Nadechiko Haru [Kyandii]
![Nadechiko Haru [Kyandii]](https://2img.net/h/moe.mabul.org/up/moe/2009/12/18/img-171721oiot9.png)
Nombre de messages : 59
Date d'inscription : 19/07/2008
Age : 30
Localisation : L'université.
Emploi/loisirs : Enseigner, dessiner, rêvasser~
Humeur : Dans le vague.
Floating Card
Nickname: Kyandii.
Profession/Occupation: Fleuriste, tient une petite boutique. Musicienne et chanteuse à la Vanilla's room à temps partiel.
 | | Sujet: Somwhere between waking & sleeping. {Samaël <3} Sam 10 Oct - 13:26 | |
| Elle émergea doucement de son sommeil, alors que le soleil envoyait ses fins rayons réchauffer la terre de ce froid qui la tenaillait depuis quelques semaines déjà. Ses yeux bleus s’ouvrirent et un fin sourire se dessina sur ses lèvres rosées, relevant légèrement ses joues chaudes ; elle s’étira et sauta presque de son lit en direction de sa salle de bain. Aujourd’hui était une journée chargée pour elle, elle passait par pratiquement tous les niveaux de l’université. Mais il fallait entamer cette journée positivement, sinon, elle n’y arriverait jamais. Elle prit une douche bien chaude, bien que le fait d’apercevoir encore ces cicatrices lui arracha un léger frisson mais c’était du passé, positivons ! Une fois sortie, elle se sécha, sécha ses longs cheveux blonds puis s’habilla, avec toute la gaieté du monde pour compagne. Elle prit plaisir à choisir des vêtements aux couleurs clairs et pastel pour défier ces nuages gris qui avançaient doucement mais sûrement. Elle ne prit cependant pas la peine de manger quoique ce soit et sortit, emmitouflée dans un manteau, une longue écharpe et un béret violet, n’oubliant pas de fermer la porte à clé.
C’est joyeusement qu’elle s’engagea dans la rue, qui lui semblait bien trop déserte pour un jour de semaine, mais n’y prêta pas plus d’attention et prit directement le chemin de l’université. Son trajet dura quelques dizaines de minutes, mais elle ne courrait pas le risque d’arriver en retard, puisque sa montre affichait sept heures vingt. Une fois arrivée à l’entrée du bâtiment dans lequel avaient lieu tous ses cours de la matinée, elle s’y engouffra, saluant le garde qui la regardait comme étonné de la voir arriver. Encore une fois, elle n’y pensa pas plus et monta plusieurs marches avant d’atteindre sa salle. Là, elle resta planter devant son bureau et laissa tomber ses affaires par terre. Tout s’expliquait maintenant : la rue déserte, le garde ébahi… Elle avait plus d’une heure d’avance. L’horloge de la salle affichait six heures dix. Ses épaules retombèrent, fatiguées et elle s’acharna à remettre sa montre à l’heure réelle qu’il était. Ne trouvant rien d’autre à faire que d’attendre sagement ses étudiants, elle prit place sur sa chaise, disposa ses affaires comme à son habitude et s’affala presque sur le bureau, rêvassant un peu.
Le brouhaha retentit bien vite à ses oreilles, et elle comprit que son attente prenait fin là. Une fois les étudiants assis, elle entama joyeusement son cours, silencieusement surtout. Seul un dispositif spécial l’aidait à se faire comprendre des jeunes gens, elle ne cesserait jamais de remercier ce directeur pour son soutien et son aide. Après chaque cours, elle prit une petite pause de cinq minutes, pour se réorganiser et se détendre quelques secondes. Pas que ça la stressait d’avoir autant d’yeux braquer sur elle, mais quand même. Toute la matinée, elle n’eut que des niveaux supérieurs, qui n’arrêtaient pas avec les questions, leur curiosité lui plaisait beaucoup, d’ailleurs. Elle ne cessait de les encourager à travailler, à vouloir en savoir plus, à chercher l’inspiration dans les endroits les plus impensables et au plus profond d’eux-mêmes. Midi sonna, tous prirent leurs affaires et sortirent brusquement. Elle les regarda avec douceur en souriant, ils étaient toujours des enfants ceux-là alors.
Elle sortit à son tour, les couloirs étaient déserts et elle devina que la cafétéria devait être bondée. Evitant les ennuis inutiles, elle se préparait toujours un déjeuner et s’asseyait toujours dans l’herbe fraîche du parc, même si, comme ce jour-là, il faisait froid. Il ne pleuvait pas et c’était le principal. Son regard se perdit vite sur la foule qui avançait dans l’allée et elle crut apercevoir un groupe d’amis qui étaient ses étudiants. Elle sourit, la journée s’achèverait avec eux. Une fois son déjeuner fini, elle rebroussa chemin, retournant à la salle, s’amusant à caresser le mur de sa gauche à l’aide des bouts de ses doigts. Ah, non. Maintenant, c’était deux heures de musique avec les troisièmes années. Elle sourit doucement, en montant des escaliers en plus. Elle entra et découvrit avec stupeur et plaisir que ses étudiants étaient déjà là –du moins, le premier groupe- et avaient formé un cercle, chacun accordant son instrument, ou répétant une partition. La jeune femme leur envoya un grand sourire, puis un signe de la main avant de courir déposer ses affaires sur le bureau du coin –sous les yeux amusés des jeunes gens- et de se mettre au piano. Elle guida donc chacun dans sa répétition, s’amusant à leur jouer des mélodies lugubres, les inspirant pour un petit concert pour Halloween, après un moment, elle avait elle-même vraiment peur et s’arrêta, leur déclarant qu’elle frissonnait déjà. Tous éclatèrent de rire, avant de sortir et laisser la place à l’autre groupe, avec qui l’heure se passa encore plus agréablement qu’avec le précédent.
Elle s’étira longuement en revoyant mentalement son programme. Oh ! Elle avait encore musique, avec les premières années en commençant par un peu de théorie, puis de la pratique. Son cœur s’emballa, elle se rendit compte qu’elle ne connaissait pas vraiment ces étudiants et eux non plus. Elle appréhendait et avait peur qu’ils ne l’apprécient pas. Et s’ils trouvaient son cours ennuyeux ? Ses yeux se remplirent de larmes à cette pensée, peut-être qu’ils n’aimeraient pas avoir une muette pour professeur. Elle frissonna en entendant les pas résonna bruyamment dans la salle. Doucement, la blonde se retourna pour leurs faire face, un léger soupir s’échappa de ses lèvres : ils avaient l’air adorable. Son appréhension laissa place à un sourire radieux et elle commença son cours théorique. Elle voyait bien que cela ennuyait profondément certains, alors, pour ajouter une touche intéressante, elle accompagna les explications d’une mélodie improvisée à l’instant, au piano. Elle était empreinte d’une très légère tristesse, personne ne relèverait cela, c’était certain. Néanmoins, ça a eu un petit effet sur les étudiants, qui suivaient plus ou moins de qui était dit. Elle s’arrêta au bout d’une dizaine de minutes, finie la théorie. Le professeur leur demanda donc de créer un petit cercle autour du piano et entama sa pratique. Elle demanda leur avis pour l’instrument qu’ils voulaient connaître et toucher aujourd’hui, la moitié dit piano, l’autre dit violon. Elle sourit, visiblement heureuse et leur apporta un nombre de violons disposés ça et là. Elle désigna une jeune fille qui semblait très habile avec cet instrument pour les guider, quant à elle, elle s’occupa de l’autre groupe pour le piano. Ils passèrent un à un, apprirent quelques bases, l’autre groupe aussi, semblait beaucoup s’amuser. Elle alla vers eux, les aidant un peu, puis remercia la jeune fille avant de retourner vers les autres. Elle remarqua un jeune homme, affalé sur une table, l’air endormi et ailleurs. Elle s’approcha de lui, légèrement inquiète, peut-être se sentait-il mal à l’aise ? Elle allait le secouer doucement, lorsque ses amis lui dirent qu’il était simplement fatigué. Elle leur sourit et acquiesça, mimant un « ce n’est pas grave. », avant de retourner à ses occupations. A la fin du cours, elle leur donna un petit devoir : une partition qu’ils devaient au moins déchiffrer et s’ils pouvaient la jouer sur un instrument quelconque, elle serait absolument ravie. Pour leur donner un aperçu, elle se rassit au piano et, les yeux clos, laissa ses doigts glisser sur les touches monochromes, en même tant que ses émotions couler le long de ses doigts. Ce n’était pas une chanson triste, juste légèrement mélancolique et rêveuse. La sonnette de la fin des cours retentit et tous sortirent, la remerciant pour son cours ; elle leurs sourit une dernière fois et reporta son attention sur les touches sous ses doigts. Elle joua encore une autre mélodie, se sentant flottante, d’innombrables frissons courant le long de son échine. | |
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