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 Supernatural Patience {PV: Lucifel}

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Nehohi Okazaki [Lush]
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Nehohi Okazaki [Lush]


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MessageSujet: Supernatural Patience {PV: Lucifel}   Supernatural Patience {PV: Lucifel} EmptyMar 23 Déc - 22:48


Découvrez Flyleaf!


La mort est un mystère, et la sépulture un secret.
Stephen King, Simetierre


    {Titre piqué au hasard, ci et là.. XD}

    C'était un fait; Nehohi n'avait jamais eu de proches pour entamer de relation épistolaire; chez les gens, avant, quand elle était une adolescente tout à fait intègre et pure, elle n'attirait que des; « mais qu'elle est mignonne », et jamais personne n'avait eu d'intérêt plus poussé que celui-ci pour s'approcher de la gamine mignonne « destinée à faire de grandes choses » et apprendre à la connaître plus que par ces simples regards, ces sourires si faux qui cachaient en réalité une somme bien précieuse d'argent qu'on venait extraire à son père. Si elle n'avait pas eu Eikichi, elle aurait sombré et serait devenue ou dépressive ou casanière dans le sens extrême du terme. Elle avait beau avoir chéri les personnes qui lui faisaient office de parents, ces derniers étaient largement restés plus intéresses par leurs investissements bancaires que par leur enfant. C'était incontestable, ils s'étaient occupés d'elle , elle avait eu tout ce qui lui fallait.. Mais restait qu'il manquait toujours cette chose essentielle, chose que son grand frère lui avait donné. Pourtant, devrait-elle continuer dans cette vois égoïste? Pourquoi ne retournait-elle pas vers lui? C'était au moins très clair, Eikichi lui était essentiel.

    Elle en venait même à se demander si c'était encore elle qui vivait, sans lui. Peut-être une loque?

    Il était sûr et certain qu'elle ne supporterait jamais les mains d'un autre homme, un inconnu.. Voilà comment elle le remerciait. Avec son absence et son égoïsme. Lui aussi avait été parfaitement conscient de ses actes, il avait réfléchi. Lui n'avait pas fuit aux scandales des médias, lui n'avait pas eu de remords horribles au décès de sa mère.. Enfin, elle ne lui avait pas vraiment demandé non plus. A l'époque où Nehohi avait vécu les meilleurs moments de sa vie, il n'y avait pas eu besoin de déclarations enflammés, niaises.. juste des regards.. et un baiser. Intérieurement, Nehohi se jura de ne jamais tomber amoureuse de qui que ce soit d'autre. Même par une personne qui lui était fatalement destinée- c'était Eikichi de toute façon- ou une personne qui éprouvait pour elle des sentiments profonds et sincères; rien n'avait d'égal aux sentiments de son âme-sœur. Car, oui, voyiez-vous, Nehohi était parfaitement persuadée que son âme-sœur était son frère, et personne d'autre. Elle ne se laisserait pas aller comme ces femmes fragiles et frivoles, à se trouver un amant du soir.. Elle était suffisamment indépendante pour faire une chose aussi.. basse. Quoique les gens pensaient, quoiqu'Ei pensait, actuellement... Ses sentiments n'avaient pas été altérés ni par la distance, ni par le temps. C'était stupide de penser qu'il fallait reconstruire un lien aussi fort.. aussi.. leur.

    Obstruée dans le terrain obscur de ses pensées, Nehohi ne s'était pas rendue compte que l'heure était passée si vite; il était déjà dix-neuf heures trente et son estomac commençait à réclamer son dû. Elle n'avait pas envie d'aller dans des extravagances niveau plats; un Gyûdon fera parfaitement l'affaire. Elle imagina les railleries de Takahiro à son sujet concernant son alimentation; selon lui, il était très important de penser à faire des « écartements niveau bouffe » sinon, à quoi servait toutes les sucreries? Enfin, tout cela était factice, le principal était qu'elle aime son rythme de vie.. Le regard des autres.. Tss.. Elle se détendit et se dirigea vers le premier restaurant bon marché du coin; l'Ouest de Sakura's Drops en grouillait. Ensuite, elle se voyait bien passer le reste de la nuit dans une petite chambre individuelle; un hôtel capsule, où elle profiterait pleinement d'une bonne nuit de sommeil; ce qui ne lui était pas arrivé depuis bien longtemps, et ça se voyait; de petits cernes violets se démarquaient bien sur son teint de pêche. Oui, une bonne nuit de sommeil, c'était parfaitement ce qu'il lui fallait.. Tout le reste de l'organisation était trop bien occupé pour se soucier où Nehohi allait passer sa soirée. Elle éteignit son téléphone portable pour éviter d'être gênée, on ne savait jamais..

    *


    Deux heures plus tard, ce fut parfaitement rassasiée que Nehohi quitta le restaurant sans pour une fois faire face à des regards méprisants. La soirée s'annonçait douce; peu de personnes se baladaient dans la rue, c'était parfait. Armée d'un magazine, elle décida de profiter de la nuit et du calme inhabituel pour lire à la lumière du réverbère, dans le ‘Fuuchichiku’, payant évasivement l'entrée au parc, elle entra et reconnu sans trop d'efforts 'le' banc où elle eut pour la première fois sa véritable discussion avec Lucifel; conversation où elle avait abandonné ses préjugés sans pour autant lui accorder sa confiance ou même son amitié; il restait un simple collègue de 'travail'.. qu'il n'occupait pas à plein temps pour sa part. Il restait étudiant. Étrange. Elle ne cherchait pourtant pas à en savoir plus, mais la simple évocation du prénom du jeune homme provoquait en elle une méfiance inexpliquée qu'elle traduisait pour sa part par un simple mauvais pressentiment. Nehohi se méfiait de tout le monde, sans exception; elle n'avait pas d'amis, et personne ne dérogeait à la règle... Ah si, il y avait peut-être le petit Akio.. Bien trop éloigné d'elle pour le moment pour qu'elle le considère comme tel. Ami. Tant de gens attachaient d'importance aux liens d'amitié. La nature humaine voulait de toute façon qu'on tisse des liens.. pourquoi s'y contraindre? Elle n'avait besoin de rien..

    Tout en réfléchissant, la jeune femme sentait une douce quiétude prendre possession de ses sens.. Finirait-elle finalement la nuit dans la rue? Peu importait cette futile promesse, elle était bien ici.. La douce sensation de sérénité s'intensifia.. Elle allait aller là-bas...


    *
    FLOATING WORLD



    Découvrez Amy Macdonald!



    Un rapide regard, à gauche, à droite. Lush haïssait cet endroit, et tout ce qui s'y trouvait.

    En fait, une personne en particulier la dérangeait. Une femme. Blonde, aux yeux bleus. L'âge indéfinissable. Tout ce qu'elle savait, c'était que cette personne était particulièrement jeune. Une beauté. Elle voulait se réveiller, il fallait qu'elle se réveille, elle ne voulait pas la rencontrer, elle et son regard si apaisant. Elle ne cherchait rien ici, ne voulait rien. Était-ce seulement possible qu'on la laisse tranquille? Que lui voulait-elle? Rien qu'à sa vue, Lush sentait un désagréable papillonnement prendre naissance dans son ventre. Se roulant en boule face au soleil qui l'éblouissait, elle ne souhaitait plus qu'on la réveille, n'importe qui. Même un pervers lui cherchant des noises ferait l'affaire. Qu'elle était stupide de s'être laissée sur ce banc!

    Elle se mordilla la lèvre jusqu'au sang. Décidant quand même de se lever pour tenter de se localiser dans le monde des rêves, Lush marcha quelques pas sur ce qui semblait être un par-terre recouvert de neige, quand elle sentit quelque chose de particulièrement dur heurter son genou droit. Elle finit sa course à terre, allongée, épuisée, avec une douleur fulgurante lui traversant tout son corps. Des éraflures diverses s'étaient formées sur son visage et ses bras. Enfin, c'était impossible qu'une simple chute ait pût la toucher autant! Levant la tête avec lenteur, tel un pantin, le regard vide, elle sut où elle était. Dans un parc annexe à la Kyandii's Avenue, comme il en regorgeait partout ici. D'ailleurs, ce nom.. Elle n'avait jamais fait le lien.. Elle était sûre que cette succube blonde n'était pas innocente à ce « Monde des Rêves » comme certain se complaisaient à l'appeler. Heureusement que le sujet avait été clos par Nehohi chez les Oubliés car elle sentait que les autres, eux, n'avaient aucun problème à parler de leur deuxième vie.. Pas elle.

    Sentant une sensation fort lointaine prendre possession d'elle, Lush se leva de tout son long et s'assit à même le sol.


    _Let's dream together.


    Sa gorge se serra violemment, et elle sentit ses yeux se retenir avec violence. Pas après tant de temps. Pleurer était une chose si stupide. Pas Nehohienne. Lushienne peut-être. Nehohi n'était pas Lush. C'était pour cela qu'elle détestait ce monde, depuis toute petite.

    Lush pleura.


    *
    FLOATING WORD


    Comment s'était-elle réveillée, ça, elle n'en savait rien. Le soleil était en train de se lever. D'accord. Mais ce qu'elle ne comprenait pas, c'était ce que Lucifel faisait en face d'elle, à la regarder.

    « -Lu...Lucifel-san? »

    Qu'est-ce qu'elle détestait ces foutues formules de politesse. Surtout quand elle se fichait la honte, comme ça.


    {Fin un peu bizarre, je sais =D.. J'espère seulement que tu arriveras à te démêler les pinceaux avec cette maigre chute XD Et pour le visage de Nehohi au réveil, voir mon avatar (h) }


Dernière édition par Nehohi Okazaki [Lush] le Sam 28 Fév - 1:56, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Supernatural Patience {PV: Lucifel}   Supernatural Patience {PV: Lucifel} EmptyMer 24 Déc - 13:01

HJ - Ton RP est parfait, je t'assure <3





Lucifel jeta un coup d'œil éteint à l'afficheur digital de son radio réveil acheté d'occasion : 3:08. Impossible de dormir. Il était ce genre de personne qui pense trop, qui pense jusqu'à faire des insomnies à répétition à cause de son esprit trop en éveil. Et encore, si c'était des pensées joyeuses... Mais ce n'était que du noir que le jeune homme broyait. Depuis tout petit, le jeune Esaias avait toujours été enclin à tout dramatiser, à porter un regard négatif et pessimiste sur tout ce qui l'entourait. La bouteille de lait n'était jamais à moitié pleine, elle était à moitié vide. Le ciel gris n'annonçait jamais un soleil timide, il annonçait un crachin désagréable. Les coups de téléphones n'étaient jamais porteurs de bonnes nouvelles, c'était pour l'informer de catastrophes qu'on l'appelait. Lucifel était comme ça : il préférait imaginer le pire afin de ne jamais ressentir de la déception ou du désespoir. De la lâcheté ? Très certainement. Quand il restait suffisamment de lait pour tenir jusqu'au soir, quand le ciel gris virait au bleu ou quand il entendait la voix rayonnante de Samaël au téléphone, Lulu se retrouvait envahi par le soulagement. Un soulagement qui pendant quelques fractions de secondes délassaient son corps noué par l'angoisse et la nervosité permanente dont il souffrait. Cette anxiété qu'il ressentait depuis ce jour. Ce jour qui avait bouleversé sa vie, qui hantait ses jours et ses nuits, le jour où il avait tué son père de ses propres mains. Depuis qu'il avait enfoncé la lame du couteau entre les côtes de l'auteur de ses jours, à onze ans à peine, il n'avait plus vécu normalement. Sans cesse harcelé par ses souvenirs, fantômes malfaisants qui ne lui laissait aucun répit. Il y pensait à chaque seconde de sa morne vie, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept. C'était là sa pénitence pour avoir péché mortellement ; et conscient de la gravité de son acte resté impuni par la justice, Lucifel avait humblement accepté la punition et s'en acquittait chaque jour, sans broncher. Lucifel... Quel ironie, ce prénom ! L'ange qui – pour avoir défié Dieu – fut chassé du Paradis et envoyé en Enfer où il devint le chef des démons putrides pour faire payer les mauvaises âmes. Lucifel, l'ange déchu. A croire que sa mère, en lui donnant ce nom, savait ce qui allait se passer ! Le garçon avait tué et sa vie était devenue un clavaire. D'autant plus qu'il avait entraîné son cher et tendre frère dans sa chute vertigineuse vers les abysses.

Lulu, assit les jambes repliées contre son torse frêle et nu, tourna la tête vers son faux jumeau, paisiblement assoupi à son côté. Son visage pur enfoui dans l'oreiller, la respiration régulière, il avait l'air d'un agneau innocent ainsi. S'il vous plaît, qu'il soit épargné, qui ne paie pas pour les fautes de son meurtrier de frère... Cette prière, le jeune homme aux yeux d'améthyste l'adressait tout les jours à qui voulait bien l'entendre parmi les puissances supérieures, bien qu'il ne se reconnaissait aucun dieu. C'était plutôt une promesse qu'il se faisait à lui-même en vérité : ne plus jamais laisser ses erreurs atteindre son cadet de treize minutes. Un petit sourire attendri fendit le visage mélancolique de l'aîné à la vue de cette chose fragile et endormie, immaculée. Il tendit une main timide vers la tête ébouriffée du jeune homme et caressa doucement ses mèches soyeuses, la belle peau de ses joues et le relief délicat de ses lèvres ; juste du bout des doigts. Samaël geignit dans son sommeil et se retourna. Il s'agita un peu puis retomba dans sa léthargie. Lucifel contempla encore un instant le dos nu et magnifique de son jeune frère avec un sourire tendre. Les battements de son cœur s'accélérèrent un peu, emballé par l'amour fraternel d'une intensité rare qu'il ne pouvait contenir. Toute sa vie, il l'avait consacrée à son frère ; toute sa vie, Lulu s'était battu pour son bien-être et son bonheur. Pour le protéger des monstres. Son père en était mort, pulvérisé par cette passion dévastatrice et aveugle. Evidemment, Sam ne savait rien de tous ces sentiments profonds qui l'éprouvaient au point qu'il en souffre, autant moralement que physiquement. Peut-être le soupçonnait-il, mais son protégé ne saisirait sans doute jamais la portée de son amour. Il était comme son chevalier, à veiller sans cesse sur lui, à prendre garde que tout se passe bien, à ce qu'il ne manque de rien. La mère qu'il n'avait pu avoir en quelque sorte. A vrai dire, si Samy n'avait pas été là, s'il n'avait pas été sa raison de vivre, Lucifel aurait mit fin à ses jours il y a de ça bien longtemps, accablé par le poids de la culpabilité du meurtre. Alors si Samaël venait à mourir... Lulu frissonna et resserra l'étau de ses bras autour de lui. Si Samaël mourrait... il n'aurait plus qu'à disparaître lui aussi, privé de prétexte pour continuer à avancer, à se battre. Ce déferlement de pensées apocalyptiques lui firent tourner la tête : trop de choses, trop de responsabilité, trop de peurs, trop d'angoisse. L'étudiant en art était également le genre d'individu incapable de vider son esprit. Même lorsqu'il s'y essayait, ses préoccupations revenaient au galop. Une partie de son esprit portait un regard critique sur chacun des mots qu'il prononçait, chacun de des gestes qu'il effectuait, tandis qu'une deuxième partie ré-analysait le tout en le confrontant à ce qu'il aurait pu faire ou dire. Lucifel ne pouvait pas ne pas penser ou réfléchir, c'était impossible. D'ailleurs, il n'était pas rare que sept sujets différents occupent son cerveau en même temps et qu’il les traite toutes parallèlement. En d'autres termes, c'était une véritable fourmilière de neurones excités qui logeait dans sa tête.

L'Oublié à mi-temps prit sa tête dans les mains et poussa un long soupir. Si seulement il pouvait arrêter de se triturer les méninges et dormir ! Déjà qu'il ne dormait que très peu entre la fac, son métier de gigolo et son poste chez les rebelles, s'il fallait qu'il reste les yeux grand ouverts les jours où il n'avait rien à faire, il ne s'en sortirait jamais ! Lucifel déplia ses jambes, se glissa dans les draps et posa sa tête sur l'oreiller. Il ferma les yeux et essaya de faire le vide dans son esprit... « Est-ce qu'il me reste bien assez d'œufs pour le petit déjeuner ? » « J'espère que Samy prendra gentiment ses médicaments aujourd'hui... Ah ! Rêve toujours Lulu, ça n'arrivera pas... » « Il faudra que j'achète des bento pour demain midi, pour le pique-nique avec Kai et les autres. » « Je me demande si le professeur d'art va nous rendre les travaux de la semaine dernière... » « Et Akio ? Il va bien ? J'espère qu'il n'est pas mort ! Pareil pour Seimei... Je l’aimais beaucoup... Rah ! Pourquoi est-ce que je parle au passé ? ! » « Grrr ! Et il faudra aussi que je m'explique avec Reika : c'est quoi cette histoire de me faire poser sans cesse pour les cours de dessin d'anatomie, hein ? ! » « Ah, et je vais aussi prévenir Hanabi que je ne compte pas venir au concert pour lequel elle m'a invité pour la semaine prochaine... Ca me soûle d'y aller, il faut que je prenne soin de Sam. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir inventer comme prétexte ? » « Hmm... Je vais devoir m'excuser auprès de Rihito de ne pas être venu avant-hier. Je suppose que Nehohi va aussi me demander des comptes... » « Merde, il va falloir que je me tape l'autre porc de Tanaka ! Je déteste coucher avec les hommes et surtout avec lui : ils sont violents et ont tendance à se croire tout-puissants. Fais chier. » « Hier, j'aurais dû... » Lucifel banda ses muscles et donna une impulsion vers le haut pour se taper le sommet du crâne contre la tête de lit. Saloperie ! Et voilà que ça recommençait ! Cogiter, cogiter, cogiter ! Quelle plaie ! Après trois nouvelles tentatives infructueuses, Lulu se rendit à l'évidence : cette nuit, il ne parviendrait pas à trouver le sommeil. Il tourna son visage pâle et fatigué vers son réveil : 4:57. Et puis zut ! Autant se lever au lieu de rester là, comme un idiot, à s'automutiler contre cette maudite tête de lit ! Résigné à s'endormir, l'Islandais écarta les draps et abandonna sa couche derrière lui.

Sans un bruit, il s'empara des vêtements préparés la veille et sortit de la chambre sur la pointe des pieds, refermant doucement la porte derrière lui. Lucifel traversa la petit pièce à vivre du T1 dans le noir, esquivant habilement les obstacles qu'il avait mémorisé à force d'habitude, et s'enferma dans la salle de bain exiguë. Là, il put allumer la lumière et contempler son visage aux traits tirés dans le miroir. Le jeune homme frotta ses cernes violets avec ses index, comme si ça allait les faire disparaître. Puis il soupira. Puisqu'il avait du temps devant lui, autant prendre une douche et ne pas se presser... Se détendre. Détente ? Ce mot inconnu ne faisait pas partie de son vocabulaire, malheureusement. Se glisser sous le jet d'eau chaude, se laver, se rincer, se sécher, enrouler une serviette autour de sa taille, se mettre du déodorant, sécher ses cheveux, tenter de les coiffer – en vain –, se laver les dents, soigner sa peau, mettre de l'anticernes, s'habiller, se parfumer très légèrement – ça coûte cher et une seule pression suffit ! – dans le cou et au creux des poignets, et ranger la salle de bain : tout ça ne lui avait seulement prit qu'un malheureux quart d'heure. Un peu désemparé, Lulu s'assit sur le rebord de la baignoire en commençant à se demander s'il n'était pas la victime d'une malédiction qui le condamnait à s'emmerder pour le restant de ses jours. Allez savoir. Il grommela puis se leva, éteignit la lumière de la salle de bain et se traîna jusque dans leur petit canapé-lit pour allumer la télévision. Le regard terne, il regarda dans l'ordre : les informations, un hentai ridicule et sans intérêt qui montrait une jeune femme « réticente » ( genre : non, non, non, ouiiiiii ) aux mains d'un pervers de base – il zappa vite, consterné ; de toute façon, c'était son métier –, une émission de télé débile où les concurrents devaient se vautrer dans la boue et glisser le plus loin possible pour gagner, un reportage de l'acabit de Chasse & Pêche sur la migration des hirondelles. Encore plus lessivé qu'avant sa séance d'abêtissement intensif, Lulu éteignit l'écran et jeta un œil fatigué à la fenêtre : des rayons dorés commençait à filtrer à travers les stores de plastiques. Il lu 6:12. Une heure raisonnable pour préparer le petit déjeuner. Après un tour dans le frigo, il se rassura : ses craintes étaient infondées, il restait assez d'œufs pour tous les deux. Enfin... Lui n'avait pas très faim, donc... Lulu cuisina un œuf au plat et du bacon grillé tout en faisant griller des toast et chauffer du café. Il mit le tout dans une assiette qu'il posa sur la petite table juste à côté. Lucifel s'appliqua à se composer une mine plus rayonnante – sinon moins fatiguée – et appela d'une voix autoritaire mais agréable :


« Sam ! Il est l'heure de se lever, le petit déjeuner et prêt ! »

Puis, vite, médicaments en main, il alla se poster derrière la porte de la chambre, posa un verre d'eau non loin et attendit patiemment, accroupi au sol. L'oreille au aguets, il guettait les moindres gestes de son cadet, se tenant prêt. Un grognement ensommeillé, quelques protestations, le froissement des draps, le choc sourd d'un pied posé à terre, puis un deuxième, des pas qui se rapprochaient de plus en plus – Lulu se crispa –, sa main sur la poignet, puis l'abaissait...

« Grrrrrrrrrrrroooooooaaaaaaaaaaaaaaaaaaar ! » hurla Lucifel pour se donner du courage en bandant ses muscles d'un coup pour se jeter sur Samaël, tel une bête sauvage.

Le souffle soudain coupé par un choc violent dans ses côtes et terrorisé par ce cri bestial, Sam fut projeté au sol, Lulu sur lui. Ils roulèrent et l'aîné le maintint fermement au sol, lui fit ouvrir la bouche, y fourra ses médicaments et les lui firent avaler de force avec l'eau qu'il avait préparé. Fier de lui et essoufflé par son plaquage digne d'un rugbyman, chevaucha impérieusement son petit frère, Lucifel le toisa et émit un petit ricanement victorieux. Il avait gagné : Samaël avait prit ses fichu médoc'. Un peu maussade le cadet le repoussa sans mal – il avait toujours surpassé son aîné en force – et se leva, attiré par l'odeur de la nourriture. Encore tout orgueilleux de son petit exploit, Lulu prit un toast dans le grille-pain et le croqua à pleines dents tout en regardant malicieusement son jumeau, les yeux plissés comme ceux d'un chat satisfait. Un peu vexé de s'être fait avoir de cette façon pour la énième fois, Samy grogna :


« Oh, ça va ! Fais pas cette tête de réjoui ! »

Tous deux se fixèrent intensément... avant d'éclater de rire. Après tout, il y avait quelque chose de comique dans cette lutte pour le traitement du plus jeune ! Et après coup, la vision d'un Lucifel transformé en bébé tigre qui le plaquait au sol avec le peu de force qu'il possédait était tout à fait burlesque ! Et il n'y avait que Samaël qui pouvait voir le grand Lulu, l'impassible Lulu, le Lulu au cœur de glace, se comporter comme un lionceau enragé. Image collector. Pendant que Sam s'habillait, l'insomniaque rangea la cuisine en finissant sa tasse de café et alla se laver les dents une nouvelle fois. Il attendit patiemment que son frère soit prêt pour sortir de leur T1, à l'heure pour aller à la fac, sac de cours et grande chemise d'art sous le bras. Cependant, dans un pétardement familier, Kai débarqua sur sa moto munie d'une extension sur roues pour transporter des passagers supplémentaires, installée sur le côté. Le meilleur ami autoproclamé de Lulu s'écria d'une voix éclatante :

« Ohayo, les gars ! Ca vous direz de prendre un peu d'avance ? »
« Ouais ! »
approuva Samaël en montant. « Comme ça, j'aurais pas à marcher. »
« Et toi, Lulu ? »
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MessageSujet: Re: Supernatural Patience {PV: Lucifel}   Supernatural Patience {PV: Lucifel} EmptyMer 24 Déc - 13:02

[ suite ]


Lucifel esquissa un sourire d'excuse puis déclina :

« Désolé, Kai, je dois faire quelques courses sur le chemin alors je vais y aller à pied. »
« Tu es sûr que tu ne veux pas monter ? Tu veux que je fasse la route avec toi ? » demanda Sam en faisant mine de le rejoindre.

Son grand frère lui appuya sur les épaules pour le forcer à rester à l'intérieur et le rassura :


« Non, je t'assure, c'est bon. J'arrive juste après. »
« Bon... d'accord. » admit Samy.
« N'oublie pas que tu es mannequin aujourd'hui ! » lui rappela Kai avec un sourire. « Tu vas encore devoir poser au milieu de la pièce et rester immobile pendant trois heures pendant que toutes les filles de la classe groupiteront sur ton magnifique corps de jeune dieu, qu'elles se feront une joie d'immortaliser sur papier afin de faire l'amour avec un fois rentrées chez elle~ »
« C'est ça, c'est ça... » fit Lulu en levant les yeux au ciel. « Comment l'oublier ? »
« Ne soit pas en retard ! » prévins Sam. « A tout à l'heure ! »

La moto démarra et ils s'éloignèrent. Lucifel soupira. Jouer les mannequins... Quelle plaie ! Il était assez bonne poire quand il voulait – et c'était son « rôle » qui voulait ça – donc il ne protestait pas, mais la classe avait souvent tendance à profiter de son impuissance immobile pour lui jouer de tours ou lui faire prendre des postures niaises ou grotesques. Tss. Immatures. Notre chère victime se mit donc en route vers le parc Fuuchichiku. En effet, il devait passer acheter de nouveaux pinceaux et passer par là serait un gain de temps. Il préférait ça plutôt que de courir, sachant pertinemment qu'il serait en sueur au bout de trois foulées ( J'exagère mais c'est presque ça... ). Il pénétra dans le grand espace vert et entreprit de le traverser à grands pas. Soudain, quelque chose attira son attention : une silhouette familière allongée sur un banc tout aussi familier. C'était Nehohi Okazaki, une collègue de chez les Oubliés, assoupie sur le banc où ils avaient eu leur première vraie discussion. Même quand Akio – leur seul ami commun – les avait invités ensemble, même quand ils se voyaient au QG, ils n'avaient jamais vraiment échangé plus de deux phrases brèves, genre « Bonjour. Au revoir ». Intrigué, Lucifel interrompit son périple à travers le parc pour se diriger vers la jeune femme endormie. Il se planta devant le banc, inexpressif. Elle était... jolie. Lorsqu'elle dormait, ses traits étaient apaisés et non plus tirés par la fatigue ou le stress. Elle semblait libérée de tous soucis, enfin en paix. Il fallait dire qu'elle n'avait pas la vie facile vu comment les journaux s'en donnait à cœur joie sur elle et son ancienne relation incestueuse ( pour sa part, il se faisait très discret et les média n'avaient même pas mit la main sur son nom ou son visage... Du moins pas encore ). Personnellement, Lulu se fichait bien des préférences sexuelles de l'Oubliée. Elle aurait pu être nécrophile, zoophile ou même arbrophile qu'il n'aurait même pas haussé ne serait-ce qu'un sourcil. Il en avait vu d'autres, des orientations sexuelles bizarres. C'était son métier en même temps... Alors on ne la lui faisait plus à lui ! Après tout, il avait dû s'adonner à des tas d'actes répréhensibles par la morale ou la bienséance pour satisfaire la perversité des clients. Des choses si choquantes que je ne les mentionnerais pas dans ce RP, et aussi rien que pour vous embêter et titiller votre curiosité ( peut-être aussi parce que j'ai pas d'idée, là, maintenant... ).

Lucifel hésita à la réveiller. N'empêche, il était soulagé de la retrouver en un seul morceau. Des malades auraient pu la violer, la tuer et bien d'autres choses encore ! Mais elle était là, intacte. Après réflexion, il tendit une main timide vers la jeune fille pour lui toucher l'épaule, espérant ainsi la réveiller. Mais il stoppa son geste en cours : il risquerait de lui faire peur en la réveillant d'un seul coup, non ? Le temps de ses tergiversations, Nehohi se réveilla elle-même. Ainsi, la première image qu'elle vit fut Lucifel debout devant elle, dans toute sa splendeur, toujours aussi soigné et raffiné, sac de cours en bandoulière et large chemise cartonnée sous le bras. Surprise, elle bafouilla :


« Lu…Lucifel-san ? »

La jeune femme arborait une mine un peu désemparée, les cheveux en bataille, le regard perdu. L’étudiant devait avouer qu’elle était très mignonne ainsi. Le susnommé inclina la tête en guise de salut et la fixa de ses yeux violets, impassible. Il répondit avec un détachement affable :

« Ohayo, Okazaki-san. Content qu'il ne te soit rien arrivé de fâcheux pendant la nuit. C'est très imprudent de s'endormir dans les lieux publics, tu es sûrement bien placée pour le savoir. »

Il fit une pause puis ajouta, interrogateur :

« D'ailleurs... Que fais-tu ici ? Ou plus exactement : pourquoi avoir dormi là ? »

Une réponse un peu déplacée s'insinua dans son esprit : peut-être qu'elle aussi était une de ses groupies et que, dans sa folie amoureuse, elle avait prit possession du banc pour la nuit – peut-être même de celles d'avant ! – afin de poser sa tête là où Lucifel-sama avait posé sans magnifique et sexy postérieur. Cette pensée lui arracha une petite moue perplexe alors qu'un sourcil fin et noir, arqué par cette pensée étrange, venait se perdre derrière sa frange ébène. Il avait l'air profondément septique, les yeux dans le vague, comme s'il venait de voir trois gnomes faire la danse de la pluie en portant des cocotte-minute au-dessus de leur tête en guise d'offrande. Mais aussi, pour la première fois devant Nehohi, il se départissait de son indifférence polie pour laisser place à une émotion plus fouillée, plus humaine. Ainsi, Lucifel Esaias n'était donc pas qu'un bloc de glace robotisé ?


HJ - RP trop long, désolée, j'étais inspirée T___T
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MessageSujet: Re: Supernatural Patience {PV: Lucifel}   Supernatural Patience {PV: Lucifel} EmptyJeu 1 Jan - 22:59

« La perfection est un défaut, l'illusion d'y croire, une erreur »


    Ce qu'elle faisait ici. Ouais. C'était une question pertinente. Elle devait s'avouer que Lucifel ne faisait pas partie de ces gens qui parlaient inutilement, pour dire des futilités. En d'autre termes, elle ne le trouvait pas inutile. Quand le jeune homme ouvrait la bouche, il ne disait que des choses sensées. Pas comme d'autre. D'ailleurs, elle lui devait une réponse claire et concise pour ne pas passer pour une folle-névrosée-tout-juste-sortie-de-l'asile, une réponse qu'elle devait inventer, là, tout de suite, maintenant. Car il était vrai que Lucifel continuait à la mettre mal-à-l'aise. Ce n'était pas lui qui l'énervait, mais plus le fait qu'elle ne pouvait s'empêcher de se rapprocher de lui, au lieu d'adopter une attitude glaciale et indifférente. Son regard vrilla de droite à gauche. Elle n'avait pas d'échappatoire, ni de prétexte plausible; il voulait une réponse, elle lui en donnerait une. Elle cligna des yeux plusieurs fois avant de reprendre vraiment conscience, comme si le flou avait disparu juste au moment où elle se rendait compte de sa condition. Combien de temps avait-elle sombré, déjà? Pas longtemps, à en croire le soleil. N'empêche, elle ne trouvait toujours pas ce qui l'avait réveillée. Pas un éventuel contact physique avec l'étudiant, elle l'aurait senti. Il en était impossible autrement.

    Donc. Il lui fallait une réponse.

    « Je me baladais et je me suis accidentellement endormie ici.. »

    Voilà. S'il n'était pas content, tant pis. Mais.. comment expliquer sa présence sur ce banc en particulier? Non loin d'eux, le lac leur faisait face. Sublime, aux couleurs de l'aube, il donnait envie de s'y plonger. Heureusement qu'on était en Hiver. Ainsi, pour Nehohi, pas de pensées obtuses, pas d'actions étranges. Ce banc, donc. Où il y avait eu leur premier contact. Elle-même ne se rappelait plus exactement la raison pour laquelle elle s'y était assise. C'était stupide, ce besoin de s'expliquer. Pourquoi donner un sens à ces choses, qui en étaient dénuées? Elle s'adossa dans une position plus digne. Dans son vêtement noir, Lucifel avait la classe. Il était beau. Ah, ça, c'était même parfaitement inutile de le préciser, je vois vos yeux pervers, vous, lectrices, papillonner sur mes mots, la mine sceptique et rieuse; ma remarque perd son sens! Enfin.

    Sa voix était étrangement détachée, comme si la personne qui avait effectué ces actions n'était pas elle, mais bien quelqu'un d'autre. C'est avec une impolitesse déconcertante qu'elle sortit un portable cellulaire de sa poche et qu'elle le ralluma, distraite. Maintenant, elle commençait à se rappeler qu'elle l'avait éteint. Pour ne pas être dérangée. Sans doute. Mais qui pouvait veiller à lui téléphoner? Tout le monde vaquait à ses occupations, comparé à elle. Avoir fait ça était stupide. Qui dit que Rihito avait eu une information importante à lui communiquer, et qu'elle, elle avait stupidement failli. Elle était tout de même la numéro deux! Rôle qui lui allait bien d'ailleurs, bien que ces fichus médias ressassaient avec plus de plaisir malsain ses propres frasques amoureuses que celles de Rihito. Des comme lui, ça en grouillait dans tout Tokyo, même si appuyer son cas à lui en particulier était mille fois plus amusant que celui de Monsieur tout le monde.

    Elle réalisa soudain combien un hiver au Japon était glacial, impitoyable, presque instinctivement, elle resserra ses jambes contre son torse. Soudainement, elle se sentit un peu mieux, bien que ses mains restaient toujours glacées. Nehohi avait propension à faire abstraction du reste de la populace, leurs soucis- les siens également, à l'occasion-, leurs revendications leurs désirs et leurs rêves, quand elle venait à s'intéresser à une personne en particulier. D'abord, cela commençait par une simple réflexion mentale sur l'objet étudié, une analyse caractérielle, puis enfin venait la conclusion, abrupte. Son avis sur la personne. Qui pouvait très bien être erroné, d'ailleurs. N'y avait-il pas plus humain que Nehohi, en faisant bien sûr abstraction de son état apathique quasi-continuel? Assurément pas. Donc, cette conclusion. Vainement, elle analysait chaque personne qu'elle rencontrait, que ce soit pour un entretien d'une heure à propos d'une revendication, ou même un nouveau venu chez les Oubliés. Sans exception, de manière plus ou moins morne à chaque fois. Mais Nehohi s'obligeait à effectuer cet examen, comme si, dès alors, l'attitude envers ladite personne changerait. Effectivement, c'est l'alternative la plus logique, pour nous, lecteurs. Ce serait complètement irrationnel et stupide de faire cela sans but précis.. N'est-ce-pas? Plus qu'irrationnel, une perte de temps incalculable.

    Nehohi aimait perdre du temps. C'était une denrée infinie, qui la débectait. C'était si.. inutile.

    Elle était sûre, certaine, à deux cents pourcents, que si elle perdait son temps à des choses si désespérantes, la mort finirait par l'accueillir plus vite. Oh, oui, pardonnez-moi, fort à propos, j'ai omis de préciser que la vie, pour Nehohi, était une chose fort.. inutile. Pourquoi continuer à vivre une mascarade? Plus rien n'avait raison sur la sombre mécanique, pas même les sentiments humains. C'était cela, finalement, qui la liait à Rihito; ils n'attendaient plus grand chose de la vie. M'enfin, ce n'est normalement pas dans ce rp que devrait figurer la phrase sibylline qui précède celle-ci. D'ailleurs, il fallait que la jeune fille cesse de trop penser à Rihito, avant qu'elle n'en perde le contrôle. Elle n'y pensait que si elle le voulait, ce qui signifiait que le Leader n'avait pas encore trop atteint sa vie.

    Ouf.

    Nehohi tourna son regard, revenue au moment présent, s'adressant avec toutes les obligations qui s'en suivent au bel éphèbe;

    « Il faisait nuit quand je suis arrivée. Ne.. ne te méprends surtout pas, je ne me suis pas assise ici en préméditant. »

    Quelle idiote. C'était sûr que préméditer dans une telle situation était impossible. En fait, elle mentait. On aurait pu prendre son inexactitude au compte du réveil précipité, mais en réalité, le sentiment d'avoir été guidée vers ce fichu banc était encore bien ancré dans sa tête. La plénitude qui l'avait accompagné elle aussi, était présente.

    « Tu vas être en retard, si tu t'attardes trop. Ne t'inquiètes pas, je ne me suis pas faite violer. »

    Le tout prononcé avec une voix morte, même pas cynique, ça laissait à peine penser le contraire.


    {Je fais des choses minables comparé à toi, mais bon, fallait bien que j'y réponde XD}


Dernière édition par Nehohi Okazaki [Lush] le Sam 28 Fév - 1:52, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Supernatural Patience {PV: Lucifel}   Supernatural Patience {PV: Lucifel} EmptySam 10 Jan - 17:58

Lucifel ne pouvait s'empêcher de fixer la jeune femme avec un certain étonnement. Quelle drôle d'idée de s'endormir dans un endroit pareil... Elle devait être vraiment épuisée pour réussir à trouver le sommeil sur un banc, dehors, en plein hiver. Une pensée pour le moins gênante lui effleura l'esprit : si Nehohi s'était assoupie ici, peut-être était-ce parce qu'elle n'avait aucun endroit où séjourner ? Cette évocation lui fit un pincement au cœur. De la pitié ? De la compassion ? Toujours était-il qu'il ne pouvait s'empêcher d'avoir de la peine pour sa collègue des Oubliés. Même si lui-même ne menait pas une vie facile, il avait au moins un toit et ce qu'il fallait pour subsister. Mais elle... Elle était démunie. Or, Lucifel ne connaissait que trop bien la douleur que l'on pouvait éprouver lorsqu'on n'avait sa place nul part, aucun foyer accueillant pour se reposer. Cette situation désastreuse, c'était entre onze et douze ans qu'il l'avait vécue ; quand on prit la décision de l'éloigner de chez lui, après le meurtre de son père. A ce moment-là, on l'avait placé dans un foyer pour jeunes déséquilibrés à problèmes, loin de son frère et de tout amour. Il avait cru dépérir de chagrin, seul, enfermé dans son propre esprit, enchaîné au regret et au sentiment de culpabilité, les mains tâchés de sang. Il avait eu si mal à cette époque, qu'il ne souhaitait le même sort à personne.

Nehohi déclara simplement :


« Je me baladais et je me suis accidentellement endormie ici. »

Lulu ne releva pas. Il n'avait rien à répondre à cela, c'était clair comme de l'eau de source. Pour toute réponse, il se contenta de hausser les épaules, histoire de lui signaler qu'il avait entendu. Après tout, ça ne le regardait pas. La jeune femme avait ses obligations, ses occupations. Elle était sûrement suffisamment adulte pour savoir ce qu'elle faisait. Ou peut-être que, au contraire, elle errait sans but, sans avoir aucun contrôle sur sa vie ? Dans un cas comme dans l'autre, cela revenait au même : Lucifel n'avait pas à intervertir dans ce qu'elle faisait. Nehohi pourrait prendre cela pour un affront et se vexer. Et elle aurait raison.

Le jeune homme rajusta sa large pochette cartonnée sous son bras et recoiffa succinctement des mèches ébènes emportées par le vent, le regard ailleurs. Le silence ne le dérangeait pas, contrairement à certaines personnes qui faisaient tout pour le combler. Lui, il trouvait cela reposant et remerciait Nehohi d'en penser de même. La belle écorchée vive était comme lui : elle n'éprouvait guère le besoin de meubler le silence et allait jusqu'à le respectait presque religieusement, sans en être embarrassée. C'était... agréable. Même le visage ovale, doux et mélancolique de l'Oubliée incitait au calme et à la modération. Son minois, Lulu le trouvait reposant, pur et magnifique. Pourtant, Okazaki n'était pas l'une de ses Beauty Queen que l'on voyait s'afficher dans les magazines, mais elle était d'une beauté bien plus discrète et subtile, comme celle des premiers pétales de cerisier, timides et pâles. Une beauté fragile, froide et délicate comme les premières neiges. Sincèrement, l'Islandais appréciait ce genre de filles, même si son « métier » amenait à penser le contraire. Entre nous, l'étudiant appréciait peu de louer son corps de la sorte. Il préférait de loin la phase de séduction qu'induisait une telle occupation. L'acte sexuel en lui-même était sale et souillé par l'argent.

Nehohi alluma distraitement son téléphone portable. Le jeune homme n'en fut pas outré, après tout, il était normal qu'elle guette un éventuel appel de Rihito. Elle était son bras droit après tout, le sous-chef. Tous deux étaient aussi poursuivit l'un que l'autre à cause ce statut, d'autant plus que la jeune femme avait des antécédents « croustillants » pour les médias. Lui-même s'était arrangé pour conserver sa vie privée intacte et pour ne pas dévoiler son visage. Cela serait une très mauvaise publicité et il risquerait de perdre une bonne partie de sa clientèle si ses idées politiques venaient à ce savoir. Cette attitude tenait de la lâcheté, c'était vrai. Dans un sens, on pouvait dire qu'il ne l'assumait pas. Lucifel s'était même gardé d'en toucher un seul mot à ses amis, à l'université. Honteux. C'était dans ses moments-là qu'il se trouvait réellement méprisable et qu'il songeait à détruire tout ce qu'il avait réussit à édifier durant toutes ces années, juste pour que les autres voient son vrai visage et le dédaignent. De l'automutilation morale en quelque sorte. Une punition pour ses impardonnables péchés.

L'Oublié regarda distraitement son souffle se condenser devant son visage. Il faisait vraiment froid. Mais pas autant qu'en Islande. Pourtant, le froid lui faisait mal. Mal aux poumons et à la gorge. Depuis tout petit, il avait toujours eu les bronches fragiles et souffrait d'asthme. C'était pour cette raison qu'il s'essoufflait très vite, qu'il évitait le sport comme la peste et avait tendance à avoir le souffle coupé sans raison apparente. Depuis son départ d'Islande, il n'avait plus soigné son asthme : le traitement coûtait cher et la santé de Sam était prioritaire. D'ailleurs, il avait assuré qu'avec l'âge, ses problèmes respiratoires s'étaient considérablement amoindris. Faux. C'était même le contraire. Mais Lucifel avait la fâcheuse manie de ne jamais se plaindre lorsqu'il n'allait pas bien, de ne jamais rien extérioriser, de simuler un bonheur tranquille et sans nuage. Tout ça pour éviter les questions, les inquiétudes, et surtout pour ne pas que Samaël se fasse du soucie pour lui. Après tout, il incarnait un grand-frère sur qui l'on pouvait compter, inébranlable. Si jamais Samy venait à prendre connaissance de ses faiblesses – du moins de leur réel ampleur –, il ne se le pardonnerait jamais. Il avait conscience que son état de santé empirait, mais qu'importe ? Tant qu'il était assez fort pour tenir debout, c'était ce qui comptait, que ses poumons se consument ou pas.

L'Islandais se racla machinalement la gorge, pour éviter d'avoir la respiration sifflante. Ce serait fâcheux que Nehohi, même par pure politesse, s'enquisse de son état de santé. D'ailleurs, cette dernière posa son regard chocolat sur lui en même temps qu'il en faisait de même et se justifia :


« Il faisait nuit quand je suis arrivée. Ne.. ne te méprends surtout pas, je ne me suis pas assise ici en préméditant. »

Lucifel secoua la tête, l'air à la fois indifférent et rassurant.

« Ne t'inquiètes pas, je te crois. Tu n'as pas besoin de me prouver quoique ce soit, tu ne me dois rien. »

Il avait certes pensé que Nehohi pourrait s'être assoupie ici à cause d'une quelconque obsession morbide, mais après réflexion, ce genre de comportement de correspondait guère à la jeune femme. Après tout, ce n'était sûrement qu'une coïncidence. Comme elle l'avait dit, il faisait nuit et elle devait avoir l'esprit embrumé par la fatigue. La voix neutre et éteinte de l'Oubliée se fit à nouveau entendre :

« Tu vas être en retard, si tu t'attardes trop. Ne t'inquiètes pas, je ne me suis pas faite violer. »

Lucifel la fixa longuement dans les yeux, cherchant à déceler la vérité de ces larges miroirs de l'âme. Il ne pensait pas qu'elle ait été la proie d'un pervers, mais il avait presque l'impression qu'elle souhaitât que se ce soit produit. Enfin... Là encore, ce n'était pas ses affaires. En l'observant, l'étudiant remarqua également quelques frissons qui parcouraient la peau de sa camarade, ainsi que les infimes tremblements de ses lèvres d'un rose ténu. Sa position fœtale indiquait également qu'elle puisse avoir froid. Cependant, le vibreur de son propre téléphone portable interrompit ses réflexions. Lucifel le sortit de sa poche – marmonnant un mot d'excuse pour la jeune femme – et regarda l'écran de l'appareil : Appel de Sam.

Il décrocha.


« Oui ? »

De l'autre côté du fil, on entendait la voix de son frère crachoter dans l'écouteur, ainsi que celle d'autres gens qui se bousculait derrière lui :

« Lulu ! Qu'est-ce que tu fais ? Ça sonne ! T'es où ? » « Il dit quoi ? Il dit quoi ? » « Luluuuuu ! T'étais sensé poser aujourd'hui ! Tu n'échapperas pas à ton destin en te cachant ! » « Eh ! Mais arrêtez de pousser ! » « Il est où ? »

Le déserteur lâcha un soupir et répondit d'une voix mesurée :

« Je ne viendrais pas aujourd'hui, j'ai pas mal de choses à faire. »
« Quoi ? ! » s'écria Samaël. « Attend ! Je te rejoins ! » « Qu'est-ce qu'il a diiiiiit ? ! » demandaient les autres voix.
« Non, Sam, je reviendrais dans l'après-midi, je crois. Reste en cours, il fait froid et tu seras au chaud dans la classe. »
« Mais ? ! »

En Islandais, Lucifel souffla :

« Chut. Tu veux te taper la corvée du ménage peut-être ? Je t'aime, Sam. A tout à l'heure. »
« ... Moi aussi. A tout'. » fit son jumeau dans la même langue, déclenchant les cris des autres : « Eh ! Tu lui as dis quoi ? ! C'est suspect ! »

L'étudiant raccrocha. Bien sûr, cette déclaration était purement fraternel et innocente, mais ça le gênait de l'exprimer devant tout le monde aussi directement. D'où l'emploi de sa langue maternelle méconnue du monde. Un simple sourire illumina son visage et il déclara à l'adresse de la jeune femme tout en rangeant son téléphone :

« Désolé Oka... Nehohi-san, mais tu seras mon prétexte pour sécher les cours d'aujourd'hui. »

Puis, soudain frappé par les pensées qu'il avait interrompu, Lulu se débarrassa de son manteau et le tendis à l'Oubliée :

« Tiens. Pour te réchauffer. »

Histoire d'éviter qu'elle ne gaspille sa salive, il poursuivit, rassurant :

« Ne t'inquiètes pas pour moi, les hivers islandais sont bien pire que celui-ci, je tiendrais. Mets-le, s'il te plaît. »

Doucement, il le déposa entre ses bras.
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MessageSujet: Re: Supernatural Patience {PV: Lucifel}   Supernatural Patience {PV: Lucifel} EmptySam 28 Fév - 1:50



    Nehohi n'avait pas espéré qu'il réponde à sa petite.. digression. En fait, elle n'avait pas cela sarcastiquement, c'était même tout le contraire. Elle n'avait pas voulu souligner sa condition, mettre en valeur son éventuelle inquiétude. Sa bouche s'était ouverte avant même d'avoir réfléchi. Mais heureusement, la sonnerie du téléphone de l'Oublié avait interrompu l'inquisition qu'il faisait dans les yeux de Nehohi. Il parla activement dans une langue qu'elle ne connaissait pas. De part ses intonations et de son accent, il était extrêmement simple de déduire qu'il s'agissait de l'Islandais, sa langue maternelle. Samaël, peut-être? Heureusement qu'elle n'était pas curieuse. Retournant dans ses propres inquisitions, elle remarqua, l'oreille peu attentive- mais assez pour entendre sans écouter – que son camarade semblait catégorique, convaincant son interlocuteur de quelque chose. Elle ne pouvait s'empêcher de se dire que c'était particulièrement frustrant, même si elle n'était pas paranoïaque au point de se dire qu'ils conversaient sur sa personne. Il ne fallait surtout pas que Lucifel reste avec elle. La dernière et seule unique fois où ils s'étaient vus, le « rendez-vous » s'était fini par l'arrangement d'un véritable rendez-vous, cette fois, au Majestic, un restaurant huppé du centre-ville, où généralement même les personnes les plus riches en sortaient vidées, tant les prix des repas étaient exorbitants. Elle avait longtemps convaincu Lucifel que le fait de payer le repas ne lui posait aucun problème; quand vous avez de l'argent à foison, vous ne savez généralement quoi plus en faire, surtout quand vous êtes le genre de personne à ne pas être attirés par le vice.

    Très- trop- rapidement, la communication fut interrompue, et la douce mélodie que produisait la voix de Lucifel s'interrompit. Elle eut peur de ce qu'il allait suivre. Intérieurement, Nehohi priait pour qu'il ait miraculeusement oublié le rendez-vous prévu- c'était faire preuve de mauvaise foi. Et puis, après tout, il ne devait même pas encore être sept heures du matin, et vouloir dîner à cette heure là, c'était faire preuve d'un illogisme pathétique! Elle se rassura pendant quelques instants.

    Un prétexte pour.. sécher les cours? Moins effrayant qu'elle ne l'avait cru, finalement. Un nœud se relâcha dans le creux de son ventre.

    « Peu importe. »

    Tout ce qu'il voulait, sauf ce foutu dîner. Même si c'était elle qui l'avait invité, au final. Lui n'était responsable de rien. Elle le détailla de l'œil, sans vouloir être discrète non plus; il avait véritablement la tenue de l'étudiant parfait; pas un col qui dépassait, ses vêtements étaient si bien repassés qu'ils en paraissaient irréels. Une idée assez saugrenue passa soudain dans sa tête; et si, pour se remémorer les souvenirs passés sur ce banc, Lucifel était passé par ce chemin en connaissance de cause? Il aurait pu ne jamais la trouver, endormie, mais au contraire passer son chemin et aller à la faculté comme chaque matin; sa présence ici bouleversait sa journée. Nehohi, ailleurs, sentit ses épaules se recouvrir d'un doux manteau, et conjointement à cette sensation, une forte odeur masculine pris possession de ses narines. Quelques secondes après, elle s'apprêtait à contester, quand Lucifel la rattrapa. En fait, elle allait lui poser une question complètement différente. Mais comme il était parti sur un autre sujet, il aurait sans doute trouvé confus de sa part d'enchaîner les sujets de cette manière, sans considération. Avec une once de timidité dans la voix, elle murmura un « Merci » évasif. Les minutes passèrent avec cet habituel silence qui ne la dérangeait pas du tout, avec Lucifel. A bien y réfléchir, il était une de ses plus grandes sources de calme, pour peu qu'elle était toujours de droite à gauche à régler tel ou tel problème des Oubliés.

    Elle pensait sans doute un peu plus à elle-même, avec Lucifel. Pas dans le sens où elle devenait narcissique, mais elle devenait un peu moins apathique, plus.. elle-même. Et c'était difficile à accepter. Quoi de mieux que de rester cloîtrée dans son cocon vide, pour oublier, même à long terme? C'était sa seule solution de toute façon, il n'y avait plus rien à faire. Eikichi n'allait jamais revenir, plus d'alternative était possible uniquement celle de vivre sans lui.

    « Assieds-toi », marmonna t-elle avec son habituel flegme.

    Elle se redressa d'une manière convenable, rattrapa son magazine qu'elle rangea dans son sac. Rien d'extravagant. Elle leva son regard vers le visage de Lucifel, le détaillant soudain, par une envie fugace. Son regard était le plus saisissant, la chose qui l'attirait le plus chez elle. C'était horriblement tentant, horriblement, profond. A part le regard d'Eikichi, elle n'avait jamais vu un regard qui la fascinait plus que le sien. Avant, lors de leur première « découverte », à défaut de dire rendez-vous, elle n'avait pas eu le temps de s'attarder sur ses prunelles, bien qu'elle avait parfaitement saisi l'attirance étrange qui la menait vers elles.. Un améthyste, le violet et l'indigo le plus profond. Une seule et même couleur, rare et inestimable, qui pourrait traduire tant de choses. Beau, il l'était. Une beauté qui se remarquait, et s'appréciait. Soudainement, elle se demanda si il avait profité de ce petit succès, ou si le fait de protéger et de prendre soin de Samaël au péril de son âme l'avait mentalement dissuadé de jouir de ce succès. Pas qu'elle souhaitait le défendre, ni quoi, mais tout les traits de caractère qu'elle avait observé chez lui jusqu'à aujourd'hui étaient formels; il était loin de cette trempe. Malgré le fait qu'elle ne soit pas tellement du genre à suivre ses émotions, elle sentait qu'elle pouvait y avoir confiance, cette fois.

    Lucifel était gentil, trop gentil. C'était palpable, son aura en émanait. On aurait dit qu'il ne pensait qu'au bien pour tous.. du moins les personnes qui ne lui avaient pas fait de mal. Il ne fallait tout de même pas qu'elle se leurre; elle ne le connaissait pas. Sans doute jamais comme Samaël, ou quelque autres de ses proches. Car malgré la lueur de solitude qui émanait de lui, elle sentait qu'heureusement pour lui, il avait une vie sociale est égal: différent d'elle. Il avait une vie, des gens pour qui il comptait et réciproquement.. Nehohi ne se sentit jamais aussi seule dans sa vie que cet instant. Son regard prenait des dimensions rêveuses en regardant le visage de l'étudiant, pas parce qu'elle l'observait mais bien car elle avait perdu le fil. Elle baissa les yeux, silencieuse, puis continua dans ce silence novateur.

    Qu'avait-il fait? Il s'était juste dévoué à passer du temps avec elle, lâchant le temps d'une journée (ou peut-être d'une matinée.. enfin elle n'en savait plus trop rien) son frère adoré, ses cours chéris, ses amis.. Et c'était ça qu'elle méprisait. Son intention en elle-même était légitime, et elle appréciait le fait qu'il.. qu'il s'inquiète pour elle. Mais en faisant cela, (sans doute s'en rendait-il compte, d'ailleurs) elle, de son côté, réalisait combien c'était le vide. Douleur est de comprendre sa solitude, son enfermement volontaire! Yutsuki avait parfaitement raison de la railler à ce sujet, bien que c'était la dernière chose dont elle se souciait; quel être des plus sensés (comme Lucifel) voudrait avoir ne serait-ce que la simple envie de partager un quart de son temps avec elle. Enfin. Cessons les pensées inutiles.

    « Merci... Merci d'être là, Lucifel. Je ne pensais même pas m'être endormie ici. Mais.. Mais ne t'inquiète pas pour moi, ce n'est pas grave. Il est habituel qu'il m'arrive de telles choses. Je ne tomberai pas malade. »

    Je vais bien.

    Genre.

    Surtout pas. C'était la dernière chose qu'elle souhaitait. Pourquoi ne pouvait-elle pas se montrer froide et hautaine, à la fois tendre et manipulatrice? Pourquoi sa voix était si fatiguée? Pourquoi était-elle si faible?


    {Pardon, tu as attendu tout ça pour ça XD}
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