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 Misery with a piano {Rihito}

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Nehohi Okazaki [Lush]
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Nehohi Okazaki [Lush]


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MessageSujet: Misery with a piano {Rihito}   Misery with a piano {Rihito} EmptyDim 21 Déc - 20:44


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    Bévue chez les Oubliés ;
    Par Siam Yoi

    « Il semble que les tentatives du gouvernement, particulièrement du service policier de Tokyo, à tenter de mettre fin à l'organisation, se révèlent être vaines; peut-être que le Groupe est finalement trop bien organisé face à Yutsuki Majinai? Nos reporters spéciaux ont tenté d'en savoir un peu plus sur les personnages étriqués de cette histoire;

    Misery with a piano {Rihito} Mizugazipannana421hu0
    Rihito Fugisawa; 22 ans, Leader de l'organisation;
    Sous ses airs de Punk Décomplexé se cache un être fasciné de politique et avide de Justice; son niveau en Musique n'a d'égal que ses conquêtes féminines, qu'il jette sitôt le lendemain.

    Misery with a piano {Rihito} B50
    Nehohi Okazaki; 19 ans, « Sous-chef »;
    Vous devez sans doute tous la reconnaître, la petite Nehohi, auparavant choyée par les médias, aujourd'hui stigmatisée pour le scandale de relation incestueuse avec son frère. La


    Le reste de l'article était couvert par une tasse de café noir. Nehohi avait eu raison de venir se réfugier dans ce trou perdu de l'Est de Sakura's Drops, enfin un endroit où elle n'affrontait pas quasi-continuellement le regard des gens. Elle était pertinemment consciente du danger qu'elle courrait dans cet immeuble désaffecté; pas particulièrement par ce que les gens diraient, mais bien parce que cet immeuble était désaffecté, bref, elle trouvait qu'organiser ici cette petite rencontre que dans l'éternel QG des Oubliés changeait beaucoup. Surtout qu'elle avait à sa disposition un piano. Il y avait fort longtemps qu'elle hésitait à toucher de ses doigts impurs l'instrument immaculé. Pourtant, l'immeuble était quasiment vide de tout, elle n'y sentait même plus âme-qui-vive; le piano était pour elle. Cependant, la dite « sous-chef » des Oubliés hésitait grandement. Qui sait qu'elle ne le sentirait plus? Lui, sa présence? Elle se mordilla doucement la lèvre supérieure, toujours aussi hésitante. Le piano était pourtant à quelques mètres d'elle, suffisait de s'avancer et de foncer..

    Impuissante, le regard de Nehohi vrilla vers la tasse de café noir qui couvrait le reste de cet article- grotesque- qu'allait faire avancer un article présentant la situation des membres de cette organisation, si détestée? Rien dans l'absolu. Juste dans le but de vendre, de se faire de l'argent, une fois de plus. C'était complètement idiot, mais, après tout, si elle commençait à réfléchir au pourquoi du comment, elle n'en finirait pas, c'était surtout que le but des médias était de vendre; avec quoi et comment, ça, c'était trop demander à la population passivement consommatrice de toutes ces stupidités. Certains passages de cet article la faisaient beaucoup rire, d'ailleurs, tel que la description de la vie sexuelle de Rihito, c'était absolument pathétique; pourquoi mettre en avant la vie d'un alors que l'autre faisait exactement la même, de son côté?

    En supposant qu'avec les Oubliés, ils faisaient partie du « showbiz », il était évident que la presse se délectait de décrire leurs moindres faux pas.

    C'était même drôle. Sauf pour les personnes telles qu'Ori et Lucifel qui détestaient se faire remarquer; leur vie privée, leur passé, leurs antécédents, origines.. Ces salopards adoraient. Surtout que cela leur rapportait un bon paquet d'argent; qui n'a jamais rêvé d'en apprendre plus sur ces cons qui se disent pauvres et qui rêvent d'un monde meilleur? Sa propre réflexion lui fit sourire jaune. Sa propre vie était déjà bien remplie- tous adoraient faire un petit briefing chaque mois sur son passé (« Où sont passés Eikichi et Nehohi, les Okazaki auparavant inséparables? », « Nehohi l'Oubliée aurait-elle enfin pensé à sa situation amoureuse? »). La chose la faisait grincer des dents plus qu'autre chose; qui avait-il de plus désagréable de voir étalée sa honte partout? Le regard des gens fusait aussi- c'était pour cela que l'autre jour, Takahiro lui avait poliment conseillé de sortir avec des lunettes noires et un bonnet, telle une star (comme ce dernier l'avait stupidement fait remarqué), pour qu'il n'arrive plus d'accidents. Enfin, si on pouvait réellement qualifier cela d'accident. Un homme qu'elle ne connaissait ni d'Ève ni d'Adam lui avait conseillé de retourner se faire prendre sur un mur par son frère, qu'elle était sale et que des gens comme elle devraient avoir honte d'exister- alors qu'elle était dignement accompagnée d'un enfant des rues dans l'Ouest de Sakura's Drops, un orphelin, qui ne lui avait rien dit mais elle avait bien senti son regard inquisiteur d'enfant encore pur et innocent vriller parfois vers elle.

    Fondamentalement, elle s'était déjà préparée à des évènements de ce genre avant même d'intégrer l'organisation; son père était l'un des plus riche homme d'affaire du Japon; quoi de plus déshonorant d'avoir des enfants de cet acabit? Sa mère s'était bien suicidée à cause de cela, alors quoi de plus normal que d'être d'ores et déjà préparée à ce genre d'infamies, bien qu'elle n'était pas très étonnée de la réaction des gens, qui étaient pour leur part des personnes intègres et pures; avoir une Japonaise (Japon, d'ailleurs qui se disait très tenu concernant principes), en plus fille d'un patron qui leur fournissait leur argent, elle comprenait que ce n'était pas très glorieux.

    Dans tout les cas, elle n'avait pas envie d'avoir du soutien ou quoi que ce soit d'autre; les gens étaient parfaitement libres de l'insulter autant qu'ils le voulaient, elle subirait.

    En silence.

    Décidant qu'elle avait assez réfléchit comme cela, Nehohi ouvrit le piano, rapprocha de ce dernier une chaise bancale qu'elle mit à la parallèle, et approcha ses doigts de l'instrument. Un froid glacial s'immisça en elle avant même qu'elle n'ait commencé à jouer. Un bruit de porte qu'on ouvrait lui fit tourner. Ça ne pouvait être que Rihito. Elle se retira violemment du piano; s'il la voyait dessus, il commencerait à coup sûr à la charrier, la traiterait de sentimentale..

    Un sourire éclaira son visage.

    « Salut, Rihito. Figure-toi que je t'attendais.. »

    Nehohi ramassa la tasse de café avec le journal et tendit celui-ci à son 'camarade' pour utiliser des termes du communisme. Elle le lui tendit et s'assit en tailleur à terre. Elle recommença à boire sa dose de caféine, lentement.


Dernière édition par Nehohi Okazaki [Lush] le Jeu 1 Jan - 23:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Misery with a piano {Rihito}   Misery with a piano {Rihito} EmptyMar 23 Déc - 13:12

    L’arrière de ses yeux brûlés. De la coc – ou plutôt ce qu’il en resté, était répandu sur la table de chevet. Un air de musique raisonna dans l’appartement, un battement de tambour, un cœur battant contre les murs du bâtiment. Suivit d’un strum de guitare électrique, et d’une voix féminine. Cette musique rempli les oreilles de Rihito, sa tête nagé dans de délicieuses vagues de draps, il se réveillait doucement avec une sensation de lumière sur le visage. Même pas réveillé que Rihito était déjà ivre de la musique, de la chaleur, le son, les sensations, tout. Il se prenait dans cette atmosphère enivrante et se sentait à nouveau plonger, jusqu’à ressentir cette sensation de vertige. Il lui fallu plusieurs minutes pour finalement se rendre compte qu’il était dans les bras de quelqu’un. Soupirant un peu, il se tourna sur le côté et fut tenté de dire à la jeune demoiselle d’aller déranger quelqu’un d’autre. Mais c’était délicieusement prenant, il resta donc silencieux, murmurant les airs de la musique qu’étaient en train de jouer les fêtards un peu plus bas et admirant la houlette de son cou. Emporté par la mélodie, il jeta sa tête vers l’arrière et sentit une voix douce le caresser.
    « Rihito ».
    Le concerné regarda avec la plus grande fascination la bouche délicate qui appelé son nom.
    « Hm… ? »
    « T’as pas besoin d’être timide avec moi », a-t-elle murmuré. Sa voix n’était pas moqueuse, il était question d’un fait. Rihito avait d’autres préoccupations et n’était pas super emballé les lendemains de beuverie. En parlant de beuverie, un sentiment de malaise et d’appréhension s’immisça dans son esprit. Il soupira dans la résignation et sorti du matelas, il ne retrouverait certainement pas le sommeil, pas tant que son estomac pourrait être comparé avec le noyau de l’oubli et que chaque muscle de son corps serait tendu par l’anticipation. Il termina rapidement dans la salle de bain, penché au dessus du lavabo. Un bruit immonde le fit regarder dans la glace face à lui, un autre fêtard avait lui passé la nuit au-dessus des toilettes… C’était assez pathétique. Mais pas aussi pathétique que Rihito qui, même dans cet « état second », s’empressa de renifler les miettes d’un produit compromettant appartenant certainement au fêtard qui était en train de rendre. L’effet fut radical. Il ferma les yeux, essayant de calmer ses tremblements. Il sentait son cerveau détraquer à nouveau. Immédiatement, la nostalgie commença à remplir le creux de la niche qu’était autrefois son cœur. Il souffla, la dernière étape fut la plus difficile. Ses pieds devinrent lourds comme du plomb, il se laissa tomber aux pieds du meuble, il ne pouvait pas aller plus loin, il n’avait plus aucune énergie et avait soudainement la sensation qu’il lui restait juste quelques instants de plus à vivre, il déliré. Il avait l’impression – a chaque fois, que l’inhalation de cette merde toxique sucée sa propre mort, et comme à chaque fois, instinctivement, il pouvait sentir une vague conscience lui souffler qu’il passait son dernier moment. Il souleva la tête, à la recherche de quelque chose dont lui-même ne connaissait pas l’existence. L’ennui était qu’il ne voyait pas sa vie défiler devant ses yeux, il ne parvenait pas non plus à voir dans la structure universelle de l’humanité toute entière. Bon, merde. Maintenant, il délirait grave. Il se maitrisa et ouvrit les yeux, fixant le plafond. Se rattrapant au lavabo, il se redressa, ouvrit le robinet et commença à se laver le visage et les cheveux. L’eau froide effaça les effets de la drogue d’une façon inexplicable. Son esprit recommencé à fonctionner et à penser.
    « Fuck », maudit Rihito. Au même moment, il sentit quelque chose vibrer dans son pantalon. Il plongea ses mains dans ses poches et retira son portable. Un message, de Nehohi. Lui demandant de la rejoindre dans l’immeuble désaffecté de Sakura Drops. Encore un peu paumé, il sortit de la salle de bain et pénétra à nouveau dans la chambre, jusqu’au couloir où il se pencha par une fenêtre pour essayer de reconnaître l’endroit afin de se situer… Bon, il était tout prêt. Il omit de répondre à sa chère petite sœur mais se mit immédiatement en route.

    Si quelqu’un lui demandé comment il avait toujours abouti à ce résultat chaque nuit depuis des années, il savait qu’il ne serait pas en mesure de répondre. Le fait était que certains « bienfaits », indépendamment de cette facilité, semblaient échapper ses doigts comme ils roulaient sur les cordes d’une guitare. Mais ça avait plus à voir avec le fait qu’il semblait toujours attirer les indésirables. Excepté les Oubliés, bien entendu. Le seul refuge qu’il avait de son passé. Il se demanda brièvement pourquoi il n’avait pas pu seulement se lever et faire quelque chose de légèrement plus productif que ce qu’il avait fait. Cette image était maintenant enregistré dans son cerveau, à jamais imprimé sur sa rétine.
    « Bordel, qu’est ce que je fous ici ? », à force de réflexions, il se retrouvait en pleine rue, entouré de japonais et il ne savait plus par où il devait aller. Il eu au moins la présence d’esprit de consulter les panneaux. Il fouilla dans la poche de son pantalon et en sortit une cigarette et son briquet, en direction du bâtiment désaffecté. Il prit une bouffée de sa cigarette, laissant la fumée ronger ses poumons. Le coin de ses lèvres se leva une fraction de seconde pour la souffler. Le ciel était placidement bleu, le soleil embrassé ses joues. Il fallait avouer que Rihito avait un étrange sens de l’humeur. Car il devint un autre homme une fois arrivé aux pieds du fameux bâtiment. Il parcouru rapidement le couloir, en essayant tant bien que mal d’ignorer la sensation de brûlure dans sa gorge et derrière ses yeux. Il apporta sa main à sa bouche avant de se rappeler qu’il avait déjà mis sa cigarette à cet endroit là. Le plancher grincé pas mal, Rihito fit le tour des appartements, cherchant celui que Nehohi était en train de squatter. Puis il cru entendre des pas dans l’appartement du dessus, une trainée de poussière passa même devant ses yeux. Il étira un sourire et trottina donc jusqu’à l’étage, où il ne prit bien évidemment pas le soin de frapper. Rihito ouvrit la porte, ses lèvres paresseusement étirées dans un sourire goguenard. Sa vision fut légèrement troublée par l’évanouissement de fumée de sa cigarette. Que c’était bon de la voir. Son visage s’illumina.
    « Salut, Rihito. Figure-toi que je t'attendais.. »
    « Jure ! », Rihito serait capable de tout pour elle, alors, la rejoindre dans un bâtiment désaffecté, la rigolade. Nehohi. Elle paressait froide pour la plupart des gens, mais pour lui, elle était l’un des esprits les plus chauds qu’il n’avait jamais connu. Elle prenait soin de lui, même si elle avait rarement choisi de le montrer. Lorsqu’elle lui tendit le journal, Rihito s’approcha et lui ébouriffa les cheveux au passage, en profitant aussi pour lui chiper sa tasse de café. Qu’allait-il en faire, sa clope au bec ? Allez savoir… Il resta debout et commença à lire les premières lignes de ce papier sans importance. Inutile de dire que, quel que soit le sujet du journal, c’était très probablement mauvais. « …son niveau en musique n'a d'égal que ses conquêtes féminines, qu'il jette sitôt le lendemain. » Il fahit s’étouffer avec sa cigarette en pouffant de rire. O – oh. Putain de paparazzis. Mais il était en connaissance de cause depuis le début, il faisait tout ça presque volontairement, et il n’avait pas fait une putain de chose pour arrêter. Mais il ne voyait pas l’intérêt de déballer à tous les japonais ses ébats et encore moins la relation que Nehohi avait pu avoir avec son frère. Il se moqué bien de ce que les médias pouvaient écrire sur lui, mais s’en prendre à elle ? C’était encore plus pathétique que se droguer 24/24, il balança le journal sur la table et tira à nouveau sur sa cigarette, tout en regardant Nehohi.
    « Ils croient peut être que Yutsuki est inscrit à la confrérie des Vierges For Life ? Ca me fait marrer, ils publient toujours ce qui les arrange, les moustiques », plaisanta gentiment Rihito qui avait pourtant bien besoin de se défouler sur l’un de ces moustiques.
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MessageSujet: Re: Misery with a piano {Rihito}   Misery with a piano {Rihito} EmptySam 27 Déc - 19:19

    « Yutsuki bosse avec eux de toute façon, tenter de leur faire comprendre que ce gars est corrompu, ce serait insignifiant. »

    Malgré tout la rancœur et l'impression de vertige qu'elle ressentait en cet instant, Nehohi était heureuse de retrouver son supérieur. Enfin.. Supérieur.. C'était se mentir à elle-même que de qualifier Rihito comme tel. Il n'en avait ni la morale, ni les manières. Il était sans doute l'une des rares personnes au monde qui l'appréciait réellement pour ce qu'elle était. Pas pour l'image qu'elle dégageait. Elle avait conscience qu'il avait mal pour elle, concernant cet article. Pourtant, elle ne ressentait qu'une impression de vide, quasi-continuelle; rien ne venait l'atteindre, elle aurait très bien pu prendre un livre comme les autres et le lire, la sensation aurait été la même. Nehohi releva son regard dans celui de Rihito. Elle le détailla d'une œillade peu discrète.

    C'était indéniable, l'homme à la guitare était diablement beau. La guitare faisait partie de sa vie; personne ne pouvait le fréquenter sans le remarquer. Il vivait guitare, marchait guitare, mangeait guitare, couchait guitare. Certaines personnes trop rationnelles auraient tendance à dire que cela ne voulait résolument rien dire, mais elle savait qu'avait lui, cela prenait un sens. Comme le disait cet article, son ami était un Punk pur et dur. Décomplexé, ça, elle n'en savait trop rien, mais elle pouvait être sûre d'une chose; il était loyal. Cela, elle appréciait. C'était une qualité qui avait trop tendance à disparaître. La loyauté. Quelque soit la situation dans laquelle on pouvait se trouver.

    « C'est navrant, elle soupira longuement avant de reprendre, les paparazzis.. Tss.. Le pire c'est qu'il y a vraiment des idiots pour nous considérer comme des stars. »

    Ces mots furent prononcés à voix basse. Elle avait pitié des gens qui lisaient ces conneries sans réfléchir. Mais bon, la pitié pour les gens qui approuvaient le gouvernement ne faisait pas partie du slogan des Oubliés. Son visage son fondant ensuite en un sourire ravageur, elle montra sa tasse de café du doigt. Elle était bien capable d'aller la récupérer si celui-ci ne la lui rendait pas.. ou sauf si il finissait le café. Foutaise! Abandonnant soudain tout faux semblant, Nehohi se dirigea une nouvelle fois vers le Piano abandonné. Elle allait jouer, et tant pis si son camarade se moquerait d'elle. Quoique.. Sa langue passa doucement sur ses lèvres. Elle se demanda si Rihito était vraiment capable de se moquer d'elle. Pas dans le sens de la capacité, mais elle avait toujours senti qu'un étrange respect avait fait la base de leur lien dès leur première rencontre.

    Elle était en mesure d'affirmer que jamais elle ne se comporterait pareillement avec quelqu'un d'autre. Même avec Eikichi, c'était différent. Elle n'arrivait pas à saisir ce qui les unissait vraiment... Sans vraiment trop chercher une réponse à ses questionnements. Car quand vous vous retrouviez devant le fait accompli- en l'occurrence devant Rihito- ne vous vient qu'une horrible envie de sourire, sauf si vous vous appeliez Yutsuki Majinaï et que la seule envie que vous sentiez naître en vous était de faire taire ce sourire parleur. Rihito avait la fâcheuse habitude de tout prendre avec rire et décontraction. Pas fâcheuse pour Nehohi- mais pour les personnes qui avaient après lui. Elle savait combien un sourire pouvait provoquer la colère- bien qu'elle ne soit pas le genre de personnage à se mettre en colère inutilement.

    C'était, disons, un sourire qui vous paraissait supérieur, bien qu'en réalité, il ne l'était pas.

    Nehohi appréciait beaucoup Rihito. Il avait un pouvoir fascinant et formidable, du moins avec elle: il avait l'étrange capacité de la rendre.. heureuse. Pas en la faisant rire, ou quoi. Par ces regards, profonds, ces mots, doublés de sens. Ce n'était pas le sentiment brut de la joie, mais une chose qui pouvait au moins lui en donner l'illusion. C'était à la fois mensonger et illusoire, jouissif et malheureux. Mais Nehohi ne sentait rien de néfaste, ça partait toujours d'un bon sentiment.

    « Je vais jouer, Rihito. »

    Son assertion était bizarre. C'était comme si elle annonçait quelque chose de grave, et la manière avec laquelle elle avait baissé la voix, la manière avec laquelle elle avait prononcé son nom portait à croire que ce qui allait venir était macabre.

    Macabre pour elle. Pour Rihito, cela ne signifiait probablement qu'une simple association d'accords.

    Et elle joua.

    Elle le regarda pas. Il connaissait le lien qu'elle avait avec cet instrument. Tout la reliait à Eikichi, bizarrement. A croire qu'il était centre de son monde.

    Que faisait-elle ici, alors?


    {Réponse trop courte, je suis pas satisfaite de ce post =_= On verra comment évolueront les évènements. }


Dernière édition par Nehohi Okazaki [Lush] le Jeu 1 Jan - 23:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Misery with a piano {Rihito}   Misery with a piano {Rihito} EmptyJeu 1 Jan - 0:12

    « C'est navrant, ...Tss... Le pire c'est qu'il y a vraiment des idiots pour nous considérer comme des stars. »
    Rihito fit glisser l’une de ses mains derrière sa nuque. Cette pensée le fit un peu sourire, cela signifiait qu’ils avaient réussis à se faire remarquer dans un sens, mais ça n’était pas grâce à ces journaux manipulés et censurés qu’ils réussiraient à se faire entendre. Les médias pouvaient les qualifier de stars s’ils le souhaitaient, s’il s’agissait de la première étape pour exiger des changements, cela convenait à Rihito. Celui-ci resta silencieux, il sentait la chaleur du soleil se lever tranquillement derrière eux. Ses yeux parcoururent la salle. Vide, désolation, poussière, cendre. Aucun bruit dans l’immense bâtiment, à l’exception de la mélancolie du vent à travers l’interminable immensité des couloirs. Puis il leva les yeux, sa cigarette encore à la main, et étudia Nehohi un instant. Rihito était une personne qui attendait qu’une étoile tombe pour la rattraper, même si le choc devait l’aspirer lui-même vers le bas. Il était de nature égoïste par moments, désirant cette chute pour se laisser aller complètement sans aucune retenu, mais seulement si cette étoile continuait de chuter avec lui. Il était différent que lorsqu’il la regardé, comme il le faisait présentement. Ce n’était pas la douceur dans ses yeux, ce n’était pas son sourire qui volé à travers son visage, ce n’était pas quelque chose qu’il pouvait définir ou qui pouvait être physiquement mesuré. Elle avait juste une aura différente, captivante, et lorsqu’il la regardé, ce sentiment, un tout petit quelque chose lui disait que « celle-ci était spéciale. Peut-être un peu froide, sombre et mélancolique, qui inspirée douleur et confusion plus que toute autre chose. Mais elle le remplissait de chaleur et de lumière, et le sentiment qu’il obtenait en sachant que Nehohi était bien à côté de lui valait toute cette douleur et cette confusion, et beaucoup plus encore.

    « Je vais jouer, Rihito. »
    Le brun fixa le plafond, ses bras croisés derrière sa tête, résolument muet. Il terminé ainsi sa nuit, bercé par les notes jouées au piano. Des notes jouées avec un tel… contact. Tellement célestes qu’elles firent arrêter son cœur. Ainsi, beaucoup d’émotion, de douleur et de tristesse. L’intro au piano était tellement belle, que Rihito fut emballé et, les yeux fermés, l’accompagna en chantant. I did not really have any future for us, but today, the time for regrets must finish, we must look to the future, even if I was not sure to get there, because I fear that they are still not strong enough, elle jouée et il chanté. Rihito la regardait en coin, leurs regards se croisèrent. Nehohi ne l’avait jamais blâmé en rien, ne lui avait jamais rien reproché. Mais le plus dur était qu’il n’avait pas besoin d’elle pour ça, il se blâmé lui-même pour tout. Il n’y avait plus de place pour la douceur dans ce monde robotisé. Plus de place pour la tendresse. Plus de place pour l’amour. Plus de place pour les caresses et les mots chuchotés, de baisers chastes ou de passion ardente. Tous, sur les rouages d’une roue, les pièces d’un mécanisme, notre destin tracé devant nous, sans espoir d’évasion. Quelle place pour l’émotion dans ce mécanisme qu’ils avaient l’audace d’appeler la vie? Quelle dérision. Sommes-nous nés froids et vides, un rouage dans la machine, ce qui nous a été donné ? Notre place dans une société qui n’a pas de sens, d’importance ? Dans tout ce bordel, Nehohi accepté une existence pour laquelle l’objectif n’était pas évident. Qu’est ce qui traversait son esprit tandis qu’elle pianotée ? Il voulait savoir ce qu’elle pensait. Elle est ce dont il a besoin. Elle est son camarade, son partenaire, son amie. Elle lutte avec lui, elle se bat avec lui, parfois pour aucune raison du tout. Elle siège en silence avec lui. Elle le tire de sa coquille sans même s’en rendre compte. Rihito avait toujours été protecteur avec elle, peut être même un peu possessif, mais aujourd’hui, c’en était devenu une obsession. Il ne savait pas exactement quand il était devenu si possessif, peut-être l’avait-il développé au fil des années, des batailles, des difficultés, il avait développé un lien avec elle. Parce que cela était devenu tout ce qui compté. Son regard parcouru lentement Nehohi, ses épaules, ses habits, son visage délicat encadré par des cheveux bruns. Elle était tellement sombre, comme si elle avait été perdue dans le silence et la tristesse tellement longtemps qu’elle ne savait plus comment se sentir autre chose. Elle était sceptique, cynique, on aurait dit qu’elle avait perdu toute confiance. Elle semblait tout garder pour elle et avait la tête pleine, prête à éclater. Et, peut être, il s’agissait de la plus grande similarité entre eux. Je veux chasser les ténèbres de ton âme torturée et marcher avec toi, dans la lumière. Je veux que ce soit ce que tu souhaite pour de vrai. Tu semble te protéger, toi et tes relations en ayant une certaine retenu sans te rendre compte que tu ne peux briser ce qui est en acier, simplement les courber en quelque chose de nouveau.

    Les images dans sa tête étaient composées de leurs expériences partagées, leurs habitudes et excentricités, leurs interactions quotidiennes qui faisaient que leur amitié était bien là, tandis que le junkie écrasé sa clope sur son pantalon. Nehohi était forte et presque intimidante, mais d’une façon qui donne envie de se battre plutôt que de revenir sur sa position, peut être juste pour voir sa réaction. Mais dans les moments comme celui-ci, cette image était remplacée par un visage léger et doux, aux grands yeux qui révèlaient parfois plus qu’elle ne le voudrait. Et il y avait des moments où cette image persistait, nullement ébranlée, et Rihito était alors forcé d’admettre qu’il existé une attraction. D’une certaine manière, c’était plus que physique, plus qu’hormonal. Il y avait des moments où il était fasciné par elle, préoccupé par elle. Il ne pouvait tout simplement pas lutter contre la nécessité de la protéger. Quel que soit le danger, l’ennemi, l’obstacle et la manière. Il ne pouvait pas marcher loin d’elle. Il le savait. Il la connaît. Il sait beaucoup de choses à son sujet. Son passé, sa personnalité, ce qu’elle aime, ce qu’elle aime moins, son avis sur à peu près tout. Elle n’en avait peut être pas vraiment conscience, mais elle avait sauvé sa vie, c’était lui qui était pourtant censé la sauver en l’accueillant parmi les Oubliés, il n’aurait jamais cru qu’elle lui apporterait plus qu’il n’a pu lui apporter. Elle était la seule à qui il montrait ses faiblesses. Elle lui sourit. Et parfois, il a le même sourire. Elle parle et elle écoute sans le freiner. C’est la raison pour laquelle elle sait quand il a besoin d’elle, pour s’asseoir à côté de lui et se taire, parce que c’est ce dont elle a besoin elle aussi. Pour toutes ces raisons et bien d’autres, il ne pouvait plus se passer d’elle. Elle était avec lui, avec eux, les Oubliés. Elle était comme une sœur, ou pour être vraiment honnête, elle n’était pas entièrement comme une sœur...

    Mais pourquoi prendre du temps à essayer de définir leur relation de toute façon? Pourquoi ressentir le besoin de la définir à tout le monde? Parce qu’il y avait eu beaucoup trop de ténèbres dans leur vie depuis trop longtemps. Il en avait assez du froid et de l’obscurité. Maintenant, il était temps de chaleur et de lumière. Elle était tellement belle assise là, immobile et éthérée, sa silhouette éblouis par le soleil. Il était toujours là quand elle avait besoin de lui, et il serait toujours là pour elle aussi longtemps qu’elle aurait besoin de lui avec elle. Il serait toujours là. Pendant un long moment, ils étaient restés assis en silence, lui regardant le soleil se lever. Rester silencieux avec elle ne l’avait jamais mis mal à l’aise. Ils étaient deux moitiés d’un tout, par la force des contraires, mais d’une façon complèmentaire, harmonique. Alors, les journaux pouvaient bien spéculer tout ce qu’ils voulaient. Rihito se leva et marcha en direction du piano, se plaça derrière Nehohi et reposa lentement sa main sur son épaule.

    « Nehohi », quand il parlait, il était doux, lent, un peu incertain, comme s’il avait peur de ne pas se faire comprendre. « Que fais-tu ici? »

    Edit by N:... Je défaille. Y a pas de mots français assez corrects pour exprimer ma béatitude devant ton post. Le personnage de Rihito.. Tu lis dedans comme un livre ouvert! Bref.. j'arrête de kyater et retourne à mon rp, moi.
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MessageSujet: Re: Misery with a piano {Rihito}   Misery with a piano {Rihito} EmptySam 10 Jan - 2:02

    Il fallait comprendre. Oui, il le fallait, absolument, invariablement, sans aucun détour possible. Comprendre tout ces sentiments, insoutenables, qui faisait ce que Nehohi était, en compagnie de Rihito. Logiquement, elle ne devait pas avoir des « points d'attaches », mais pourtant, qu'était-elle exactement en train de se faire? Cependant.. Quelque chose différait, ici. Il y avait un petit coin de son esprit qui disait que s'éloigner volontairement de Rihito allait provoquer une chose mauvaise. Il allait lui manquer de quoi respirer. De l'air. Frais. Quelque chose de vital. Une chose forte, inqualifiable, qui ne pouvait être personnifiée. Qu'était-ce donc? Le soprano grave de ce dernier envahit la pièce, tandis qu'elle jouait, incertaine, mais pourtant déterminée. Avec lui, elle n'avait pas peur. Jouer du piano était un jeu d'enfant. Avec Rihito, elle arrivait même à oublier pourquoi elle jouait, le fondement de ces accords, elle arrivait à vivre pour elle-même. Pas pour un autre humain. Elle le savait, cependant. Il était impossible que quelqu'un puisse lui rendre des sentiments aussi forts que ceux qu'elle éprouvait, du moins pour Eikichi. Enfin, il était erroné d'affirmer que c'était ce 'quelqu'un' d'autre. Quelqu'un était une vile insulte de toute façon. Pour Lui. C'était l'attribuer à une banalité, le rendre tout à fait commun... Une chose qui était plus détestable que n'importe quoi, selon elle.

    A ce même instant, ses iris chocolatées croisèrent celles de Rihito, d'un charbon pur. Presque douces. Oui, presque douces. Pas besoin de mots, pas besoin de gestes. Le regard faisait tout. Ce n'était pas comme avec certaines personnes, avec lesquelles vous devez longtemps vous aventurer dans des explications tortueuses et fadasses. L'association des deux n'avait rien d'innocent, en même temps. Ça semblait fait exprès. La coordination de la musique et les questionnements n'avaient plus raison d'être. Ils savaient.

    C'était tellement agréable! Tellement plaisant de ne plus sentir le futile besoin d'expliquer ses mouvements et ses actes. Une agréable sensation de vide. Contrairement à celle qui l'habitait quotidiennement, elle en ressentait la chaleur. D'agréables picotements dans son ventre. Si agréable. Elle aurait presque envie de continuer indéfiniment, sans jamais s'arrêter. Être une machine. Mais le devenir serait ôter toute logique à cet acte si sublime qu'était le chant. Devenir un composé de chair et de sang, mais dénué d'âme. Voilà à quoi se résumait les Humanoïdes. Être invariablement fidèle à une personne, en devenir l'amant, le confident ou même l'ami, leur raison même. Une personne. Leur but. Ils agissaient tous à travers eux. Ils n'avaient ni droit à la conscience, ni même à réfléchir. Agir, agir, agir, sans fin. Un monde tel que celui-ci finira obligatoirement par se teinter de noir, une faille viendrait presque naturellement, récupérant son dû, une faille donc, viendrait presque naturellement adhérer au tout. Puis, là, une remise en question, infaillible. Le système premièrement. Les remises en questions. Tss. Parler, sans interruption, chercher une faille à un problème que personne n'avait évidemment envie de résoudre, rentrer dans des arguments complexes, chercher, avide, une solution..

    L'illusion était de toute façon atrocement tentante; se laisser croire à deux jeunes gens, faisant partie d'un groupe quelconque de musique, profitant lâchement de ces quelques minutes d'intimité dans un endroit où personne ne mettrait jamais les pieds et faire profiter à celui qui tend l'oreille, vaillamment persuadé d'entendre quelque chose, de la musique, profonde. Mais la vie est belle simplement parce qu'elle est éphémère. Ça c'est ce que tous pouvaient vous confirmer, mais pour Nehohi, c'était une bien autre histoire. Bien que je ne veuille entrer dans des affabulations psychologiques, mais ce n'est pas vraiment le sujet. L'instant se devait prestement se terminer, donc, sinon quoi elle irait se demander si Rihito pensait à l'origine même de cet entretien. La voix grave et forte du bel éphèbe commença donc lentement à s'épuiser, s'amenuiser, puis devenir un doux et chaud murmure. Elle termina lentement par une série d'accords, pensant au même instant à ralentir au lieu de terminer rapidement et sèchement, gâchant par-là tout ce qu'ils avaient construit, en même pas l'espace d'une minute.

    Infailliblement, même si Nehohi voulait échapper à ce qui allait se passer, elle sentit quelque chose de doux et de chaud lui toucher l'épaule. Aïe. Elle savait pertinemment qu'elle allait réagir au quart de tour, après ça. Pas qu'elle allait s'énerver. Pas qu'elle allait se refermer sur elle-même, ou quoi. Juste.. Elle allait juste réagir un peu trop rapidement pour la douceur qui s'était instaurée. Sans doute allait-elle également briser quelque chose, mais qu'importe.

    Elle leva les yeux du piano, les dirigea vers ceux de Rihito, l'espace d'un instant, sans prendre même la politesse de répondre à sa question. Et s'écarta de la main. Elle y croisa le désir de comprendre, une douceur infinie et une lenteur inombrable, comme s'il craignait brusquer ce petit être, cette petite chose qui possédait des doigts de fée qui avaient la capacité de jouer quelque chose de somptueux. Son prénom, et une question. Ni compliquée, ni stupide, juste anodine, surtout venant du guitariste. Anodine, oui, et c'était bien cela le problème. Parce que cette question sous-entendait pas mal de choses. Pourquoi m'avoir appelé? Que t'arrive t-il? Pourquoi cette mascarade? Et tant d'autres, qui venant de lui, ne l'étonnaient pas. En fait, elle était plutôt soulagée que ce soit Rihito que quelqu'un d'autre. Au moins, lui, elle.. elle le connaissait. Elle comprenait parfaitement qui il était. Prévisible, non, mais si attachant. Elle avait tout de suite compris qu'il n'était pas l'homme si fort qu'il prétendait être. Que les Oubliés démontrait un symbole très fort. Bref, elle l'avait compris, sans pourtant chercher très loin.

    C'était venu tout seul.

    Réfléchir à une réponse, quand quelqu'un vous pose une question, c'est ça. Hum. C'était trop simple, beaucoup trop simple.

    « -Je devais absolument te parler. »

    Elle tenta de donner à sa voix des mesures égales. Elle lui semblait un peu enraillée, comme ça.

    « Lucifel veut faire bouger les choses. »

    Elle prit des mesures plus aiguës, involontairement, quand elle s'évertua à parler du bel étudiant.

    Qu'elle était futile.
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MessageSujet: Re: Misery with a piano {Rihito}   Misery with a piano {Rihito} EmptySam 4 Avr - 23:50

“ Lucifel veut faire bouger les choses. “
Les rayons d’un soleil naissant vinrent délicatement effleurer leurs visages. Un éclat un peu triste au fond du regard de Rihito resplendi au passage de ces rayons. Pendant quelques instants, ils étaient restés dans le silence. Cette situation n’avait rien de délicate, bien sûr, mais il y avait quelque chose qui avait rendu l’atmosphère particulièrement tendue… non ? Il pu sentir le choc assombrir son regard abstrait. Lucifel? Que devait-il attendre de lui? Le poignet de Rihito serra un peu plus fort l'épaule de l'oubliée, mais pas assez pour que cela soit désagréable. Il pu sentir le corps de Nehohi se raidir à la suite de son geste, et il lutta contre l’envie de sourire. Il se déplaça un peu, assez pour être capable de voir le visage de l’oubliée.
“ Mais encore? :p “, demanda t'il innocemment. Les personnes qui ne connaissaient pas Rihito pensaient souvent qu’il était facile à vivre, voir même… « faible », psychologiquement, un junkie dominé par ses désirs. Mais c’était une erreur. En réalité, il savait mener les gens où il le voulait sans que ceux-ci n’en décèlent même l’intention.

Depuis combien de temps les Oubliés ne l’étaient plus? Combien de temps? Nous, citoyens. Insignifiants humains que nous sommes, a vouloir nous sentir aimé et apprécié, mais sans jamais avoir ne serait-ce qu’essayer d’aller plus loin, de voir plus loin, dépassés par les robots, grille-pains glorifiés, inutiles fatras emmêlés de malentendus et de pseudos-émotions provoquées par le fait qu’aucun de nous n’a jamais été en mesure d’apprécier ce que nous avions. Faisant de nous des êtres broyés dans les rouages d’une grande machine dont nous n’avons même pas commencé à comprendre le but. Un cercle vicieux, dont le résultat final sera une planète pleine de misère, des générations mutilées à vie. Vu de l’extérieur, l’ensemble de ce drame n’était même pas une tragédie, il avait juste les allures d’un simulacre. Et nous, les Oubliés, malgré notre statut de nuisibles, nous étions peut être les seuls que l’amère réalité n’avait pas encore corrompu. Pourtant, nous nous acharnons vainement, car l’homme est ainsi fait. Il n’y a pas de sens à attendre paisiblement quand tout finira par être détruit, mais il y en a un à détruire ce qu’on peut… Mais dans un petit coin de son esprit, quelqu'un lui chuchote qu’il a un nom ... un passé ... et une fin. Oui, un but. Et maintenant, quelqu'un peut l'aider. Son nom? Nehohi. Depuis sa rencontre avec sa petite sœur de cœur, Rihito faisait une sorte de... déni. Autant qu'il s'en souvienne, il avait toujours ressentit une certaine attirance, une certaine complicité qu'il ne pouvait expliquer envers Nehohi. Il s'était persuadé que, tant qu'elle était heureuse parmi eux, les oubliés, il n'avait pas à se mêler de sa vie. Une sœur, c’était ce dont il avait toujours eu besoin. La présence d’une fille avec qui il pourrait rester des heures sans arrière-pensées. Mais aujourd'hui, il s'interrogé. Etait-il prêt, pour elle, à s'effacer si la situation l'exigeait? S'effacer, pourquoi pas, mais dans ce cas là, était-il aussi prêt à intensifier leur relation, si la situation l'exigeait? Pour elle ? S’il s'avérait être la seule personne qui puisse la rendre heureuse, allait-il le faire? Tout à coup, quelque chose sema la confusion dans son cerveau. Il pourrait le faire! Eux deux, tellement vidés, tandis que celle qui pourrait le combler se tenait entre sa main affutée, et inversement. Rihito sculpta dans son esprit l'image du corps de Nehohi. Ils étaient trop près. Il sentait l'odeur de son parfum, sa respiration s'accélérer en un murmure dans ses oreilles. Son désir caché éclaté de nulle part, et il se retrouva rapidement à lutter contre ses hormones. Mais, pourquoi résister à une telle tentation? Etait-il temps de laisser couler le désir de ses tripes jusqu'à ses doigts? Les laisser lentement s'écouler, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien? Les évacuer en jouant? Comme depuis toujours? Au lieu de ça, il attrapa Nehohi par la taille, la leva en douceur afin qu'elle s'asseye sur le piano. Histoire de la regarder dans les yeux. Espérant ce « boom » inexplicable et irréversible qu'il était certain de ressentir à la seconde même où leurs regards se croiseraient...

Comment pouvait-il expliquer le cocktail d'émotions qui s'immiscèrent dans son estomac, ses yeux, au moment de rencontrer son regard? Ca n'était pas animal. Ca n'était pas une soudaine sensation de manque, ni même un caprice soudain. C'était... vraiment, c'était viscéral. Une telle réalisation aurait dû être une erreur. Instinctivement, sa main atteignit le visage de la jeune femme en une caresse. Il se pencha légèrement en avant, diminuant l'espace entre leurs visages. Sa main droite était toujours posée autours de sa taille, la tirant encore plus près, tout en douceur. Il ne pouvait s'empêcher de sentir cette explosion de chaleur monter dans son corps, il avait besoin de la toucher. Et, il se senti comme un enfant se faisant surprendre à voler des bonbons. Sauf que c'était un baiser du coin des lèvres qu'il venait de lui dérober... Les sentiments qu’invoqua ce léger contact étaient presque incroyables. Il se sentait comme si l’ensemble des tensions qui avaient pu exister venaient d’éclater, d’être soulagées.

Rihito était certain que sa réaction semblait vraiment très, très étrange. Après tout, il serait un peu confus si une fille se jetait soudainement dans ses bras sans raison apparente. Peut-être qu’il semblait manquer de respect. Si elle acceptait ses explications, il pensait pouvoir présenter des excuses. Mais, s’il avait cette occasion là, il tiendrait aussi à la remercier. Il voudrait qu’elle sache qu’elle lui avait donné ce qu’il avait toujours voulu. Elle lui avait montré qu’il n’était pas seul. Elle était la première à le lui avoir clairement démontré. Si ce qu’il venait de faire devait le compromettre, les mener à se séparer qui sait, je pense que son premier souhait serait de la revoir un jour. Mais juste au cas où… Merci.

Et là, elle se demandait sûrement: « Qu’est ce que cela signifie ? »
Et pourtant, elle n’avait pas encore ouvert la bouche pour parler. Mais ses yeux avaient déjà envoyé suffisamment. Elle devait probablement se sentir très… étrange… parce qu’elle savait exactement ce qui aller se passer, sans savoir ce qu’elle-même s’apprêtait à faire. Cependant, Rihito le sentait, ce cœur si fort qu’elle avait tentée de geler commençait à fondre au contact de son torse contre sa petite poitrine. Ainsi, même si ses yeux et ses pensées étaient aussi froides qu’un glacier, son cœur se réchauffé et réchauffé. Désormais, si la situation exigeait qu’ils s’éloignent l’un de l’autre, si Nehohi se sentait affreusement trahit – ce qui arriverait comme Rihito la connaissait, il pensait avoir la maturité nécessaire pour… prendre du recul. Mais il se souviendrait toujours de son sourire… même si c’était la dernière chose qu’il pouvait revisionner sans cesse dans sa tête, parmi tous leurs souvenirs communs. Parce que Nehohi avait ce pouvoir de vous faire sentir bizarre, heureux ou triste instantanément, en un unique sourire. Un secret de communication. Beaucoup de sentiments émergés subtilement dans ce sourire. Parfois indifférent, souvent amusé. Mais il y a eu des moments où l’on pouvait y voir quelque chose d’autre. Une timide tendresse ? Etait-il possible d’avoir sérieusement besoin de quelqu’un sans l’aimer pour autant ? Mais, un réel besoin, vital, comme de respirer. Vous voyez, Rihito avait finalement réalisé que cette fille était son air. Il sentait son souffle chaud contre sa joue, fort et effrayé. Assise face à lui, les mots s’étouffant dans sa gorge. Et là, il plané…
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Nehohi Okazaki [Lush]
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MessageSujet: Re: Misery with a piano {Rihito}   Misery with a piano {Rihito} EmptyJeu 16 Avr - 18:19

    Ouais, elle était faible, mais ça, quelque part, tout le monde le savait. C'était pas nouveau. On lui disait Nehohi l'apathique, Nehohi la faible, Nehohi l'impure.. Elle s'y était habituée, et son esprit sadomasochiste y avait presque pris goût. En fait, elle y faisait complètement abstraction, en se disant que tout ça, c'était elle qui l'avait voulut. Mais plus que tout, elle ne voulait pas qu'Eikichi prenne à cause d'elle. Elle devenait approximativement ce qu'on disait derrière lui. « Le frère incestueux! Il aurait pourtant pu si bien finir.. ». Elle ne comprenait pas ce qui l'avait poussée à jouer une mélodie pour Rihito, une mélodie qui lui rappellerait les mains habiles de son frère contre l'instrument, les notes qui l'emportaient ailleurs.. où elle pouvait rêver de tout son saoul. Quand Nehohi sentit la pression de la main de Rihito se raffermir sur son épaule, elle n'avait pu s'empêcher de se souvenir de ce qu'elle avait prononcé à l'instant. Elle n'aimait pas Lucifel. Il portait en lui une souffrance qui était similaire à la sienne. Elle n'en savait pas les détails, ne s'en souciait pas, ne cherchait pas à le comprendre.. Mais l'avoir vu débarquer en compagnie de son jumeau au Quartier Général lui avait presque fait un choc. L'avoir jaugé quelque secondes avait suffit à Nehohi pour se faire une idée négative sur sa personne. Chose qui avait fini par être annihilé par Samaël, quand elle avait vu comment il l'avait regardé. Un regard qui l'avait effrayée, qui transportait tant d'émotions: de l'amour, une reconnaissance infinie.. elle avait un peu compris ce qui les liait, particulièrement quand Rihito avait commencé à leur poser des questions sur leur situation actuelle, leur habitat.. Ils vivaient donc ensemble.

    Inconsciemment, le corps de Nehohi se raidit. Elle chercha ses yeux, pour lui transmettre une quelconque excuse, lui expliquant la méprise sur ce qu'elle ressentait pour le jeune Oublié.. Il devait sans doute croire beaucoup de choses. Peut-être qu'elle éprouvait de l'amour pour lui? C'était un quiproquo, simple quiproquo qu'elle allait résoudre dans peu de temps. Rihito doutait peut-être, mais elle devait lui expliquer que pour le moment, en cet instant, il n'y avait rien qui comptait plus que lui et leur organisation.. elle avait trouvé une raison de vivre et arriver douloureusement à oublier son frère. Avec Térence, Takahiro, Ori et Rihito. Plus que tout, elle ne souhaitait pas qu'il commence à y avoir de telles incompréhensions. Elle n'aimait personne. Personne. C'était ce qu'elle se répétait dans la tête lorsque Rihito parla. Demandait-il des précisions, ou, au contraire, faisait-il semblant de détourner la discussion? Nehohi fut tellement impliquée dans ce qu'elle dit ensuite qu'elle oublia leur sujet principal de discussion: les idées de l'Esaias.

    Il semblait s'être rapproché d'elle. Ça ne la dérangeait pas.. même.. avait-elle le droit de dire qu'au contraire? Au fond, peut-être qu'elle s'enfermait volontairement dans un cercle vicieux. C'était certain et sûr, elle n'arriverait pas à oublier et son frère, et plaquerait tout à la seconde où il choisirait de faire son retour. Mais elle s'était déjà préparée à l'éventualité contraire.. Il avait peut-être une vie, il avait peut-être trouvé quelqu'un qui pouvait mieux le comprendre que sa petite sœur. Il avait sûrement réussi à l'oublier, cette satanée petite sœur à cause de qui leur tendre mère était morte. Peut-être que la passion, le désir et l'amour qu'il avait un jour éprouvé pour elle s'étaient mués en haine, en désir inconditionnel de la voir malheureuse comme elle l'avait rendu en tuant leur mère?

    Elle eut un soupir, mit de côté son envie noire de verser des larmes, baissa les yeux vers le sol, éloignant ainsi Eikichi de son esprit, laissa un grand sourire sincère couler sur son visage, et releva les yeux vers l'Oublié qui la regardait, une moue moqueuse sur les lèvres. Elle laissa sa main glisser sur son visage anguleux et y asséner une petite pichenette. Elle rit.

    « Ne te méprends pas, sale pervers.. Je ne me permettrais jamais de soudoyer un jeunot de notre organisation, par dessus tout! »

    Elle eut un second sourire en coin, se rendant compte qu'elle était mauvaise actrice. Peu importait si Rihito ne la croyait pas.. le sujet Lucifel devenait épineux de toute façon. À cause de ce qu'elle venait de faire, Nehohi se retrouvait soudain trop proche de son supérieur. Elle se retenait presque de respirer. Une odeur de cigarette prit possession de ses narines, et Nehohi crut y distinguer autre chose.. de la drogue? Elle savait ce qu'il faisait. Rihito passait ses nuits avec de parfaites inconnues, dans des lieux de débauches et en profitait pour se rassasier en drogue. Il cachait une souffrance intérieure, même si la grandeur qu'il lui inspirait n'arrivait pas à faire dire à Nehohi qu'elle le trouvait faible, chose qu'il n'était pas. Il n'était pas fort, néanmoins. La main du leader se glissa sur sa taille, et Nehohi eut un sursaut intérieur. Il la regarda, d'un regard pur.. de désir? Elle ne savait pas. En tout cas, sa main de libre alla caresser son visage et.. elle n'arrivait plus à réfléchir correctement. La suite des évènements arriva naturellement, et il lui vola un chaste baiser de ses lèvres.

    Que cela aurait été simple de s'imposer, de tomber amoureuse de lui, et de vivre une histoire passionnée! Simple, trop simple, trop évident! Et c'était la dernière chose que Nehohi aurait voulu lui imposer. Son amour. Elle ne voulait pas oublier son frère avec Rihito. Un tel manque de respect à son égard serait bien trop lâche. Nehohi était peut-être apathique, mais elle n'avait usé de la lâcheté qu'une seule fois dans sa vie, et elle n'allait sûrement pas le recommencer une nouvelle fois.. Elle devait s'éloigner de lui, pour son bien, ne pas le faire souffrir, ne pas lui imposer des choses qu'il ne voudrait pas..

    Comme une enfant, elle avait soudain envie de pleurer. Mais, alors, pourquoi est-ce que ses mains allèrent chercher celle de Rihito, l'attrapaient et la déposaient sur ses genoux? Pourquoi avait-elle besoin soudainement d'un tel contact? Pour la deuxième fois, ses yeux se baissèrent vers le sol délabré. Sa position sur la chaise et le piano qui tanguait contre son dos devenait insupportable. Elle raffermit sa pression sur les mains chaudes de l'Oublié, se leva ferma le piano d'un coup de rein et s'assit sur ce dernier. Elle obligea Rihito à se rapprocher d'elle, à laisser le contact entre eux deux s'intensifier, les yeux toujours baissés au sol. Sa main serra soudain les siennes à lui faire mal, et elle eut la force et le courage de croiser ses yeux aux siens. Ses yeux semblaient résignés. Non! Elle ne voulait surtout pas le laisser croire à cette fin fictive.. Elle n'abandonnerait jamais Rihito. Parce qu'il était comme un enfant un peu perdu dans ce monde adulte, enfant qui avait besoin de repères. Sa voix cachait un sanglot.

    « Pourquoi.. ne pas me l'avoir dit? »

    Ne pas avoir dit quoi? Il avait sans doute eu une simple pulsion, enhardit par leur proximité, inassouvi de la fille avec qui il avait couché le soir.. ne pas avoir dit quoi? Elle s'en voulu soudain d'avoir dit une telle chose. Il allait une fois de plus se méprendre. Mais elle était incapable de le blesser, elle allait continuer bien sagement à le soutenir, à lui laisser ses épaules comme réconfort quand il irait mal.. Il l'avait embrassée. Elle ignorait depuis combien de temps elle n'avait pas senti cette douce sensation d'humidité sur les lèvres.

    Elle était celle qui allait lui donner ses repères, tant pis pour tout ce qu'elle perdrait au change.
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