Vous y étiez? »
Ah tient, la secrétaire prenait une pause. Elle avait rejoint Aya qui s'était assise dans la salle d'attente du cabinet. Elle tenait deux tasses de café et en tendait une à la jeune femme, qui la prit en la gratifiant d'un sourire. Aya en but une gorgée avant de répondre.
« Non... Mais ma mère oui. Elle m'a raconté l'avoir rencontré. Enfin, plus ou moins... Il était juste derrière elle lorsqu'elle se trouvait au buffet des desserts. Au moment où elle allait pour s'en éloigner, elle lui a marché sur le pied. Il s'est poliment excusé, d'une voix grave et douce, en lui souriant gentiment. Il avait l'air à la fois serein et absent... Déconcertée, ma mère ne s'est même pas excusée alors que c'est elle qui était en faute. Elle s'est écartée, il s'est approché de la table et a posé l'une de ses mains sur un macaron. Une main au mouvement gracieux mais à l'aspect très masculin... Ma mère est une artiste, avant de réussir dans la mode elle peignait, elle remarque ce genre de détails, chez les gens. Il l'a inspirée, je crois...
- Il est bel homme. »
Aya sourit en portant sa tasse à ses lèvres. La secrétaire ne l'écoutait pas, ou à peine, s'accrochant à une idée qu'elle avait en tête. Elle avait envie de parler, mais pas nécessairement d'écouter les divagations d'Aya. Et il fallait l'avouer, elle divaguait effectivement un peu...
« Toujours bien mis... Et avec sa coiffure un peu rebelle, moi je trouve qu'il a la classe. Je lui souhaite bien de se refaire une vie, à ce pauvre homme. Se trouver une jolie femme, faire de beaux enfants... Et se faire soigner, avant. Non mais il a beau avoir l'air intelligent, il a dût être traumatisé dans son enfance, pour faire des choses pareilles! On ne sait pas... Reste que, je l'aime bien moi. Il est beau comme un dieu!
- Comme vous dites... »
Aya regarda à nouveau la photo. Les traits d'Eikichi étaient indéniablement harmonieux; un nez droit et étroit, une bouche discrète dont les lèvres, celle du bas surtout, étaient agréablement ourlées... L'ensemble disposé sur un visage ovale et mince...
« Le poste vous intéresse?
- Oui, certainement.
- Vous commencerez votre essai demain, qui sera d'une durée de trois jours. Par la suite, M. Okazaki nous fera part de sa décision, que nous vous transmetterons aussitôt.
- Très bien, merci. »
La secrétaire reprit sa photo avant de se lever et de retourner derrière son bureau. Aya termina de boire son café et quitta l'agence. Elle irait se préparer, pour demain.

Read My Mind :
« Please don't... You might regret it.»

Lointain paysage algide du bout du monde peuplé de créatures mythiques et de silences.
En lisant cette première ligne, il se vit se tenant au milieu de ce territoire à mi-chemin entre la réalité et l'imaginaire, s'y fondant à la manière d'un reflet rencontrant son double.

Avec une déconcertante aisance pour qui lui est intime verra-t-on Eikichi se parer d'une imperturbable distinction en présence d'inconnus, de fréquentations professionnelles ou passagères, et tout simplement face à quiconque ne fait pas partie du très sélect groupuscule, aussi appelé « proches », devant qui le masque tombe sans entraves, que le jeune homme en soit conscient ou pas. C'est naturellement que lui sont venues ses manières, celles qui font habituellement le cauchemar d'un grand nombre des rejetons issus des riches familles composant l'élite du Japon. C'est par souci de se fondre au décor, de passer inaperçu, qu'il a sut s'armer aussi facilement de noblesse, même si d'une certaine manière, la personnalité d'Eikichi en fait un être à part.
Il n'aura absolument pas tendance à rechercher la compagnie des gens qu'il ne connaît pas ou qu'il préfère ignorer, mais si l'on vient à lui, l'on aura le plaisir de s'adresser à un jeune homme qui se montrera un fin interlocuteur à propos de tout et de rien, excepté lui-même. Eikichi n'apprécie guère parler de lui-même. Non seulement il est par nature réservé, mais en plus aujourd'hui il préfère se méfier. Combien de fois lui adressa-t-on la parole dans l'unique but de l'interroger au sujet de sa soeur et lui, ou tout simplement pour lui faire part de désobligeants commentaires. Mais il demeure un homme très cultivé qui, à défaut d'avoir des opinions clairs sur tous les sujets, s'avère en somme capable de s'exprimer de manière fluide et élégante.
Ami de la solitude, il préfère le travail en solitaire plutôt qu'en groupe cependant, lorsque vient le temps de devoir faire part de décisions diverses à ses subalternes, Eikichi parvient à s'imposer, bien qu'il le fasse avec une certaine subtilité, affirmant ses décisions sans directement les ordonner. Il n'a pas le leadership naturel d'un politicien, mais son prestige lui assure respect et obédience. Ses ambitions et intentions ne servent apparemment que son propre intérêt ou celui de ceux qu'il a à coeur (plutôt rares...) mais au fond, Eikichi déteste les profiteurs et la racaille avec qui il doit souvent faire affaires, ces hommes qui derrière leur sourire et leur soit-disantes oeuvres de charité ne songent en vérité qu'à leur confort et leur porte-monnaie. Son rôle nécessite qu'il fréquente des hommes de ce genre et souvent, eux comme maints autres croiront voir en Eikichi quelqu'un de potentiellement manipulable vu sa discrétion, à tort confondue avec la timidité, mais se verront surpris par son sang-froid et sa lucidité. Cette dernière, d'ailleurs, est à la fois une arme précieuse et une redoutable ennemie, car elle peut se retourner contre le jeune homme. Très exigeant envers lui-même, il a du mal à accepter ses erreurs et tout simplement à conçevoir qu'il les ait faites. Autrement dit, sa conscience ne lui est pas de tout repos.

Jamais n'avait-on osé s'aventurer en ces lointaines contrées, dont le mystère n'avait d'égal que la beauté.
C'est sur cette phrase que s'acheva le livre, avant de retrouver sa place dans la bibliothèque, porté par la main d'un lecteur déçu.


Edit by N.: A moi è_é


Dernière édition par Eikichi Okazaki [Ending] le Ven 25 Sep - 16:41, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Eikichi Okazaki [Terminé]   Eikichi Okazaki [Terminé] EmptyVen 18 Sep - 23:09

Dear Diary :

Elle avait peine à le croire. Il lui annonçait qu'ils partiraient, lui, elle et les enfants, tous ensemble, en Europe. Il devait y aller par affaires, mais proposait d'en profiter pour voyager en famille. C'était un rêve, ça ne pouvait que l'être. Comment était-ce possible? D'où lui était venue une telle idée? Pourquoi maintenant, après tant d'années gaspillées en silences et simulacres...
-Pourquoi...?
Haussant les épaules, il fit volte-face en rangeant ses mains dans ses poches. On lui ouvrit la porte mais juste avant de s'y engager, il tourna la tête.
-Pourquoi pas.
Il quitta sans ajouter un mot. Elle se retrouva seule dans le hall du manoir, une main sur le visage, masquant le sourire qui lui étirait les lèvres. Les enfants seraient tellement heureux.

La porte venait de se fermer, ils étaient partis. C'était le signal qu'attendait Eikichi avant de se lever de son lit déjà bien fait sur lequel il s'était étendu en attendant de savoir son père et sa mère sortis. Il quitta sa chambre simplement vêtu d'une chemise blanche et d'un pantalon noir. Pieds nus, il marcha silencieusement jusqu'à la pièce au fond du couloir, à gauche. Entrouverte, il poussa doucement la porte d'une main et se glissa dans la chambre en refermant derrière lui sans un bruit.
Elle lui faisait dos, couchée sur le côté, endormie peut-être. Sa respiration était calme et régulière, emplissant les lieux de son souffle paisible. Peut-être avait-elle deviné, du monde des rêves, qu'il viendrait l'en tirer pour l'amener plus loin encore.
Il s'approcha du lit et se glissa précautieusement sous la couverture. Ses mains se faufilèrent sous le doux tissu de la robe de nuit et de légères caresses vinrent enlacer la taille de la dormeuse. Alors que les doigts habiles de sa main droite se frayaient un chemin jusqu'à la menue poitrine de la jeune fille, la main gauche filait lentement vers le bas-ventre. Le nez dans ses cheveux, sa bouche embrassant chastement sa nuque, il se laissa porté par les vagues du désir lorsqu'elle se retourna pour poser ses lèvres sur les siennes.

-Merveilleux n'est-ce pas! J'avais du mal à le croire lorsqu'il m'a fait part de ses projets... C'est que je ne m'y attendais absolument pas![...] Oui tu as raison, ils seront tellement heureux... Je devrais m'en vouloir de ne pas déjà leur avoir appris la nouvelle![...] Oui, oui d'accord. Et n'oublie pas de saluer les autres pour moi. [...] Merci... À bientôt!
Elle raccrocha et sitôt fait accourut vers l'escalier menant à l'étage supérieur. Le sourire aux lèvres, le coeur battant, il s'en fallut de peu pour qu'elle n'hurle de joie en s'engouffrant dans le couloir.
Eikichi n'était pas dans sa chambre.

-Je t'aime.
La couverture était tombée sur le sol mais ils ne s'en formalisaient guère. Une pléiade de frissons lui parcourait l'échine lorsqu'elle laissait errer sa main sur sa peau blême. Ces mots, il les lui avait murmurés au creux de son cou, sa tête reposant sur son épaule.
C'était une promesse, mais inutile de le préciser.

-Je t'aime.
La main sur la poignée de la porte, elle hésita avant d'ouvrir, mais ouvrit malgré tout, trop heureuse pour laisser planer le moindre doute sur son bonheur plus d'une seconde.
Mais ce sourire fut son dernier.
Sous les projecteurs d'un soleil violent étincelaient les corps nus des amants, beaux à tel point que l'on s'en brûlait les yeux. Intouchables sous la tutelle d'un amour cruel, ils étaient soudainement bien plus qu'inconnus, ils étaient étrangers, venus d'un monde auquel elle n'aurait jamais accès. D'un monde qu'elle abhorrait autant qu'elle craignait. Enlacés par le Démon, ses enfants lui avaient échappé et s'étaient endormis dans ce tableau d'horreur.
Maudite, elle n'oublierait jamais.
La porte se referma vivement. Rouvrant ses paupières en un sursaut, Eikichi se redressa aussitôt, bondit hors du lit et se précipita pour rouvrir la porte tout en enfilant son pantalon. Dans le couloir, sa mère titubait en fuyant ce qu'elle venait de voir, secouée par de poignants sanglots. Déchirée par un cri de désespoir, elle s'écroula. Eikichi la rejoignit et s'accroupit près d'elle mais, lorsqu'il posa sa main sur son épaule, il fut si brusquement repoussé qu'il en tomba par terre.
Horrifiée. Elle n'avait vu en lui rien de moins qu'un monstre et tentait désormais d'y échapper, dévalant l'escalier à toute vitesse. Eikichi n'arriva pas à se relever de suite. Assis sur le sol, les genoux dressés, s'appuyant de ses mains il fixait le vide, ou plutôt le vide que sa mère avait laissé derrière elle en partant. Lorsque la porte d'entrée claqua, il sentit comme un dard lui perçer le coeur. Se repliant sur lui-même en plaquant une main sur sa poitrine, il ravala ses larmes en serrant la mâchoire.

~.~.~


- Je ne veux pas la voir.
- Mais c'est ta petite soeur...
- Et elle est tellement mignonne!
Sans ajouter quoi que ce soit, Eikichi abandonna les deux fillettes et rentra au manoir. Idiotes, se disait-il, elles ne comprenaient rien, inutile de perdre son temps à s'entretenir avec elles plus longtemps, ainsi qu'avec tous les autres, tous aussi bêtes, charmés par ce fichu bébé qu'il n'avait même pas encore vu. Et qu'il n'avait pas l'intention de voir, de toute façon. On donnait une fête en l'honneur de sa soeur et personne ne l'avait averti, même pas sa mère. Il n'y avait que son père, qui était entré dans sa chambre une heure avant que les premiers invités arrivent.
- Tu es prêt, Eikichi?
- Prêt pour quoi?
- La réception pour ta soeur et ta mère, bon sang!
Il avait claqué la porte et était reparti. Ses parents ne le voyaient plus. Déjà qu'avant, ils ne le voyaient qu'à peine, que lorsqu'il n'avait soi-disant pas bien agit ou quand venait le temps de s'assurer qu'il avait de bons résultats scolaires, question de s'éviter la honte. Mais elle par contre, Nehohi, avant même qu'elle vienne au monde ils l'adoraient, en parlaient comme de leur premier enfant, prématurément fiers de leur petit monstre. Eikichi était devenu muet dès le jour où il avait appris qu'il aurait une petite soeur. Il la détestait déjà, pas besoin de la voir, sa haine n'en serait assurément que plus grande. Raison pour laquelle en cette journée de réjouissance, il avait finalement choisi de retourner à sa chambre et d'y rester jusqu'à ce qu'on se souvienne qu'il existait, peu importe le temps que cela prendrait.
- Eikichi, où vas-tu?
- Dans ma chambre.
- Tu es fâché?
- Oui.
- Pourquoi?
Qu'il pouvait être sombre, son petit garçon de six ans! Mais il avait toujours été silencieux, mystérieux... Eikichi avait son jardin secret et elle s'était promis de ne pas y empiéter.
Il ne répondait pas et fuyait son regard. Elle passa une main sur ses cheveux, lui caressa la joue et lui prit gentiment le menton, élevant son visage vers le sien.
- Très bien alors, si tu veux être seul, va. Mais ne réveille pas Nehohi, elle s'est endormie dans sa chambre.
- D'accord.
Elle repartit, mais il hésita avant de poursuivre. La chambre de Nehohi était juste à côté. Il s'approcha de la porte lentement et se glissa dans l'entrebâillement. Elle avait le même berceau qu'il avait eu étant bébé, et la même couverture.
Eikichi la voyait de près désormais et, tendant une main, il lui toucha la joue. C'était doux. Elle avait de si petites mains... En lui caressant ses petits doigts, ces derniers s'étirèrent et s'enroulèrent autour de son index. Il sourit.

~.~.~


- Monsieur Okazaki, la journaliste est ici.
Cette idée était stupide. Mlle Hosokawa quitta, Eikichi retourna à sa lecture, assis près de la fenêtre dans son bureau, mais quelques minutes plus tard, c'est son père qui faisait son entrée.
- Tu fais cette entrevue. Autrement tu n'es plus mon fils et tu sais ce que cela signifie.
- Un autre drame familial...
À son tour Rei'chi repartit. Eikichi referma son livre en terminant son paragraphe et posa le document sur le rebord de la fenêtre.
- Mlle Hosokawa?
Inutile d'hausser la voix, il la savait tout près, et effectivement elle se montra aussitôt dans le cadre de la porte.
- Faites-la entrer, je vous prie.
Il s'agissait d'une Japonaise, une femme dont le visage apparaissait souvent au bulletin de nouvelles, le soir. On lui confiait toujours les événements les plus marquants. Sans se faire prier elle prit place face à Eikichi, dans un fauteuil juste devant le sien. Du sac qu'elle portait en bandoulière elle sortit une enregistreuse, un calepin et un stylo, avant de lever les yeux vers son interlocuteur, qui ne la regardait pas.
- Je comprends que ce genre d'entrevue ne vous enchante pas...
À regrets il se résolut à se détacher de l'échappatoire que représentait la fenêtre, afin de fixer ses yeux bleu, on ne peut plus froids à l'occasion, sur elle.
- Je n'en vois pas l'utilité.
- Voyez-la comme une occasion de vous justifier auprès de la population.
Un sourire sarcastique étira les lèvres d'Eikichi.
- Qu'ai-je à justifier qui les concerne?
- C'est là une grande dame de la société, connue de centaines, que le Japon a récemment perdue.
- Ma mère s'est suicidée.
- Certes, mais les récents événements ayant précédés son décès laissent supposer qu'il y a un lien entre les deux.
Près d'une minute de silence s'écoula. Ce fut elle qui reprit la parole, sentant Eikichi lui échappait.
- Niez-vous avoir eut une relation illégitime avec votre soeur?
Ce n'est qu'à ce moment qu'Eikichi remarqua la présence de son père, dans le couloir adjaçent. S'il avait put, il aurait répondu pour lui, cela était évident.
- J'aime ma soeur...
Rei'chi Okazaki repartit.

~.~.~


Chère Nehohi,
Aujourd'hui tu m'as souri pour la première fois. Je t'avoue ne pas t'avoir aimée, au début, par crainte de disparaître aux yeux de nos parents qui déjà ne semblent toujours avoir vu en moi qu'un héritier et non un fils. Je n'en suis plus malheureux, parce que je sais que maintenant, je t'ai. Je prendrai soin de toi, je t'apprendrai tout ce que je sais et nous jouerons du piano, tous les deux. Je serai ton grand frère. Je te protègerai et ferai tout pour que tu sois heureuse. Tu n'auras besoin de rien, j'y veillerai, et je t'aimerai plus qu'ils ne sauront jamais le faire...

Ton frère pour toujours,
Eikichi


~.~.~


Devait-elle en avoir pitié ou s'outrer d'une telle sincérité? Il ne dirait pas ce qu'elle désirait l'entendre dire, mais pas parce qu'il le niait, parce que les sentiments de ces mots qui n'étaient pas les siens n'avaient pas l'authenticité de ce qu'il ressentait véritablement. Il aimait comme on aime qu'une fois.
- Vous avez revu Nehohi?
- Non...
Il avait détourné la tête et fuyait vers le paysage à travers la vitre.
- Comptez-vous la revoir?
- Je l'ignore...
Il mentait.
- Monsieur Okazaki, votre voiture est prête.
Mlle Hosokawa repartit aussitôt venue. Elle avait fait ce qu'elle avait à faire.
- Vous m'excuserez, Mlle...
- Matsu. Fumiko Matsu. Ce n'est rien, je comprends, vous êtes un homme occupé. Peut-être aurons-nous l'occasion de poursuivre cette conversation un autre jour.
Il ne répondit rien, lui serra la main et attendit qu'elle parte. Quelques minutes plus tard, Mlle Hosokawa venait le retrouver et lui tendait un journal ouvert sur un article au sujet d'une importante réunion à la salle des congrès à laquelle étaient attendus de nombreux hommes politiques de maints pays. On prévoyait une manifestation réunissant des groupes contestataires.
- Votre soeur y sera peut-être.
Eikichi enfila son veston et, suivi de sa secrétaire, sortit du manoir afin de monter à bord de la voiture blindée qui les attendait à l'extérieur.
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MessageSujet: Re: Eikichi Okazaki [Terminé]   Eikichi Okazaki [Terminé] EmptyVen 25 Sep - 6:50

    • { — SECOND ME *


Eikichi Okazaki [Terminé] Dmwqs2


Surname : Ending. La fin. Il y sera lorsqu'elle viendra, aussi cette dernière flirt-elle avec le musicien qui sait si bien la rendre dans le souffle de son archet.
Class-conscious : Riche. Mais c'est un secret connu de lui seul.

Me & Myself :

Il est tard, lorsqu'il enfonce la clé dans la serrure pour déverrouiller la porte de son appartement. Un endroit modeste mais élégant, à l'image de celui qui l'habite. L'homme qui y pénètre est grand, ses cheveux noir ondulent doucement sur sa nuque, frôlent son visage. Il affiche une mine fatiguée.
La porte se referme derrière lui, il ouvre la lumière et aussitôt le chat se met à miauler en lui tournant autour, se frottant contre son pantalon langoureusement. Ending dépose son violoncelle dormant dans son étui près de l'entrée puis se dirige vers le réfrigérateur, duquel il sort une boîte de conserve dont il vide le contenu dans la gamelle du chat, qui aussitôt se tait. Le silence tombe et Ending va trouver sa chambre, dans laquelle il entreprend de se dévêtir de son complet noir.

Ce soir, en quittant la Vanilla's room, elle lui avait avoué son amour, ses grands yeux rivés aux siens, brûlants de vérité.
- Je vous aime. Je vous aime depuis la première fois que je vous ai entendu jouer.
Elle rêvait d'amour, seul véritable échappatoire de l'univers de faux-semblants dont elle avait été faite prisonnière dès le jour de sa naissance.
- Je sais que nous n'appartenons pas au même monde, mais je suis prête à tout abandonner pour vous.
Ils venaient du même monde, mais il s'en était extirpé par la « mort » de ses parents, tués par l'oubli, et qui au fond, n'avaient jamais réellement existés, pour lui. Ending était devenu un gamin comme tous les autres, avec un héritage faramineux en banque mais ça, personne ne le savait et ne le saurait sinon lui-même et le notaire.
- Ending...
Il avait soutenu son regard en l'écoutant, mais lorsque vint son tour de prendre la parole, il n'avait sut que dire. Voyant l'inquiétude raidir les traits du visage de la jeune femme, il avait entrouvert les lèvres, dans l'espoir qu'un quelconque mot le sauve, mais ce mot ne vint, car un baiser lui imposa le mutisme.
Le cou blanc de la demoiselle tendu vers lui, ses lèvres roses trouvèrent les siennes et s'y pressèrent un instant avec une ardeur retenue. Puis le baiser s'envola, aussi soudainement que venu. Elle l'abandonna sous la pluie et repartit en courant.

À demi nu, Ending se glisse sous les draps, retire ses lunettes qu'il pose sur la table de chevet et éteint la lampe. Il fixe le plafond immaculé, il n'a pas sommeil. Elle l'aime. Et lui, l'aime-t-il? Le visage de Lush fait irruption dans son esprit à cette pensée, mais il la repousse brusquement, soumis à l'élan violent de son instinct.
Ending resserre la couverture autour de lui, s'y isole, s'enferme en lui-même pour fuir le doux visage que son inconscient lui impose. La solitude est sa seule véritable alliée, elle ne le trahira pas, ne lui mentira pas, jamais. Il est heureux. Il a son violoncelle, sa musique, et toutes ces femmes qui le submergent de leur admiration, de leur désir, sans pour autant oser le toucher... Enfin, pas toutes mais, ça ira. Elle l'oublierait, s'en prendrait à un autre, serait heureuse sans lui, plus heureuse. Et lui serait heureux sans elles, sans elle... Il a son violoncelle, sa musique, et Scherzo pour lui réchauffer les pieds.


    • { — REALITY SHOW *

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MessageSujet: Re: Eikichi Okazaki [Terminé]   Eikichi Okazaki [Terminé] EmptyVen 25 Sep - 20:36

Bienvenue.
Si ce serait pour valider des fiches telles que celles-ci, je ne travaillerai jamais plus comme administratrice. Sérieusement, aligner un mot après l'autre est une torture intense.

Validé, rêve bien <3.
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