. Floating Word & Floating World }
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : ...
Voir le deal

 

 Samaël > Sleep, my dear child... || COMPLETE

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Samaël Esaias [Seth]
Take my time today
IT'S NOT AN EASY GAME

Take my time todayIT'S NOT AN EASY GAME
Samaël Esaias [Seth]


Nombre de messages : 92
Date d'inscription : 20/12/2008
Masculin
Age : 34
Localisation : Au bord du gouffre
Emploi/loisirs : Gigolo suicidaire
Humeur : Ensommeillée...

Floating Card
Nickname: Seth à vot' service... Si vous y mettez le prix
Profession/Occupation: Prostitué

Samaël > Sleep, my dear child... || COMPLETE Empty
MessageSujet: Samaël > Sleep, my dear child... || COMPLETE   Samaël > Sleep, my dear child... || COMPLETE EmptyLun 22 Déc - 14:33

WHO AM I ?


Découvrez She Wants Revenge!

    • { A SLEEP FULL OF NIGHTMARE *

Samaël > Sleep, my dear child... || COMPLETE 2

    Nom : Esaias
    Prénom : Samaël
    » Samaël est l’un des nombreux prénoms donnés à Satan. Etymologiquement, Samaël signifie « le venin de Dieu » ce qui lui va comme un gant. Décrit dans le Tamlud comme étant le séducteur et le destructeur du monde, voici un nom lourd en sens. Cependant, Samy n’est pas Satan, loin de là, il est pire tentateur encore.
    Surnoms : Samy.
    Sexe : Êtes-vous stupide ou aveugle ?
    Age : Samaël termine son dix-neuvième hiver.
    Statut : Hélas étudiant, Samaël ne sait même pas ce qu’il veut faire plus tard. Pour l’instant, il est dans la galère avec son frère, persuadé de mourir à ses vingt-cinq ans. Sinon, la nuit, il fait aussi le gigolo pour des clientes plus ou moins fortunées.
    Classe Sociale : Pauvre, très pauvre, trop pauvre.

    Questionnaire.
    • L'amour? I don't care.
    • L'amitié? I don't care.
    • La confiance? Inutile, nous sommes tous hypocrites. Seul mon frère est digne de la mienne
    • La musique? Vitale.
    • Le surnaturel? ... Etrange chose ?
    • La chirurgie esthétique? I don't care.
    • L'actualité? I don't care.
    • Les Oubliés? J'dirais bien "je m'en fous" mais je me ferais troncher par Rihito...
    • La Gommose? I don't care.
    • Chanson favorite? This is how a heart breaks de Rob Thomas
    • Personne admirée? Lucifel Esaias.
    • Mûgen Corporation? I don't care.
    • La Politique du gouvernement? I don't care.
    • La théorie des deux mondes? I don't care.
    • Un mot a quelqu'un en particulier? "Quoi que tu aies fait, que tu fais ou que tu fera, je t'aime, Lucifel" et pour le reste du monde "Je vais crever jeune aloooors : Don't worry, be happy ! Very Happy"
    • Les médias? I don't care.
    • Vin ou bière ? Jus d'orange
    • Lieu favori ? Les bras de Lucifel

    Morpheus’face:
    Nu, planté devant le miroir, Samaël s’observait. Il fixait ce corps fin et gracile qui était le sien, ce corps malade qui pourtant attirait encore les jeunes femmes en manque de compagnie le soir. Pourtant, seul son visage était une marque de beauté dans l’histoire ! Les longues journées passées à dormir l’avait rendu maigre et squelettique. Sur son torse glabre, le fin contour de ses os fragiles se dessinait. Bien que doté d’une musculature sèche et présente, on ne pouvait pas nier que Sam était une personne famélique, avec un IMC probablement affolant. Pourtant, il était assez bon en sport et lorsque réveillé, il adorait en pratiquer. Il était même devenu doué en course et en quelques sports de combat dont le nom ne l’intéressait pas assez pour qu’il le retienne. Il poussa un long soupir… Bel homme, certes, mais pouvant mieux faire.

    Sa peau était pâle, bien trop pâle, maladive. De couleur hyaline, il n’était pas difficile de juger au premier regard Samaël : il était malade et pour son plus grand malheur, on ne pouvait pas ne pas le remarquer. Le fin réseau de ses veines ne se voyait que trop bien. « Voilà une personne qui n’aura aucun mal à se suicider » disait-on sur son passage. Samaël s’en moquait. Ce teint maladif, il en était responsable. D’une part car il ne vivait que dans des endroits sombres – affectionnant particulièrement sa chambre, jamais éclairée – et d’autre part car il était…malade. Bravo ! Vous venez de gagner le tire-bouchon en or vingt-quatre carats de chez quartier. Mais bien que sèche et mal entretenue, sa peau possédait un grain doux et velouté, agréable à caresser…

    Sa corpulence passée, Samaël planta son regard dans le sien, observant ses yeux si particulier qui était le sien. Quelles pupilles magnifiques il possédait là ! D’un vert sombre, cerclé d’une teinte dorée, impossible de se détacher de ce regard rêveur et un peu mutin. Ces yeux qui ont fait tourner la tête de plusieurs jeunes filles… Comment résister à ce petit air endormi qui se peignait sur son visage si attendrissant ? Sans cesse perdu dans le vague, il était difficile de capter son attention et cela qui faisait son charme… Un front large, couvert par quelques mèches châtains rebelles, un visage anguleux, un nez légèrement retroussé, des lèvres pleines mais exsangues, il n’y avait pas à dire, si l'on coiffait Samaël différemment, on pourrait enfin dire qu’il était le jumeau du névrosé de service. Car bien qu’assez dissemblables au niveau du physique, ils n’en gardaient pas moins la même corpulence, la même couleur de peau, les mêmes traits du visage… Au fond, si on changeait la couleur d’yeux du cadet et sa coiffure, on ne pourrait plus les dissocier.

    Il possédait aussi des cheveux de la couleur du carbone, éternellement décoiffés – signe particulier d’un endormi de service. Ces derniers étaient fins et doux au toucher, bien que souvent sales. En effet, un rapide coup d’œil dans le miroir confirma à Samaël ce qu’il craignait : ce soir, il devrait se laver les cheveux. Cela ne l’enchantait guère… Possédant une coupe un peu trop longue peut-être, il affectionnait les mèches rebelles qui s’égaraient devant son regard si particulier. Il aimait beaucoup cette raie parfaite, bien droite et exactement au milieu… C’est d’ailleurs probablement la seule chose qu’il mettait du temps à faire tout les matins. Se saisissant d’un chapeau haut-de-forme, il le posa sur sa tête et sourit à son reflet. Il avait la classe indéniable, quoi que le chapeau tout seul faisait très « You can leave your hat on » de Joe Cocker. Penser à s’habiller après avoir terminé l’examen de soi-même, nota-t-il mentalement.

    Il regarda ensuite ses bras frêles, comme tout le reste de sa silhouette svelte. Ces derniers étaient osseux et pourtant, si on caressait sa peau imberbe, on ne sentirait nullement le contour de ses os. Ses épaules était carrées, toutes aussi dures et sèches que le reste de son corps. Son torse n’était pas très musclé, nota-t-il de nouveau. La musculature était fine et à peine présente mais se montrait quand même, pour son plus grand plaisir. Puis, au bout de ses bras se dessinait ses mains, assez fines, terminées par de longs doigts effilés… Des mains de pianiste et pour cause ! Il avait pendant longtemps étudier l’instrument de Bethoveen. Ces dernières étaient constamment froides, comme si jamais le sang n’affluait en elles… Deux araignées fines et discrètes, glacées comme la mort…

    Ses jambes étaient fines et fuselées, assez puissantes pour supporter le corps fin de Samaël mais probablement pas assez pour asséner un coup de pied meurtrier. De toute manière, quel intérêt aurait-il à tabasser les autres ? Aucun. Il ne s’appelait pas Rambo, lui. Ses jambes étaient imberbes, comme tout le reste de son corps et fragiles bien que longues et fines. Il n’en prenait pas spécialement soin, refusant d’utiliser quelconque crème sur ces dernières. Tant pis pour lui. Il choisit un pantalon noir cigarette, une chemise blanche et une veste sombre assez longue et en queue de pie. Il s’habilla, noua autour de ses abdos deux ceintures rouges et posa une nouvelle fois le chapeau sur sa tête. Y’avait pas à dire, il adorait son style vestimentaire original et atemporel. Comme un comte rebelle sortit tout droit du XIXème siècle, qui aurait légèrement réinventé la mode pour la rendre plus « teenagers » et surtout plus… gigolo.


Dernière édition par Samaël Esaias [Seth] le Mer 25 Fév - 2:17, édité 9 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://wammys-house.forums-actifs.net/
Samaël Esaias [Seth]
Take my time today
IT'S NOT AN EASY GAME

Take my time todayIT'S NOT AN EASY GAME
Samaël Esaias [Seth]


Nombre de messages : 92
Date d'inscription : 20/12/2008
Masculin
Age : 34
Localisation : Au bord du gouffre
Emploi/loisirs : Gigolo suicidaire
Humeur : Ensommeillée...

Floating Card
Nickname: Seth à vot' service... Si vous y mettez le prix
Profession/Occupation: Prostitué

Samaël > Sleep, my dear child... || COMPLETE Empty
MessageSujet: Re: Samaël > Sleep, my dear child... || COMPLETE   Samaël > Sleep, my dear child... || COMPLETE EmptyMar 23 Déc - 5:53

    When the dream become Nightmare :
    On ne peut même pas décrire le caractère de Samaël, ce dernier passant sa vie à dormir. Non, il ne profite pas du peu de vie qu’il lui reste. Doté d’un je-m’en-foutisme extrême et agaçant, Samaël se désintéresse de tout, et surtout de sa personne. Même son second métier, qui devrait lui apprendre à prendre soin de lui pour plaire aux clientes n’arrive pas à le réveiller suffisamment, à l’intéresser un minimum. Non, tout ce que Samaël veut dans la vie, il le trouve en présence de son frère, seule personne en ce monde à avoir sa reconnaissance et son attention. Car oui, Samaël vous considère comme une merde. Ne le prenez pas mal, il est comme ça avec tout le monde. Oh, bien sûr, jamais il ne sera arrogant et jamais il n’osera vous mépriser… Non, vous ne méritez tout simplement pas cette peine. Pourquoi perdre son temps avec les autres, quand on n’en a déjà pas assez pour soi-même ? Bien sûr, si vous lui parlez, c’est avec plaisir qui vous répondra, un sourire mutin aux lèvres, le regard perdu dans un monde de songe, dans des hallucinations quotidiennes, qu’aucune drogue n’a fournie…

    Car Samaël est malade, gravement malade même. Sa pathologie, sensée être bénigne est devenue un véritable poison, il n’arrive pas à s’en sortir. Souffrant du Syndrome Kleine-Levin (aussi appelé KLS), Samaël est guidé par le sommeil et les rêves qui le bercent quotidiennement. Il dort vingt heures par jour, et lorsqu’il n’est pas dans les doux bras de Morphée, il somnole, étant à peine conscient du monde qui l’entoure. De plus, cette maladie s’accompagne de délires assez étranges, et Samaël n’a aucunement besoin de se détruire le cerveau à coup de LSD pour voir son frère en tenue affriolante en portant des oreilles de chat et en bougeant lascivement... Il n’a pas besoin d’ecstasy pour voir le monde en mode « sunshine, lollipops and rainbows »… Il lui suffit de laisser son esprit vaquer ailleurs que là où il devrait être. Car si Sam concentre suffisamment son attention, il peut surmonter la fatigue qui l’entrave quotidiennement. C’est pour cela qu’il n’a aucun mal à suivre les cours qui l’intéressent réellement, et qu’il peut effectuer son second métier…

    Souvent qualifié comme un « rêveur naïf et hippie », Samaël n’en est rien. Rêveur, certes, mais naïf et hippie, certainement pas. On le dit naïf car il a tendance à suivre le groupe, comme un bon mouton. Car il exécute toutes les tâches qu’on lui donne sans protester, aussi basses soient-elles. Mais tenter de profiter de Samaël n’est pas une mince affaire. Loin d’être stupide et bonne poire, il préfère simplement écouter ce que les autres lui disent, ayant la flemme de protester. Enfin c’est faux, il proteste bel et bien, mais en une seule occasion. La prise de médicaments. Dans ce cas là, Samaël fait son possible pour convaincre son frère de lui foute la paix, et il prie tous les jours pour que ce dernier oublie les cachets, en vain. Il en va jusqu’à faire du chantage affectif, ou alors se laisse faire lorsque son jumeau en vient à des solutions extrêmes et très drôles à observer, du genre : « Planquons-nous derrière la porte d’entrée et attendons qu’il revienne pendant une heure pour ensuite le plaquer sauvagement au sol avec la force que je n’ai pas et les lui faire avaler de force ».

    Dans le cas du Hippie, Samaël à la fâcheuse tendance à être un éternel optimiste qui prend tout du bon côté. « Le verre de vodka est vide ? Bah ! Il reste encore dans la bouteille ! La bouteille est vide ? Ah, les magasins en possèdent encore… Et ne dîtes rien d’autre, l’alcool ne connait pas la crise. » Véritable rasta dans son mode de pensée, il se juge comme le seul être pouvant donner des leçons de morale. C’est lui qui va mourir jeune, alors c’est lui qui est en droit de reprendre tout le monde sur tout, et toc ! On verra en lui un excellent ami, un peu larvaire, certes, velléitaire et asthénique aussi, mais qui sera toujours là pour nous, comme un fidèle toutou… Mais il faut réussir à l’intéresser à un degré minimum. Et cela n’est pas une mince affaire. Véritable loque, on trouvera chez lui qu’il n’est pas assez réactif et émotif. En effet, Samaël ne semble vraiment pas être du genre hyperactif, voir même tout simplement humain. C’est même tout le contraire… Nonobstant, il peut être surprenant, lorsqu’il s’active et se met au sport…

    Car contrairement à Lucifel, Samaël est assez bon sportif et bien que sa maladie l’empêche de pratiquer du sport quotidiennement, il n’en reste pas moins une personne adorant la course et quelques sports de combat dont le nom lui échappe car il avait la flemme de les retenir. La flemme ! Tout un mot, tout un art ! Art dans lequel notre loir excelle. Il a la flemme d’écrire, la flemme de marcher, la flemme de retenir le nom de ses amis, la flemme de faire semblant d’aller bien, la flemme de cuisiner, la flemme de vivre même ! Pour vous dire ! Il trouve que la vie est épuisante moralement, et moins il la vit, mieux il se porte ! Je vous vois sceptique à la lecture de cette phrase. Disons que Samy ne sera pas du genre à profiter de la vie, des oiseaux qui gazouillent le matin. Il ne vivra pas à deux cents à l’heure, préférant largement se laisser porter par le courant. Un courant faible, très faible, certes. A quoi bon se presser ? « Rrien ne sert de courir, il faut partir à point ». Dans le cas de Samaël, il partira en retard et arrivera en retard car il s’est perdu en chemin – qui était pourtant une ligne droite…

    Totalement désorienté, Samaël ne sait jamais où il est et ce qu’il fait là. Sauf quand ça concerne la bouffe, là c’est différent. Passons. Sans son frère ou un quelconque guide, sachez que vous êtes sûr de le perdre. Il est capable de s’égarer dans son propre immeuble, et ne sait toujours pas choisir le bon bus pour aller à l’université, alors que la destination est écrite en gros. Enfin, ça l’amuse bien de voir Lucifel courir partout pour le retrouver, et il sait qu’au fond, il pourra toujours compter sur lui pour le sortir de bien des emmerdes. Car il semble qu’il les attire, les ennuis. Et comble, c’est en ne foutant quasiment rien en plus ! Par exemple, coucher avec une cliente déjà casée avec un type trop baraqué et excité pour lui, qui lui refera sa tête façon tamagotchi… Et lui, il ne répondra même pas à ses coups – bien qu’il en ait la force. Pourquoi ? « La fleeeeeeeeeeeeemme » vous répondra-t-il, en s’étirant. Et alors, c’est lorsqu’il s’éveillera qu’il s’en attirera deux fois plus.

    Car oui, quelques rares jours dans le mois, Samaël s’éveille et devient un jeune adulte des plus banals, quoi que plus vivant que le mode loque qu’il affiche tous les jours. Dans ces cas-là, on en vient presque à regretter le jeune hypersomniaque qu’il était et redeviendra bien vite. Sarcastique et vif, Samy se révèle être un adorateur du foutage de gueule complet des gens. On lui reprochera de s’amuser aux dépends des autres et d’être d’un cynisme à toute épreuve. Puis on lui pardonnera en voyant sa bouille attendrissante lorsqu’il dort… Quoi que Lucifel maintiendra que « à la longue, voir ça tous les jours, c’est plus mignon du tout. », Lulu semblant partir en profonde dépression lorsqu’on évoque le quotidien des jumeaux et les contraintes que la maladie de Samaël lui apportent. D’ailleurs, les contraintes, y’en a vraiment pas mal. Irritabilité, léthargie, hypersomnie, appétit trop gros pour un être humain et… Hypersexualité ! Car oui, bien qu’endormi quasiment toute la journée, Samaël est une bête de sexe, et ce n’est même pas sa faute.

    Il a le besoin vital de faire l’amour, bien que coucher ou baiser soit le terme plus exact. Et quel métier irait le mieux à un nymphomane que celui de gigolo ? Oh, oui, bien sûr, il n’a pas fait ce métier que pour combler ses pulsions soudaines – qu’il a même une fois mise en pratique sur son frère, alors qu’il délirait. Non, c’est par nécessité qu’il en est arrivé là. Ils n’ont pas d’argent, un loyer et des factures à payer, une université qui coûte cher et dont la bourse n’est pas suffisante… Et vu que c’est tout ce dont les deux sont capables, ils se sont mit d’accord pour faire ce métier bas et sale, tout en gardant le secret, ayant tout de minimum de dignité… Ou pas. Depuis tout jeune, Samaël est un homme sans aucun égo et fierté, qui se fout de tout, y comprit les situations étranges dans lesquelles il peut se retrouver. A quoi bon s’intéresser au regard des autres, de toute manière ? Ca nous pourrit la vie. Le seul regard qui l’importe, c’est une fois encore celui de Lucifel.

    Et comme il se sent mal, vis-à-vis de lui ! Comme il hait sa condition de malade ! Il étouffe son frère à cause de foutu syndrome ! Et plus il l’étouffe à cause de sa maladie, plus son frère l’étouffe lui aussi, et c’est un cercle vicieux et sans fin. Car après tout, Lucifel doit toujours courir derrière lui, l’empêcher de se perdre, le forcer à prendre ses médicaments, écouter la respiration de son frère lorsqu’il dort – et ses nuits peuvent durer trois jours entiers… Lulu ne peut tout simplement pas vivre ! Et Samaël s’en veut, il se déteste d’être ainsi dépendant de Lucifel. Il se déteste d’être aussi égoïste, car quoi qu’il en dise, il ne supporterait pas que son frère s’occupe d’un autre que lui. Alors il espère mourir très jeune, pour que son frère puisse vivre. Oh non, jamais il ne mettra fin à ses jours, la maladie l’emportera et c’est tant mieux. En attendant, il se maudira toujours d’être aussi faible. En attendant, il espérera que son frère soit assez patient pour attendre sa mort avant de se désintéresser de lui… Car la plus grande peur de Samy c’est probablement celle de se faire ignorer et oublier par Lucifel…


Dernière édition par Samaël Esaias [Seth] le Mar 23 Déc - 16:22, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://wammys-house.forums-actifs.net/
Samaël Esaias [Seth]
Take my time today
IT'S NOT AN EASY GAME

Take my time todayIT'S NOT AN EASY GAME
Samaël Esaias [Seth]


Nombre de messages : 92
Date d'inscription : 20/12/2008
Masculin
Age : 34
Localisation : Au bord du gouffre
Emploi/loisirs : Gigolo suicidaire
Humeur : Ensommeillée...

Floating Card
Nickname: Seth à vot' service... Si vous y mettez le prix
Profession/Occupation: Prostitué

Samaël > Sleep, my dear child... || COMPLETE Empty
MessageSujet: Re: Samaël > Sleep, my dear child... || COMPLETE   Samaël > Sleep, my dear child... || COMPLETE EmptyMar 23 Déc - 6:02

    The Garden of Everything :
    « ESAIAS SAMAEL JE VOUS PRIERAI DE VOUS REVEILLER »… Je n’avais pas envie de sortir de mon état léthargique. J’étais bien, là, vaquant entre rêve et réalité, à peine conscient des choses qui m’entouraient. Mon corps flottait dans un autre monde fantastique. Tout était blanc, tout était noir, puis rouge, bleu, vert, jaune, mauve – et je remerciai mon subconscient de m’ôter la couleur rose de mon rêve. La pièce était impersonnelle, vide, seul mon corps flottait dans un monde chaud et doux, un cocon moelleux, comme les bras de mon frère… J’enfouissais ma tête plus profondément dans mes bras, cherchant un réconfort que je ne trouverai probablement pas. J’ignore pourquoi, mais depuis petit j’ai besoin de la présence protectrice de mon frère. J’ai besoin de sentir qu’il est là, près de moi, à jamais, pour me protéger… Doucement, je levai la tête, gardant mes yeux fermés, somnolant. Où étais-je ? Qui osait me réveiller d’un sommeil aussi bénéfique que celui qui était en train de me bercer ?

    « Samy, réveille-toi complètement, le professeur va t’arracher la tête, sinon »… J’entendis des gloussements dans la salle. Foutues dindes. Je haïssais les filles pour ce rire stupide dont elles avaient le secret. J’ouvrai les yeux, la voix de mon frère m’avait rassuré, c’était un endroit sûr. Devant moi, le professeur, une craie à la main, l’air passablement énervé. Derrière moi, Lucifel, qui souriait sardoniquement. Tche, crevard de frère. Et le reste du monde m’importait peu. D’ailleurs, l’air sévère du professeur m’importait peu aussi. La punition qu’il me donna me passa au-dessus de la tête. Je m’en foutais totalement. J’esquissai un vague mouvement de la main et pris mon stylo, faisant semblant d’écrire ce que mon voisin avait copié. Le professeur retourna à sa place et je m’affalai de nouveau, replongeant dans le monde des rêves. Quel beau monde que celui-là ! J’y passai au minimum vingt heures par jour ! Jamais je ne remercierai assez Dieu – bien que je ne croyais pas en ce dernier – que de m’avoir donné cette maladie…

    Quoi que, c’est une malédiction dans mon cas. Que dire de cet homme qui dormait tout le temps, qui somnolait dans la rue, qui avait des hallucinations quotidiennement, qui était totalement désorienté, perdu, sans aucun repère. Que dire de cet homme apathique et léthargique, qui se foutait de tout, des autres, du monde, des cours, de la vie… Car ma vie m’importait peu, je savais très bien qu’un jour je m’endormirai pour ne jamais me réveiller. J’étais condamné. Chaque instant pouvait être le dernier, et je n’en profitai pas. Je.M’en.Fous. Que je meurs tiens ! Ca fera une belle jambe à mon frère ! Pauvre, pauvre Lucifel, sans cesse obligé de s’inquiéter pour moi, sans cesse en train d’écouter ma respiration lorsque je dormais, pour vérifier que je vivais toujours. Comme un bébé. Mais je n’étais pas un bébé, je n’avais pas douze ans. Non, j’en avais dix-neuf et je dépendais entièrement de mon jumeau… S’il n’était pas là, je ne prendrai pas mes médicaments, ces foutus médocs qui me maintenaient en vie, s’il n’était pas là, je ne me réveillerai jamais le matin…

    S’il n’était pas là, ces horribles cauchemars qui hantaient mes nuits ne disparaîtraient pas… Lucifel, je suis désolé d’être à ce point dépend de toi, je suis désolé d’être malade… D’être si faible et léthargique. Je t’aime. Ahem, allons bon, voilà que je faisais une déclaration d’amour à mon frère dans mes rêves. Mais je le savais, je lui dois tout, absolument tout. Sans lui, je serai mort à l’heure qu’il est. J’ignorai pourquoi, mais je sentais qu’il m’avait sauvé la vie, depuis l’époque de la disparition de notre père, je devinais que c’était grâce à lui que je pouvais encore respirer. Mes songes étaient emplis de ces images rouges, blanches et noires. De ces bruits atroces que sont la vaisselle qui se brise, les hurlements hystérique féminin, les râles enragés de mon père… Je voyais encore ma mère pleurer, mon père hurler. Je voyais Lucifel s’interposer entre notre père et moi… Puis tout devenait flou, comme un vieux film dont la bande était trop abîmée pour qu’on puisse en voir la fin. Je n’arrivais toujours pas à me souvenir de ce qu’il s’était passé le jour de nos onze ans, mais ça avait brisé notre famille, pour toujours.

    Tout le monde regardait mon frère de travers, ne lui adressant jamais la parole, et à moi, tout le monde me disait « Si seulement tu n’étais pas malade ! Si seulement ! » Mais je n’avais pas choisi d’être malade ! Une fois encore, ces horribles visions d’une famille mutilée m’apparurent en songe. Je me réveillai en sursaut, dans une classe déjà à moitié vide. Je voyais Lucifel en face de moi, prêt à me réveiller de sa voix douce, comme il savait si bien le faire… Il me sourit, un peu surpris que je me réveillasse de moi-même. Entouré par notre groupuscule d’amis, je n’osais pas dire que j’avais cauchemardé… J’étais tellement gamin ! Et j’osais dire à mon frère de me foutre la paix, j’osais lui dire que je pouvais me débrouiller seul, car j’étais assez grand ! Tu parles ! Des sottises, ouais ! Mon ventre gargouilla, me stoppant dans ma véhémence envers moi-même. Je souris à l’assemblée, composé de Kai, le meilleur ami de mon frère, Chi, une étudiante très douée qui proclamait à qui voulait l’entendre que j’étais son fuckin’friend – quoi me la taper ne me dérangeât pas spécialement, mais je ne l’avais encore jamais touché. Après tout, je mettais un point d’honneur à être dragueur, certes, mais raffiné – et d’Ishida, un type qui se disait être mon meilleur ami et d’autre gens que Lulu connaissait sûrement, mais pas moi.

    « Okay everybody, moi j’ai la dalle, j’vais grailler » déclarai-je en baillant, me levant de mon siège et saisissant mon sac. A peine l’eussé-je mis que je fus violement tiré en arrière par mon frère. Ah oui, j’oubliais, il avait besoin de me sentir près de lui sinon il déraillait totalement. J’étais un peu sa peluche géante qu’il se trimballait partout. J’entendis vaguement Chi et Kai prononçant quelques mots à l’encontre de Lulu – « maman Lulu est en action » ou un truc du genre, je crois – avant de disparaître dans les couloirs. Je soupirai, lassé, et me laissai faire. Une fois arrivé au restaurant universitaire, je me pris trois plats différents, six desserts et trois fruits. J’avais faim. Très faim. Cependant, une fois installé – mon frère s’assit en face de moi, Kai à côté de lui et Chi entre moi et Ishida – je me sentais mal. Ce matin mon frère ne s’était pas pris pour Chabal et ne m’avait pas plaqué au sol avec pour but sadique de me faire gober ces putains de médocs. Alors où étaient-ils ? Je fixai mes plats avec insistance, alors que le groupe parlait de choses et d’autres que je ne considérais pas plus digne d’intérêt que le régime alimentaire des escargots. Et enfin ! Le Saint-Graal ! Là, dans ma purée ! De la poudre blanche. Alors ça, c’était très bas. Je souris.

    « Finalement, j’ai pas très faim, dis-je simplement en prenant une pomme et en commençant à l’éplucher. Mon frère me regarda avec des yeux noirs.
    - Tu fais comme tout le monde et tu manges ton assiette.
    - J’ai pas envie.
    - Samaël ! gronda-t-il.
    - Lucifel ! lancai-je sur le même ton, me foutant visiblement de sa gueule. Tu voudrais me droguer devant tant de témoins, c’est bas tu sais…
    - Qu’est-ce que… ?!
    - Je me disais bien que c’était louche…
    - Mais qu’est-ce que vous racontez tout les deux ? grogna Kai
    - On se bagarre pour ma survie, actuellement. Je crois que je gagne la partie.
    - Mais bien sûr, tu as voulu autant de nourriture, alors tu fais comme tout le monde et tu manges. » Je pris une profonde inspiration et lançai la réplique meurtrière : « Tu n’es pas mon père, Lulu ». Se dernier se raidit et se tut. J’ignorais pourquoi, mais à chaque fois que je prononçais ces mots, j’avais gagné la joute verbale. Mais je n’employais que très rarement ce moyen et la plupart du temps, je laissais mon frère gagner la partie, étant lassé de me battre avec lui.

    Un silence de mort plana dans le groupe avant qu’Ishida ne relance la conversation. Moi je fixai la place vide à côté de mon frère, me souvenant des traits enfantins et adorables d’Aoyagi Akio. Je l’aimais bien ce gosse, sa disparation fut un choc pour moi. J’adorais le surnom qu’il m’avait trouvé « Loukoum sexy meilleur ami de Bob ». Alors pour info, Loukoum c’était parce que j’étais aussi mou que la sucrerie et Bob, ce n’était pas Bob l’éponge carrée mais Bob Marley, car j’avais la fâcheuse tendance à – lorsque je m’éveillais au monde et que je n’étais pas une larve – prendre tout du bon côté et à donner des leçons de morale digne d’un grand Hippie. Ma devise était « Don’t worry, be happy » et il ne me manquait plus que le joint pour faire le rasta super cool de la life quoi. Seulement j’estimais être assez défoncé quotidiennement pour avoir en plus besoin d’une Marie-Jeanne. Mon cerveau était déjà défectueux, pas besoin de l’aider à s’autodétruire. Akio et moi étions diamétralement opposés. Il était petit, j’étais grand, il était hyperactif, j’étais léthargique. Pourtant nous nous entendions merveilleusement bien, mais sa disparition soudaine sur le fond macabre du meurtre et du viol avait définitivement coupé les ponts entre nous. J’espèrais pouvoir le revoir un jour… Une minute de silence pour Akio.

    « Samy, réveille-toi, on rentre ! »

    Okay, visiblement le une minute de silence s’était transformée en une heure, je dirais. Putain mais faut pas me laisser réfléchir moi, je dors sinon ! Je me grattai la tête et fixai mon frère. Dieu merci, j’avais eu la présence d’esprit d’éloigner mon plateau avant de m’endormir. Retrouver mes cheveux plein de purée ne m’aurait pas fait plaisir. Quoi que, j’aurais pu faire les yeux doux à mon frère pour qu’il me lave la tête. C’était affolant de voir comment je pouvais manipuler si facilement Lulu. A croire que quand ça me concernait, il perdait tout contrôle. Le blindage de son cœur tombait, ses défenses internes aussi. Pourtant je n’étais pas du genre manipulateur. A dire vrai, je détestais ça, et moins j’en faisais, mieux je me portais. De toute manière c’était Lulu qui était fait pour embobiner les autres, moi j’étais le bon copain qui avait une épaule solide sur laquelle on pouvait pleurer… Mais pourtant, il n’y avait qu’un homme sur terre capable de manipuler Lucifel, et c’était moi.
Revenir en haut Aller en bas
http://wammys-house.forums-actifs.net/
Samaël Esaias [Seth]
Take my time today
IT'S NOT AN EASY GAME

Take my time todayIT'S NOT AN EASY GAME
Samaël Esaias [Seth]


Nombre de messages : 92
Date d'inscription : 20/12/2008
Masculin
Age : 34
Localisation : Au bord du gouffre
Emploi/loisirs : Gigolo suicidaire
Humeur : Ensommeillée...

Floating Card
Nickname: Seth à vot' service... Si vous y mettez le prix
Profession/Occupation: Prostitué

Samaël > Sleep, my dear child... || COMPLETE Empty
MessageSujet: Re: Samaël > Sleep, my dear child... || COMPLETE   Samaël > Sleep, my dear child... || COMPLETE EmptyMar 23 Déc - 16:39

    Prenons un exemple tout con. Admettons un jour mon frère se trouve une garce petite-amie. Ce jour-là, mon monde s’effondrerait. Il s’occuperait d’une autre que moi, il m’abandonnerait, tout simplement. Ce genre de truc était la peur de ma vie. Bref. Donc, un jour mon frère se trouve une pute pour coucher gratuitement et lui dire des mots doux écœurants. Admettons, dans mon cas, cela ferait quelque mois que je sortirais avec une fille dont je n’en aurais rien à faire – mais avec qui je sortirais pour que mon frère me laisse respirer et qu’il puisse vivre lui aussi, se disant qu’elle est là pour s’occuper de moi. Et bien je larguerais la fille sans plus de cérémonie, me foutant complètement de ses sentiments. Puis j’irais voir mon frère, avec l’air le plus grave et déprimé du monde. Je n’aurais même pas besoin de dire un mot que Lulu me prendrait dans ses bras et me consolerait, sans même chercher à savoir la réalité des choses… Enfin, je prie pour que jamais mon frère ne trouve l’amour. Il m’a moi, non ? C’est largement suffisant. Je passais pour un égoïste ? Et alors ? J'étais égoïste, je l’admetais. Mon frère, c’était tout ce que j’avais sur terre. Mon frère, c’était ma vie. J’ignorais si je lui appartenais ou si c’était lui qui était mien, mais je m’en foutais. Sans mon frère, je trébucherais, je tomberais, je crèverais… Je le savais pourtant, qu'il n’était pas autant dépendant de moi que je n’étais de lui.

    Après tout, le jour où je mourrai il serait enfin débarrassé. Il pourrait vivre, sans avoir peur que son frère ne fasse une connerie, sans s’inquiéter toutes les cinq minutes. Il pourrait tomber amoureux et avoir des gosses, il sera libre. LIBRE. Ne t’inquiète pas Lulu, je ne prévois pas de vivre au-delà de mes vingt-cinq ans, alors attends un peu avant d’ouvrir ton cœur à une pute, ok ? Car ce que je ferais, pour que tu cesses de la regarder et que tu t’occupes de moi, tu ne peux même pas l’imaginer. Je me servirai de ma maladie comme je ne l’ai jamais fait, je disparaitrai, pour longtemps, je sombrerai dans le coma, je ne vivrai qu’au bras de ces filles qui nous payaient pour une étreinte chaleureuse et torride. Car oui, j’étais pute, un gigolo, une prostituée, tout ce que vous voudrez... Car c’était tout ce que je pouvais faire pour survivre. Ma maladie, outre le fait de m’apporter un énorme appétit et une hypersomnie, m’avait aussi attribué le facteur « hypersexualité ». En gros j’étais un sale nymphomane et j’avais le besoin vital de coucher. De toute manière, c’était tout ce que je savais faire. Coucher et dormir. Dis comme ça, ça fait presque synonyme… C'est pas très drôle, puisque c'était tout ce dont j'étais capable. En fait, je ne servais à rien.

    A cause de moi, ma famille n’avait jamais cessé de s’entretuer. A cause de moi et d’un caprice à la con, mon frère et moi on s’était retrouvé au Japon à quinze ans, pour se faire émanciper à seize. Bien sûr, on avait préparé notre coup, on avait appris la langue, pendant très longtemps, on avait cherché un appartement sur Internet, puis un lycée qui nous accepterais. On avait fait en sorte de pouvoir avoir la bourse et on avait montré le projet à notre mère, la bouche en cœur. Elle avait beau être réticente, au fond je crois que ça la soulageait de ne plus nous avoir à la maison… Au début, j’insistais pour qu’on aille la voir pendant nos vacances, puis j’avais lâché l’affaire, mon frère ne voulait pas, et il avait ses raisons. J’ignore encore pourquoi je tenais tant que ça à voir cette femme qui m’avait haït et méprisé… J’étais peut-être réellement masochiste. D’ailleurs, je me rappelai de quand on avait débarqué de la froide Islande pour les lumières de Tokyo. J’avais pas aimé.

    Agressé de partout par les flashs, le bruit, les lumières. J’étais resté au lit pendant une semaine… Et encore, uniquement quand on avait eu un lit. Y’avait rien dans cet appartement. On avait dû tout acheter, on avait bossé comme des malades pendant des mois pour remplir le T1 et avoir quelque chose de décent maintenant. Nos premières nuits se passèrent enroulés dans une couverture, un poêle d’occasion et la chaleur de l’autre pour chauffage,. Pour ma part, j’écoutais surtout Lucifel parler , bercé par sa douce voix. C’était tellement rare qu’il parlât autant ! Et maintenant, l’appartement était rempli. Certes nous n’avions qu’un lit pour deux, mais c’était largement suffisant. De toute manière, nous n’avions pas les moyens d’avoir plus que ce que nous avions actuellement.

    D’ailleurs, nous rentrâmes enfin chez nous. Je détestai les journées de cours. Je n’avais rien à faire de ma vie. Je suivais mon frère, fidèlement. Il voulait faire Art ? Et bien soit, moi aussi ! Pourtant je m’en foutais. Rien ne m’attirait réellement. Je me destinai à mourir très jeune, et mon avenir ne me faisais ni chaud ni froid. Pareil pour les Oubliés. Mon frère y entra un jour. J’ignore toujours pourquoi. Il me l’avait annoncé en rentrant. J’étais arrivé avant lui à notre studio, et l’avait attendu pendant de longues heures. Puis, une fois rentré, il m’avait lancé « C’est officiel, je fais partie des Oubliés ». J’avais répondu que moi aussi, puis avait fait des pieds et des mains pour y entrer. Je ne voulais pas laisser mon frère seul. J’avais peur qu’il m’oubliât et m’abandonnât comme on abandonnerait un chien que l’on savait destiné à l’euthanasie. Pourquoi j’étais dans les Oubliés ? J’en savais rien. Bien sûr, j’effectuai tout ce qu’on me demandait avec sérieux et minutie – et il n’y avait pas meilleur informateur que moi – mais au fond, j’men foutais. Ils ne révolutionneraient jamais le monde. Lorsque la Mûgen tomberait, une autre prendrait sa place…

    Ah ! Ce pessimisme agaçant ne me ressemblait tellement pas… Et bien j’imagine qu’on peut tous avoir des coups de barres de temps à autres. A peine arrivé que je me jetai sur le lit pour faire sauvagement l’amour à mon oreiller - pour les non-initiés, ceci est une expression pour dire que j'étais claqué et que je n'avais qu'une envie : dormir. Cette nuit, je n’avais pas envie de courir les trottoirs de Tokyo – car bien que nous soyons assez luxueux pour ne plus avoir à nous peler le cul dehors, j’affectionnai toujours autant les néons de Tokyo la nuit – je voulais juste… Dormir… Et si possible pour toujours, ne plus jamais me réveiller… Pour que Lucifel puisse vivre. Enfin. Je murmurai des mots doux, comme à l’accoutumé, avant de m’endormir en sa présence. Le remerciant de me maintenir en vie, de m’aimer, et m’excusant d’être ce que j’étais, cet homme égoïste et capricieux, qui avait besoin qu’on s’occupe de lui…

    « Merci, Lulu, je suis désolé. Je t’aime. »

    ***

    « S’il te plait Samaël, ne pars pas tout de suite, je t’aime tu sais… »

    Je me bloquai. Tu m’aimais ? Foutaises, tu ne connaissais rien de moi, tu t’en foutais d’ailleurs, ce qui comptait, c’était la personne que je faisais semblant d’être. Un gentleman, élégant et fier, un homme venu d’une autre époque, tout droit sorti du dix-neuvième siècle. Ce n’était pas moi, ça. Ah si vous saviez ma jolie, le vrai moi était beaucoup moins alléchant. Il était égoïste et apathique, pas spécialement sociable. Enfin bon, si cela vous faisait plaisir de croire que vous m’aimiez, et bien faîtes donc, mais vous allez vite déchanter vous savez…

    « Vous savez ce que vous devez faire pour que je reste. » murmurai-je doucement, un sourire en coin flottant sur mes lèvres alors que je lui faisais un baisemain. Je priais pour qu’elle n’ait pas assez d’argent et qu’elle me laisse m’en aller. Je voulais retrouver la chaleur de mon petit T1, et avec un peu de chance voir mon frère, me glisser dans le lit et me serrer contre lui pour m’endormir. Mon sommeil serait troublé de cauchemar, et je le lui dirai. Je lui dirai que j’ai peur, et il me serrera plus fort, protecteur. Alors pitié, Aka-san, n’ayez pas d’argent sur vous, je suis fatigué, vous savez…

    « Il me reste assez pour que tu passes le reste de la nuit avec moi…
    - Et bien, je pallierai à vos désirs, ma Reine… »


Dernière édition par Samaël Esaias [Seth] le Mar 23 Déc - 18:20, édité 1 fois (Raison : Mise en page)
Revenir en haut Aller en bas
http://wammys-house.forums-actifs.net/
Samaël Esaias [Seth]
Take my time today
IT'S NOT AN EASY GAME

Take my time todayIT'S NOT AN EASY GAME
Samaël Esaias [Seth]


Nombre de messages : 92
Date d'inscription : 20/12/2008
Masculin
Age : 34
Localisation : Au bord du gouffre
Emploi/loisirs : Gigolo suicidaire
Humeur : Ensommeillée...

Floating Card
Nickname: Seth à vot' service... Si vous y mettez le prix
Profession/Occupation: Prostitué

Samaël > Sleep, my dear child... || COMPLETE Empty
MessageSujet: Re: Samaël > Sleep, my dear child... || COMPLETE   Samaël > Sleep, my dear child... || COMPLETE EmptyMar 23 Déc - 16:40

    • { WHAT A BEAUTIFUL DREAM*


Découvrez Sick Puppies!

Samaël > Sleep, my dear child... || COMPLETE Caint_pantaloons

    Nom : Esaias
    Prénom : Samaël
    Surnoms : Seth
    Statut : Hôte dans un club huppé.
    Classe Sociale : “Cela dépendra de mes clientes”

    Me & Myself :

    Dans le monde des rêves, Seth n’est pas quelqu’un de très différent de celui qu’il est dans la réalité. Il use encore de ses charmes pour servir les demoiselles en manque d’affection, mais cette fois-ci, il ne couche pas. A moins que ces dernière ne le paye avec des sommes astronomiques. Simple hôte dans un club très huppé de la ville des rêves, il n’en reste pas moins le favori de ces dames. Son regard si particulier et rêveur en attire plus d’une. Son être raffiné, élégant, charme les plus riches. Une sorte de compétition avec son frère, et aucun ne semble réussir à prendre le pas sur l’autre. Pourtant, son tendre Lelouch a un avantage non négligeable : lui ne pense probablement jamais à son frère. Car dans le monde des rêves, sa maladie s’est envolée, n’existant plus du tout. Dans le monde des rêves, Seth est un jeune homme en pleine santé, appréciant certes les grasses matinées, mais n’ayant pas besoin de dormir vingt heures par jour pour survivre.

    Seth reste plus énigmatique encore que son alter-ego réel. Rien ne semble pouvoir l’étonner ou l’effrayer, et il paraît dénué de toute dignité. Les tâches les plus basses ne lui font pas peur, de même que les humiliations en public. De part ce caractère posé et calme, on l’appréciera d’autant plus au club… Pourtant, peu importe l’endroit où il vit, il conserve ce sourire mutin qui en dit long sur lui. En effet, qu’est-ce qui se cache réellement derrière le masque de gentleman parfait ? Un rêveur un peu trop philosophique, n’hésitant pas à dire des choses dénuées de sens mais dont il semble persuadé de leur existence. C’est sans crainte qu’il avouera voir en les gens des dieux, des anges, des elfes, et quelque créature mirifique. Il dira que le Paradis existe et qu’il l’a déjà vu, il semblera perdu dans sa bulle onirique et c’est cela qui attirera les femmes recherchant quiétude.

    Pourtant, comme tout bon hôte, Seth pourra se faire plus dur ou violent suivant la cliente. A chaque fois, il considérera cette dernière comme l’amour de sa vie, sans que jamais ce ne soit le cas, et sans jamais – ô grand jamais – tomber dans le mièvre comme son frère sait si bien le faire. De toute manière, il a beaucoup plus de mal a réellement faire passer ses émotions et à mentir, ainsi il se contentera de quelque phrases à demi-mot avouées, qui laisseront l’imagination fertile de ces demoiselles inventer la relation qui leur plaira avec le Comte.


    * FRE@K $HOW *
    Samaël > Sleep, my dear child... || COMPLETE Lust_i12

    Personnalité sur l’avatar : Cain Heargreaves ; God Child
    Prénom : “Et mon cul, c’est du poulet ?”
    Pseudos : Miru-chan, Lustucru, Psycho-patte, Gremlins, Guizmo, Grande Déesse de ce Monde *enclume*
    Âge : J’ai seize ans, enfin !
    Sexe : Mes meilleurs amis sont les escargots.
    Comment trouvez-vous le contexte ? Roh Fuck
    Et le design ? Idem
    Où avez-vous connu le forum ? Par Yutsu *j’ai la flemme de faire original*
    Avez-vous reçu un colis ? CODE BON // NADECHI'
    Quel parfum ? CODE BON // NADECHI'
    Quelque chose à ajouter ? Et je reste plié dans mon froid...
Revenir en haut Aller en bas
http://wammys-house.forums-actifs.net/
Nadechiko Haru [Kyandii]
 
 
Nadechiko Haru [Kyandii]


Nombre de messages : 59
Date d'inscription : 19/07/2008
Féminin
Age : 30
Localisation : L'université.
Emploi/loisirs : Enseigner, dessiner, rêvasser~
Humeur : Dans le vague.

Floating Card
Nickname: Kyandii.
Profession/Occupation: Fleuriste, tient une petite boutique. Musicienne et chanteuse à la Vanilla's room à temps partiel.

Samaël > Sleep, my dear child... || COMPLETE Empty
MessageSujet: Re: Samaël > Sleep, my dear child... || COMPLETE   Samaël > Sleep, my dear child... || COMPLETE EmptyMer 24 Déc - 1:23

    Dieu du ciel.
    Le mot "magnifique" prend tout son sens avec cette fiche <3
    Sublime, et merveilleuse, il n'y a rien à ajouter.
    Fiche validée.

    Bon Rp <3
    Niuhuhu :3
Revenir en haut Aller en bas
https://flowery-garden.forumactif.org
Contenu sponsorisé





Samaël > Sleep, my dear child... || COMPLETE Empty
MessageSujet: Re: Samaël > Sleep, my dear child... || COMPLETE   Samaël > Sleep, my dear child... || COMPLETE Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Samaël > Sleep, my dear child... || COMPLETE
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
. Floating Word & Floating World } :: 「 IT . STARTED . WITH . A . DREAM 」 :: It's such a sweet melody ; :: » Validées . :: ~ Étudiants et Professeurs de l'université-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser