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 Mei-Lin > Se dessiner, des ailes, pour pouvoir voler au dessus de la triste réalité.

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Cheng Mei-Lin [Moon]
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Cheng Mei-Lin [Moon]


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Mei-Lin > Se dessiner, des ailes, pour pouvoir voler au dessus de la triste réalité. Empty
MessageSujet: Mei-Lin > Se dessiner, des ailes, pour pouvoir voler au dessus de la triste réalité.   Mei-Lin > Se dessiner, des ailes, pour pouvoir voler au dessus de la triste réalité. EmptyJeu 17 Déc - 13:02

WANT A PORTRAIT ?


    • { — SHE IS … *


Mei-Lin > Se dessiner, des ailes, pour pouvoir voler au dessus de la triste réalité. Avalenalee Mei-Lin > Se dessiner, des ailes, pour pouvoir voler au dessus de la triste réalité. Avalenaleereve Mei-Lin > Se dessiner, des ailes, pour pouvoir voler au dessus de la triste réalité. Avalenaleeferme


    Name : Cheng, dans le pinyin signifiant rouge clair.
    First Name : Mei-Lin, écrits dans les caractères signifiant respectivement baie et fôret.
    Surname : Moon. Pourquoi ne pas avoir choisi yué, en chinois ?
    Age : 21 ans.
    Date of Birth : le 21 juillet 2159.
    Group : Etudiante. En art en fait. Elle ne fait pas partie de ces enfants gâtés et riches, et peut frôler la pauvreté, oui, mais est beaucoup aidée par la bourse.

    Questionnaire. _


    • L'amour ? « Adoucit toutes les vies, bien que peut être cruel. »
    • L'amitié ? « Adoucit toutes les vies sans être cruel. »
    • La confiance ? « J’en manque. »
    • Le surnaturel ? « L’univers des artistes rêveurs. »
    • L'actualité ? « Malheureusement peu en lien avec la question précédente. »
    • Les Oubliés ? « Je les soutiens silencieusement. »
    • La Gommose ? « Ah, il me semble qu’ils fassent partie du gouvernement, hum. »
    • Chanson favorite ? « Liebestraum de Franz Liszt. Littéralement le rêve d’amour en allemand. »
    • Personne admirée ? « J’aime… Klimt. Gustav Klimt, peintre du 18e. »
    • Mûgen Corporation ? « Beaucoup de tragédies, mais de belles histoires aussi. »
    • La Politique du gouvernement ? « … »
    • La théorie des deux mondes ? « … »
    • Les médias ? « … Je préfère les journaux à la télévision. C’est du beau papier. »
    • Lieu favori ? « N’importe où. Dans mes carnets à croquis. »


    Familial Statut :

    Bien triste est le statut familial de Mei-Lin. Mère et frère partis en fumée, il y a douze ans de cela. Le père il y a trois ans. Elle ne le méritait pourtant pas.
    LI-SHUO, son père était une personne bourrue et drôle, avant la disparition de sa femme bien-aimée et de son jeune fils. C'était un artiste accompli, aussi doué dans le dessin de la nature que dans le modelage de gracieuses danseuses. Il parlait d'une façon poétique quand il se sentait d'humeur rêveuse. Mais dans son état normal, il sortait des vannes sans cesse, faisait profiter tout le monde de son humour cru et de son langage parfois révélateur de ses origines de bas-quartiers. Néanmoins chaleureux et fidèle, jamais il n'a commis quelque chose de grave. En bref, un père parfait.
    YING et YU-CUI étaient très liés. Evidemment. La mère, Ying, passait beaucoup de son temps à jouer avec son fils. En fait, les autres passaient leur temps à dessiner. A l’intérieur ou à l’extérieur. Rien ne comptait. Beaucoup de toiles avaient été peintes par les quatre et rappelaient de bons souvenirs. Le préféré de Mei-Lin était celui qui représentait une foret. Au printemps. Au premier plan, un personnage, petit, assis, avec un collier vert. Il était en train de manger des baies. Adossé à un imposant chêne, il siégeait sur l’herbe parsemé par des fleurs, et quelques pétales de fleur de cerisiers. Un tableau commun sur lequel les quatre avaient travaillé dur en s'amusant.
    Ying était une femme plutôt calme et douce. A l'opposé de son époux, elle parlait avec réserve, sagesse, avec un vocabulaire fin et une voix emplie de sérénité profonde. Ses mains élégantes aimaient à dessiner avec de la gouache et du fusain des paysages en fleurs, et des scènes placides. Quelques femmes raffinées et élégantes se promenaient parmi leur beau jardin, parfois accompagnées de leurs enfants. Elles portaient des costumes traditionnelles. Les couleurs pastels de ses créations la définissaient bien. En bref, une mère parfaite également.
    Yu-Cui présentait un éveil profond dès ses premiers jours. Sa curiosité immaculée et sa vivacité en faisaient un garçon à l'avenir admirable. Très intelligent et perspicace il semblait être précoce et présentait également un esprit très logique et réfléchi, imprégné de la joie de vivre et des rires enfantins.

    Une description de famille parfaite, n'est-ce pas ?
    "Ce sont toujours les meilleurs qui partent en premier."

    Likes/Dislikes :

    Mei-Lin aime dessiner. Cela lui rappelle sa vie d'avant, ses rires d'antan, ses sourires d'autrefois. Elle aime dessiner dans une seule couleur pour développer les trames et autres ombres. Mais non, elle ne dessine pas des shônen, ni des shôjôs d'ailleurs. Sur n'importe quelle feuille elle gribouille et a une représentation plutôt réaliste de ce qu'elle voulait. En idéalisant pas mal, il faut avouer. Elle s'est spécialisée sur les kimonos et autres, très japonisants. Cela ne la lasse jamais de répéter un même motif sur tout le kimono. Cela ne la lasse jamais d'en dessiner. Cela ne la lasse jamais de dessiner des geishas lascives, telles dans une estampe de l'époque d'Edô.
    Edô. Elle aime. Elle aime lire les romans de samouraï, aussi héroïques et honorables, plus même que ceux d'Arthur et compagnie. Comme les jeunes filles occidentales fantasment sur Lancelot, elle-même s'est fixée sur les rônins courageux, pudiques et fidèles. Comme toute petite idiote rêveuse, elle espère qu'un jour son prince à elle (un samouraï en l'occurrence) viendra. Peut-être que Jun en est un, finalement.

    En revanche, si elle aime penser à son ancienne vie, très antérieure, il y a plus de douze ans de cela, elle ... on ne va pas dire qu'elle hait y penser. Car haïr est un verbe bien violent et bien doux. Non. Elle brûle en pensant aux yeux vides de son père détruit, à cet enterrement. Si quelqu'un d'autre que son bien-aimé rouquin parle de ce passé là, en fait même de toute son enfance, Mei-Lin se noie dans cet océan de souvenirs, et les larmes d'eau salée sortent par ses yeux, des larmes acides qui la trouent et lui donnent l'air de son défunt père. Elle hait ceci car cela la fait pleurer, et que pleurer est très déshonorant. Elle déteste pleurer même si son cœur en coton ne peut résister à chaque occasion de déverser de l'acide.

    Physical Appearance :

    La pauvre Chinoise a beau se hisser sur la pointe des pieds, elle n'atteindra jamais la taille rêvée de ses camarades occidentaux. Comme sa mère, elle est petite. Son cœur-éponge a du mal à s'épanouir dans ce corps petit, et plat de plus. Bon bon, n'exagérons pas. Elle peine à dépasser le mètre soixante-cinq et ne sait jamais quel soutien gorge choisir. Bonnet A est petit, le B est trop grand. Et puis, rembourrer, c'est malhonnête. Alors à chaque fois, chaque matin, en sortant de la salle de bains, c'est un dilemme auquel elle perd toute l'eau de son corps par la peau ou les yeux. Et puis, en perdant trop de temps à choisir la taille et les motifs de ses sous-vêtements, elle part toujours en courant, une robe enfilée au hasard, ses lacets défaits, le ventre vide.
    Et donc le choix des sous-vêtements l'amène aux hypoglycémies dans lesquelles elle est habituée. Si une chute de tension était payante, Mei-Lin serait déjà morte de faim depuis longtemps, même si elle avait tenté de vendre ses dessins très cher.
    Si sa tenue est souvent négligée, pas ses cheveux. Ses longs cheveux lisses, d'un noir lustré sont souvent attachés dans deux couettes qui lui donnent l'air plus gamin qu'autre chose. Et puis, quand elle ne sait pas quoi faire, quand elle est gênée ou quoi que ce soit, elle se met à tripoter cette belle chevelure digne de Méduse, qui méduse littéralement, oui, d'autres compères féminines qui l'envient pour les coiffer aussi aisément (choisissez Herbal Essences).
    Parmi ces robes enfilées à la hâte, la joie n'est pas au rendez-vous. Même si la demoiselle essaie de recommencer une vie après la mort de sa chère famille, elle la garde précieusement dans son cœur. Des couleurs sombres, très sombres, sont au rendez-vous. Pour la plupart des robes noires, elle n'en a aucun complexe et n'a rien à faire de la mode qui indique qu'il faut des vêtements hi-tech qui changent de couleur. Et puis les compères en question lui ont souvent dit d'égayer sinon quoi elle resterait à jamais dans la tapisserie (même si elle avait de beaux cheveux brillants). Et comme elle est prête à tout pour son beaaaau Charming Prince, elle a exhibé son donc en couture en brodant divers et mignons motifs sur ses robes austères. Fleurs en tulle, bordures en soie, des petites choses minimes mais fantaisistes et révélatrices de son envie de liberté. Malgré tout, elle tient beaucoup à ses tonalités sombres qui sont maintenant de son ressort et presque sa spécialité. Et malgré ce tabou, sa féminité s'exprime.
    Puis comme elle tient énormément à raviver la flamme de sa famille et l'honorer, leur montrer là-haut qu'elle est digne d'eux, elle porte souvent des insignes, militaires à ce qui semble, mais obsolètes, des insignes ayant appartenu à ses parents jadis. Après ne me demandez pas pourquoi elle se sent obligée de mettre de la dentelle et des froufrous avec ces insignes et décorations métalliques.

    Read My Mind :

    Fausse. Elle est fausse.
    Cela n'est peut-être pas très clair.
    Dire que quelqu'un est faux est une accusation souvent injustifiée, car déjà un individu ne peut pas être "faux". Il y a certains cas chez lesquels ça existe. Par exemple, Mei-Lin.

    On la voit éternellement rire et donner. Donner quoi ? Donner. Tout simplement. Tout ce qu'elle a. Sa générosité est incroyable. Donner tout ce qu'elle a quitte à revenir en manches courtes au mois de janvier. Si quelqu'un lui paraît malheureux, il FAUT qu'elle l'aide. On ne sait actuellement si elle fait ça car elle croit avoir entendu la voix de Mère Thérésa comme Jeanne d'Arc ou juste si elle est une imbécile finie. Même sans rien, elle fera tout pour aider. Donner un sourire est aussi précieux et délicat que de donner son bentô.
    D'ailleurs c'est une grave masochiste qui aime, en plus du dessin, cuisiner et faire le ménage. Ca devient une obsession, peu à peu. Mais, ahlala, il faut cuisiner pour trois car parfois ses camarades oublient leur déjeuner ou leur argent. Et puis ahlala, ce coussin n'est pas en place. Et ahlala, ce tableau est de travers. Elle passe ses journées à arranger ce qui ne va pas (en dehors de sa tenue). Elle va devenir une grave monomaniaque perfectionniste. Enfin, perfectionniste, elle l'est déjà. Le perfectionnisme combiné à la maladresse ne donne pas de bons résultats. A peine elle a fini de ratisser les feuilles d'automne, que oh, elle trébuche, et les fait voler. A peine a-t-elle fini de magnifiques muffins décorés, que ah, sa main glisse et les fait tomber. Pas étonnant que la faiblarde comme elle en ait marre de pleurer.
    Elle adore les enfants. Dès qu'elle en voit, elle ne peut pas s'empêcher de jouer avec eux, les distraire, les promener. Bon, parfois, c'est fâcheux. Pour un enfant, elle ferait n'importe quoi. Sinon elle adore les chats. C'est comme ça.
    On la voit éternellement sourire aussi. Tout le temps. Un sourire timide, joyeux, franc, peut-être, il y a beaucoup de variantes, mais elle sourit. Ah, Mei-Lin, arrête de faire travailler des zygomatiques, tu y auras des courbatures puis des rides à trente ans.
    Elle parle aussi d'une façon très... peu mature, disons. Très optimiste, même si une voiture lui fonce dessus avec les freins cassés et qu'elle ne peut pas bouger, elle se dira d'un vent soudain se lèvera et arrêtera la voiture. Si elle n'a pas révisé un concours, ce n'est pas grave, sa mémoire aura tellement pitié de son cerveau qu'elle lui donnera les réponses. Puis souvent Mei-Lin parle seule. Pas d'une façon inquiétante, en marmonnant, non. Plutôt comme "Eh, tiens, j'ai de la chance aujourd'hui, hein Mei-Lin ? Maintenant nous allons faire les devoirs puis cuisiner, yipiiiie". A l'heure actuelle, les nombreux psychologues qui l'ont consultée n'ont rien vu d'inquiétant là-dedans, ni à sa façon de se désigner par "nous", ni par avoir en permanence une voix fluette et claironnante.
    Sa voix finirait par lasser. Si Mei-Lin n'était pas aussi tolérante, insouciante, mais au fond très mature. Elle sait que se morfondre n'avance à rien. Elle sait que réfléchir trop sur un truc évident est idiot. Mais à ce point-là...

    Mais vous savez pourquoi elle est fausse ? Si elle socialise et est gentille, c'est bien pour devenir l'amie de tout le monde. Mais elle veut devenir l'amie de tout le monde pour se sentir importante et avoir l'impression qu'elle existe. Ce n'est plus de l'altruisme. C'est de l'égoïsme pur et simple.
    Elle a une phobie remarquable envers le feu. Une bougie la terrorise. Elle s'empresse de souffler dessus pour l'éteindre, craignant un incendie. Quand il fait chaud, ça l'inquiète.
    Elle esssaie de rire, et de donner son rire inépuisable. Mais quand elle ne rit pas ?
    Quand elle ne rit pas. Son regard si vif impose une douleur inconsolable. Un regard sombre. Vide. Désespéré. Un regard sans joie. Sans vie.
    Elle en est consciente et c'est pour dissiper ce néant qu'elle parle seule. Aucun des psychologues n'a réellement vu que l'amertume des cendres de son ancienne vie est restée sur sa langue. Même si ses vêtements le montrent. Elle aimerait hurler. Elle hurle par ses yeux.

    Dear Diary :

    2158.
      Un jour, le colonel Cheng Li-Shuo se blessa à la jambe, lors d'un exercice de tir. Un de ces imbéciles de jeunes recrues se disputait avec son voisin et le coup était parti. Heureusement, ils s'entraînaient à tirer couchés, et la balla n'atteignit que le mollet. On le transporta vite à l'infirmerie. Pour une fois, grommelait-il, qu'il se portait volontaire pour former l'avenir de l'armée la plus puissante au monde...
      C'est alors qu'il arrêta tout grommellement. Il bénit même cet abruti de jeune.
      Malgré le regard insistant et béat du colonel, le médecin Ying continuait calmement son travail avec application. D'une voix sèche et froide, elle lui demanda de s'allonger sans gigoter. Il exécuta l'ordre, malgré le fait que son grade lui permette de la contredire. Il s'en fichait. Rien que de sentir cette main sublime effleurer sa peau, il en frémissait d'extase. Elle demanda alors à un de ses assistants de l'endormir.


    2159.
      A l'hôpital de Qingdao, Ying souffrait. Et Li-Shuo trépignait.
      Très rapide, me diriez-vous. Eh bien, Ying, peu de temps après l'opération avait été sauvagement quittée par son fiancé d'époque. Blessée, déprimée, elle passait plus de temps dans son bureau à peindre qu'autre chose. Le colonel y passa (volontairement), sous prétexte de la sermonner. Cela le toucha de voir une artiste en pleurs.
      Et tralala.
      Contre la violence, ils décidèrent de quitter l'armée et de devenir artistes peintres. Li-Shuo avait pas mal d'argent certes, mais il fallait bien en avoir encore à la fin de leur vie.
      Mais l'enfant naquit. Une fille. Une chaude journée d'été.
      La jeune mère, à 25 ans, voyait sa vie se sédentariser, elle qui avait suivi une formation de docteur et qui avait été engagée dans l'armée. Trimballée de ville en ville avec son équipe, elle pourra moins bouger grâce à sa situation maritale et sociale.
      Li-Shuo ne croyait jamais cette heure arriver. Élevé par une mère irresponsable, il avait vite pris tous les êtres féminins en grippe et s'était juré de jamais en fréquenter. Et c'est pour cela qu'il entra dans le monde viril de l'armée. Et voilà qu'à 38 ans, il avait rencontré son âme sœur et vivait avec deux êtres de sexe féminin (trois en incluant leur chat persan).


    2165.
      La même scène. Mais avec son père, trépignait une fillette. Mei-Lin, six ans. Son sourire enfantin l'avait quitté, pour un air soucieux et concentré. Dans sa robe à fleurs rouges, elle gribouillait un paysage ensoleillé, dans lequel mangeaient un quatuor, sur une nappe à carreaux. Très cinématographique. A six ans, elle dessinait déjà bien, avec un réalisme hors du commun. Avec son seul crayon à graphite, elle parvenait à extraire de la vie de la feuille blanche.
      Et puis une infirmière sortit, tout sourire.
      Elle lâcha alors son crayon qui fit un bruit creux et sec en tombant et se précipita dans la salle pour couvrir sa mère de baisers.


    2166.
      Ce rouquin, Jun. Personne ne l'appréciait vraiment. En fait tous les enfants à l'école le critiquaient et dès qu'il était là, "Ah bonjouur Jun ça va t'as une bonne mine". Elle alla lui parler, car c'était son voisin. Les enfants furent rapidement très proches. Tous les deux, ils se moquaient gentiment de Yu-Cui en lui faisant voir toutes les couleurs. Jun n'était pas comme les autres. Il voyait ses œuvres différemment, parlait avec les bons mots et avait tout pour attirer toute l'attention et le respect de la fillette. Ils passaient beaucoup de temps ensemble, elle l'adorait. C'était très fraternel comme relation, mais son cœur de madeleine chavirait vite en sa présence. La famille de Mei-Lin l'adorait aussi. Lorsqu'il venait passer son temps chez eux, ils l'accueillaient avec enthousiasme et tous les cinq peignaient des toiles rappelant l'Irlande. Si bien que Mei-Lin acquit vite une maîtrise exceptionnelle de la couleur verte.
      Elle aussi allait parfois chez lui et souvent se sentait gênée en face de ce père. Ce pauvre père, malade. La tante était bien gentille mais elle se demandait si Jun la considérait comme sa mère. Elle n'en savait rien. Elle avait son monde à elle.
      Elle avait encore son monde à elle.
      Puis l'homme mourut. Mei-Lin en fut affligée comme si c'était un décès familial. Elle fit tout pour consoler son ami, son meilleur ami.
      Tout en faisant ceci, elle se sentait égoïste.
      Car elle-même touchait le bonheur de ses deux mains.


    2168.
      Son père jaillit dans la chambre de la petite. En neuf ans, elle avait tapissé les murs avec des dessins. Paysages, portraits, motifs et autre s'accumulaient, faisant un papier peint plus qu'unique. Elle se leva paresseusement pour demander à son père ce qui n'allait pas. Le chat, Moon, miaula avec la même intonation et fourra sa tête dans la main de la petite. Ses poils blancs argentés se dispersaient sur la couverture imprimée de feuilles et d'arbres. Le père, sans un mot, courut presque vers sa fille, la prit dans ses bras et se précipita dehors. Mei-Lin ne comprenait rien. A part cette odeur de souffre. Si elle avait su, elle aurait hurlé pour avoir son chat avec elle. L'animal en question ne comprit rien non plus. Il referma les yeux pour continuer son sommeil félin. Un sommeil long. Qui n'allait jamais se terminer.
      La mère de son côté essayait de sortir son bambin de la couverture. Mais celui-ci criait à s'en époumoner qu'il voulait rester. Il se plaignait également de l'odeur horrible, de la chaleur épouvantable, de l'étouffement ambiant. Elle lui promit qu'il dormirait plus tard, dans un lieu propre et frais de sa voix douce et maternelle. Elle ramassa alors plein de jouets par terre et lui tendit la main. Mais une des poutres s'écroula, barrant le passage. L'enfant vit alors que l'étage supérieur était en feu. Car de la poutre tombée essayaient de s'enfuir des flammes danseuses et énormes. Il cria. Sa mère eut un regard implorant.

      Dehors, Li-Shuo reposa son enfant et vit à travers la fenêtre la scène. Les flammes envahirent rapidement la maison. Toiles, dessins et peinture à l'huile accéléraient le tout. Les pompiers arrivèrent trop tard.
      Mei-Lin se retourna et vit les voisins qui avaient accouru. Certains avaient des seaux d'eau, inutiles. Elle croisa le regard de son ami le rouquin. Elle lui lança un regard comme sa mère, implorant.
      Mei-Lin regarda également son enfance disparaître. En cendres.
      Et Mei-Lin en levant les yeux devina que la vie de son père s'arrêtait là, avec celle de sa femme qui brûlait.


    2177.
      Mei-Lin passait sa crise d'adolescence enfermée dans sa chambre, ou bien dans celle de Jun. Elle dessinait, dessinait, dessinait. Cela devenait une obsession. Pas comme ces emos qui dessinaient des cadavres. Elle subsistait dans ses paysages féériques. Elle dessinait également beaucoup de chats aux poils longs. Endormis. Parfois noirs.
      Elle n'osait pas beaucoup fréquenter son père. Il était devenu muet et impassible. Son esprit auparavant débordant d'imagination de produisait plus rien. Il passait ses journées à regarder. L'extérieur, à travers la vitre, ou la télévision. Il s'en fichait. Il regardait en réalité le spectre de sa femme. Et de son fils. Il marmonnait dans son sommeil qu'il allait les rejoindre. La rejoindre.
      Au lieu de peindre, elle-même travaillait, lisait, étudiait. Elle était une élève modèle. Elle s'était mise dans la tête de lire tous les bouquins au monde (surtout ceux qui concernaient les samouraïs) et d'apprendre ses livres de cours par coeur (ce auquel elle n'y arrivait pas mais elle avait les bonnes notes sans).
      Et puis un jour en descendant dîner, elle retrouva son père mort. Il n'avait même pas prévenu. En fait il affichait une expression neutre. Équilibrée.

      Ainsi, Mei-Lin et Jun partirent vers cette université connue. Ils avaient eu vent de leurs talents. Elle put ainsi, pour la première fois en douze ans, sortir un sourire, un vrai, à son ami. Sincère.



    • { — SECOND ME *


    • { — REALITY SHOW *

    Mei-Lin > Se dessiner, des ailes, pour pouvoir voler au dessus de la triste réalité. Roadcool Mei-Lin > Se dessiner, des ailes, pour pouvoir voler au dessus de la triste réalité. David1t


    Personnalité sur l’avatar : Lenalee Lee de D. Gray-Man
    Pseudo(s) : JUUNE /spaf
    Âge : euh. /petite petite voix/ katoooz ?
    Sexe : disons féminin pour le moment Rolling Eyes
    Où avez-vous connu le forum ? je sais plus. Par Law ou sis, je m'en souviens plus. Peut-être par Yuuki, hum.
    Avez-vous reçu un colis ?
    Spoiler:
    Quel parfum ?
    Spoiler:
    Quelque chose à ajouter ? je t'aime Neho *0* Je t'aime Isklive *0* Je t'aime Alice *0* Je t'aime Alyss *0* Je t'aime Samaël *0* Je t'... /etc/


Dernière édition par Cheng Mei-Lin [Moon] le Jeu 17 Déc - 20:35, édité 1 fois
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Mei-Lin > Se dessiner, des ailes, pour pouvoir voler au dessus de la triste réalité. Empty
MessageSujet: Re: Mei-Lin > Se dessiner, des ailes, pour pouvoir voler au dessus de la triste réalité.   Mei-Lin > Se dessiner, des ailes, pour pouvoir voler au dessus de la triste réalité. EmptyJeu 17 Déc - 15:13

    • { — SECOND ME *


Mei-Lin > Se dessiner, des ailes, pour pouvoir voler au dessus de la triste réalité. Avalenaleepleurs Mei-Lin > Se dessiner, des ailes, pour pouvoir voler au dessus de la triste réalité. Avalenaleesad2 Mei-Lin > Se dessiner, des ailes, pour pouvoir voler au dessus de la triste réalité. Avalenaleerose3


    Surname : Moon. Si vous avez lu l'histoire de cette Cosette, vous comprendrez pourquoi.
    Class-conscious : Très pauvre.

    Me & Myself :

    Bien affligeant est le portrait de Moon.
    Douce, calme, réservée, mais aussi très... culpabilisante.
    Elle ressemblerait à sa mère du monde réel. Ses cheveux mal coiffés encadrent un visage serein et sans colère, ni vices. Ses mains abîmées et égratignées ne sont rien. Avec un crayon dedans, ils deviennent plus magiques que ceux de la bonne fée. Son air appliqué et passionné dans son attitude, ses yeux fatigués mais acharnés, ayant une soif de vivre, de connaître, de parcourir, de voir le monde.
    Si ce n’est le mond,e le globe, c’est le monde de l’art qu’elle aimerait connaître. Elle aime parfois, à flâner, s’arrêter près de tel groupe de rue, dans telle tente pour voir les numéros, regarder les vitrines de tel magasin pour voir l’inventivité de l’esprit des créateurs. Il faut savoir qu’elle a une faim éternelle d’apprendre et de s’améliorer. Il faut toujours qu’elle fasse mieux, malgré son état actuel. Pour l’instant, elle aimerait que les gens accordent rien qu’un peu plus d’attention à ces portraits. Mais la concurrence, est rude, n’est-ce pas ? Les gens préfèrent acheter des sucreries et autres pour leur bon compte avec leur argent.

    Pas de minables portraits faits par une quasi-mendiante.

    Pourtant, il suffit d'un seul de ses regards pour faire remonter tous vos remords cachés dans votre ventre. Tous les souvenirs entraînant la culpabilité intérieure remontent juste à cause de ces billes noires qui sourient en accord avec ses lèvres.
    Ce n'est pas grave si les gens lui donnent peu. Elle a toujours voulu vivre rien qu'en dessinant. Cette humilité divine en fait une mortelle hors du commun, sans appât; ni argent ni le destin du paradis ne lui font envie. Elle vit ainsi, juste parce qu'elle l'a ardemment désiré. Elle l'a si fort voulu qu'elle a tout quitté. Elle a tout quitté alors qu'elle aurait pu avoir un avenir aussi glorieux que Georges.
    Cette fille, c'est un peu comme la dame qui nourrit les pigeons dans Mary Poppins. Elle a recueilli un chat, un persan tout blanc. Elle l'a appelé Tsuki. Et quand elle a de la nourriture, elle préfère nourrir son chat à sa place. Elle mange toujours après lui, quand il n'en réclame plus.
    Vous avez peut-être l'image d'un clodo et son chiot dans la froideur citadine. Eh bien, en réalité c'est exactement cela. Sauf qu'elle a bien un logement, mais c'est un studio dans un immeuble en ruines. Dedans il y a une table récupérée, pour dessiner, une chaudière vide et un matelas humide.
    Et quoi d'autre ?
    Elle n'est pas du tout attirée par l'argent mais elle a aimé dessiner le buste de ce biologiste. Elle aimerait tant, tant le revoir...



    Mp envoyé et validé, c'st ok 83


Dernière édition par Cheng Mei-Lin [Moon] le Jeu 17 Déc - 20:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Mei-Lin > Se dessiner, des ailes, pour pouvoir voler au dessus de la triste réalité.   Mei-Lin > Se dessiner, des ailes, pour pouvoir voler au dessus de la triste réalité. EmptyDim 27 Déc - 18:45

Et bien je ne vois rien qui retarde ta validation très chère ♥

Bienvenue chez nous ! Jolie fiche !

*mode Samaël*

Au plaisir de vous rencontrer et plus si affinité, jolie vestale...
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