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 Bokura no Love Style || PV Samy <3 ||

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MessageSujet: Bokura no Love Style || PV Samy <3 ||   Bokura no Love Style || PV Samy <3 || EmptyLun 22 Déc - 19:19

HJ - J'espère que ça t'ira... é_è J'ai honteusement abusé de Samy, en faisant très certainement de l'OOC =/



Il y avait un grand soleil sur le zoo Doubutsuen ce jour-là. Le ciel était d'un bleu presque aveuglant, sans aucun nuage pour le troubler. Tout était calme. Seul le chant des oiseaux et le frémissement du vent dans les feuilles des arbres. Sur un banc installé pour les visiteurs, à l'ombre des feuillages, était assit un jeune homme d'allure formelle. Il se tenait bien droit, son dos raide n'était appuyé contre le dossier et ses mains effilées étaient rassemblées sur ses cuisses. Il était vêtu d'un jean cigarette foncé qui mettait en valeur la finesse et la longueur de ses jambes, d'un tee-shirt noir à manches longues qui épousait sa silhouette gracile, d'un blouson court rouge et d'une paire de baskets noires. Simple mais classe. Ses cheveux d'ébène semblaient indisciplinés sans être emmêlés ou ébouriffés et quelques mèches étaient agitées par la légère brise. Quant à ses yeux, ils étaient magnifiques : d'un intense violet, presque surnaturel. Ce jeune étudiant de dix-neuf ans aux traits occidentaux n'était autre que Lucifel Esaias, Islandais immigré faisant partie du groupe des Oubliés. Son regard était pensif et il semblait plongé dans une profonde réflexion. Et pour cause, tout son esprit était centré sur une seule question : Comment en suis-je arrivé là ? Sous-entendu, pourquoi suis-je ici, dans ce zoo ? Ce fut une voix familière qui le tira de ses songes :

« Oy, Lulu ! Tu dors ? Regarde ! Il y a des ratons laveurs par là ! Ils te ressemblent, je trouve ! »

Ce n'était qu'autre que son hypersomniaque frère qui se promenait non loin, la cause même de sa venue en ces lieux. Lucifel grogna :

« Moi ? Dormir ? Et c'est toi qui dis ça ? »

Il se leva quand même et rejoignit son petit frère de treize minutes, les bras croisés. En marchant vers lui, il se remémora la scène de ce présent matin, celle qui l'avait menée jusqu’ici...

*


Lorsqu'il était parti ce matin vers neuf heures pour faire des courses, Samaël dormait encore dans leur lit commun. Normal pour un hypersomniaque qui avait à tout prix besoin de ses dix-huit heures de sommeil par jour minimum. Sur le chemin du combini, Lucifel repensa à la dernière lubie de son faux jumeau de frère : aller au zoo. Quel drôle d'idée ! Ils n'avaient plus huit ans, si ? Le jeune homme aux yeux d'améthyste avait donc refusé tout net, prétextant un cruel manque de temps et un gaspillage irraisonné de leur argent durement gagné dans les bras de quelques femmes seules. Jusqu'à ce qu'il s'endorme enfin – ça avait été rapide –, Samy lui avait fait un caprice pour aller au zoo, sur lequel son grand frère n'avait pas cédé, faisant la sourde oreille. Ce matin là, il pensait donc être débarrassé de sa tocade du moment pour un mois ou deux. Il partit donc paisiblement à la conquête du combini, calme et tranquille. Enfin, presque. Après tout, Lucifel était toujours nerveux et stressé, même s'il ne le montrait pas forcément. D'autant plus que Samaël en était la cause à 80%, même si ses craintes relevaient parfois de la paranoïa maternelle. C'était sans mal qu'on imaginait le jeune homme si stoïque d'ordinaire dans le rôle de maman poule... Après tout, un jour, au réfectoire du lycée, il avait quand même proposé à son jumeau s'il voulait qu'il coupe sa viande parce qu'elle était trop dure, comme les petits ! Ainsi, il se dépêcha vite de rentrer à la maison, de peur que son protégé ne se fasse mal, ou pire encore.

Lucifel monta les escaliers de leur immeuble le plus vite qu'il le pouvait, grimpant les marches quatre à quatre. Comme il n'avait jamais été connu pour être bon en sport, pour être endurant ou pour courir vite, il aurait très bien pu arriver en marchant, le résultat aurait été quasiment le même, sans la respiration haletante, les bouffées de chaleur et les gouttes de sueur. Crevé, il se traîna jusqu'à la porte de leur T1, déverrouilla la porte avec son jeu de clé et lança, essoufflé :


« Sam... Je suis... rentré... »
« 'Lut, Lulu ! » pouffa le susnommé, assit devant sa console, content de son jeu de mots et amusé de le voir dans cet état. « Je jurerais que tu as couru le marathon de New York... Mais tu es juste monté en courant, c'est ça ? »
« Ou-oui... » répondit le jeune homme d'une voix entrecoupé en posant les sacs de course sur le plan de travail. « Rien que... pour toi... alors... chut... »
« Tu sais très bien que ton corps ne supporte pas, Lulu ! Tu vas faire une attaque un jour~ »
« Hmm... »


Il déballa les courses et les rangeai là où il fallait. Ce faisant, récupérant son souffle petit à petit, le jeune homme grommela des propos désapprobateur à propos de cette fichue console trop chère. Il était contre l'achat de cette chose inutile, mais monsieur avait piqué sa crise et se l'était acheté tout seul en mettant les bouchées doubles dans son travail pendant un mois. Il s'était également acheté un seul et unique jeu : Zelda. Lulu ne savait pas lequel – et il s'en fichait – mais toujours est-il que les dépenses inutiles de son frère le rendait fou. Enfin... Quant Lucifel eu fermé le placard sur la dernière provision à ranger, son regard de chat se posa sur la boîte à médicaments de Samaël. Il plissa les yeux et se retourna vers son frère, adossé à la paillasse, l'air presque menaçant.

« Samy... »
« Non. »
répondit son jumeau, sentant ce qui allait lui arriver.
« Oh que si, Sam... » fit Lulu en s'approcha dangereusement de lui, la trousse redoutée à la main.
« Non ! »

Samaël lâcha sa manette sans même prendre le temps de mettre le jeu sur pause et couru s'enfermer dans leur chambre. Lassé, l'aîné des deux alla se planter devant la porte et toqua, lançant d'une voix blasée :

« Samy... Arrête de faire l'enfant. Viens prendre tes médicaments, c'est obligatoire. »
« Non ! »
Il marqua un temps d'arrêt avant de reprendre : « Ou alors d'accord... Mais seulement si tu viens au zoo avec moi cet après-midi ! »

Lucifel resta silencieux plusieurs secondes. Il était vrai que cette sortie, même un samedi, ne l'enchantait guère. Trop cher, pas d'intérêt... Mais la santé de son frère était en jeu. Vaincu, il soupira :

« Bon, d'accord... J'irais au zoo avec toi cet après-midi. »
« C'est promis ? »
« Promis. »


Finalement, Samaël prit donc ses médicaments et Lulu fut condamné à aller voir des animaux gambader librement dans la nature semi-sauvage. Et voilà. Quand je vous disais qu'il finissait toujours par tout laisser passer à son petit frère chéri...

*


L'étudiant se posta à côté de son frère, les bras toujours croisés. Il était fermement décidé à montrer son mécontentement au petit capricieux, histoire de le faire culpabiliser un peu. Ce dernier, un peu somnolent comme toujours, posa sa tête son épaule. Lulu serra les lèvres. « Ne pas céder. Ne pas craquer. Ne pas céder. Ne pas craquer. Ne pas cé... Je cède ! Je craque ! » Voilà ce qui se passait à ce moment dans la tête du génie des échecs. Sam trouvait toujours le moyen de le dérider, même inconsciemment. Comment vouloir à un être si attendrissant ? C'était injuste : Samaël avait des armes secrètes contre lesquelles il ne pouvait lutter. Mais il pouvait toujours faire comme si... Se composant une mine impassible et sévère, il lança, le regard fixé droit devant lui :


« Laisse tomber, Samy, ça ne marche pas. Tu sais très bien ce que je pense de cette sortie et je ne changerais pas d'avis, quoique tu fasses. »

Peut-être qu'il ne comprendrait pas pourquoi Lulu disait ça tout-à-coup, mais au moins il avait clairement énoncé ses positions : il ne se laisserait pas faire aujourd'hui. Ce serait lui le manipulateur cette fois !
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Samaël Esaias [Seth]
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Bokura no Love Style || PV Samy <3 || Empty
MessageSujet: Re: Bokura no Love Style || PV Samy <3 ||   Bokura no Love Style || PV Samy <3 || EmptyMer 24 Déc - 13:48

    Il y avait quelque temps déjà, Samaël avait remarqué une brochure abandonnée sur la table de chevet de l’hôtel où il passait la plupart de ses nuits en compagnie de femmes plus ou moins âges, plus ou moins perverses. Un jour, sa curiosité n’étant pas assez rassasiée à son goût, le jeune homme s’en était emparé et l’avait feuilleté tandis que sa cliente dormait paisiblement. A la lueur vacillante d’une lampe de chevet, il l’avait lu et l’avait dévoré. C’est ainsi que Sam se prit en affection pour les girafes et les loutres sauvage qu’on pouvait trouver au parc – insérez ici le nom de la réserve. Et c’est ainsi que sa nouvelle passion pour les zoos naquit, au grand dam de son grand frère et de son argent et temps sacré. Car oui, notre dévoué loir, tout gentil, tout attendrissant, était allé trouver son jumeau, la bouche en cœur et lui avait demandé de l’amener à la réserve animalière. Il essuya un refus catégorique avec un prétexte bidon. Samaël n’apprécia pas spécialement, mais comme d’habitude ne lui en tint pas rigueur…

    Mais ce n’était pas parce qu’il n’était pas revenu à la charge qu’il avait abandonné l’idée d’aller voir les girafes pour autant. Pendant un moment, il laissa le projet stupide d’aller un jour au zoo pour se consacrer à sa nouvelle passion : Zelda Twilight Princess. Où l’histoire d’amour tragique et zoophile d’un Link amoureux des chèvres ou d’une Midona amoureuse d’un loup so smexy pour une bête puant le caniche mouillé les jours de pluie… Ahem, je m’égare. Donc, pour oublier sa lubie nouvelle pour les girafes – car oui, Samaël était officiellement fan des girafes, je viens de le décider – il se perdit dans son jeu adoré, dans ses pirouettes fantastiques, dans ses donjons infernaux, dans ses casse-têtes chinois virtuels, en bref, dans le monde pixelisé et sublime de ZTP. Mais en fait tout cela n’était qu’une couverture de l’agent Samy, infiltré du CGD (Commando des Girafes en Danger) qui devait trouver un moyen de convaincre Le Nevrosé (Lulu) d’aller au zoo avec lui. Car telle était sa mission impossible, et oui, il l’acceptait ! … Le 30 Décembre dans vos salles /fin de la bande-annonce.

    Un matin (un lapin a tué un chasseur~) donc, Lulu s’en était allé cueillir des champignons dans la montagne acheter de quoi grailler pour la semaine. L’Agent du CGD dormait encore lorsque son kidnappeur s’était éclipsé, et il se retrouva tout seul au réveil. Soit. Il se servit une tasse de café froid – aussi appelée Coca-cola Blãk, mais on me dit dans l’oreillette que la pub pour les produits dégueulasses est interdite. Puis prit une douche rapide, s’habilla d’une chemise à manche courte noire, avec par-dessus l’une de ses célèbres vestes queue de pie – image de marque – puis il choisit un pantalon cigarette noir, des chaussures vernies ébènes et attacha autour de son cou un collier de chien rouge. Il alluma ensuite sa bien aimé Game Cube et reprit le combat tant attendu contre Dionea, mauvaise herbe du crépuscule. Oh oui, évidement, il avait vu la petite boite de médicament mise en évidence sur le comptoir. Mais il n’était pas obligé de les prendre, si ? Oh, puis merde, personne n’était là pour le forcer, alors stfu et laissez-moi jouer en paix.

    Ravi d’avoir réussi à détourner son attention de Satan – les cachetons – Samaël se plongea avec délice dans son jeu vidéo. Après avoir libéré les terres de Farore et d’Ordinn, puis après avoir récupéré les bottes de plomb pour vaincre les Gorons, avoir traversé la montagne de la mort et être arrivé devant la maison du chef Goron, Samy s’apprêtait à entamer un combat de Sumo avec ledit chef. Ce fut ce moment précis que choisit Lulu pour rentrer, essoufflé. Ne détachant ses yeux de l’écran, l’hypersomniaque déclara simplement « ‘Lut, Lulu », tout fier de son jeu de mot trop pourri.« Je jurerais que tu as couru le marathon de New York... Mais tu es juste monté en courant, c'est ça ? » railla-t-il sardonique, mais pas foncièrement méchant, tout en lattant le chef d’une magnifique harite. Lulu répondit que c’était pour lui qu’il s’était pressé, et blah blah blah. Il lui avait rien demandé, pas la peine de courir, il n’allait pas mourir en jouant à Zelda, si ? Quoi que, sa maladie en faisait le candidat idéal pour les crises d’épilepsie et les AVC. Peu importe. Puis, il ignorait pourquoi, il sentit un regard noir sur lui, étrange sensation…

    « Samy… commença Lulu, menaçant.
    - Non ! hurla le gamin, sachant ce qui l’attendait d’avance.
    - Oh que si !
    - NON !!! »

    Sitôt que la menace approcha, Samaël courut s’enfermer dans la chambre, à double tours. Jamais il ne prendrait ces foutus médicaments ! Ils ne servaient strictement à rien sauf à le rendre plus apathique encore ! Et c’était sensé le soigner ? Pff, tu parles ! N’importe quoi ! Pourtant, lorsque Lucifel toqua doucement à la porte, le suppliant à moitié de prendre ses médocs’, Sam eut l’idée du siècle. Le chantage parfait. Géant ! Grandiose ! Sublimissime ! Ah, s’il avait été narcissique il se serait applaudi tiens ! Il déclara, triomphant, au travers de la porte. « Ou alors d'accord... Mais seulement si tu viens au zoo avec moi cet après-midi ! » Il sentit son frère hésiter – ils n’étaient pas jumeaux pour rien après tout – avant de répondre « Bon, d'accord... J'irais au zoo avec toi cet après-midi. », lassé. Tel un gamin il s’empressa d’ajouter : « C'est promis ?Promis, lui confirma son frère. »

    ***

    Et c’est ainsi que toute la joyeuse famille – composée de deux membres, je vous l’accorde – se retrouva au Zoo, à observer la nature sauvage et en semi-liberté. Il semblait que Samaël prenne un malin plaisir à s’extasier de tout et de rien. « Regarde ! Un éléphant ! Oh ! Un lion ! AAAAH IL RUGIT ! AU SECOURS ! Sauve qui peut ! … Oh ! Des loirs ! Héhé, je me sens moins seul d’un coup ! Oh regarde Lulu, un buisson ! »… Oui, il s’extasiait même devant un buisson. Après tout, Samaël ne sortait que très rarement de leur T1 ou de l’université, et il n’avait jamais le temps de voir cette chose inutile merveilleuse qu’on appelait Nature. Malheureusement pour le CGD, il n’y avait pas de girafes à observer. Foutue publicité mensongère, il allait leur coller un procès, ils allaient voir ! Puis, une fois lassé de s’exclamer pour tout et n’importe quoi (« Oh ! Un lapin qui vole ! … AH non, c’est un ballon à l’hélium »), il décida de vivre un peu plus modérément, histoire que son frère puisse suivre le rythme. Ce dernier s’assit sur un banc, épuisé à force de courir à droite à gauche pour voir tout et n’importe quoi…

    « Oy, Lulu ! Tu dors ? Regarde ! Il y a des ratons laveurs par là ! Ils te ressemblent, je trouve !
    - Moi ? Dormir ? Et c'est toi qui dis ça ?
    »

    Samaël leva les yeux au ciel. Soudain, il fut pris d’un violent vertige qu’il maitrisa pour ne pas le laisser transparaître. Son corps avait atteint ses limites. Maintenant, il lui fallait dormir, et tant pis pour les ratons-laveurs qui avaient pourtant l’air tellement mignons. Chancelant, Samy vint s’asseoir à côté de son frère – qui s’efforçait d’avoir l’air blasé et sévère en vain – puis posa sa tête mollement sur son épaule. Il somnola un peu puis commença à s’endormir, comme à l’accoutumé… Il se sentait tellement fatigué, et pourtant il avait tellement envie de voir les animaux ! C’était si rare qu’il puisse sortir et profiter du plein air avec son frère, cette occasion ne se représenterait probablement plus. De toute manière, alors que Morphée commençait à le bercer, la voix de son frère retentit, froide, annonçant quelque chose de but en blanc. Sam rit en entendant son frère et se releva légèrement.

    « Qu’est-ce que tu racontes Lulu ? Allez détends toi ! Les glaçons, ça n'attirent pas les filles… » Il se gratta la tête, en proie a une intense réflexion. « Je ne comprends pas pourquoi tu dis ça, je suis… trop crevé pour réfléchir… Explique-moi… » Après une courte pause où il avait reposé sa tête sur l’épaule osseuse de son frère, il se leva d’un bon et le fixa : « J’ai faim Lulu ! Trop faim, on peut acheter quelque chose à manger avant de partir en Safari à la recherche des tigres ? »

    Ah, parce que y’avait un Safari en plus dans l’histoire ? Samy ne l’avait pas précisé dans le contrat…
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MessageSujet: Re: Bokura no Love Style || PV Samy <3 ||   Bokura no Love Style || PV Samy <3 || EmptyJeu 25 Déc - 19:08

Si Samaël n'était pas Samaël et s'il ne s'appelait pas « Lulu Self-Control », ça ferait un moment qu'il aurait rassemblé ses faibles forces pour lui exploser la tête contre un baobab ou qu'il se serait exquivé discrètement, tel un ninja de l'ombre. Mais non, malgré les exclamations plus stupides les unes que les autres de son frère, Lucifel restait à ses côté, fidèle et patient. Un peu plus et une queue et des oreilles de chiens lui pousserait... Après ça, il n'aurait plus qu'à aboyer et à tourner en rond pour se mordre l'appendice caudal. Mon Dieu. Quelle vision navrante. Il imaginait d'ici la réaction de ses amis si jamais une telle métamorphose lui arrivait – bien qu'il était conscient que c'était impossible. Kai, celui qu'il pouvait considérer comme son meilleur ami, lui dirait probablement, avec un petit air amusé, quelque chose du genre : « Lulu, je savais bien que cette carapace glacée servait à refouler le uke fétichiste animalier qui est en toi ! ». Reika, une sublime blonde perverse et pas que sur les bords s'exclamerait joyeusement : « Luluuuuu ! Tiens, je t'ai acheté un joli collier ! Si je te dis 'lèche', tu le fais ? ». Ishida, le meilleur ami de Samy, glisserait un : « Tu vas pouvoir nous déterrer des trésors avec ta truffe surhumaine ! ». Yayoi la taciturne blasé aurait simplement déclaré : « Au moins, t'auras plus à te casser la tête pour te déguiser. ». Quant à Chi, la 'fucking friend' de Sam, elle se moquerait : « Bon, tu va devoir lever la jambe pour aller aux toilettes maintenant... Et contre un poteau, nee ? ». Rien que le fait s'y penser consterna hautement Lucifel. Non mais je vous jure... Quelle troupe d'amis s'était-il trouvé, hein ? C'était mieux quand Seimei était là, au moins il avait quelqu'un de civilisé à qui parler. Même Akio l'hyperactif erogaki était plus abordable que ces trois clampins... Bon, il devait avouer que Kai et Yayoi étaient quand même fréquentables, mais pour les autres... Ehm ! 'You lose, try again !'. C'était un peu ça...

Lulu regarda sa moitié s'agiter et virevolter comme un papillon dans un champs de fleurs, fatigué rien qu'à le voir folâtrer. De toute façon, se disait-il, Sam finirait bien par s'épuiser à un moment ou à un autre. Il n'avait qu'à attendre qu'il s'arrête de lui-même pour avoir un instant de répit. Quand ils n'étaient encore que des jeunes enfants qui n'avaient que les playmobils et 'Un, deux, trois... Soleil !' dans la tête, l'étudiant se souvenait qu'ils jouaient ensemble à chaque seconde de la journée, indissociables. Mais comme Samaël tombait vite de fatigue, ils alternaient les grandes parties de cache-cache endiablée dans la maison et le jardin immenses avec des pauses lectures où ils se lisaient mutuellement des histoires – c'était plus souvent Lulu qui racontait, d'ailleurs –, et les moult épopées chevaleresques et héroïques avec les siestes dans leur cabane secrète au fond du jardin, dans l'ombre des buissons. Cependant, même si son cadet de treize minutes avait besoin de pauses régulières pour se remettre d'aplomb, c'était lui le plus fort des deux. Quand, lors de leurs folles escapades dans la nature sauvage, les enfants devaient escalader des buttes escarpées ou monter aux arbres, c'était Samy qui lui tendait la main pour l'aider à monter, lui, pauvre créature qui peinait, tout transpirant et tremblant. En effet, Lucifel n'avait jamais eu un métabolisme très solide et pouvait sans problème être qualifié de super crevette. Au collège et au lycée, les cours d'éducation physique et sportive étaient sa hantise et, à force de suer inutilement et d'être le dernier à chaque exercice, il avait fini par sécher tous les cours. Au lieu de ça, il s'isolait sur le toit pour lire ou bien s'évadait carrément de l'établissement pour faire des choses plus constructives, comme aller à la bibliothèque, faire les courses ou défier quelques génies des échecs pour se faire un plaisir de les laminer. Vous l'aurez compris, il était plus intellectuel que physique. Il y avait des gens comme Akio qui était autant à l'aise dans un domaine que dans l'autre : l'ex-Idol était dotée de 193 points de QI et était considéré comme l'un des meilleurs riders du monde, faisait du roller ( et encore, il chausse des Air Treck, ce qui est encore plus éprouvant ) tous les jours pour entretenir son corps et dansait comme un forcené. Autant dire qu'il approchait la perfection et incarnait à merveille le proverbe « Un esprit sain dans un corps sain ». C'était déprimant... Enfin bon, de son point de vue, le sport était une idiotie complète qui ne servait qu'à suer comme des porcs, à se mettre naze et à devenir rouge et enflé. Et puis, en y réfléchissant bien, quel intérêt y avait-il à regarder une poignée de couillons en short qui poursuit connement un ballon, hein ? Et même, quel intérêt y avait-il à faire partie de la bande de couillons en question ? Personnellement, Lulu n'en voyait aucun à part celui d'avoir l'air con. A propos de short, il se souvenait encore de l'uniforme réglementaire pour assister aux cours d'EPS, notamment celui d'été. Pour les garçons, c'était tee-shirt à manches courtes aux couleurs de l'école et shorts ! Et moulants, les shorts ! Mon Dieu... Il en faisait encore des cauchemars. Lucifel était persuadé qu'il avait une dégaine affreuse, bien que tout le monde lui assurait qu'il était : a) mignon ; b) sexy ; c) agréable à regarder ; d) très bien ; e) magnifique – tout dépendait de la personne qui lui répondait ( ex : Kai : très bien ; Reika : sexy ; Akio : mignon ; Sam : magnifique ; Yayoi : agréable à regarder ; etc. ). N'empêche qu'il n'avait jamais été convaincu d'être un canon avec cet uniforme... N'empêche, Kai avait quand même réalisé un dessin* – magnifique en passant – de Lulu, Yayoi et lui-même en cours de sport... Pourquoi essayait-il de planquer la jeune fille dans les buissons à ce moment-là ? Il lui semblait que c'était à cause d'une histoire de groupe, à savoir que s'il manquait une personne, ils ne seraient pas évalués lors de cette séance, mais durant la prochaine. Et le jeune homme, peu désireux de se prendre une bulle tout de suite, avait tenté de faire disparaître Yayoi de la circulation plutôt que de sécher lui-même. Mémorable. Lucifel l'avait encore dans ses affaires, puisque c'était un cadeau.

Pour en revenir à l'autre excité temporaire, il semblait à Lulu qu'il avait enfin finit par puiser dans ses dernières forces. Lui qui comptait le rejoindre, il n'eut même pas se donner cette peine puisque Samaël alla s'assoir de lui-même sur son banc, épuisé. Son faux jumeau avait posé sa tête sur son épaule osseuse, déclanchant ses instincts de grand frère protecteur et attendri. Tss... Sam était un manipulateur sans même le savoir ! Alors qu'il commençait à somnoler, Lulu crut bon de l'informer encore une fois de son avis sur cette sortie futile. Cependant, la seule réaction qu'il obtint fut un rire sincère et dégagé. Tentative de culpabilisation ratée. Son frère se redressa légèrement et répondit joyeusement :


« Qu’est-ce que tu racontes Lulu ? Allez détends toi ! Les glaçons, ça n’attire pas les filles… »

Ah ah ah. Pourtant, ce n'était pas ce qui lui manquait des filles collées à ses basques. Il ne comptait même plus les lettres d'amour, les invitations, les cadeaux, les gloussements et autres regards de biche qu'il recevait chaque jour. Bah, t'avais qu'à pas être si beau mon pauvre petit ! Enlaidis-toi~ Enfin non, fais pas ça parce que sinon ce sera une perte très grave pour le royaume des bishônen. Bref, je sors. Samaël, devant l'absence de réaction de son jumeau, poursuivit en se grattant la tête :

« Je ne comprends pas pourquoi tu dis ça, je suis… trop crevé pour réfléchir… Explique-moi… »

Lulu poussa un profond soupir et siffla, consterné :

« Laisse tomber, tu demanderas à la Fée Fagot quand tu la verras. Mais peut-être que Yaya la girafe se fera un plaisir d'éclairer ta lanterne. Quoiqu'en matière de lanterne, Jasdero et son antenne sont les mieux classés dans le Top 3 des aide-gogoles-enfarinés. »

Voilà, comme ça, il lui balançait une réponse bien emmêlée, ça l'occuperait un petit moment. Oui, avouons-le, c'était pas gentil de profiter de la naïveté des petits nenfants mais Samaël n'était ni un naïf, ni un petit nenfant. Enfin, il l'espérait... Quoique, à certains moments, Sam se comportait vraiment comme tel ! « Samy, prends tes médicaments. » « Samy, reste près de moi, tu vas te perdre. » « Samy, ne fais pas ça, ce n'est pas bien. », etc. Lulu était toujours après lui, si bien que lorsqu'il en avait marre, son jeune frère chantait « Fais pas ci, fais pas ça, mange ta soupe et puis voilà ! » ou bien utilisait une méthode plus basse encore : « T'es pas mon père. ». Si seulement Sam saisissait la portée de ses paroles... Si seulement il se rendait compte de combien ces mots lui faisaient l'effet d'un coup de couteau en plein coeur, méthode qu'il avait d'ailleurs employé pour assassiner ce dernier. Mais bien sûr, le jeune homme ne pouvait pas savoir puisqu'il avait oublié les souvenirs liés à ce jour-là, du moins en partie. Tout ce qu'il savait, c'était que ça coupait le sifflet à Lulu, et c'était ça qu'il voulait, donc... Soudain, Samaël se leva d'un bond – le faisant sursauter par la même occasion – et le fixa et s'exclamant :

« J’ai faim Lulu ! Trop faim, on peut acheter quelque chose à manger avant de partir en Safari à la recherche des tigres ? »

L'aîné le fixa, incrédule. La première partie de la phrase de lui posait aucun problème – ils pouvaient très bien se remplir un peu l'estomac –, mais la deuxième, il ne pouvait la digérer. Un safari ? Qu'est-ce que c'était encore que cette connerie ? Bien sûr, il savait ce qu'était un safari, mais ça n'avait jamais été mentionné dans le contrat ! Surtout pour chercher des tigres ! Ils allaient se faire attaquer, c'est tout ce qui allait arriver ! Des tigres... Et puis quoi encore ? Des crocodiles ? Des requins taureaux ? Des fourmis mangeuses d'homme ? Ben voyons ! Lucifel se leva à son tour, croisa les bras et déclara avec une pointe d'agacement dans la voix :

« Je ne vois pas d'inconvénient à ce que l'on aille manger un morceau, mais pour ce qui est du safari, c'est non ! Et si c'est pour aller chercher des tigres, c'est trois fois non. Tu serais bien capable d'aller leur tirer la queue pour voir ce que ça fait ! » Il lui lança un regard sévère avant de se détendre un peu et de poursuivre : « Allez, viens. »

Doucement, Lulu glissa sa main fine dans la sienne et l'entraîna vers les aires aménagées pour les visiteurs afin qu'ils puissent se sustenter et se désaltérer. Ils marchèrent ainsi quelques minutes pendant lesquelles ila bataillèrent à propos du safari, mais à chaque fois, Lucifel refusait tout net. Il ne voulait absolument pas ramasser son petit frère inconscient à la petite cuillère, déchiqueté par une horde de gros chats rayés ! Arrivés devant un petit restaurant, le jeune homme s'installa à une table pour deux personnes et tendit un menu à Samaël. L'étudiant étudia soigneusement le sien et fit remarquer en affectant l'innocence :

« Tiens, regarde Sam. En page quatre, il y a le menu enfant. C'est parfait pour toi, non ? »

Lulu lui adressa un petit sourire ricanant par-dessus sa carte, très fier de sa petit blague. Autour d'eux, les visiteurs les regardaient étrangement à chaque fois qu'ils ouvraient la bouche. Non pas qu'ils fussent choqués par leurs voix atroces – elles ne l'étaient pas – ou au contraire très belles – elles l'étaient –, mais c'était surtout la langue qu'ils employaient qui les intriguait. En effet, ils parlaient un dialecte aux sonorités bizarre plus connu sous le nom d'Islandais. Pratique de venir d'un pays dont personne ne parle la langue à part les natifs locaux pour avoir des conversations privées comprises d'eux seuls !

Lucifel parcouru le menu des yeux et annonça :


« Je crois que je vais prendre des nouilles soba. C'est simple et pas cher. Ah oui, inutile de préciser que tu ne dois pas prendre le plat le plus cher de la carte, n'est-ce pas ? Je prendrais de l'eau avec. »

Le jeune homme reposa son menu à côté de son assiette et attendit, les mains jointes en forme d'accent circonflexe devant sa bouche, le regard fixé sur le sol à sa droite, sans qu'il regardât quelque chose en particulier. Lulu attendait simplement que Samaël passe commande, se doutant qu'il mangerait comme douze. Enfin... Heureusement, son peu d'appétit compensait ! Soudain, sans regarder son frère, il demanda évasivement :

« Tu te souviens des jeux auxquels on jouait quand nous étions enfants et que tout allait bien ? Elle était bien cette maison... Deux étages, un grand jardin et la possibilité de se promener sans danger dans la nature... Moi, j'aimais beaucoup quand on jouait aux 'explorateurs', tu te rappelles ? On se préparait un pique-nique, des sacs à dos avec une trousse de premiers soins et toutes sortes de bagatelles qui composaient notre équipement de survie et on partait se promener. On se baignait dans les torrents l'été, on 'campait', on combattait des bêtes sauvages fictives, on crapahutait à la recherche de trésors imaginaires... Je crois que c'est Indiana Jones qui nous a donné l'inspiration, non ? C'était amusant... J'aimais beaucoup jouer à ça avec toi. Si je devais retourner en enfance, ce serait ça la première chose que je ferais. Car si je le faisais maintenant, ça ne serait plus la même chose, n'est-ce pas ? Je n'ai plus l'innocence, la pureté et la candeur enfantine que j'avais avant. Et toi, que préférais-tu ? »

Lucifel posa son regard violet et rêveur sur son frère. Samaël était-il nostalgique parfois ? Regrettait-il aussi le temps où ils n'avaient à se préoccuper de rien ? Où ils ne s'imaginaient même pas qu'ils eussent pu être gigolo un jour ou même qu'ils eussent pu quitter l'Islande pour le Japon ? Pour sa part, Lulu y pensait presque longtemps. D'autant plus que s'ils avaient été chassé du Paradis, de l'Eden qu'était l'Islande et leur maison autrefois, c'était de sa faute. Sam était Adam, lui était Eve, sa rage bestiale était le serpent et le meurtre de son père était la pomme. Il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même et continuait à se torturer l'esprit à coups de regrets et de soupirs.



* Dessin issu du manga original « Code Geass ».
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Samaël Esaias [Seth]
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Bokura no Love Style || PV Samy <3 || Empty
MessageSujet: Re: Bokura no Love Style || PV Samy <3 ||   Bokura no Love Style || PV Samy <3 || EmptyVen 26 Déc - 13:04

    [ HJ – Auront donné leur vie pour ce RP : Ma nuit de sommeil, une bouteille de coca-cola 1,5L, un bol de céréales Fitness Miel-Amande, une bouteille de 1L de jus d’orange. Paix à leurs âmes. Et jsute pour la précision, histoire que je me souvienne de l'exploit accompli : RP commencé à 3h03 du matin, terminé à 6h37. ]

    Et oui, notre Samaël se retrouvait être une bête de sport. Chose fort incompatible avec de l’hypersomnie, je vous l’accorde. Mais on ne peut pas être parfait dans la vie et à part le stalking, Samaël n’avait strictement aucune passion, don, ou autre. Certains lui certifiaient qu’il écrivait bien, et qu’au lieu de se retrouver à faire des esquisses minables il devrait se trouver dans le bloc littérature. Seulement, deux choses l’en empêchaient. La première était qu’il n’écrivait pas bien. Il écrivait avec un minimum de qualité pour avoir un style et une orthographe correcte mais assez pour être qualifier d’écrivain. Et la seconde raison était que Lulu n’était pas dans le bloc littéraire. Lulu faisait Art Plastiques ? Et bien lui aussi, et il camperait sur ce choix jusqu’à la fin de sa vie, pas bien longue, estimait-il. Alors ses études ne lui importaient que très peu. Il se contenterait des aquarelles assez bonnes pour lui rapporter des quinze et de rien d’autre. Samaël n’était pas fait pour la vie active, Samaël ne savait rien faire, Samaël était une loque et il le proclamait. Samaël était fier d’une seule chose : comment il baisait – comme un dieu. Car Lulu avait beau se voiler la face mais Lulu pouvait aller très loin dans la vie. Lulu pouvait devenir informaticien (Je suis Ingénieur Informaticien~), Lulu pouvait être « THE CHESS’MASTER ! », Lulu pouvait être mangaka, Lulu pouvait être gigolo toute sa vie, Lulu pouvait se marier, avoir trois gosses (un de chaque sexe qu’il appellerait Grenadine, Pimprenelle et Nicolas), un chien (le classique « Spike ») et une maison à Okinawa si jamais il était promu dans son futur boulot de cadre supérieur, merci, au revoir et bonne journée. Ou alors Lulu pouvait devenir Dompteur de Lion. C’était bien ça Dompteur de Lion. Habillé d’un pantalon oriental, d’un turban, un fouet à la main, hurlant « Hue, Dada ! »… Y’a pas un bug dans la réplique là ? Si ? Bah, tant pis.

    Samaël secoua la tête, retirant cette atroce vision de son esprit embué par un truc encore plus fort que quatre doses de LSD prises en même temps. Ah, les joies de l’hypersomnie ! Les effets du LSD, sans les contraintes ! C’était d’ailleurs assez hard parfois. Quand vous commencez à voir votre faux jumeau en tenue de mère Noël, on avait de quoi se poser des questions sur l’esprit scabreux de Sam, et s’il n’avait pas en penchant caché pour le twincest. Mais je vous rassure, mesdames mesdemoiselles messieurs, Samy est parfaitement normal, ne vous inquiétiez pas. Evidement, avec leur métier de gigolo, ils en avaient connu des vertes et des pas mûres (« habillez-vous en écolière, faîtes un streap-tease et l’amour ensemble », « ce sera une orgie avec de la zoophilie dans une église abandonnée, trip SM garanti et Jeu de rôle inclus »… A savoir que le dernier exemple avait été particulièrement éprouvant mentalement pour les jumeaux, qu’ils avaient séché pendant une semaine pour se remettre de l’expérience pour laquelle ils s’étaient fait gracieusement payés la coquette somme de un million de yen.), mais il n’avait jamais cautionné le twincest et ne le cautionnerai sans doute jamais. Il avait beau faire semblant d’aller bien après chaque coup, en réalité, il se torturait l’esprit. Il se sentait encore plus sale que d’habitude, plus mal… Le pire péché qu’ils pouvaient faire… Généralement il était plus silencieux qu’à l’accoutumé et mettait ça sur le compte de son hypersomnie. Baliverne, il s’autodétruisait juste moralement, comme il savait si bien le faire. Ces faux jumeaux étaient atrocement torturés mentalement. Et tout ça à cause d’une maladie stupide… Une fois encore Samy pensa qu’il n’aurait jamais dû naître, cela aurait rendu son frère plus heureux. Sa mine se décomposa légèrement à cette pensée. Lucifel, c’était tout ce qui l’importait sur terre.

    Kai, Yayoi, Chi, Ishida, Reika… Akio et Seimei… Tout ce monde ne valait strictement rien, comparé à Lucifel. D’ailleurs, il ne s’intéressait à eux uniquement parce qu’ils traînaient avec Lulu. Samy, en soit, était inintéressant et si son frère ne le poussait pas à un minimum de relation sociale, Samy serait un geek qui aurait fini trois cent quatre fois Zelda en une semaine. Car Samy n’aimait pas les gens, Samy n’aimait pas faire semblant d’apprécier des personnes dont il se foutait totalement. Car oui, Kai, Yayoi, Ishida, Chi, Reika, ce n’était rien pour lui, ce n’était personne, il ne savait toujours pas pourquoi il les considérait un minimum. Enfin, il imaginait que c’était pour voir Lucifel plus souvent. Sam n’étaient pas fait pour les relations sociales, il était fait pour les subir pour survivre. Alalala, le drame de sa vie, enfin, peu importe. C’était souvent marrant de voir Lulu tenter de cacher une pauvre Yayoi, histoire qu’il y ait un absent ou s’enfuir à toutes jambes quand le mot « sport » était prononcé dans l’assemblée... Lui aimait bien cette matière, il se débrouillait pas mal et était assez physique malgré l’épuisement lattant qui en découlait ensuite. C’était simple, pour une heure de sport, Samaël devait dormir cinq heures. Cela le frustrait au plus haut point, Mais avait-il seulement le choix ? Non. Tant pis, il serait condamné à devoir rater le sport toute sa pauvre et maigre vie. Life is unfair guy, but, WonderLulu t’avais amené au zoo, alors te plains pas et prends ce qu’on te donne sans broncher… Voilà, continuons, donc. Et puis Kai prenait beaucoup de photos pour lui, histoire de pouvoir immortaliser divers moments tels que : « Lulu qui court ! » « Lulu qui rattrape la balle… Avec sa tête ! » « Lulu qui tire un but…dans ses propres cages… » « Lulu qui marque un panier… et rate son dribble et s’étale lamentablement sur le sol. » Non, vraiment, il ne voyait pas pourquoi Lulu haïssait le sport à ce point…

    Enfin bon. Le temps n’était pas à l’université, au métier épuisant de gigolo, à la maladie ou à la narratrice qui tombe de sommeil et qui, malgré ça, tape un RP inutile quand même, mais à la sortie du jour. Et donc, à Samaël, jeune lionceau fou furieux qui voulait voir les tigres en safari. Nouvelle lubie. Il n’y avait pas de girafe ? Qu’à cela ne tienne ! Il irait voire les tigres ! Et pan ! Dans les dents ! C’est trop puissant pour toi hein ?(*) Enfin, il irait voir les tigres si son frère acceptait. Mais son frère accepterait parce qu’au pire, il s’enfuirait en courant et en hurlant « KAWABONGA » dans la faune très très sauvage… Et, oui, je confirme, Samaël fut très jeune traumatisé par cinq tortues vivant dans les égouts. Mais avant de convaincre Le Névrosé, il fallait déchiffrer son énigme digne du Père Fourras (c’est comme Fort Boyard, mais en mieux, pour la date de sortie du film, j’vous renvoie au post au dessus… - HS, vous avez remarqué qu’il a un nom de bouffe, le Père Fourras ?). Roh, puis merde, il avait la flemme. Lulu débloquait complètement, ça devait être la fatigue(**), ce n’était pas grave, c’était mignon, inhabituel, et il surkiffait ça. Son frère était trop puissant parfois, c’était géant.

    « Tu devrais arrêter de lire des mangas Lulu-chan, c’est assez hard de te suivre… Puis j’ai la flemme de démêler ton énigme, même les meubles en kit de chez Ikéa c’est plus simple à monter. »


    Soupira-t-il. Puis il exposa son merveilleux plan. Safari avec Tigrou à la clé ! Tigrou ou Baguera, on ne sait pas trop…Ah, on me précise que Baguera est une panthère et que l’auteur a oublié le nom du tigre méchant mais trop classe dans le Livre de la Jungle. Google est votre ami. Bref, revenons-en à nos clampins fans de l’automutilation cérébrale. Plus son frère parlait, plus il prenait une tête d’enfant sur le point de pleurer. Il voulait aller voir les tigres ! Merde ! Il s’était fait baiser sur les girafes, alors au moins les tigres en lot de consolation ! Par contre, il se demandait encore comment Lucifel avait su pour la queue… Peut-être que le fait qu’il ait tiré la queue du lion devait y être pour quelque chose. Probablement. Hum hum. Sama-Holmes est sur l’enquête ! Samaël sentit la main chaude et fine de son frère se glisser dans la sienne, froide comme la mort. Il entremêla ses doigts à ceux de Lucifel, et tant pis pour les préjugés. On les croirait peut-être gay ? Tant mieux. Eux, ils savaient ce qu’ils étaient l’un pour l’autre. Deux moitiés qui ne devaient jamais être séparées sous peine de crise de nerfs assez grave. La mine de Samaël s’attrista au souvenir douloureux de la première et dernière séparation avec son frère. Il avait onze ans et ça c’était produit juste après cet incident dont personne ne semblait vouloir lui parler. On avait laissé Samaël dans la maison familiale, seul, avec cette femme qu’on appelait génitrice, mère ou pour ceux qui avait un lien proche et puissant : maman. Lulu avait disparu, tout simplement. Pendant presque un an. Une année entière où il avait cru mourir. Une année où il avait de nombreuse fois des tentatives de suicide déguisées (« Tiens, et si je m’endormais dans la piscine ? » « Et si jamais je me perdais dans la ville et m’endormait au milieu de la circulation ? »), car sans Lucifel, il n’était tout simplement plus rien. Sans sa moitié, il ne pouvait pas survivre. Il ignore encore pourquoi, mais on les remit ensemble. Les retrouvailles avaient été très émouvantes et ce fut l’un des plus beaux jours de la vie de Samaël.

    Cette réminiscence blessante lui arracha une petite grimace de tristesse. Comme il haïssait ses géniteurs pour lui avoir fait subir ça ! Comment osait-on séparer des frères jumeaux ? ! Sans qu’il s’en aperçût réellement, il avait serré la main de son frère un peu plus fort. Personne, à part la mort, ne les séparerait. A jamais. Ensemble, ou rien. Une promesse secrète faite de lui-même à lui-même. Il entra dans le restaurant, sans se faire réellement remarqué, bien que son étrange tenue – de gigolo, avouons-le – attira des regards… Il fit un clin d’œil à l’assemblée, avant de s’asseoir en face de Lulu et d’écouter son sarcasme. Si seulement Lulu s’était tu, peut-être aurait-il évité la catastrophe qui allait s’abattre sur lui et sa dignité. Samaël nota dans sa tête que Lulu avait parlé en islandais. Il ignorait pourquoi. Généralement c’était pour les discussions intimes ou les engueulades qu’ils employaient cette langue. Peut-être Lulu avait-il des choses à cacher ? Bah, peu importe, revenons à plus important : la bouffe. Il répondit dans la même langue :

    « Ah ouais ! Le banal steak-frite ! Pas assez nourrissant… quoi que… »

    Lorsque le serveur vint prendre les commandes, il annonça le plus simplement du monde « Quatre menus enfant et trois coca s’il vous plaît. Et courrez vite en cuisine avant que Lulu vous course ! » Le serveur, dérouté, s’exécuta, alors qu’un sourire naquit sur les lèvres anémiées de celui qu’on appelait parfois Seth.

    « Il me va parfaitement ce menu en fait Lulu, je l’aime beaucoup. Tu remarqueras que je t’ai obéis, point de plat le plus cher j’ai pris. Théoriquement, j’ai même pris le menu le moins cher, alors, on applaudit qui ? Moi ! J’arrive à faire des économies. Si cela ne te plait pas, autant me laisser payer ma part… »


    Nyahahaha ! Samaël : 1, Lulu : 0. Second Round, le Safari…. Ou pas. Samaël observa intensément son frère. L’air rêveur de Lulu était vraiment magnifique. Jamais il ne se lasserait de regarder ce visage si évasif, si serein dans un sens, malgré le torrent d’émotion qui devait tourbillonner en lui… Son frère était sublime. Il l’aimait, plus que tout. Il l’aimait quand il le voyait comme ça, l’air ailleurs, sa voix douce et calme leur remémorant des souvenirs révolus, qui ne pourraient probablement plus jamais exister. Indiana Jones. Toute une histoire ce jeu ! Et qui se tapait le devoir de se trimballer le frère sur le dos. Perdu, ce n’était point Lucifel mais Samaël, définitivement mieux bâti pour les exercices physique… Oui, c’était vrai, il aimait beaucoup y jouer, avant, plus jeune. Lorsque cette maison, magnifique et immense, n’était pas symbole de cauchemar…

    « Je me souviens, je devais tout le temps de porter ou t’aider… Mais j’aimais beaucoup, pour une fois que je pouvais t’être utile… C’est vrai qu’y rejouer maintenant serait un peu farfelu... Ca ne te va plus, et malgré l’air enfantin que je m’efforce de conserver, ça ne me va plus à mois non plus… »


    Il soupira. Le bon temps. Ce fut à son tour d’être rêveur… Le jeu qu’il préférait… Instinctivement, il aurait sorti cache-cache car c’était dans ce jeu-là qu’il pouvait se reposer un minimum, mais en fait non. Cache-cache n’était pas son jeu préféré, c’était autre chose. Pendant qu’il réfléchissait, le serveur apporta leur plat. Rêveur, Samaël s’empara d’une frite tout en regardant le vague, une fois encore perdu dans son monde.

    « Je crois que le jeu que je préférais, c’était quand tu me lisais des histoires. J’adorais écouter ta voix, elle apaisait toutes mes craintes. Lorsque tu me lisais un conte, j’y croyais. Tout est bien qui finit bien… C’était ma devise, car c’était toi qui me la disais. Et ça me calmait avant de m’endormir contre toi. Grâce à ces contes, grâce à ta voix, je ne cauchemardais pas… »


    Oh oui, Samaël était nostalgique du temps où ils ne pensaient à rien. Du temps où tout était simple, où courir dans les bras de « maman » était la plus belle chose au monde. Il aimait beaucoup son enfance, malgré les malheurs qu’elle comporta. Pourquoi ? Parce que dans ces temps là, il n’était pas le serpent, perfide tentateur d’Eve, son pauvre frère. Quant à la maladie, elle était tout simplement la pomme… Qui était dans le rôle d’Adam ? On s’en moquait… Tout les deux, au fond, se sentaient responsables de l’ambiance insoutenable présente dans leur ancienne maison. Tout deux ne cesseraient jamais de s’excuser pour ça, alors qu’au fond, il n’y avait aucun coupable… Samaël soupira, et lança, évasif :

    « Tu me liras encore des contes ? » … Oh comme il aimerait pouvoir s’endormir une nouvelle fois au son de la voix claire de son frère qui lisait parfaitement. Il n’y aurait plus l’innocence de l’enfance, et évidement cette fois-ci il ne croirait plus au « Tout est bien qui finit bien », mais il pourrait se sentir comme avant, un peu…

    *La narratrice précise qu’il est 05:36 AM lorsqu’elle à écrit cette phrase et elle tient à ce qu’on la pardonne, merci, au revoir et bonne journée.

    **La narratrice dit qu’elle aussi elle a débloqué en écrivant ce post, et qu’elle aussi, elle est morte de fatigue..
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Bokura no Love Style || PV Samy <3 || Empty
MessageSujet: Re: Bokura no Love Style || PV Samy <3 ||   Bokura no Love Style || PV Samy <3 || EmptySam 27 Déc - 18:17

Parfois, Lucifel n'arrivait vraiment pas à suivre le mode de pensée de son petit frère. Il lui arrivait de réussir à prévoir ses réactions, mais quelques fois, il restait pantois devant son imprévisibilité. Alors il n'avait plus qu'à reprendre tous ses calculs du début et réédifier une stratégie. Lorsqu'ils étaient enfants, c'était bien plus simple car ils avaient moins de problèmes. Mais plus Samaël grandissait, plus Lucifel avait l'impression de s'en éloigner et de ne plus le comprendre. Etrange puisqu’ils n’avaient jamais été plus proches que maintenant, techniquement, puisqu'ils vivaient tous les deux, seuls, sans personne pour les séparer. Et pourtant... Cette réalité rendait Lulu malade au sens littéral du terme. Il avait toujours été ce genre de personne à se torturer jusqu'à en vomir. Son estomac subissait tous les effets néfastes de son stress accumulé. Il n'était donc pas rare de voir l'étudiant s'enfuir de la classe en courant, sans prévenir, puis revenir en s'excusant platement, comme si de rien n'était. Nonobstant, c'était bien pour vider son estomac malmené qu'il s'était éclipsé comme s'il avait le Diable aux trousses. Cependant, il n'osait dire toute la vérité à Sam. Après tout, il était censé le protéger alors il était hors de question qu'il l'inquiète avec ses crises d'angoisse. Seuls Kai et Yayoi en savaient quelque chose. Et encore, pas tout. Lucifel gardait de nombreuses zones d'ombres qu'il ne révèlerait sans doute à personne, à moins qu'il ne trouve quelqu'un en qui il pourrait avoir une entière confiance, sur l'épaule de qui il pourrait pleurer. Certes, Kai pourrait faire l'affaire – d'ailleurs il lui arrivait de se confier à son meilleur ami –, mais... il avait besoin d'un regard neuf et étranger sur sa situation. Kai, lui, était là depuis le début, il ne pourrait être complètement objectif. Idem pour Yayoi, d'autant plus que cette dernière n'engageait guère à la confidence, contrairement à son petit frère. En gros, son problème semblait impossible à résoudre, puisqu'il ne pourrait jamais avoir confiance en un inconnu ; et le temps que l'inconnu gagne un minimum sa confiance, il ne serait plus un spectateur neutre donc ça n'irait pas. Il lui fallait donc trouver un inconnu qui n'en était pas un. Bref, un vrai casse-tête !

Alors Lulu restait cloîtré dans cette horrible sensation d'anxiété constante, de peur aussi. Car il avait peur de beaucoup de choses malgré les apparences, notre bloc de glace maître de lui-même. Bien sûr, son pire cauchemar serait de perdre Samaël d'une façon ou d'une autre, à part si ce dernier réussissait à voler de ses propres ailes, enfin. Dans ce cas, il aurait réussis sa mission : s'occuper de Sam. Même si ça lui ferait mal de voir son protégé s'échapper de sa cage, il serait tout de même heureux de voir Samy s'épanouir sans avoir besoin qu'il soit dans son ombre pour l'aider à vivre. A la limite, le cauchemar se transformerait en rêve. Mais si jamais Samaël le rejetait ou venait à mourir – volontairement ou non –, Lucifel n'y survivrait pas. Ce serait voir sa raison de vivre le renier ou s'éteindre brusquement. Comme la flamme d'une bougie qui expirerait : il serait plongé dans les ténèbres épaisses. Mais l'étudiant avait peur de bien d'autres choses encore. Notamment des choses qui étaient liées d'une façon ou d'un autre à son traumatisme infantile aussi connu sous le doux nom de « parricide ». Depuis ce jour de terreur écarlate, le garçon devenu jeune homme avait une peur panique du sang en grande quantité. Les flots d'hémoglobine lui faisaient perdre tout contrôle : il devenait dément, hystérique. Il tentait alors de s'enfuir le plus loin possible de l'objet de son angoisse, traumatisé, tremblant et éprouvé comme jamais, son esprit habité par les flash macabres de ce soir-là. Du rouge partout, des hurlements, l'odeur âcre et métallique,... Il craignait également de manipuler un des gros couteaux du genre de celui dont il s'était servi à ce moment-là pour percer le cœur de l'auteur de ses jours. Il se débrouille, mais Lulu s'arrange toujours pour ne pas avoir à en manipuler un. Il a trop peur de faire une « rechute ». En effet, Lucifel est persuadé d'être un psychopathe en puissance qui perdrait tout contrôle s'il était tenté, comme avoir une arme dans les mains par exemple. Il se considère réellement comme un malade mental. Enfin... C'est vrai que durant sa vie, il a souvent été qualifié de névrosé, de maniaque, de paranoïaque, de psychotique... Certes, la plupart de ses termes étaient utilisés à tort et à travers, mais cela prouvait que Lulu renvoyait vraiment l'image d'un désaxé de par son comportement parfois excessif. D'ailleurs, son surnom officiel était « Le Névrosé », en concurrence directe avec « Maman Lulu », mais ça c'est une autre histoire que celle de Lulu-kaachan. Je vous la conterais plus tard dans ce RP, si j'arrive à trouver une superbe transition très subtile.

En parlant de Sam, celui-ci ne manqua pas de répondre à sa magnifique « énigme », qui était plus une phrase embrouillée et insensée qu'autre chose. Une connerie, quoi. Dans ses moments-là, son faux jumeau le prenait réellement pour un dingue et lui disait volontiers qu'il débloquait complètement. Pourtant, ce dernier semblait adorer ça ! Certes... Samaël aimait quand Lucifel débitait des âneries... Chacun son trip, écoutez... Il déclara donc :


« Tu devrais arrêter de lire des mangas Lulu-chan, c’est assez hard de te suivre… Puis j’ai la flemme de démêler ton énigme, même les meubles en kit de chez Ikéa c’est plus simple à monter. »

Lucifel ne releva pas. Il préférait garder le mystère entier, voilà. Ou plutôt, il avait la flemme intersidérale de trouver une réplique à la fois cinglante et absurde à balancer. S'il avait voulu, il aurait très certainement trouvé une bonne vanne, mais là non... Pas motivé. Ca allait tourner au dialogue de sourds et il n'avait vraiment pas envie de passer sa journée à échanger des répliques toutes plus spirituelles les unes que les autres avec Sam. Déjà qu'il était assez peu heureux d'être ici, alors il n'allait pas aggraver son cas avec ces idioties ! Bref. Après avoir repoussé en bloc son idée de safari avec les tigres, Lulu le mena au restaurant pour que son jeune frère puisse satisfaire son appétit d'ogre, sa main chaude réchauffa celle de Samy, froide. Pourtant, inconsciemment, il jeta quand même un coup d'œil au panneau de bois plastifié où était dessinée une carte du zoo. Rapidement et discrètement, il chercha le coin du parc réservé aux animaux d'Asie et repéra le territoire des tigres du Bengale. Hmm... Puis, à tout hasard, il rechercha le secteur des girafes dans la partie où étaient les animaux d'Afrique... Mais, elles y étaient les girafes ! Avec les zèbres et les gnous ! Tss... Sam était vraiment bigleux... Pourtant, ça ne peut pas se rater, un si grand animal ! Ah là là... Il fallait tout lui dire à lui... Enfin, il verrait ça après manger. Peut-être que voir ses amies au long cou le détournerait de son projet d'aller voir les félins tigrés...

En entrant de le restaurant, Lulu ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel lorsque Sam fit un clin d'œil aux autres clients attablés. Non mais je vous jure ! Il ne pouvait pas s'empêcher de faire le kéké celui-là ! Mon Dieu, mon Dieu... Poseur. En ce qui le concernait, Lucifel n'aimait guère se mettre en avant, préférant œuvrer dans l'ombre d'autres personnes, de marionnettes. Pourtant, il ne manquait certes pas de charisme ; au contraire ! Au lycée, il était vice-président de l'association des élèves et tout le monde trouvait qu'il était parfait pour assurer ce rôle. Il aurait même pu être président, mais il avait refusé et laissé sa place à Reika Aizawa, une amie, pour conserver son rôle de manipulateur de l'ombre. La jeune fille exubérante et haute en couleurs était parfaite en présidente, tandis que lui était là pour rattraper ses bévues dans l'efficacité et la discrétion la plus totale. Enfin... On pouvait dire qu'il s'était bien amusé au lycée, dans l'association. Reika en présidente, Yuiko en secrétaire, Ishida en comptable, Yayoi, Samaël, Chi et Kai en membres pour veiller au bien-être des nombreux élèves, et enfin, lui en vice-président. Mythique, vraiment... Vu qu'ils étaient tous réunis – ou presque, il manquait Seimei et Akio –, la présidente blonde s'en donnait à cœur-joie, encore plus que d'habitude ! D'autant plus que c'était elle qui organisait les festivals du lycée... Et connaissant son amour des fêtes excentriques où se déroulaient tout pleins d'activités débiles et absurdes, imaginez un peu le joyeux fiasco ! Sans compter que – pour une raison inconnue –, Lulu avait été élu « blague vivante » de l'association. En d'autres termes, c'était « ouaaaais ! Lulu est la tête de turc du bahut, ne vous privez pas pour vous foutre de lui et le surprendre dans des situations gênantes ! ». D'où les moqueries incessantes – mais dénuées de méchancetés – sur ses piètres aptitudes en cours de sport. Enfin...

Au cours de la conversation, Lucifel pu enfin lancer une petite vanne à son jumeau, histoire de souligner son immaturité. Il était loin de se douter que son sarcasme allait se retourner contre lui. Pour le moment, il était confiant et très fier de lui. En guise d'introduction – qui aurait dû lui mettre la puce à l'oreille –, Samaël lança :


« Ah ouais ! Le banal steak-frite ! Pas assez nourrissant… quoique… »

Quoique ? Finalement, Sam se résolvait enfin à être raisonnable ! Alléluia ! Ce jour été à marquer d'une pierre blanche... Ah, justement le serveur venait prendre commande.

« Quatre menus enfant et trois coca s’il vous plaît. Et courrez vite en cuisine avant que Lulu vous course ! »

Quoi ? ! Lucifel en resta bouche bée, incapable de réagir. Qu-qu-qu-quatre menus ? ! Quatre ? ! Et trois coca ? ! Mais ça n'allait pas la tête ? ! Samaël venait de lui couper l'herbe sous le pied, et royalement en plus ! Quelle teigne, mais quelle teigne ! Il trouvait toujours un moyen de se jouer de lui, c'était incroyable... Pourquoi ? Mais pourquoi ? S'il avait formulé sa question à haute voix, Samy aurait répondu, sarcastique : « Tu sais très bien pourquoi ! », pour d'obscures raisons qu'il préférait ne point connaître. Il avait trop peur de se confronter à l'esprit tordu de son jeune frère... Impuissant, il regardait le serveur filer en cuisine, tandis que Sam se justifiait :

« Il me va parfaitement ce menu en fait Lulu, je l’aime beaucoup. Tu remarqueras que je t’ai obéis, point de plat le plus cher j’ai pris. Théoriquement, j’ai même pris le menu le moins cher, alors, on applaudit qui ? Moi ! J’arrive à faire des économies. Si cela ne te plait pas, autant me laisser payer ma part… »

Morose, l'aîné grommela en se raidissant sur sa chaise, l'air pincé :

« Ouais, ouais, c'est ça. Tu peux toujours courir pour que je t'applaudisse, Samaël. Tu ne perds rien pour attendre... »

Agacé de s'être fait doublé de cette façon, il concentra son attention sur sa serviette et se mit à la lisser, nerveusement d'abord, puis machinalement. Le calme revenait – il ne pouvait guère être en colère très longtemps contre son protégé – et il commençait à se remémorer certains détails de leur enfance heureuse, avant le meurtre de leur père. Pour lui, c'était certainement la période la plus merveilleuse de son existence : simple, innocente et lumineuse. Ils n'avaient à se préoccuper de rien, ils jouaient. Même aller à l'école n'était pas un fardeau. Tout était beau, propre et parfait. Un monde sans nuages...

« Je me souviens, je devais tout le temps de porter ou t’aider… Mais j’aimais beaucoup, pour une fois que je pouvais t’être utile… C’est vrai qu’y rejouer maintenant serait un peu farfelu... Ça ne te va plus, et malgré l’air enfantin que je m’efforce de conserver, ça ne me va plus à mois non plus… »

Lulu esquissa un petit sourire rêveur. C'était vrai... Déjà à l'époque, Lucifel n'était guère taillé pour la course et autres exploits physiques. Ainsi, après avoir couru dans la lande pour échapper à des hordes de sauvages imaginaires, Samaël devait porter son aîné épuisé sur son dos. Il se souvenait encore de cette agréable sensation... Sa tête posée sur son épaule osseuse, son visage dans sa nuque et ses cheveux soyeux, ses mains passées autour de son cou fin, son torse et son ventre contre son dos, ses frêles jambes coincées dans le tendre étau de ses bras, son petit cœur battant contre la colonne vertébrale de Sam... Il lui arrivait même de somnoler, bercé par le léger ballotement de sa démarche et par le son rassurant de sa voix qui lui assurait qu'ils parviendraient à trouver le trésor caché. Le corps de Samy était doux, chaud et confortable. Il aimait se faire porter par lui, le plus longtemps possible. Parfois, il sortait à demi de son état de paix ensommeillée et lui murmurait des tendres mots d'amour, purs et candides. Quand Samaël le reposait à terre, Lulu ne pouvait s'empêcher de gémir de désespoir, feignant la fatigue pour remonter sur son dos, les bras tendus vers lui, plaintif. C'était une belle époque... Malheureusement révolue.

Le serveur apporta leurs plats. Evasivement, Lucifel sépara ses baguettes et les laissa en suspens au-dessus de son bol de soba, pensif. Sam poursuivit :


« Je crois que le jeu que je préférais, c’était quand tu me lisais des histoires. J’adorais écouter ta voix, elle apaisait toutes mes craintes. Lorsque tu me lisais un conte, j’y croyais. Tout est bien qui finit bien… C’était ma devise, car c’était toi qui me la disais. Et ça me calmait avant de m’endormir contre toi. Grâce à ces contes, grâce à ta voix, je ne cauchemardais pas… »

Lulu esquissa un sourire délicat. Il releva la tête et saisit l'air rêveur que Samy arborait en cet instant : il avait l'air d'un petit ange. Mignon et pur. Lucifel l'aimait beaucoup comme ça... C'était comme si tous leurs problèmes s'étaient envolés. L'étudiant aux yeux d'améthyste répéta sur le même ton :

« Tout est bien qui finit bien... Les mots magiques. J'aimais bien te lire des histoires, rien que pour pouvoir admirer tes yeux brillants, ton visage apaisé et ton sourire émerveillé... Je me sentais vraiment heureux quand tu étais comme ça. J'avais l'impression de rendre ton existence plus belle... En tout cas, je suis vraiment heureux de savoir que je te protégeais des mauvais rêves ! Ca me fait plaisir... Vraiment. »
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MessageSujet: Re: Bokura no Love Style || PV Samy <3 ||   Bokura no Love Style || PV Samy <3 || EmptySam 27 Déc - 18:18

En ce temps-là, même si leurs relations avec leurs parents n'étaient pas conflictuelles, Lucifel jouait déjà son rôle de mère auprès de son jeune frère malade. Aujourd'hui encore, l'étudiant en art prenait toujours autant garde au bien-être de son jumeau, parfois même trop. D'où son surnom de « Maman Lulu », à cause de ses tendances à toujours s'inquiéter pour Sam, à lui faire des recommandations, à le réprimander comme une mère, à s'enquérir de son état, perpétuellement inquiet... Une vraie mère poule ! Tout le monde était unanime là-dessus : Lucifel faisait une crise de maternité et débordait d'instinct maternelle. Dommage, il s'était planté de sexe. Peut-être sécrétait-il des hormones féminines ? Mais non. C'était juste que Lulu avait été conditionné comme ça. Il avait été élevé avec cet ordre-là : « Occupe-toi de ton frère ». C'était toujours resté. Il ne pouvait s'empêcher de penser à sa moitié, soucieux de son bonheur et de sa santé. Son frère soupira alors et lança évasivement :

« Tu me liras encore des contes ? »

Sa question le surprit. Il ne s'attendait pas à ça, il ne pensait pas qu'à son âge, il aurait encore l'occasion de lui conter les aventures de preux chevaliers et de belles princesses. Mais ça le réjouissait... Rien ne lui ferait plus plaisir que de voir Samaël sombrer dans le monde des rêves au son de sa voix. Il voulait voir encore ses yeux se fermer doucement, luttant un peu, puis s'abandonnant à l'épuisement... A ce moment-là, il lisait encore entre cinq et dix minutes pour être sûr qu'il dormait bien, puis s'arrêtait et s'endormait à son tour, serré contre lui, l'enserrant doucement dans ses bras. Lulu pencha la tête sur le côté, soutenue par sa main accoudée contre la table et répondit, attendri, le regard caressant :

« Bien sûr. Bien sûr que je pourrais. »

Il tendit son autre main et frôla la joue de Sam, fraternel. Puis il la retira, non sans lui piquer une frite au passage.

« Je t'en prends une... »

Il la grignota lentement, savourant le goût. Cette simple frite était pourtant symbolique : elle était à Samy. Ah là là... Si seulement ils pouvaient revenir en arrière... Il aurait pu corriger ses erreurs, ne pas tuer son père... Il aurait trouvé une solution moins sanglante pour protéger Samaël. Ce soir-là, il aurait pu lui lire un conte aussi... Pourtant, il n'avait pu le faire. Ce soir-là, après l'agitation morbide causée par l'assassinat, Lucifel avait passé un temps infini sous la douche pour se débarrasser de tout ce sang, frottant même quand il fut propre, comme s'il essayait d'enlever des taches d'hémoglobine invisibles, mais très tenaces. Comme si l'eau pouvait laver son péché... Il avait négligé son frère. Quand Lulu était revenu dans la chambre, pleurant en silence, tremblant et ravagé par le regret et le traumatisme, il lui semblait que Sam dormait déjà. Peut-être faisait-il semblant, il n'en savait rien. Mais le garçon s'était couché à son côté, s'osant le toucher pour ne pas le salir avec ses mains de meurtrier. Terrassé par la fatigue, il n'avait même pas prit le temps de se mettre en pyjama et s'était endormi en peignoir, les joues inondées de larmes. Son sommeil avait été très agité cette nuit-là, perturbée par des cauchemars violents et sanguinolents qui le terrorisaient. Depuis, il n'avait jamais connu de nuit paisible. Et Samaël, comme avait-il vécut cette nuit-là ? Quelque part, Lulu était curieux de le savoir, mais il ne désirait pas le lancer sur le sujet, de peur qu'il ne pose des questions qui ce qui s'était passé. En effet, le choc avait fait que son frère avait en partie perdu la mémoire concernant ce jour. Et c'était tant mieux. Lucifel avala quelques bouchées de nouilles, silencieux, les lèvres brûlées par cette question qui ne demandait qu'à s'évader. Puis il ne tint plus, s'arrêta de manger et releva la tête. Il demanda, l'air grave et sérieux :

« Sam... » commença-t-il, un peu hésitant. « As-tu bien dormi le 23 Janvier 2173 ? »

Ça y était, il l'avait dit. Quelque part, il espérait que Sam ne se souviendrait pas de ce à quoi faisait référence cette date, même s'il désirait qu'il réponde.
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Samaël Esaias [Seth]
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MessageSujet: Re: Bokura no Love Style || PV Samy <3 ||   Bokura no Love Style || PV Samy <3 || EmptyVen 23 Jan - 8:24

    Bien évidement, Samaël avait remarqué les crises d’angoisse de son frère. Ou tout au moins les conséquences. Après tout, il était difficile de ne pas voir le mal qui torturait son jumeau, et il était encore plus aisé d’en découvrir la cause : lui. Et on osait le sermonner, lui dire de ne pas l’abandonner parce qu’il le rendait heureux. Bah voyons. Bien sûr, Samaël était trop égocentrique pour admettre que la terreur qui animait son frère pouvait venir d’une autre personne que lui. Il ignorait tout de Lucifel. Ce dernier refusait de se confesser à lui, toujours… Alors que lui, il devait lui dire tout, continuellement, il n’avait pas le choix. N’y avait-il pas là une injustice ? ! Pourquoi cela ne marchait-il pas sur le principe de l’équivalence ? Pourquoi lui devait-il rester dans l’ignorance alors que son frère avait le droit de tout savoir, jusqu’à la moindre de ses angoisses ? La moindre de ses pensées, aussi intimes soient-elles ? Au début il respectait sa part du marché. Pourquoi pas ? Il n’avait rien à cacher après tout… Puis un jour, il s’était fait mal, volontairement. Et à partir de là, il avait commencé la résistance, à lui voiler quelques détails… A ne pas tout lui dire… S’il se souvenait bien, il avait commencé vers ses treize ans… Bien évidement, sa période d’automutilation (qu’il s’amusait à appeler « la période ii-moow de ma vie » lorsqu’il y repensait, seul) n’avait pas durée bien longtemps. Deux ans, trois tout au plus. Mais c’est à partir de cet instant que tout s’était brisé. Qu’il commençait à se cacher… Lucifel n’avait jamais rien su de ses blessures volontaires. Sammy s’était toujours arrangé pour voiler les bleus qui meurtrissaient sa peau, les coupures, qui de simples griffures étaient devenues des marques affreuses lacérant ses cuisses… Maintenant, si Lucifel contemplait son frère nu, il pourrait remarquer les cicatrices atroces et profondes, stigmates d’un temps révolu dont il n’avait jamais rien su. Dont personne n’avait jamais rien su. Pas même Akio, pas même Reika. Personne. Il avait supporté la souffrance tout seul, comme un grand, il l’avait surmonté tout aussi seul… C’est peut-être à partir de là, qu’il se considéra comme isolé du monde, définitivement. Après tout, personne, pas même son frère, n’avait prêté suffisamment attention à lui pour voir que Samaël aussi, mourrait à petit feu de cette relation… L’hypersomniaque se mit une gifle mentale. De quel droit osait-il penser cela ?! C’était entièrement de sa faute, si personne ne l’avait remarqué. Il n’avait pas le droit de leur en vouloir !

    Sous la table, Samaël serra les poings à cette pensée, se crispant. Quel imbécile ! Franchement ! Il devrait juste... Arrêter de penser, se jeter sous un train et tout serait fini. Ce serait la meilleure des solutions. Lulu vivrait enfin heureux – n’essayez pas de lui mettre dans la tête « mais tu es sa raison de vivre », il ne vous écouterait pas. Il n’aurait plus à penser à sa maladie, il n’aurait plus à s’inquiéter de rien… Ah ! Cette pensée suicidaire le fit sourire légèrement. Il n’y avait rien d’heureux là-dedans, je vous l’accorde, mais sa propre stupidité l’amusait énormément. Comment pouvait-il penser à abandonner son frère ? Ah, au fond, il ne perdrait que lui, s’il mourrait. Samaël n’était pas connu pour son grand cercle de relation sociale. On dira volontiers qu’il est ami avec la bande de Lulu, mais ce ne sont que des foutaises. Il est entré dans l’association des élèves au lycée par force – Reika l’avait supplié puis harcelé pour qu’il les rejoigne. Lui, s’en foutait. Lui ne voulait rien faire... D’ailleurs, dans ses souvenirs, jamais il n’avait aimé le lycée. Il se sentait irrémédiablement seul, à part, sans personne avec qui avoir une réelle discussion. Il était dans son coin, dans l’ombre de son groupe « d’ami », un Amélie Nothomb ou un Stephen King à la main, dévorant les lignes en se moquant du monde qui l’entourait… C’était pareil à l’université, sauf que sécher se révélait être un exercice bien plus facile. Généralement, après que Lucifel se soit éclipsé sur le toit, Samaël disparaissait aussi, trouvant refuge dans une cabine de toilette. Les premières fois, c’étaient pour se faire du mal à l’abri du regard, puis au final, c’était devenu son sanctuaire. Il y faisait tout et n’importe quoi, dans ces cabines de chiotte. Il écrivait, il dessinait, composait des chansons, écoutait son iPod, regardait les informations sur son téléphone portable… Puis il n’en sortait jamais, juste à la fin des cours, pour retrouver Lulu et la troupe et faire semblant que tout allait bien. Il soupira puis cessa de penser à tout ce qui lui faisait mal. La liste était trop longue, et cela ne servait à rien. Les faits étaient clairs : il faisait souffrir Lucifel, il était le dernier des égoïstes et il était seul. Ainsi il prévoyait de se jeter sous un train bientôt mais pas trop tôt quand même. Lorsque que son frère se trouverait une petite amie avec qui converser lui semblait une bonne date… Il la nota mentalement avant de reprendre son sourire de gamin. Sauver les apparences. Tout comme lui n’était pas au courant de ce qui déchirait son frère, plus jamais Samaël ne lui confierait quoi que ce soit.

    L’air de rien, il commanda son menu gargantuesque sous les yeux ébahis de son frère qui s’attendait à tout, sauf à ca, et fut ravi une fois servit. Aussitôt il entama le premier coca-cola de 75cl, qu’il descendit peut-être un peu trop rapidement. Bah qu’importe, être malade ne lui changerait pas de d’habitude. Puis il attaqua son premier steack, le regard perdu dans la sale. Il nota une jolie jeune fille qui dînait seule, dans le coin à droite, éloignée de la fenêtre. C’était triste. Un instant il voulu l’inviter à rejoindre leur table puis finalement la laissa à sa place, conscient qu’il passerait pour un dragueur un peu lourdaud alors qu’il était rempli de bonnes intentions. Il leva les yeux au ciel et croqua dans une frite.

    « C’est triste, de voir comment le monde est devenu… » murmura-t-il pour lui-même. Un chuchotement tellement bas que Lucifel n’avait d’ailleurs pas pu capter autre chose que « triste » et « monde ».

    Car oui, le monde était définitivement mort, selon lui. Première chose qui annonçait l’apocalypse : l’expansion croissante de lycéennes prostituées. Seconde trompette : l’expansion de pseudo groupe de rock japonais genre News ou Kat-tun. Ah ! Quelle horreur ! Quelle infamie ! Pire que Tokio Hotel – qui avait par ailleurs touché le fond mais creusait encore. Le monde allait très mal. Cela lui faisait monter les larmes aux yeux que de penser que personne n’écoutait de bon groupe (Linkin Park, MUSE, Placebo, ça ne parlait à personne, évidement). Heureusement, pour l’éloigner de ses pensées pré-apocalyptiques, son frère fut là pour le secourir, tel le prince charmant sur son cheval blanc ! Tel l’Ichigo venait chercher sa Rukia, tel le Naruto venant récupérer son Sasuke, tel le Lawliet cherchant à appâter le Nem – et ceux qui lisent ce post se demandent à quoi s’est shooté la narratrice, ce à quoi elle vous répondrait que c’est une private joke entre elle et Kana, désolée, vous n’êtes pas V.I.P.

    « Ouais, ouais, c'est ça. Tu peux toujours courir pour que je t'applaudisse, Samaël. Tu ne perds rien pour attendre... »

    Samaël leva les yeux au ciel et se contenta de répondre

    « J’ai hâte de voir ta vengeance, Dark Vador ! » et ce disant, il brandit une frite, tel un sabre laser et entama la marche de l’empereur. « Tatata ta tataaa ! », avant d’éclater de rire. Oui, il aimait bien sortir des conneries, parce que la face dévoilée de Samaël était carrément random, c’était bien connu. C’était probablement pour cela qu’il s’entendait si bien avec Akio. Akio ou l’innocence incarnée… Enfin, jusqu’à une certaine mesure. L’incarnation de l’enfance déchue, arrachée. L’enfant meurtri et désenchanté, qu’on abandonnerait au bord de la route… Cela lui déchira le cœur de repenser à l’idole désabusée. Tout comme cela lui déchira le cœur de penser à son enfance en Islande… Cette période n’était gaie que parce que son frère était à ses côtés, mais assurément ce n’était pas la meilleure de sa vie.

    Résonnait encore dans sa tête les hurlements de son père, les cris hystériques de sa mère. Le mépris dont il était objet, lui, enfant malade. Tout était bien, quand ils étaient dehors. Pour rien au monde il ne voulait rentrer chez eux, lorsque le jeu se terminait. Jouer à l’aventurier, c’était grandiose ! A chaque fois il espérait se perdre pour de vrai dans les fourrages, mais à chaque fois, son frère, à la fois ange gardien et bourreau, le ramenait dans cette prison, dans cette maison infernale… Puis un jour, les cris avaient cessés. Tout s’était brusquement arrêté. Pendant une longue année, on avait séparé les criminels. Coupables de quoi ? Samaël ne l’avait jamais réellement su. D’être trop proche ? Impossible, tous les jumeaux étaient ainsi. D’être malade ? D’être dangereux ? Mais en quoi ? ! Jamais personne n’avait répondu à ses interrogations d’enfant, qui tournaient encore dans sa tête, continuellement… Un an. Un an de désespoir, de cri et de larme. La tante chez qui il avait logé – en Angleterre – était bien trop sévère. Elle n’avait d’yeux que pour ses propres filles et le délaissait facilement. Son frère lui avait tellement manqué ! La chaleur de ses bras le serrant fort contre lui la nuit, sa voix si claire et douce, chantant des mots d’amour, candide. Ses caresses fraternelles, qui l’apaisaient. Son sourire… Tout s’était brisé en ce 23 janvier 2173, sans qu’il sache ce qui s’était réellement passé… Il voulu se rassurer, certifier que cette époque n’était pas définitivement révolue. Ainsi il posa une question stupide, mais dont il espérait la réponse positive. Seul point d’accroche qui lui restait.

    Quel ne fut pas son soulagement en entendant son frère lui promettre de lui lire encore des contes ! Bien évidement, il ne comptait pas réellement là-dessus, jamais il n’oserait lui rappeler qu’il devait lui lire son conte du soir, mais juste cette réponse suffit à le mettre en joie.

    « Merci, merci, merci ! Ah je suis tellement heureux ! Je retomber en enfance, là en fait ! Hihi. Évidement ! Ta voix et tout ton être était mon attrape-cauchemar… Et vous l’êtes toujours. Vraiment Lucifel, sans toi avec moi, je suis perdu… Je ne peux rien faire si je ne te sais pas près de moi… Je t’aime. »

    Murmura-t-il dans sa langue natale. Une déclaration d’amour qui n’en était pas une. Oui il aimait son frère plus que tout et pour rien au monde il ne l’abandonnerait, oui c’était de l’amour, c’était son grand amour même et jamais il n’aimerait quelqu’un autant que lui, mais il n’y avait derrière aucune intention de mariage, de sexe ou autre. Juste l’envie, le désir le plus pur, de passer toute sa vie à ses côtés… Son frère lui prit une frite, il grogna pour la forme mais ça ne le dérangeait pas. Il lui aurait bien volontiers passé son assiette s’il lui avait demandé. Samy rit. Lucifel, LE Lucifel, mangeait une assiette entière d’un plat pour enfant. Bah voyons ! Déjà, voir Lulu mangeait était un exploit, alors bon… Samaël attaqua sa quatrième assiette et son troisième coca, écoutant la question de son frère. Oui, il se souvenait de ce jour et de cette nuit. Du moins en partie. Juste des flashes – entièrement rouges. Juste des sons – uniquement des cris… Une nuit atroce. Une nuit que son frère avait passée à pleurer, une nuit où il ne s’était pas endormi… Il s’en souvenait. Ce jour-là, étrangement, il n’avait existé pour personne, pas même pour son frère, et il n’avait jamais su pourquoi… Mais devait-il lui dire la vérité ? Après tout, son jumeau était convaincu qu’il était endormi ce soir-là… Oh, au diable les secrets ! Le brun fit non de la tête, pensif, avant de déclarer, d’une voix qui tremblait :

    « Non, ce fut la pire nuit de ma vie… »
    murmura-t-il. Il réfléchit à comment répondre à son frère, qui attendait, il le savait, des détails. Il prit une profonde inspiration et reprit :

    « T’entendre pleurer était insoutenable. Entendre les pleurs de maman aussi… Papa est mort cette nuit là, je ne suis pas stupide, cela fait longtemps que je l’ai deviné… Mais… j’ignore ce qu’il s’est passé. J’ignore toujours… Ce jour est… Entièrement flou dans ma tête. Même à cet instant, c’était flou. Je me souviens que vous m’aviez tous laissé dans un coin de la cuisine, tremblant. Je fixai le vide, effrayé par je ne savais quoi. Tout me semblait dangereux, même mon ombre… Je te cherchais, mais je ne te trouvais pas. Au final, je m’étais couché, incapable de dormir. Je t’attendais. Patiemment, pour te prendre dans mes bras et te poser plein de question. Mais j’ai entendu tes sanglots. Et je me suis ravisé… Ton sommeil avait été particulièrement agité. Moi je me souviens, j’étais là, assis de mon côté du lit, à tenter de comprendre, mais non. Une partie de la journée manquait. Toute la soirée était floue pour moi. Tu pleurais, et je ne savais pas pourquoi. Je n’avais qu’une envie, te réconforter, mais je ne savais pas comment faire. Alors je n’ai rien fait…
    « J’étais perdu, j’avais l’impression d’être dans une autre dimension, inexistant. Comme si, de cette journée de 23 janvier, mon existence n’était plus pendant quelques heures. C’est un sentiment très étrange que je ressens encore… Je me souviens que j’avais voulu m’enfuir. Partir loin d’ici, oublier tout ce qui s’était passé, oublier l’angoisse qui m’étreignait pour une raison inconnue… Mais pour toi, ce devait être pire, non ? Tu ne dors plus depuis ce jour. Toi qui te souviens, ça doit être atroce ! »


    Il reprit son souffle, il ne l’avait pas remarqué, mais au fur et à mesure de sa tirade, quelques larmes commençait à rouler sur ses joues creuses et pâle. Il prit la main de son frère entre les sienne et la serra fort, baissant la tête, laissant ses mèches brunes camoufler son visage. Sa voix était secouée de sanglot alors qu’il reprenait.

    « Je suis tellement désolé Lucifel ! je n’ai rien pu faire pour toi, ce jour où tu avais besoin de moi. Je suis désolé, car je sais que je suis la cause de ce qui s’est passé cette nuit. Pardon. Pardon. Pardon. Pardon… »

    Doucement, il porta la main de Lucifel à ses lèvres et l’embrassa…

    « Je t’aime… »
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MessageSujet: Re: Bokura no Love Style || PV Samy <3 ||   Bokura no Love Style || PV Samy <3 || EmptySam 7 Fév - 17:55

Lucifel Esaias, immigré islandais scolarisé à l'université de Sakura Drops, vivant dans un petit studio avec son frère jumeau Samaël Esaias, était localement connu pour être un grand angoissé. Tout était sujet à le faire stresser : les examens, les horaires à respecter alors qu'on a prit un retard fou pour une raison x ou y, l'absence dramatique de lait le matin, penser aux éventuelles maladies vénériennes qu'il pourrait attraper si par malheur son préservatif se déchirait, se faire choper par les flics en train de faire le tapin, ne plus avoir assez d'argent pour se nourrir, perdre ses clés,... Lulu était tout à fait le genre de personne qui planifiait ses journées une semaine à l'avance avec les fourchettes horaires et tout ! Il était aussi ce genre de personnes qui faisait cent fois le tour de la maison pour faire l'inventaire de la nourriture, les comptes de l'argent dépensé et qui sera dépensé pour telle ou telle chose en prévoyant une marge dans le cas où il y aurait un imprévu – genre Sam qui réclame des tonnes de bonbons ou un jeu vidéo à corps et à cris –, vérifier s'il n'avait rien oublié avant de partir, etc. C'était pour cela qu'il était fort aux échecs : il avait toujours trois coups d'avance sur l'adversaire. D'ailleurs, il jouait souvent des parties d'échecs en pariant de l'argent : celui qui gagnait rafflait la mise. Généralement, il gagnait toujours, grâce à son intelligence et son calme olympien. Le seul qui lui donnait du fil à retordre était Akio – et ses 193 points de quotient intellectuel. Bon, il y avait aussi Seimei mais ce dernier ne comptait pas vraiment puisqu'en fin de compte, il s'était avéré qu'il était un humanoïde, donc doté d'une intelligence artificielle très performante.

Donc, Lucifel était une espèce de malade mental sans cesse inquiété par quelque chose, même un truc tout con – genre « Oh mon Dieu ! Aujourd'hui, on est jeudi ! C'est le jour où les éboueurs ramassent les poubelles de carton/papier/boîtes de conserves/bouteilles en plastiques ! Est-ce que je n'aurais pas oublié par hasard ? ! ». Ainsi , il n'était pas rare qu'il hérite de gastrites – cette charmante petite bête n'est point la maladie du caca mou et du vomi, mais plutôt un cousin de l'ulcère ; en gros, les sucs gastriques sécrétés en trop grande quantité à cause du stress deviennent des rebelles de la life et dévorent la paroi de l'estomac dans la joie et la bonne humeur, le faisant saigner, saigner, saigner... ; et croyez-en mon expérience, ça fait très, très, très, TRES mal ! Seuls moyens de calmer le feu dévorant : manger pour occuper les sucs punks ailleurs et gober des Maalox ( à la menthe, parce qu'au citron ça fait gerber x_x ) toute la sainte journée –, gastrite qui par ailleurs s'était transformée en ulcère il y a trois mois de cela. Il lui arrivait également de se lever et de courir aux toilettes pour y vider son estomac malmené par ses émotions douloureuses. Enfin, il souffrait également très souvent de crises d'hyperventilation. Or, le voir suffoquer et s'écrouler sans prévenir sur le sol en train d'étouffer et d'agoniser était assez impressionnant. Et ça, il ne pouvait pas le cacher à son frère. En même temps, ce dernier avait apprit par cœur les gestes de survie pour que Lulu ne meurt pas, privé d'air alors qu'au contraire ses poumons fonctionnait à plein régime. Paradoxal, mais lorsqu'on y réfléchit, un poumon devenu fou ne peu pas vraiment prélever l'oxygène présent dans l'air, d'autant plus qu'il se noyait dans son dioxyde de carbone. Bref, il pouvait en mourir. Surtout que – et oui, ça continue... – Lucifel était fragile des bronches depuis sa naissance : asthme, bronchiolites, bronchites chroniques, pneumopathies diverses et variées... Ouais, vous l'aurez deviné, les poumons de l'étudiant étaient définitivement bon marché. Le pire, c'est qu'il se soignait mal : pas le temps, pas assez d'argent. Tout le budget médicaments passait dans le traitement et les examens médicaux de Samaël, et il était hors de question pour Lulu de priver son frère d'amour de soins à son profit. Quand bien même on aurait pu lui crever les yeux, le brûler au fer chauffé à blanc, lui couper les phalanges à la pince, lui arracher les ongles, lui jeter du vitriol ou bien lui couper sa chère et tendre virilité sans laquelle il ne pourrait plus travailler, le jeune homme ne consentirait jamais – ô grand jamais ! – de faire passer sa santé avant celle de son jumeau. Voilà, maintenant vous savez pourquoi le « Névrosé » – comme on l'appelle – séchait superbement le cours de sport, pourquoi il est incapable de courir vite et longtemps et pourquoi il s'essoufflait à la vitesse de l'éclair. Lucifel : THE cadavre en matière d'exploits physique, le cauchemar des profs d'EPS ( comme moi, quoi ! 8D //SBAF ).

Certes, Lulu voulait protéger Sam, mais pas avec ses muscles formidablement développés. Il ne serait pas tel Shaolan qui voltigeait gracieusement et faisaient des prodiges avec ses jambes pour défendre la niaise Sakura, tel un Sebastian qui faisait de l'esprit tout en se battant comme un Dieu pour arracher Ciel des griffes des méchants bondageurs, tel un Tamaki qui n'écoutait que son cœur et volait au secours de Harui aux prises avec un orage féroce et bruyant, tel un Kamui qui massacrait et dépeçait à tours de bras afin d'empêcher les perfides chasseurs de s'approcher de son Subaru endormi, tel un Natsuo qui détruirait le monde entier et braverait la tempête jusqu'à la mort pour sauver son Youji, tel un Hagi qui virevoltait dans les airs au risque d'exploser son violoncelle chéri et de déchirer son costume à queue de pie pour préserver la précieuse vie de Saya, l'amour de sa vie,... Non, Lucifel serait plutôt un cas désespéré, comme une Sakura ( vous savez, la petite conne couleur malabar qu'il y a dans Naruto et qui emmerde la Terre entière ? ) qui tente désespérément d'aider Chiyo-baa alors que tout ce qu'elle veut la vieille c'est profiter de ses émouvantes retrouvailles avec son petit-fils sexy fou à lier, le très bandifiant cruel Sasori, comme une Yayoi qui croit qu'un big boss comme Agito a besoin d'elle pour later la gueule des autres riders alors qu'il y a déjà Ikki qui veille sur lui et Akito, comme une Kisa qui croit que c'est en chouinant et en pleurnichant que Hiro deviendra un bon garçon, comme une Euphemia qui se persuade toute seule que Lelouch a besoin d'elle pour sauver le Japon et contrôler le monde, Mwahahaha !, comme une Zelda qui se débrouille toujours pour se faire enlever et vient chauffer Link pour qu'il la sauve pour ensuite l'abandonner dans sa ferme alors qu'on est tous sûr qu'au pieu il a du potentiel, etc... Bref, Lucifel tenait plus du personnage qui non seulement ne sert à rien, mais en plus fout la merde et énerve le lecteur ou le gamer. Oui, le jeune homme était persuadé qu'il était inutile. Mais bon... N'étant pas suicidaire et sachant que ses poumons le perdraient un jour, il se contentait de voguer comme une méduse dans la mer de la vie, tentant d'être un minimum utile. ( Vous avez quand même remarqué que tous les personnages classieux sont des mââââles et que les pauvres cruches c'est toujours les filles ? ! Sexiiiiisme ! ).

Bon, revenons à notre restaurant. En ce fameux jour, Lulu avait même hérité d'un nouveau surnom : « Dark Vador ». Seigneur Vador... Ca lui allait plutôt pas mal, non ? Vous imaginez la scène : Lulu Vador qui s'avance vers Sam Skywalker en déclarant solennellement : « Sam... Je suis ton frère ! Va prendre tes médicaments ! » et au susnommé de s'écrier : « Noooooooon ! » avant de se jeter par la fenêtre. Ehm... Assez burlesque, non ? Ouais ok, carrément débile... Eh ho ! L'inspi de la blague c'est pas tout les jours ! Et puis je profite parce que la fin du RP promet d'être dramatique si je suis le plan qu'il y a dans ma p'tite tête. Donc, on est sérieux à trois, ok ? ... Trois.


« Merci, merci, merci ! Ah je suis tellement heureux ! Je retombe en enfance, là en fait ! Hihi. Évidement ! Ta voix et tout ton être était mon attrape-cauchemar… Et vous l’êtes toujours. Vraiment Lucifel, sans toi avec moi, je suis perdu… Je ne peux rien faire si je ne te sais pas près de moi… Je t’aime. »

Lucifel lui sourit et murmura tendrement dans sa langue maternelle :

« Je t'aime aussi, Sam. »

Il trempa évasivement ses baguettes dans ses nouilles soba. Oui, il aimait Samaël plus que de raison. Pas comme on aimait un amant, mais comme on aimait un frère, purement et simplement. La seule et unique relation sociale qu'il souhaitait conserver par-dessus tout, quitte à tout abandonner. Durant leur année de séparation, le jeune écorché avait souffert. Tout d'abord, il avait vu Samy partir pour l'Angleterre, très loin de lui, de l'autre côté de l'Atlantique. Ensuite, sa mère l'avait abandonné dans un centre islandais pour enfants perturbés et potentiellement dangereux. Là-bas, Lulu s'était laissé dépérir, vidé de toute motivation. Les pluparts de ses journées, il les passaient dans la salle commune – une exigence des surveillants pour soi-disant « éveiller sa sociabilité pour mieux gérer son tempérament de délinquant notoire » –, assit sur une chaise près de la fenêtre, la tête désespérément tournée vers l'extérieur, vers l'est, vers l'Angleterre. Il ne parlait à personne, ne dormait et ne mangeait pas ou peu. Les autres internés le prenait pour un autiste ou quelque chose dans le genre ; bref, un truc inintéressant et non réactif, un mollusque muet. Après ces journées de errance spirituelle et silencieuse, il fallait bien regagner les chambres pour la nuit. Là, Lucifel mouillait son oreiller de larmes salées et douloureuses, s'efforçant de ne pas faire trop de bruit afin de ne pas alerter les surveillants. Et les rares heures où il dormait, son sommeil était peuplé d'atroces cauchemars où le rouge giclait dans tous les sens, le recouvrant de la tête aux pieds avant qu'il ne se noie dans une mer de sang. Sa mort le réveillai toujours en sursaut et il était toujours très éprouvé et transpirant lorsqu'il refaisait surface au beau milieu de la nuit. Quand les gérants du centre avaient rappelé sa mère au bout d'un an pour lui signifier que son fils ne présentait aucun comportement agressif, elle avait bien été forcée de le ramener à la maison et de rapatrier Samaël juste après par la même occasion.

A partir de cet instant, il avait fait encore plus attention à son jumeau. Si ce dernier pensait qu'il n'avait pas remarqué ses cicatrices et ses meurtrissures volontaires, il se mettait le doigt dans l'œil jusqu'au coude. Lucifel était quelqu'un de très observateur qui saisissait bien plus de chose que l'on avait tendance à le penser, surtout parce qu'il restait impassible et muet, l'air peu concerné. Mais Lulu voyait beaucoup, beaucoup de choses... L'automutilation passagère de son frère en faisait partie. Seulement, il n'avait rien fait remarquer, prit au dépourvu, ne sachant que faire. Il avait peur que Samy se braque s'il lui avouait qu'il savait, il avait peur qu'il ne fasse pire encore... Avec le recul, l'étudiant se rendait compte qu'il avait eu tort, qu'il aurait dû intervenir. Certes, Sam s'était arrêté tout seul au bout de quelques insupportables années, mais quand même... Il aurait peut-être arrêté plus tôt s'il avait manifesté un quelconque signe. Mais non, au lieu de ça, l'aîné des jumeaux s'était emmuré dans son silence ridicule et pleurait la détresse de sa moitié, seul dans son coin, comme d'habitude. Ce qu'il était con ! Vraiment, vraiment con.
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MessageSujet: Re: Bokura no Love Style || PV Samy <3 ||   Bokura no Love Style || PV Samy <3 || EmptySam 7 Fév - 17:56

Aujourd'hui, l'islandais s'apercevait que leur relation se dégradait en quelque sorte. Ils avaient perdu leur rapport de confiance mutuelle qu'ils avaient lorsqu'ils étaient enfants. A la simple évocation de cette pensée, Lulu angoissait et partait dans des crises de larmes solitaires et douloureuses où chaque larme versées était un coup de poignard dans son cœur fragile. A partir du 23 Janvier 2173, tout avait changé en mal. Leur vie s'était dégradée pour lentement pourrir. Plus le temps passait, plus le poids écrasant du malaise étouffait Lucifel. Bientôt, il aurait les poumons broyés par ce mal-être grandissant qui le dévorait. Un jour, il craquerait et laisserait s'exprimer ces huit ans d'émotions contenues et refoulées qu'il avait éprouvé depuis cette nuit d'hiver. Or, lorsqu'il exorciserait ses mauvais sentiments, la fange de son esprit tortueux, ça ne se ferait pas dans la modération et la civilité : ce serait violent, bestial, dément, puissant. Il y avait de grande chance qu'il en ressorte détraqué de quelque façon que ce soit. Après tout, on savait bien ce que ça donnait quand Lucifel s'énervait... Son père en avait fait les frais ; et quand on a commit un parricide, on peut tuer n'importe qui sans état d'âme ni regret, surtout si Lulu avait perdu l'esprit à ce moment-là. Néanmoins, le jeune homme ne voulait pas que les choses tournent mal, il devait trouver une solution avant d'exploser, il devait se livrer à Samy, enfin, après tout ce temps, après tous ces sourires forcés, ces paroles hypocrites et ces mensonges éhontés. Qu'il était répugant... C'était lui le sale égoïste manipulateur et méprisable dans l'histoire, c'était lui le salaud, l'enfoiré. Ah ! Il était bien beau Lucifel avec ses belles paroles et ses faux-airs de grand-frère bienveillant ! Mais il n'était qu'une immonde pourriture, une ordure de merde.

C'est d'une voix tremblante que son frère lui répondit :

« Non, ce fut la pire nuit de ma vie… »

Lucifel ne réagit pas, attendant la suite en remuant ses baguettes dans son bol auquel il n'avait pas touché. En effet, après avoir inspiré profondément, Samaël reprit :

« T’entendre pleurer était insoutenable. Entendre les pleurs de maman aussi… Papa est mort cette nuit là, je ne suis pas stupide, cela fait longtemps que je l’ai deviné… Mais… j’ignore ce qu’il s’est passé. J’ignore toujours… Ce jour est… Entièrement flou dans ma tête. Même à cet instant, c’était flou. Je me souviens que vous m’aviez tous laissé dans un coin de la cuisine, tremblant. Je fixai le vide, effrayé par je ne savais quoi. Tout me semblait dangereux, même mon ombre… Je te cherchais, mais je ne te trouvais pas. Au final, je m’étais couché, incapable de dormir. Je t’attendais. Patiemment, pour te prendre dans mes bras et te poser plein de question. Mais j’ai entendu tes sanglots. Et je me suis ravisé… Ton sommeil avait été particulièrement agité. Moi je me souviens, j’étais là, assis de mon côté du lit, à tenter de comprendre, mais non. Une partie de la journée manquait. Toute la soirée était floue pour moi. Tu pleurais, et je ne savais pas pourquoi. Je n’avais qu’une envie, te réconforter, mais je ne savais pas comment faire. Alors je n’ai rien fait…
« J’étais perdu, j’avais l’impression d’être dans une autre dimension, inexistant. Comme si, de cette journée de 23 janvier, mon existence n’était plus pendant quelques heures. C’est un sentiment très étrange que je ressens encore… Je me souviens que j’avais voulu m’enfuir. Partir loin d’ici, oublier tout ce qui s’était passé, oublier l’angoisse qui m’étreignait pour une raison inconnue… Mais pour toi, ce devait être pire, non ? Tu ne dors plus depuis ce jour. Toi qui te souviens, ça doit être atroce ! »


Lucifel, tête baissée, serra son poing sur ses genoux jusqu'à s'enfoncer les ongles dans la paume et faire blanchir les jointures de ses doigts. Sam, cet ignorant, le plaignait ! Ah ! Il le plaignait alors qu'il ne méritait que le dédain et les insultes ! Il entendait le pauvre enfant perdu pleurer doucement. Ce dernier se saisit désespérément de son autre main et la serra fort avant de sangloter :

« Je suis tellement désolé Lucifel ! je n’ai rien pu faire pour toi, ce jour où tu avais besoin de moi. Je suis désolé, car je sais que je suis la cause de ce qui s’est passé cette nuit. Pardon. Pardon. Pardon. Pardon… »

Tais-toi, tais-toi, TAIS-TOI ! Ne t'excuse pas ! Lulu serra le poing encore plus fort. Putain... La ferme ! La ferme, Samaël, la ferme ! Si tu t'excuse encore, je vais craquer, je vais tout lâcher, d'un seul coup ! La ferme ! Voilà ce que pensait le jeune homme, en gros. Son esprit marchait à plein régime, ses neurones échauffés s'entrechoquaient bruyamment dans sa tête, le brouhaha de ses pensées était assourdissant ; il était d'ailleurs presque étonné que personne n'ait entendu le vacarme qui tout ceci produisait alors que lui souffrait le martyr. Samy porta sa main à ses lèvres et l'embrassa.

« Je t’aime… »

Ce fut la goutte qui fit déborder le vase. Gardant la tête baissée pour cacher son visage – l'Islandais était sûr que ses traits étaient déformé par la folie latente –, il se saisit brusquement du poignet de son frère et le broya preque en ses doigts fins. Il se leva d'un bond, jeta des billets au hasard sur la table et traîna Sam derrière lui, sans douceur, sans un mot. Ignorant les éventuelles protestations de ce dernier – il ne les entendait même pas à cause des bourdonnements furieux de sa cervelle –, il se fraya un chemin dans un épais et étendu buisson de bambous. Une fois arrivé dans un endroit assez loin des lieux fréquentés, Lucifel s'arrêta. Sans lâcher le poignet de son jumeau, l'étudiant laissa planer un silence de mort passablement inquiétant, d'autant plus qu'il commençait à être pris de tremblements incontrôlés et que sa respiration devenait saccadée et irrégulière. Soudain, sans prévenir, il se retourna vers sa moitié. En effet, son beau visage n'affichait rien d'autre qu'un sinistre mélange entre la démence, le désespoir et la colère. Ses yeux étaient exorbités et sa grimace de souffrance faisait peine à voir. Il attrapa l'autre poignet de Sam avec sa main libre et le fixa longuement, toujours muet. Vraiment, on se serait cru dans un film d'horreur tant ça commençait à devenir sérieusement angoissant. Puis la voix bloquée dans la gorge nouée du jeune homme éclata violemment à la surface, déformée par ses émotions détraquées :

« J'en ai marre... Marre de cette putain d'ambiance de merde ! Marre de faire semblant ! Marre que tu fasses semblants ! Marre des ces mots d'amour qui ne veulent rien dire puisqu'ils sont hypocrites ! Tu sais quoi ? ! Notre relation est pourrie ! Pourrie ! Depuis ce foutu jour de Janvier ! Tout est pourri ! TOUT ! On ne fait que se mentir ! On se voile la face, tu entends ? ! Je ne le supporte plus ! Je craque ! Tu comprends ? ! JE CRAQUE ! En fait, tu me hais, non ? ! Si c'était le cas, tu aurais raison ! Je suis un connard, un enfoiré, une merde ! Quand tu t'automutilais, je n'ai rien fais du tout ! Je t'ai juste regardé crever, bâtard que je suis ! Je le savais et je n'ai rien fais ! Pourquoi ? ! Je ne sais pas ! Pourtant, je t'aime ! Tu sais que je t'aime ? ! Tu le sais ? ! HEIN ? ! EST-CE QUE TU LE SAIS ? ! Non, tu ne le sais pas ! Par contre, moi je sais aussi que tu doutes de ton importance pour moi et de la véracité de mes sentiments ! Combien de fois faudra-t-il que je te répète que je ne veux pas que tu meurs, que tu ne me pourris pas la vie ? ! COMBIEN DE FOIS ? ! Je ne le supporte pas ! Je ne le supporte plus ! Tu veux que je te prouve que je t'aime ? ! TU VEUX ? ! Tu veux savoir ce qui s'est passé le 23 Janvier 2173 ? ! Oui, il est mort ! Il est mort et c'est moi qui l'ai crevé ! Je l'ai tué ! Moi, moi tout seul, je l'ai tué ! Je l'ai saigné comme un gros porc ! Avec un putain de couteau, sous tes yeux et ceux de Maman ! Et tu sais quoi ? ! Ça m'a fait du bien ! J'AI AIME ! Pendant une seconde, j'ai aimé ça ! J'ai adoré le tuer pour toi, parce qu'il disait du mal de toi ! Pour te venger, je l'ai tué ! Et maintenant, il est mort ! MORT ! Ah ! Et c'est bien fait pour lui ! Voilà pourquoi je ne dors plus ! Parce que je suis hanté par son putain de fantôme ! J'ai peur ! Peur de m'endormir et de rêver de cette fameuse nuit, tu comprends ? ! Peur de me confronter à la réalité, con que je suis ! Oui, je suis dingue ! Oui, je suis malade ! Oui, je suis taré ! OUI, JE SUIS FOU ! Et tu veux que je te dise un autre truc ? ! J'ai des poumons pourris ! POURRIS ! Plus que tu ne le crois, que je ne te le fais croire ! Je suis pratiquement condamné moi aussi ! C'est pas génial ? ! On va mourir jeunes tous les deux ! Ensemble ! Alors, vu qu'on en a pour vingt ans très grand maximum, arrête ! Arrête de TE prendre la tête ! Arrête de ME prendre la tête ! Profite et fais pas chier, merde ! Arrête de te prendre pour une victime ! Arrête de croire que les autres ne t’aiment pas pour ce que tu es ! Tu sais quoi ? ! Reika te préfère à moi ! Akio te préfère à moi ! Ishida te préfère à moi ! Chi te préfère à moi ! Kai te trouve plus drôle que moi ! Yuiko te trouve plus attendrissant que moi ! Yayoi te trouve plus entraînant que moi ! TU CAPTES ? ! Ose me traiter de menteur pour une fois que je te dis cette putain de vérité ! OSE ! Tu as des qualités alors, je t'en supplie à genoux, ARRÊTE ! La pire chose que tu puisses me faire, c'est d'être malheureux ! Or, tu l'es et ça me tue ! J'aime me défoncer pour toi ! J'aime me plier en quatre pour toi ! J'aime accéder à tous tes désirs ! J'aime avoir l'impression de t'être utile ! J'aime m'occuper de toi ! J'AIME CA, BORDEL ! C'est tout ce que je sais faire dans la vie ! C'est ma seule raison de vivre ! Mon seul plaisir ! LE SEUL ET UNIQUE ! Alors, pitié, PITIE, ne me l'enlève pas ! Sois conscient que sans toi, je ne suis plus rien ! PLUS RIEN DU TOUT ! Je me suis occupé de toi presque toute ma vie, j'ai été élevé avec cette phrase : « Occupe-toi de ton frère » ! Alors c'est ce que je fais, je m'occupe de toi ! Tu te rends compte de ce qui va arriver quand tu ne seras plus là ? ! Je n'aurais plus rien ! Je n'aurais plus aucune utilité ! UNE LOQUE ! Je veux m'occuper de toi, tu entends ? ! Je veux qu'on reparte sur de nouvelles bases ! Je veux qu'on se dise TOUT comme avant ! Je veux qu'on se fasse confiance ! Je veux que notre relation soit saine et simple ! Je veux que cette machine infernale s'arrête ! Je ferais et dirais tout ce que tu voudras ! JE T'AIME, PUTAIN ! »

Sur ces derniers mots hurlés avec toute la force qui lui restait, Lucifel lâcha les poignets de Samaël et se laissa tomber à genoux par terre, mains plantées dans la terre, tremblant de tous ses membres. Plus il avait avancé dans sa longue tirades, plus il avait secoué Sam comme un prunier, plus les larmes coulaient de ses yeux sur ses joues inondées, de plus en plus nombreuses, dans un flot aussi intarissable que ses paroles, son cri de l'âme. C'était la première fois depuis le 23 Janvier 2173 qu'il pleurait devant Sam et se mettait dans un état aussi violent, et la toute première fois de sa vie qu'il lui hurlait dessus ainsi. La toute première, lui qui était toujours si calme, doux et modéré. Même s'il s'était écroulé sur le sol, même s'il suffoquait, même si sa tête allait exploser, même si sa gorge était en feu, même si son corps était agité de spasmes incontrôlés, même si son ulcère brûlait son estomac, même si chacun de ses muscles était douloureux, même si les larmes ne voulaient pas s'arrêter de ruisseler, il était heureux et soulagé. Soulagé d'avoir enfin put dire tout ce qu'il avait sur le cœur avant de perdre totalement la raison. Ça allait mieux... Tellement mieux... Après, sa santé mentale dépendait de la réaction de Sam. Il aurait donné n'importe quoi pour que ce dernier cesse enfin d'être buté à ce point et saisisse l'étendue de son discours. Il venait de lui livrer ses pensées les plus intimes et profondes, celles qu'il refoulait depuis huit ans déjà. Si Samaël les ignorait, il deviendrait fou, c'était certain, et était bon pour l'hôpital psychiatrique. Si Samaël les ignorait, ces fragments déchirés de son âme, c'en serait finit de sa santé mentale qui se serait perdue dans les limbes de sa démence presque libérée...
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Samaël Esaias [Seth]
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MessageSujet: Re: Bokura no Love Style || PV Samy <3 ||   Bokura no Love Style || PV Samy <3 || EmptyVen 13 Fév - 7:21

    - We came, we played, we drifted away…
    We came, we played, but it gone away.
    Oh no! What’s happening to us?

    Samaël fut surpris lorsque son frère le traîna hors du restaurant. Il ne comprenait pas ce qu’il se passait ; et au fond, il n’était pas sûr de vouloir comprendre. Tu vas souffrir, soufflait une petite voix au fond de son crâne. Une voix qui avait raison. Tu vas énormément souffrir Samaël, es-tu de vouloir connaître la suite des événements ? Non, il ne voulait pas. Il voulait fuir. Son jumeau n’avait encore rien dit qu’il voulait déjà fuir. Il allait souffrir, et il savait qu’il allait faire souffrir son frère. Il ne voulait pas. Jamais. S’il te plait Lucifel, ne dis rien, pas maintenant, pas encore… Supplia-t-il intérieurement. Cependant il ne pouvait plus retarder l’échéance à présent… Non. Il se laissa conduire au travers de la forêt de bambou, le cœur battant à cent à l’heure, son cerveau envoyant des millions de signaux lui disant de fuir, tout simplement. Il ne les écouta pas, préférant regarder la déchéance nouvelle de son frère, qu’il n’avait jamais souhaité. Il détourna les yeux, ne supportant pas de voir cette lueur de folie animer son frère. Ne supportant pas de voir la douleur qu’affichait clairement son visage. Douleur qu’il avait provoquée avec quelque mot. Lesquels ? Il ne savait pas. Il baissa la tête, se préparant à la tempête qui ne tarda pas à venir. Un flot de nouvelle traversa son esprit. Il ne réussit pas à toutes les trier d’un coup. Il n’arrivait même pas à les comprendre, à les entendre. Tout ce qu’il savait, c’était que la voix de son frère le poignardait. Chaque mot était une torture insurmontable. Il avait mal, bien trop mal, et ce même sans comprendre réellement ce qu’il disait – hurlait. Comment se sentirait-il, une fois qu’il aurait compris ? Serait-ce pire ? Oh oui, largement… Après la tirade de son frère, il le regarda tomber à terre, le regarda pleurer et ne réagit pas. Il était vide, une véritable loque. En vérité, il ne voyait même pas ce qui se passait autour de lui. Il assimilait et triait. Il analysait chaque mot. Une authentique automutilation mentale.

    J'en ai marre... Marre de cette putain d'ambiance de merde ! Marre de faire semblant ! Marre que tu fasses semblants ! Marre des ces mots d'amour qui ne veulent rien dire puisqu'ils sont hypocrites ! Ah bon ? Quelle ambiance de merde ? Il avait pourtant tout fait ! Tout ! Pour tenter de conserver cet équilibre fragile qui les animait. Oui, souvent il avait fait semblant, mais était-ce une raison de dire que tout était réellement faux ? Au final, il était véritablement heureux, quand son frère était avec lui. Des mots d’amour qui ne veulent rien dire ? Ne me crois-tu pas, Lucifel, quand je te dis je t’aime ? Pourquoi ? C’est la vérité pourtant ! S’il y avait bien une seule fois où il n’était pas hypocrite, c’était celle-là. C’était quand il lui disait « je t’aime » qu’il était le plus sincère. Pourquoi pensait-il qu’il faisait semblant ? C’était loin d’être le cas, pourtant. N’y mettait-il pas assez d’intensité ou au contraire, ces mots étaient devenus usés, habituels ? A un point tel qu’ils n’avaient plus de sens ? Pourquoi ? Depuis quand pensait-il cela ?

    Notre relation est pourrie ! Pourrie ! Depuis ce foutu jour de Janvier ! Tout est pourri ! TOUT ! On ne fait que se mentir ! On se voile la face, tu entends ? ! Je ne le supporte plus ! Je craque ! Tu comprends ? ! JE CRAQUE ! En fait, tu me hais, non ? ! Si c'était le cas, tu aurais raison ! Je suis un connard, un enfoiré, une merde ! Ah, depuis Janvier donc. Pourtant, il ne trouvait pas. Certes leur relation tombait en lambeaux aux fils des jours, mais jamais il n’irait jusqu’à dire qu’elle était pourrie. Elle n’était pas saine, tout simplement… Ce n’était pas si grave, si ? On pouvait toujours l’arranger, non ? L’arranger avec ces je t’aime qu’il semblait tant haïr… Le détester ? Samaël cligna plusieurs fois des yeux à cette pensée. Comment était-ce possible ? Inconcevable, impensable ! Jamais il ne pourrait haïr son frère. Il était sa raison d’être, la seule personne en ce monde qui ait un tant soi peu d’intérêt à ses yeux. Le seul être qui possédait son cœur. Sans lui, il n’était plus rien. Sans lui, il mourrait, tout simplement. Toutes ces insultes, tout ce que Lucifel pensait, Samaël ne trouvait pas. Il n’était rien de tout cela… Pas pour lui, en tout cas…

    Cependant, la suite du discours de son frère lui fit l’effet d’une claque, plus puissante encore que celle qu’il venait de se prendre…

    Quand tu t'automutilais, je n'ai rien fais du tout ! Je t'ai juste regardé crever, bâtard que je suis ! Je le savais et je n'ai rien fais ! Pourquoi ? ! Je ne sais pas ! Pourtant, je t'aime ! Il le savait ? Il le savait ? ! Instinctivement, Samaël passa sa main sur ses cuisses et poignets. Comme il aurait aimé qu’il ne le sache pas ! Il se doutait de à quel point ça avait dû être horrible pour son frère. Le voir ainsi sombrer, le voir se faire du mal. Il n’avait pas réagit ? Et alors ? Samaël s’en foutait. Personne n’avait réagit, et ce n’était pas plus mal. Il aurait fait pire encore, si on avait commencé à le chouchouter pour ça… Lucifel l’avait vu. Son pire secret. Il ne lui en voulait pas, de ne pas avoir réagi. Comment s’était-il senti, en le voyant ainsi se détruire, sous ses yeux ? Impuissant. Il avait dû se sentir impuissant. L’un des pires sentiments qui soit. Et inutile, aussi… Dis-moi Lucifel, combien as-tu souffert en me voyant ainsi me faire du mal ? N’était-ce pas bien plus dur pour toi de me savoir si mal sans pouvoir rien y faire ? Oh ! Comme ta souffrance devait être mille fois pire que la mienne !

    Pourtant, je t'aime ! Tu sais que je t'aime ? ! Tu le sais ? ! HEIN ? ! EST-CE QUE TU LE SAIS ? ! Non, tu ne le sais pas ! Par contre, moi je sais aussi que tu doutes de ton importance pour moi et de la véracité de mes sentiments ! Combien de fois faudra-t-il que je te répète que je ne veux pas que tu meurs, que tu ne me pourris pas la vie ? ! COMBIEN DE FOIS ? ! Je ne le supporte pas ! Je ne le supporte plus ! Oui, il le savait, il n’en avait jamais douté. Où diable était-il allé chercher ça ? Bien sûr que si ! Il savait très bien que son jumeau l’aimait plus que tout, pas une seule fois il n’avait cru son amour feint ! Certes, il restait convaincu qu’il lui pourrissait la vie avec sa foutue maladie, mais il croyait dur comme fer à l’amour qui les unissait. Dit comme cela, c’était presque cliché mais c’était la vérité, la seule et l’unique. D’ailleurs, s’il n’y croyait pas, en quoi pourrait-il croire de toute manière ? Si les sentiments que lui portait son frère étaient feints, tout ne redevenait plus qu’une illusion. Les faibles espoirs qui l’animaient se briseraient, si Lucifel ne l’aimait pas réellement… Dans un sens il était soulagé, de voir qu’il pouvait encore y croire… Quant au reste… Il était tellement désolé, de lui faire subir cela ! Il ne voulait pas, qu’il sache ce qu’il pensait réellement… Il ne voulait pas, que son frère craque à cause de lui… Il ferait l’effort de tout arranger. Son masque serait parfait, la prochaine fois… Mais y’avait-il encore une prochaine fois ?

    Tu veux que je te prouve que je t'aime ? ! TU VEUX ? ! Tu veux savoir ce qui s'est passé le 23 Janvier 2173 ? ! Oui, il est mort ! Il est mort et c'est moi qui l'ai crevé ! Je l'ai tué ! Moi, moi tout seul, je l'ai tué ! Samaël ne voulait même pas entendre la suite, cela était bien suffisant comme nouvelle. Alors c’était cela, qu’il lui cachait depuis huit ans maintenant ? C’était à cause de ce crime presque aussi immonde que l’infanticide qu’ils avaient été séparés ? Il avait tué leur père. Il avait tué leur père. Sous ses yeux, ses yeux qui n’avait même pas imprimé cette image. Une image qui aurait dû rester gravée à jamais dans sa mémoire. Mais non, il l’avait oublié. Son frère. Son frère avait tué son père. Pour lui. A cause de lui. Putain. Putain. Putain. Lucifel avait beau dire, il ne pouvait pas ne pas se sentir coupable ! Merde ! Il avait tué pour lui ! On a beau dire, mais si Samaël n’avait pas existé, jamais il n'en serait arrivé à de telles extrémités, jamais… Étrangement, cette simple pensée occultait tout le discours de son frère. Il lui était nocif tout comme il était son garde-fou… Un rôle à double tranchant. Un rôle trop contradictoire. Et maintenant qu’il savait ? Rien. Il n’était ni soulagé, ni heureux. Ni même en colère ou dégoûté de son frère. Rien. Le néant. Le vide. Pourquoi ? Pourquoi n’arrivait-il pas à se réjouir que son frère se libère enfin ? Pourquoi restait-il aussi stoïque face à ses révélations ? Mais parle Samaël putain ! Parle ! Réagit ! REAGIT ! Mais non.

    Il fixait inlassablement la déchéance de son frère, ne prenant pas même la peine de retenir les larmes qui commençaient à couler. A quoi bon, de toute manière ? Les deux étaient aussi pathétique l’un que l’autre. L’aîné devenait fou, tout simplement, perdant tout contrôle sur lui-même et l’autre le fixait, vide de réaction… Dans l’histoire c’était Samaël le monstre. Incapable d’aider son frère qui lui demandait de l’aide, pour la première fois de sa vie…

    Et tu veux que je te dise un autre truc ? ! J'ai des poumons pourris ! POURRIS ! Plus que tu ne le crois, que je ne te le fais croire ! Je suis pratiquement condamné moi aussi ! C'est pas génial ? ! On va mourir jeunes tous les deux ! Ensemble ! Alors, vu qu'on en a pour vingt ans très grand maximum, arrête ! Mais putain ! Pourquoi tu ne disais jamais rien ? Pourquoi tu ne me parlais jamais ! Pourquoi refusais-tu à ce point de te confier à moi ? Tu n’avais pas confiance ? Tu ne voulais pas m’inquiéter ? Mais merde regarde-toi Lulu ! Regarde l’état dans lequel ça t’a mis. Dans lequel je t’ai mis ! Putain ! Était-il à ce point aveugle ? Était-il le seul à ne pas voir la souffrance de son frère, de son jumeau, de sa moitié, de sa vie, tout simplement ? Kai lui avait dit un jour que si Lucifel avait été à l’hôpital à cause d’un ulcère, c’était de sa faute. Samaël lui en avait voulu à mort et ne lui avait plus adressé la parole pendant un mois. Il se souvenait, de tout ce qu’avait fait la bande, pour tenter de le faire aller mieux. Il s’en était foutu, cette phrase n’avait cessé de le torturer, malgré le fait que son jumeau ait nié la chose… Au final, il aurait dû croire Kai. Au final, tout était vrai… Et Lulu avait raison. Leur relation était pourrie. Foutue. Totalement foutue. Pourquoi ? Il ne savait même pas. Mais cette pensée le brisa, définitivement. Comment pouvait-il vivre, maintenant ? Comment pouvait-il arranger la situation ? Dis-moi ce que je dois faire Lulu, je t’en supplie ! Dis-moi ce que tu attends de moi, je ferais tout ce que tu voudras…

    Arrête de TE prendre la tête ! Arrête de ME prendre la tête ! Profite et fais pas chier, merde ! Arrête de te prendre pour une victime ! Arrête de croire que les autres ne t’aiment pas pour ce que tu es ! D’accord. Non. N’importe quoi. Comment devait-il prendre cela ? Il voulait qu’il se taise ? Bien. Que pouvait-il faire d’autre, de toute manière ? Il pouvait tout intérioriser, comme son frère… Cela n’avait aucune conséquence sur son organisme, cela ne le pourrissait pas plus que d’habitude… Il dormirait juste plus souvent, peut-être ? Le reste, il s’en foutait. Les gens qui le préféraient à Lulu, n’importe quoi ! De toute manière, il se moquait de leur avis, seul celui de son frère comptait. Petit à petit l’idée que sa place de premier n’était pas perdue rentra à nouveau dans son crâne, mais savait-il seulement à quel prix ? Samaël secoua la tête… Il voulait que Lucifel se taise, il en avait marre de tout ça. Il en avait marre de ces coups de couteau… Pourtant il l’avait déjà dit. Il préférait la vérité, aussi cruelle et blessante soit-elle que vivre dans l’ignorance totale. Mais jamais il n’avait demandé à ce que tout lui vienne dans la gueule, comme un tsunami balayant le peu d’illusion qu’il avait, le peu d’espoir… Le peu qu’il restait d’eux, tout simplement.


Dernière édition par Samaël Esaias [Seth] le Ven 13 Fév - 7:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Bokura no Love Style || PV Samy <3 ||   Bokura no Love Style || PV Samy <3 || EmptyVen 13 Fév - 7:21

    J'aime me défoncer pour toi ! J'aime me plier en quatre pour toi ! J'aime accéder à tous tes désirs ! J'aime avoir l'impression de t'être utile ! J'aime m'occuper de toi ! J'AIME CA, BORDEL ! C'est tout ce que je sais faire dans la vie ! C'est ma seule raison de vivre ! Mon seul plaisir ! LE SEUL ET UNIQUE ! Alors, pitié, PITIE, ne me l'enlève pas ! Sois conscient que sans toi, je ne suis plus rien ! Comment diable pouvait-il avoir pour seul plaisir de lui courir après pour lui refiler des médicaments ? Ce n’était pas une vie ce que Samaël lui offrait mais il s’y complaisait. Parce qu’on l’avait éduqué ainsi. Parce qu’il l’aimait. Oui… Parce qu’il l’aimait. Et parce que sans lui, il n’était plus rien. Oh, comme il aurait aimé lui rendre la pareille au moins une fois dans sa vie. Sans Lucifel, Samy n’était plus rien non plus. Son seul bonheur était le temps qu’il passait avec lui, continuellement, sans jamais se lasser… Son bonheur, c’était lui prendre la main et tenter de l’entraîner dans une boutique, pour se perdre dans les rues de Tokyo. Son plaisir, c’était de dormir blotti contre lui la nuit, c’était déguster le délicieux petit déjeuner européen que son jumeau lui préparait… C’était ça, qui le rendait heureux. Tout comme ça rendait heureux Lulu… De quel droit osait-il croire le contraire ? Il avait la preuve que de toute manière, Lucifel adorait cela… Qu’est-ce que ça coûtait, de faire l’effort d’y croire, juste une fois ?

    Je veux qu'on reparte sur de nouvelles bases ! Je veux qu'on se dise TOUT comme avant ! Je veux qu'on se fasse confiance ! Je veux que notre relation soit saine et simple ! Je veux que cette machine infernale s'arrête ! Je ferais et dirais tout ce que tu voudras ! JE T'AIME, PUTAIN ! Lui aussi, il voulait cela. Mais pourquoi était-ce à lui de recoller les morceaux ? Car c’était lui qui avait tout brisé. Il devait assumer les conséquences de ses actes, où a défaut, de ses pensées… Mais qu’est-ce qu’il devait faire ? Qu’est-ce qu’il devait dire, pour que tout redevienne comme avant ? Est-ce que, comme dans les contes, il y avait une formule magique qui suffirait à apaiser l’esprit torturé de son frère ? Non, bien sûr que non… Mais putain, qu’est-ce qu’il attendait ? Et lui, pourquoi ne réagissait-il pas, pourquoi était-il incapable de le réconforter ? Il tomba à genoux aussi, s’avançant vers son frère et le prenant dans ses bas, pleurant sur son épaule. Tremblant il caressa ses cheveux. Il ne dit rien, pendant quelques minutes puis finalement, murmura simplement :

    « Qu’est-ce qui nous est arrivé ? »

    Avant de se taire. Il berça lentement son frère. Impossible de l’aider, il ne pouvait rien faire, il ne voyait pas. Tout ce qu’il voulait, encore une fois, c’était fuir. Loin d’ici, loin de son frère qu’il voyait si faible pour la première fois. Il lui demandait son aide, juste une seule fois, et il fuyait. Un lâche. Un imbécile. Une personne totalement inutile… Il embrassa son jumeau sur la joue, remontant le sillon de ses larmes et lui chuchota :

    « Je suis désolé. Tu devrais juste… abandonner. Ce serait mieux. Je t’aime. »

    Il se releva et, après un dernier regard pour son frère, partit en courant. Oui, il fuyait, lâche qu’il était. Évidement, qu’il avait compris le discours de son frère. Évidement, que chaque mot s’était imprimé en lui, pour l’éternité. Mais il avait peur, peur de prendre la mauvaise décision, celle qui les briserait tout les deux, à jamais. Ils leur fallait du temps, tout simplement. Il le savait, en disant cela, il avait presque condamné son frère. Comme si tout ce qu’il venait de dire n’avait jamais compté, alors que c’était faux. Mais que faire ? Que faire ? Rien, il ne pouvait rien faire ! Il ne savait pas ce qu’attendait son jumeau ! Pourquoi lui ? Pourquoi ? Interrogations qui n’auraient probablement jamais de réponse... Il était loin déjà, puisqu’il avait rejoint une grande avenue… Il se laissa tomber sur un banc, fixant la population grouillante de Tokyo, épuisé mentalement et physiquement... Dormir un peu... Il devait dormir un peu ou sa santé serait compromise...

    « Je t’aime tellement. »

    Et tout ce qu’il put faire, c’est pleurer. Pleurer sur son incompétence, ainsi perdu au milieu de la grande mégapole… Il était perdu et il s’en foutait. Plus rien n’avait d’importance à présent. Tout était mort.
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MessageSujet: Re: Bokura no Love Style || PV Samy <3 ||   Bokura no Love Style || PV Samy <3 || EmptyLun 23 Fév - 19:31

Un silence de mort avait accueilli son discours. Rien ne vint. Aucune réaction. Lucifel aurait pû relever la tête pour contempler l'expression du visage de son frère, mais il avait trop peur. Peur de ce qu'il pourrait y voir, peur que ce ne soit pas la réaction qu'il attentait. C'était cette même hantise qui nouait ses entrailles et embrasait son ulcère. C'était si douloureux... La peur lui faisait mal ! C'était si violent qu'il en avait mal ! Mal ! Physiquement comme mentalement. Quoique, comparé aux dégâts mentaux, les dégâts physiques n'étaient rien. Rien du tout. Certes, une fièvre attroce s'était emparée de lui et lui faisait si mal au crâne qu'il était persuadé que sa tête allait exploser. Certes, Lucifel souffrait et sentait ses muscles si tendus qu'il ne pouvait plus bouger. Mais c'était psychologiquement que la torture était la plus intense.

Ravagé. Il était ravagé. Oui, ce qu'il avait dit, Lulu l'avait bien sûr pensé, ressassé, broyé, médité... Mais mis en mots, son ressenti lui apparaissait comme beaucoup plus violent et monstrueux que lorsqu'il ne faisait qu'y songer. Qu'avait-il fait ? Pourquoi avait-il dit tout ça ? Qu'est-ce qui lui avait prit ? Maintenant, le jeune homme regrettait. Il regrettait à mort d'avoir dit tout ça à Samaël. Pauvre Samaël qui n'avait rien demandé, qui croyait que cette journée allait être comme les autres... Pourtant, Lucifel aussi pensait que cette journée allait être classique. Cette crise de folie, il ne l'avait absolument pas préméditée, elle lui était tombée dessus sans crier gare. Au début de leur conversation, il était pourtant dans son état normal, il était un Tokyoïte de ce qu'il y avait de plus banal. Et pourtant... D'un seul coup, la démence s'était répendue dans le réseau complexe de ses veines, elle avait empoisonné son sang et avait déréglé son cerveau, déjà névrosé. Oh oui, Lucifel la visualisait très bien cette substance toxique qu'était la folie. Et maintenant qu'elle avait accompli son travail destructeur, elle s'était un peu repliée, savourant sa victoire. Le jeune homme la voyait comme une araignée qui attendait son heure dans son tunnel de soie, patientant jusqu'à ce qu'un moucheron imprudent s'empêtre dans sa toile. Et quand sa victime s'aventurait enfin dans sa dernière demeure, le fourbe prédateur lui sautait dessus et le tuait sans état d'âme. Oui, la folie était un féroce arachnide. Le moment où l'animal tuait sa proie correspondait au point culminant de la crise – lorsqu'il s'était mis à hurler. Avant, l'araignée se préparait et prenait le temps d'infecter progressivement son organisme, de nourrir ses pulsions bestiales. Après, elle admirait son travail destructeur depuis les coulisses, le laissant sadiquement prendre conscience de ce qu'il avait fait. C'était ça le plus cruel : après la phase critique venait l'implacable lucidité qui, contrairement à la folie, lui faisait analyser la situation de façon censée. Horrible. C'était comme revenir sur le champ de bataille d'un conflit qu'on avait soi-même causé, par pur caprice. C'était insoutenable. Lucifel avait tout détruit. Au lieu de s'y prendre calmement, comme il l'avait toujours fait, l'Islandais s'était senti obligé d'imposer ses sentiments à son frère jumeau, par la force et la violence. Misérable, il était misérable.

Mais qu'ensuite il se lamente et joue les victimes, c'était impardonnable selon lui. Car c'était ce qu'il faisait : Lulu se mettait en position de martyr, pauvre grand frère fidèle et courageux qui avait porté le poids de la culpabilité et de la responsabilité pendant toutes ses années. Quelle lâcheté ! Lucifel se méprisait encore plus qu'avant, car il n'était qu'un minable. Il était là, presque vautré sur le sol, à fuir mentalement Samaël, les ongles plantés dans l'humus, ruisselant de larmes. Comme si pleurer allait lui servir à quelque chose. Ah ! Quelle stupidité. Si le cadet était pleutre, l'aîné des jumeaux était sans conteste un être pitoyable et faux. Il mentait comme il respirait, et après Lucifel se traînait sur le sol comme un lézard sans pattes. Il se détestait. Il se haïssait.

Ah ! Si seulement ils avaient pu revenir à l'époque du lycée, où tout semblait plus simple, où leur petite bande était une véritable famille... Quand Seimei et Akio étaient encore parmi eux. Les deux frères Aoyagi – jusqu'à ce qu'il apprenne qu'il s'agissait en fait du robot et de son propriétaire – étaient un petit plus, apportaient leur pierre à l'édifice, rendaient les journées plus mémorables. Bien sûr, Kai, Yayoi, Yuiko, Reika, Ishida et Chi étaient importants à ses yeux, mais c'était comme si deux même d'une grande famille avaient disparu, purement et simplement. Et puis, le lycée évoquait encore l'adolescence, l'insouciance, bien que Lucifel n'ai jamais vraiment eu d'adolescence – il était passé directement de l'enfance à l'âge adulte. Il ne savait pas comment l'expliquer, mais c'était différent...

Par exemple, il se souvenait notamment des résultats des examens nationaux ou locaux, où Akio et Seimei finissaient toujours premiers ex aequo, où Yuiko se retrouvait souvent quatrième et étonnait tout le monde, où lui-même se trouvait environ septième – les autres qui avaient eu moins hurlaient au scandale parce qu'il passait ses journées à faire semblant d'écouter alors qu'il dormait ou rêvassait... Lucifel gardait également un agréable souvenir des séances « stalkage de Seimei » d'Akio. Ce dernier étant dans une classe différente de la leur – quoiqu'au même niveau d'étude –, il ne pouvait point voir son grand frère adoré, alors il squattait leur classe en permanence. Au final, même si ce n'était pas officiel, on pouvait dire que la grenouille avait été transférée dans leur classe : il avait sa table, on le comptait lorsqu'on faisait l'appel et il faisait leurs évaluations. C'était assez comique à voir. Sans compter les réactions passablement offusquées de Seimei lorsqu'il voyait comment Samaël témoignait à Lulu son amour fraternel : en lui roulant un patin, que son jumeau lui rendait. C'était très drôle de le voir s'indigner – et il avait raison – pendant que les uns riaient de bon cœur et que les autres kyataient à la gloire du twincest. Et puis les fameuses soirées chez Seimei et Akio... Ah ! Inoubliables ! Ils dormaient tous à même le sol, dans la chambre d'Akio, sur un tapis de matelas, de coussins et de draps plus ou moins épais, tous les uns sur les autres. Généralement, ils parlaient plus de la moitié de la nuit, mais finissaient toujours par sombrer. Et là, c'était le réveil qui était amusant : ayant bougés pendant la nuit, les adolescents se retrouvaient souvent dans des situations cocasses et/ou embarrassantes, emmêlés les uns dans les autres. C'était là bonne époque...

Maintenant, ce n'était plus pareil, plus du tout. Comme si leur entrée à l'université avait tout changé, comme si la disparition des Aoyagi avait jeté une ombre sur eux. Désormais, il semblait à Lucifel que l'innocence et la pureté n'existaient plus, que tout était noir. Même la bulle qu'il partageait avec Sam avait volé en éclats. Il ne restait plus rien, sinon les décombres de son bonheur révolu et les fragments de liens brisés. Ces résidus éparpillés sur ce sol, il les entendait crisser sous ses pas comme des morceaux de verre éclaté. Là aussi, piétiner cet ancien sentiment de semi-quiétude lui faisait grincer les dents et lui vrillait les tympans. Horrible. Horrible. Horrible. C'était douloureux.

Soudain, après un temps qui lui parut interminable, Samaël se laissa tomber à genoux et l'enlaça. Lulu ne bougea pas pour autant, paralysé par sa propre torture. Samy posa sa tête sur son épaule et lui caressa doucement les cheveux. Que... ? Lucifel écarquilla les yeux à travers son voile de larmes. Sam le pardonnait-il ? Etait-il en train de lui apporter son soutien ? Le jeune homme sentit son épaule se mouiller : son frère pleurait. Pleurait-il d'émotion ? De tristesse ? De compassion ? Il ne pouvait le dire... Mais il se sentait si soulagé ! Ainsi, son frère allait l'aider ? Il allait le sauver ? Oui, pourvu que oui... Lulu passa ses bras autour de la nuque de son jumeau et pleura silencieusement avec lui. Puis, son cadet murmura enfin :

« Qu’est-ce qui nous est arrivé ? »

Lucifel n'avait pas de réponse alors il garda le silence. Oui, que leur était-il arrivé ? Excellente question... Pourquoi se noyaient-ils ? L'aîné savait comment, quand, où et qui, mais pas pourquoi. Samaël le berça doucement, apaisant Lulu retombé en enfance. Il était redevenu un petit garçon perdu qui avait besoin de réconfort. Un réconfort que son frère lui donnerait... ou pas. Samy embrassa tendrement sa joue humide et salée par les larmes et chuchota :

« Je suis désolé. Tu devrais juste… abandonner. Ce serait mieux. Je t’aime. »

Ces quatre phrases lui firent l'effet d'une balle de révolver en plein cœur : soudaine, violente, douloureuse... et mortelle. Lucifel, blessé et choqué, émit une sorte de hoquet étranglé. Les yeux exorbités, tremblant, les poumons comprimés et l'estomac retourné, il se figea d'horreur. Faux espoir. C'était un faux espoir tranchant qui, après l'avoir caressé dans le sens du poil, l'avait frappé de plein fouet, lacéré, tailladé. Ces mots... Ces mots aussi tranchants que des lames de rasoir, aussi atroces que s'il lui avait dit qu'il le détestait. Et encore, c'était même pire dans le cas présent. Samaël s'excusait. S'excusait de quoi ? De le laisser tomber ? Probablement. Son unique frère l'abandonnait à son triste sort, il l'abandonnait au moment où il avait besoin de son aide, où pour la première fois de sa vie il lui confiait en avoir besoin. De plus, Sam lui conseillait de lâcher l'affaire. Mais quelle affaire au juste ? Etait-ce leur relation que son jumeau lui suggérait de laisser tomber ? C'était ça ? C'était ce qu'il pensait ? Que ce serait mieux s'ils ne se connaissaient plus ? Impossible... Impossible ! Lucifel ne pouvait pas vivre sans Samaël ! C'était bien au-dessus de ses forces !

Samy se leva, s'arrachant à sa faible étreinte. Paniqué, le jeune homme aux yeux d'améthyste emplis de supplications désespérées, tendit les bras vers lui comme pour essayer de le retenir. Son petit frère lui jeta un regard dont Lucifel sentit qu'il s'agissait du dernier. L'aîné se redressa sur ses genoux et tituba maladroitement, bras tendus. Il avait vraiment l'air d'un zombi. Même ses traits fatigués et torturés s'y prêtaient. D'une voix sourde et affolée, il balbutia :

« A-attends... Samaël... Attends... »

Peine perdue, ce dernier s'enfuit en à travers la forêt de bambou, sans un regard en arrière. Hystérique, complètement détraqué par une soudaine peur d'être seul, Lucifel se traîna encore un peu en appelant – criant –, les yeux à nouveau débordant de larmes, sa voix partant dans les aigus :

« Samaël ! Samaël ! Je t'en supplie ! Reviens ! Samaël ! Reviens ! Je t'en prie ! SAMAËL !! »

Il tomba misérablement à quatre pattes puis se recroquevilla sur le sol, secoué de tremblements incontrôlables. Ses mains s'ouvraient et se refermaient lentement, broyant des poignées de terre. Son front reposait sur le tapis de feuilles de bambou séchées. Il perdait complètement le contrôle de lui-même. Il perdait la tête. Il devenait fou. L'araignée de la folie tissait sa toile dans son esprit, l'entravant et occultant sa raison. Lucifel laissa échapper quelques gémissements plaintifs, murmurant, les yeux vides et exorbités :

« Sa... Samaël... Je t'aime... Je t'aime tellement... Samaël... Reviens... Je... Sans toi, je... Je ne peux pas... Sa... maël... Je... Je... »

Sa voix mourut pour mieux renaître. Ses gémissements se muèrent en cris de douleur et de désespoir, de tristesse et d'impuissance. D'authentiques cris de détresse, à glacer le sang. Une véritable crise de folie dominée par une violente mélancolie. Des hurlements qu'il tirait du plus profond de ses entrailles. Il ne criait pas avec son cerveau, il criait avec ses tripes, avec son cœur mutilé qui s'effondrait sous le poids de son malheur. Lucifel vidait ses poumons de tout leur air, suffoquait, étouffait, mais ne cessait d'extérioriser sa souffrance. Torrents de larmes. Hurlements hystériques. Désenchantement le plus total. Nuit noire. Il voulait tout oublier, oublier pour ne plus rien sentir, pour masquer son supplice. Plus rien n'avait d'importance désormais. Il avait perdu Samaël : il avait tout perdu. Sa raison de vivre lui avait échappé. Mourir ? Non, il n'allait pas mourir, ce serait trop facile... Lucifel allait céder à son masochisme et se punir en continuant de marcher sur la Terre, espérant une rédemption, un salut qui ne viendrait jamais. C'était bien plus difficile de vivre que de mourir. Pour sa peine, il survivrait... Mais dans quel état ? Plus d'importance. Lucifel se fichait bien de n'avoir plus qu'une demi-vie, il l'avait amplement mérité. Il ne voulait pas souffrir, mais il voulait souffrir. Oublier tout en se souvenant... Alternant entre la conscience et l'inconscience... Se préserver et se détruire... Une seule chose lui procurerait ce qu'il voulait. Une seule chose le ferait descendre en enfer puis remonter vers le paradis et vice-versa. Une seule chose le rendrait plus misérable que tout, l'abaissant plus bas que terre. Une seule chose lui donnerait envie de mourir tout en désirant survivre pour en reprendre... Une seule... Un délicieux poison qui ne ferait qu'accroître sa folie. Un poison exquis qui nourrirait abondement l'araignée de la démence. Une chose qui le ferait souffrir, hurler, oublier, rire, déprimer, pleurer, planer,... Une chose qui lui ferait perdre tous ses amis petit-à-petit, qui l'isolerait, qui protégerait donc son entourage de son aura malsaine et détraquée... Une chose qui foutrait sa faible composition, sa santé fragile, en l'air... Sa nouvelle meilleure et unique amie : la drogue.
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