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 ]|> [PRINCESS] - Il ne connaissait qu'un amour tordu.

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MessageSujet: ]|> [PRINCESS] - Il ne connaissait qu'un amour tordu.   ]|> [PRINCESS] - Il ne connaissait qu'un amour tordu. EmptySam 3 Jan - 16:47


WHO AM I ?






Découvrez Muse!



    • { FIRST ME *


]|> [PRINCESS] - Il ne connaissait qu'un amour tordu. F_4582119995am_ba8ab21 ]|> [PRINCESS] - Il ne connaissait qu'un amour tordu. F_13374942m_e2f5ef9 ]|> [PRINCESS] - Il ne connaissait qu'un amour tordu. F_4582119995am_be5c469

    ]|> YOU. ARE. ONE. OF. GOD'S. MISTAKES.


    Nom : SADE-LAUDERDALE. Issu de l’illustre lignée anglaise des Sade-Lauderdale, Blanche en est le descendant direct, héritant du titre de marquis. C’est ainsi que le diadème revenant à l’héritière du titre de marquise se passe de génération en génération, jusqu’à ce que Blanche devienne le dernier digne possesseur de cette couronne.
    Prénom : Blanche Grace Winifred. Des prénoms féminins, cela vous étonne ? Madame Sade-Lauderdale désirait tant et tant une fille que la beauté de son bébé l’aveugla, au point qu’elle cru finalement à la naissance miraculeuse de l’enfant de ses rêves. Quelle ne fut pas sa déception lorsqu’elle comprit que sa petite Blanche était un garçon, aussi joli soit-il.
    Surnoms : Aucun. Pour différentes raisons.
    Sexe : Masculin évidemment. Vous croyiez quoi ?
    Age : 18 années.
    Statut : Étudiant. Vraiment intelligent d’ailleurs. A combien s’élève son QI ? Probablement bien au-dessus de la moyenne. Si au moins il le mettait au service de ses études, cela ferait le bonheur de ses parents. Princesse Rebelle Artificielle ?
    Classe Sociale : Riche. Gosse de riche. Et fier de l’être, sans-doute.

    .-~°- ._.-°~-.


    Physical Appearance :
    ]|> Why so serious ? Let’s put a smile a smile on that face !
    Un visage de pluie et d’argent. Le regard gris, les lèvres roses pâles, de fins cheveux blonds tirant largement sur la couleur de ses yeux et une peau diaphane, tout cela dépeint un tableau bien terne, n’est-ce-pas ? Ou des couleurs toutes en douceur ? Pour contraster avec un visage sur lequel les sentiments s’expriment toujours violemment. Presque toujours. Un visage aux traits délicats et réguliers, mais peut-être aussi un peu banal. Excepté si vous avez l’intention de faire jouer ses émotions. Cruauté, et un sourire carnassier qui apparaît, dévoilant une rangée de dents parfaitement alignées, aussi solides qu’elles sont blanches. Sur commande, ou impulsivement : La moue boudeuse ou l’attitude hautaine, le sourire sarcastique ou la grimace sadique, le rictus sournois ou le regard haineux. Enfin, une moitié de regard puisqu’une mèche de cheveux recouvre constamment son œil droit, quand ce n’est pas les deux, dissimulant tout l’hypocrisie de sa personnalité. Plutôt pratique en fait. Ne croyez tout-de-même pas que son visage ne soit capable d’exprimer exclusivement cette sorte de sentiment. Il lui arrive de s’éclairer d’un sourire joyeux lorsqu’il ne s’est pas levé du pied gauche, ou d’éclater d’un rire sans le moindre sous-entendu. Bon, lorsque vous le verrez dans cet état, c’est probablement que la foudre lui sera tombée sur la tête. Ou qu’il vous apprécie.

    FREE. THOUGHTS. FRAGMENTS.
    "Ouais. Lui. Il est pas spécialement beau physiquement. Banal un peu dans ses traits. Pas du tout à mon goût. Ouais. Y’a aussi quelque chose d’effrayant, qui rebute quand on lui parle. Excentricité dans son attitude, ses vêtements, ses accessoires. Pourtant, ça semble naturel chez lui. Bizarre. On dirait qu’il le fait pas exprès. Il est aussi trop frêle et trop petit, dans les 1m65/67 j’dirais. J’suis sûre que je suis plus grande et lourde que lui … La honte pour moi ou pour lui ? J’me sentirais pas en sécurité avec lui. Ouais. Plutôt du genre à être protégé. A profiter. ‘Fin, avec sa tête bizarre, il a l’air capable de se défendre tout seul. Juste sauver sa peau quoi. Ouais. Y r’semble à une meuf avec sa couronne, ses colliers et son corps chétif. Merde ! Jai oublié Collie à la crèche ! Maman va pas …"


    D’aspect général, Blanche semble aussi fragile que son corps est laiteux. Une brindille prête à s’envoler à tout instant mais qui, si elle le désire, est capable de s’enraciner solidement. Et des sinuosités, des méandres au creux des reins, des courbes douces, des os qui ressortent, anguleux. Faible complexion. Sa croissance s’est arrêtée tôt -ou il n’a pas grandit très vite- et il se dégage de son être une aura étrange, à la fois enfantine, innocente et sauvage. Serait-ce du au magnifique diadème trônant en permanence sur sa tête ? Quoi qu’il en soit, il aime à se pavaner accoutré de nombreux colliers d’argent, de diamants, forcément très couteux, et qui pourraient le faire ressembler à une petite fille s’il fut plus petit encore. Mais n’allons pas tenter les pédophiles … Non, il n’est pas déguisé ! Si sa tenue le fait ressembler à une star du glam rock, c’est forcément parce qu’il le veut bien, et pas parce que c’est carnaval. Naméoh ! Donc, maillot à rayures oblige, rouge, noir, vert-de-gris et blanc sont ses couleurs de prédilection. Et puis les bottes à lacets dans lesquelles le bas d’un pantalon assez serré -genre slim- disparaît. La grande classe.

    FREE. THOUGHTS. FRAGMENTS.
    "Il avait dix-sept ans, et encore l’air d’un enfant. Blanche porte bien son nom et il ne se serait sans-doute pas offert à moi … Franchement, je l’ai repéré de loin. Démarche à la fois conquérante et discrète. On aurait dit qu’il voulait rester dans l’ombre. Dommage, je le trouvais très beau, et très drôle avec son bizarre accoutrement. Il passait pas inaperçu. Il avait le regard errant, rien ne l’intéressait. De très beaux yeux gris clairs. Mais il semblait aussi très mince, maladif. Puis il est monté à l’étage et je ne l’ai plus revu. Il venait souvent et n’est plus jamais reparu. J’en retiens néanmoins l’image d’un garçon très plaisant au regard. J’en aurais bien fait mon prochain repas, au lit … hum hum."


    Dans le détail, ses mains sont vraiment belles, délicates, osseuses et très blanches. On peut dire qu’elles sont la partie de sa personne le plus achevée. Il possède beaucoup de dextérité quant à celles-ci, le maniement des ficelles et des poignards leur aura été favorable puisque ses doigts fins sont devenus très agiles. Tout ce qu’il entreprend avec ses mains fait preuve de la plus grande délicatesse. Passons, il y a sujet plus intéressant. Les cicatrices par exemple. Celle de la maladie. L’opération tentée lui a laissé une profonde plaie en forme de croix sur le torse, pas tout-à-fait cicatrisée d’ailleurs puisque cette dernière à tendance à se rouvrir. Laissant suinter le sang, la maladie. Ses plaies qui se fendent d’un sourire … Quelle sorte de maladie ? Patience. Une deuxième cicatrice, beaucoup plus longue, bien plus importante parcours son dos, le long de sa colonne vertébrale, comme l’ombre sanglante de cette dernière. Cette cicatrice, il la chérit car elle n’appartient qu’à eux deux, tatouage de l’âme d’Octavie. Les plus belles cicatrices. Il ne possède pas d’autres signes distinctifs, mais peut-être est-ce déjà de trop … ?



    .-~°- ._.-°~-.



    Read My Mind :
    ]|> See to them, you’re just a freak … like me !
    Une intelligence remarquable et un esprit tordu, où la liaison parfaite pour une personnalité manipulatrice. Les vices de son esprit, il les libère en les transposant sur eux, marionnettes de ses caprices. Car il accorde une grande importance à la vertu, à sa manière bien sûr. Pousser quelqu’un au meurtre ou au suicide ne sera absolument pas un problème, tandis que commettre cet acte irréparable fera sans-doute sombrer son esprit dans la folie. S’il désire quelque chose, il l’obtiendra à coup sûr, n’en doutez pas, car rien ne saurait contredire les désirs de sa majesté si obstinée. Et il est dans son éducation de se voir céder tout ce qu’il veut, même si ce n’est pas par amour. L’on ne peut aller contre lui. Même s’il n’est pas infaillible.

    FIRST. FREE. THOUGHTS. FRAGMENTS.
    “ Je sais. Ce devait être. Lui -elle ?-. Non. On m’en avait parlé. Vaguement. Après, le l’ai vu. One night in London la Magnifique. Il avait l’air si … Oh ! Je lui avais parlé. Sa voix … était mielleuse. Horriblement. Hypocrite. Fausse. Des choses gentiles, un air sournois. Ou des faux-airs de gentil avec des paroles sans intérêt. Tiens. Un garçon -une fille ?- peu commun. De quoi me parlait-il déjà ? Il m’a dit « Heureux -heureuse ?- de vous rencontrer. ». Il s’en foutait. Je lui ai répondu. Je crois. “de meme”. Je m’en foutais aussi de lui -elle ?-. Il me parlait, de la pluie, du beau temps. En fait, il avait l’air louche. Je ne sais plus. Aucun intérêt ce garçon -Blanche ?-."


    Manipulateur. Ne l’a-t-on pas déjà dit ? Disons témoin actif, assassin passif. Les victimes succombent à un mystérieux pouvoir, et tombent. Une. À. Une. Elles s’effondrent. Pouvoir de persuasion. Sa conception de l’orgueil ne le pousse pas à agir de lui-même, mais ce sont eux qui doivent le servir, puis lui, arriver à ses fins. Car si dans la réalité il n’est pas une princesse, il en a le comportement. Un prince plutôt ? Et bien non, une princesse. Là est toute l’ambigüité de Blanche. Des prénoms de fille et un goût prononcé pour les bijoux, le rêve de sa mère qui ne se sera pas réalisé, et voilà un comportement singulier qui le pousse à adopter une attitude à peu près féminine. L’ambigüité se fait également sentir dans les préférences sexuelles du jeune homme qui se tournent non-pas vers le sexe opposé, mais vers la gente masculine. Ceci ne reste cependant qu’une attirance puisqu’à dix-huit ans passés, il n’a toujours pas goûté aux plaisirs du sexe. Cela n’est selon lui, de toute façon pas nécéssaire puisque son âme appartient déjà à son premier, vrai et unique amour : Octavie.

    SECOND. FREE. THOUGHTS. FRAGMENTS.
    "On aurait dit qu’il avait peur de moi. Ca m’énerve, je déteste ça. Enfin, pas vraiment de la peur. Il y avait beaucoup d’indifférence quant à tout le monde en général, et puis de la crainte et du dégoût. Hautain, au-dessus de nous tous. C’est vrai qu’il était super intelligent … Il regardait les filles de cette façon. Et malgré ça, il irradiait une telle innocence … Un peu de la folie aussi. C’est mon intuition féminine qui me dit ça. Et puis je lui avais à peine adressé un mot qu’il m’a fait une remarque sur ma coiffure. Exprès, pour être désagréable. Froid et arrogant. Il n’est pas supérieur ! Je me demande quels secrets peut bien renfermer ce cœur capricieux …"


    Un cœur capricieux, mais aussi un cœur ou la passion flamboie. Bleeding heart. Pie voleuse, elles ont une attirance instinctive pour tout ce qui brille, Blanche est pareil. D’ailleurs, voler des objets brillants -et pas forcément de valeur- semble être le seul pêché commis de sa propre personne, de sa main. Pour cause, il ne considère pas cela comme étant un crime. Mais surtout, cœur passionné dans tout ce qu’il entreprend, et c’est ce qui lui permet de toujours toucher au but. L’amour passionnel aussi. Il n’en a connu qu’un seul et s’y est donné de toute son âme. A un point tel que vous ne pouvez même pas imaginer, tandis que Octavie y a aussi laissé son corps, en plus de son âme. C’est ainsi qu’il porte en lui la passion de l’être aimé en plus de la sienne. Etrange, non ? Cela ne finirait-il pas par exploser, tant de passion dans un même corps ?
    Blanche, plus impénétrable [hum hum … -__-« ], incompréhensible et inconstant, ça n’existe sans-doute pas. Appréciant son reflet dans le miroir, c’est son autre qu’il semble voir, et déteste qu’on l’observa ou le complimenta sur le charme qu’il sait pourtant posséder. Une intelligence remarquable, et il n’aime pas briller en société par l’éclat de son esprit, abhorre tout court être sous les feux de la rampe. Agissant dans l’ombre. Incohérant. Mais vous savez, il est un peu un monstre, détaché du genre humain. Il est souvent sujet de moquerie mais ne s’en préoccupe pas plus que ça. Ce que l’on peut penser de lui n’a guère d’importance lorsque cela ne va pas à l’encontre de ses plans. Eux, qui le regarde et se permettent de penser, de parler de lui. Eux, qui se permettent de le montrer du doigt, de l’aimer ou non, et bien, lui, la princesse, il est au-dessus d’eux, au-dessus du genre humain. Blanche-Neige, monstrueuse princesse.



    .-~°- ._.-°~-.




Dernière édition par Blanche Sade [Princess] le Dim 4 Jan - 14:45, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: ]|> [PRINCESS] - Il ne connaissait qu'un amour tordu.   ]|> [PRINCESS] - Il ne connaissait qu'un amour tordu. EmptySam 3 Jan - 17:28

  • Dear Diary :
    ]|> « I’M. SCARED. OF. ME.
    AND. SAYS. HE. SHOULD. BE. USED. TO. IT.

    Les parquets avaient été cirés consciencieusement. Oh, mais de conscience, ils n’en ont pas. Pourtant. Machines programmées selon la volonté d’êtres supérieurs. Etres supérieurs, on les appelle êtres humains je crois. Eux, ils sont substituts de domestiques. Mais, elle … cette affreuse créature inhumaine. Qu’est-elle exactement ? Substitut affectif de sa propre personne. Parents indignes préférant une machine à un véritable enfant. Tas de métal contre tas de chair et d’os. Qu’à cela ne tienne, il saura utiliser son « don ». Et cette machine, elle sera aimée d’eux, oh oui comme elle sera aimée. Jusqu’à s’étouffer du souffle d’air que l’on ne pu lui insuffler. Et elle s’embourbera dans des sentiments trop compliqués pour un misérable tas de ferraille, et elle s’embourbera dans les vices de l’être humain. Oh oui, comme ils l’aimeront. Il l’aidera pour ça. Parce que lui aussi saura l’aimer, bien sûr.
    L’aimer, le meilleur moyen pour la conduire à sa perte. Cela n’avait que trop bien fonctionné auparavant. Il le pleurait.
    J’ai peur pour toi. J’ai peur de moi.

    THREE YEARS AGO.
    Maladie chronique dont l’origine n’est hélas que trop bien connue.
    Blanche a cinq ans, charmant petit prince aux couleurs si ternes. Octavie est son double, petit prince charmant mais presque transparent. Et leur mère aurait voulu une fille aux lèvres rouges comme le sang, aux cheveux noirs comme l’ébène et à la peau blanche comme la neige. Ses enfants ne sont pas du tout comme elle voulait. Octavie et Blanche, des yeux gris délavés, des cheveux blonds très clairs pour l’un, gris pour l’autre, les lèvres pâles. Ce sont des garçons. Elle qui croyait à des filles … Un teint diaphane.
    Ô Blanche, Blanche-Neige ! Les princesses ne sont pas toujours celles que l’on croit.
    Et le cœur aussi noir que les ténèbres ?

    Une beauté rayonnante, aveuglante. C’en était presque affolant. Sa tête était habillée de glace, une chevelure bleutée comme personne n’en avait jamais vu. Sans-doute. C’était naturel. Leur cousin avait le même âge qu’eux, mais sa présence était déjà bien plus imposante, et lors de la réunion de famille des Lauderdale, des Sade et des Ealls, c’était vers Ansel que se tournaient tout les regards, c’était à Ansel que l’on attribuait les compliments. Les jumeaux Blanche et Octavie passaient inaperçu en général. Ou bien on les gratifiait d’un banal « Comme vous avez grandi ! », à quoi cela nous avance ? Blanche lui vouait une admiration étrange, se disant qu’il aurait aimé être une fille … Ne pas être de sa famille ? Non, cela, il n’y pensait pas, car ce genre de relation n’était pas forcément proscrite chez les Lauderdale. Evidemment, puisque lui, il aimait son frère à en perdre la tête. Admiration, amour, tout cela se mélangeait dans sa tête, tout était trop confus pour son esprit encore bien jeune …


    « Blanche ? Octavie ? »
    Ou étaient encore passés ces deux garnements ? Lutins malicieux, très capricieux. Ils passaient tout leur temps ensemble. Malgré tout, elle voulait les aimer. Petites princesses, celles qu’elle avait tant désiré mettre au monde. Ils devaient être des princesses, ils auraient du l’être. Celle de ses rêves. L’heure était venue de se dire Adieu, la maladie devait être soignée, où elle évoluerait. Ils iraient à Tokyo, les médecins les plus compétant s’occuperaient d’eux et ils seraient des enfants tout neuf, comme elle avait toujours désiré. Alors ils seraient seuls dans une ville inconnue, dans un pays inconnu avec des personnes inconnues. Elle ne devait pas culpabiliser, tout ça, c’était pour leur bien. Et puis ils étaient tout les deux, si elle ne pouvait les accompagner, si elle ne pouvait rester avec eux, ses raisons étaient valables. Le travail, le travail … elle ne pouvait pas abandonner son travail. Mais ses fils, bien sûr, elle pouvait les abandonner. Ils deviendraient autonomes.
    Certainement. Il n’ont que six ans.



    .-~°- ._.-°~-.



    LA PROMESSE.

    « Blanche, tu sais que je n’aime que toi au monde. »
    Evidemment, il le savait, là n’était pas le problème. Il voulait simplement que l’enfant le lui répète, jusqu’à en perdre le souffle, le souffle de la vie. Car c’était un amour exclusif et passionnel qui les unissait, dans la joie et le malheur, contre vents et marées. L’hôpital était devenu leur maison et cela faisait à présent un peu plus de deux longues années. Ils avaient appris le Japonais -bien que préférant parler en leur langue maternelle- et recevaient parfois une lettre de leurs parents. Pourtant, plus ils grandissaient, et plus ils prenaient conscience l’un de l’autre. Et plus « cela » devenait envahissant, puissant. Ils découvraient « cela », effrayant et qui n’aurait jamais de fin, unis dans la mort.
    Il voulait entendre lui susurrait les mots qu’il aimait. Octavie seul le pouvait.
    Ils avaient cette manie que les infirmière réprouvaient, le soir venue, à se glisser dans le lit de l’autre, dormir pelotonnés. Mais ce n’était pas tant cela qui les gênait, mais plutôt ces conversations qui leur arrivait de surprendre. Des conversations qu’elles jugeaient … malsaines. Et ils se tenaient enlacés étroitement, se susurrant les mots de l’amour. Les mots de la haine. Si serrés qu’ils s’étouffaient, se griffaient, se fondant l’un dans l’autre pour ne vouloir plus faire qu’un. Le typique des jumeaux est, dit-on, de vouloir se différencier à tout prix. Disons que ceux-ci échappaient à la règle. Ne vouloir faire qu’un pour un amour toujours plus profond, l’ultime état. Destructeur ?

    « Tu n’es qu’à moi Blanche, entièrement à moi, tu es ma propriété exclusive et ton âme est mienne. »
    Oh oui, il voulait lui appartenir de toute son âme. Et que l’inverse soit vraie aussi.
    « Jure-moi que rien n’est assez fort pour prouver combien je t’aime. »
    Et l’inverse était vraie aussi, ils l’avaient bien compris.
    « Je te le jure. Ma vie t’appartient comme la tienne m’appartient. »
    « Je le jure aussi. Je crois que j’en mourrais si je ne te tue pas, Octavie … »

    Ils en étaient conscients tout les deux. Blanche n’était pas si fort qu’Octavie, et ne l’avait jamais été. La portée de son amour était bien plus destructrice. Tout est fatal, ils le savaient. Tout est écrit, et ils avaient su lire entre les lignes.
    « Je sais Blanche. Tu me tueras. »
    Lovés dans les draps, leurs petits corps se réchauffaient à une flamme trop brûlante pour leur jeune âge. Ou bien n’était-ce que des dialogues enfantins ?


    C’était avec Ansel qu’ils avaient été envoyés à Tokyo, parce que lui aussi était malade. La même maladie. Etrange non ? Puisqu’ils ne sont que cousins. Puisque cette maladie est le VIH, transmissible par voie sexuelle ou sanguine. L’origine …
    Ils ne le voyaient cependant plus tellement, ils étaient dans le même hôpital mais n’avaient pas le droit de se côtoyer. Pour quelles raisons ? Données inconnues. Ansel était seul alors, et si les parents des jumeaux ne se préoccupaient pas plus que ça de leurs deux fils, il semblait bien que cela soit pire pour leur cousin. Qui finirait par grandir à Tokyo sans retourner chez lui, en Angleterre. Fugue ? Parents inconscients ? Ils n’en savaient trop rien, et étaient trop jeunes pour s’en intéresser. Et eux, ils étaient deux. Pour toujours et à jamais. Promesse était faite.



    LE PACTE.

    « Octavie ! Je n’y arrive plus, je crois que mon cœur va imploser … »
    Comme un cri de détresse, Blanche y était plus sensible, plus faible et ne pouvait continuer encore longtemps à se laisser dévorer. Octavie avait préféré prendre l’initiative, c’était ainsi que cela devait se passer. Ils avaient jurés. L’heure était venue de tenir leur promesse. Le compte à rebours était en marche, ils avaient compris et avaient discrètement quitté l’hôpital. Cela se passait … hors du temps, hors de l’espace. Ils étaient âmes pures qui fusionneraient. Dernière chance pour perdre le contrôle.
    « Oh Octavie ! Laisse-moi un peu de toi sur moi, s’il te plaît Octavie … »
    Supplication. Il lui fallait cette marque. Le blondinet tira un couteau de sa poche et s’approcha de son frère. Il ouvrit la chemise d’hôpital, détachant les boutons un à un, lentement. Elle glissa à terre. Et caressa un peu la peau presque transparente et satinée. « Cela » faisait mal, un amour qui les faisait trop souffrir, irritait et les rendait fou. Les transformant, les forçant à lutter. Alors il murmura dans un souffle, au creux de l’oreille de sa jolie princesse :
    « Cela te fera un peu mal … »
    Et Blanche compléta, à l’unisson avec son frère , comme ils avaient toujours eu coutume de le faire, les yeux plongés dans le regard délavés mais brûlant de l’autre :
    « … mais jamais autant que ce que l’on endure. »
    Il enlaça étroitement Blanche, les bras autour de la taille afin de poser la pointe du couteau au bas de son dos, au début de sa colonne vertébrale. Ainsi, intimement liés, peau contre peau, Octavie laisserait la marque physique de son âme à sa princesse. Le couteau se planta enfin, profondément car cette trace devait demeurer indélébile, pour toujours. La lame remonta le long de la colonne jusqu’au haut du dos, fermeture éclaire sanglante ouverte dans une peau fragile. Blanche tremblait, serrant les dents, dans les bras fraternels. Douleur, bonheur, jouissance, douleurs physiques et psychiques se heurtaient pour finir par se fondre en lui. Le dos d’Octavie se couvrit de griffures extasiées. L’étreinte se desserra légèrement et un dernier baiser les unit physiquement. Cela serait bien plus fort … après.
    « Maintenant Blanche, nous allons être unis. Aime moi de toute ton âme. »
    L’âme d’Octavie qui deviendrait celle de Blanche, fusions parfaite de deux esprits qui n’étaient qu’un à l’origine. Une étrange joie pressait leur cœur. L’amour spirituel est éternel. Ils brilleraient l’un dans l’autre. Je serais là quand tu voudras, quand tu viendras …
    « Je t’aime Blanche. »
    Et l’enfant se laissa tomber dans le vide, du haut de la falaise dans la mer, le regard fixé dans celui de son jumeau jusqu’au dernier moment. Avant que la mer l’eut englouti, Blanche hurla du tréfonds de son âme ce que les mots ne parvenaient pas réellement à exprimer, mais qui prenaient tout leur sens lorsque adressés l’un à l’autre :
    « JE T’AIME OCTAVIE ! »
    Le cri sembla se répercuter à l’infini, écho dans les falaises, écho dans son cœur. Et puis il rit, mais c’était des larmes qui inondaient son visage. Il l’avait senti dans la blessure de son dos. L’âme. Enfin. Je t’aime … Car ils ne connaissaient qu’un amour tordu, et ils étaient enfin unis pour ne faire qu’un, pour l’éternité. Contre vents et marées.


    .-~°- ._.-°~-.
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MessageSujet: Re: ]|> [PRINCESS] - Il ne connaissait qu'un amour tordu.   ]|> [PRINCESS] - Il ne connaissait qu'un amour tordu. EmptySam 3 Jan - 17:39


  • Appréhension. C’est le grand retour. Sa famille, il ne l’a pas vu depuis trois ans. Un tiers de sa vie. Les quelques lettre reçues n’avaient pas été suffisantes pour effacer la distance. La voiture s’approche de la maison et son cœur bat très fort. Il la reconnaît à peine mais elle lui est familière. La taxi s’arrête devant les grilles de fer forgé et il descend. Il n’a pas besoin de payer, ses parents l’on déjà fait. Ils sont prévenant. Il remonte l’allée, doucement, de plus en plus lentement, jusqu’à ce qu’arrive le moment tant attendu, et craint à la fois. Parce qu’ils savent qu’il rentrera seul. Et comment vont-ils réagir ? Leur cœur répandra-t-il … la haine ou l’amour ? Appréhension. Est-il encore chez lui au manoir Sade-Lauderdale ? Ou cela n’a jamais été sa maison …
    Il sonne. La porte s’ouvre.

    Des lèvres rouges comme le sang, des cheveux noirs comme l’ébène, et une peau blanche comme la neige. Blanche-Neige.
    Un jolie fillette de son âge se tient face à lui, souriante. Elle est vraiment très belle, un peu trop même. Pincement au cœur. Jalousie. Elle lui saute au cou et l’embrasse sur les joues.

    « Papa ! Maman ! »
    Choc. Papa ? Maman ?
    « Il est là ! Blanche est là ! »
    Choc. Qui est-elle ? Qui est-elle pour les appeler ainsi ? Elle est aussi âgée que lui, elle ne peut pas être sa sœur. Elle ne l’est pas, impossible. Impossible. Cela ne se peut pas. Il a déjà un jumeau. Il avait. Des bruits de pas, et ses parents qui arrivent.
    Doit-il les serrer dans ses bras ?
    Eux, c’est ce qu’ils font. Etreinte glacée sur fond de parfaite hypocrisie.

    « Oh Blanche ! Comme nous sommes heureux que tu sois rentré ! »
    Seul.
    « C’est qui ? »
    Incompréhension, hargne dans son regard. Gêne dans le leur. Ils sourient timidement, sans rien dire. Enfin, timide n’est pas le mot exact car c’est l’embarras qui a pris le pas. Pas de sincère repentir. Accueil chaleureux, situation rêvée. Ton faussement enjoué :
    « Viens Blanche, nous allons goûter dans la cuisine et t’expliquerons tout. »
    Mais peut-être était-ce lui qui aurait du se repentir ? Ils semblaient avoir effacé leur second fils de leurs mémoires. Ils n’avaient fait qu’effacer ce qu’ils considéraient comme une chimère. Même s’ils ne l’avoueraient jamais.

    La petite famille autour de la table goûtait silencieusement, on aurait rêvé mieux. De temps à autre, chacun se jette des coups d’œil, et l’on constate ici les rides de l’un, la fatigue accumulée et les cernes bleuâtres, et là, la beauté grandissante de l’autre. Sauf elle, elle qui regardait tour à tour chaque membre de sa famille, sans se soucier de l’incongruité de la scène, sans en comprendre même le sens. Elle, qui souriait innocemment. Pauvre enfant complètement niaise. Elle qui prenait leur place. Elle, qui n’était qu’une poupée pour les remplacer. Il lui jeta un regard haineux. Car déjà il ne l’aimait pas. Sa -leur ?- mère se décida enfin à rompre le pesant silence.

    « Hum. »
    Intervention vraiment remarquable. Ecoutons la suite.
    « Blanche, nous devons te présenter ta nouvelle sœur. Elle a ton âge et elle s’appelle … »
    Suspense.
    « Blanche. Oui, comme toi, cela peut te sembler étrange mais … c’est un humanoïde. C’est un peu comme si nous l’avions adoptée. »
    Elle sourit à son fils, une grimace qui se voulait rassurante. On se moquait de lui alors ? C’était une plaisanterie évidemment et tout ça se terminerait très vite et tout redeviendrait comme avant son départ. Lorsqu’elle n’était pas là et que son amour revenait tout en entier à son frère, que son admiration revenait tout en entier à son cousin. C’était ainsi que tout devait se passer, selon son désir.
    Il sourit. C’était tout ce qu’il pouvait faire pour l’instant. Les rassurer. Puis il verrait ensuite. Et ils paieraient ce qu’ils avaient oublié.


    .-~°- ._.-°~-.


    « Blanche ? »
    Ton doucereux. Où était-elle encore cette horrible gamine ? Il voulait jouer encore un peu avec elle, parce qu’il toucherait au but. Dans très peu de temps. Pas encore le but ultime, mais plutôt celui qui la conduirait … à sa perte. Elle devait toucher le fond. Cela était long, cela était laborieux, mais cela en valait la peine. Un peu plus d’un an, cela continuerait. Il réussirait. Evidence.
    Elle était là, dans sa chambre, pimpante dans un déguisement de princesse. Il étouffa un grognement mais ne put empêcher la familière étincelle de haine de briller dans son regard. Sur sa tête, sur ses cheveux de jais, elle avait posé le diadème d’argent et de diamants. Et il devait lui revenir à lui ; non pas à elle. Car il était l’humain, et elle était la machine. Ce qu’il n’avait encore jamais osé toucher, elle l’arborait impunément, comme si elle en fut la propriétaire, ou même l’héritière. Comme si elle fut de la famille ! Il serra les dents. Patience. Pour le moment, il devait l’aimer, comme si elle fut vraiment sa sœur, il devait l’aimer comme il avait toujours fait. Mensonge.(/color]
    [color=darkred]« Oh ! Blanche ! »

    Elle se jeta à son cou, détestable manie qui le répugnait, et ne s’était malheureusement pas effacée avec le temps. Bien au contraire, Ô rage, Ô désespoir ! Il la serra un peu contre lui, et une grimace de dégoût déforma son joli visage. Mais elle ne vit qu’un sourire attendri lorsqu’elle le regarda. Il prenait bien soin d’elle et elle savait qu’elle pouvait se confier à lui. Oh oui, elle le pouvait, il n’en demandait pas moins … Il prit ses mains dans les siennes et sur un ton secret, lui fit une confidence :
    « J’ai oublié de te dire : Papa veut te voir ce soir. Il a dit qu’il viendrait dans ta chambre pour te parler de tes résultats scolaires. Pour te féliciter je crois. »
    Elle frappa dans ses mains, avait l’air heureuse. Ou plutôt, elle connaissait ce sentiment et savait parfaitement l’exprimer. Elle ne tarderait pas à en expérimenter d’autres, plus violents. Et leur père aussi évidemment, ce soir. Mais bien sûr qu’il l’aimait, puisque tant de sentiments se bousculaient en lui, puisqu’il en avait tant à apprendre à elle, la machine. Il l’aimait tant qu’elle finirait probablement par se briser. Pauvre enfant, tas de ferraille.

    .-~°- ._.-°~-.


    Des effluves d’alcool et la sueur sur les corps désirables, désirés. Lieu saint dans lequel il peut trouver le repos de son âme pécheresse. Ou lieu malsain pour son corps pur ? Douceur des sens aiguisés à l’extrême. No alcohol. No drugs. No sex. For him. Plaisir de leurs regards vicieux. Satin et cuir, lumière tamisée, velours pourpre, indécence de la chair dévoilée, et puis des doigts qui courent, qui courent en d’obscènes caresses. Anonymes. Jeunesse décadente. Ce soir, ils donnent tous leur âme au diable. Ne pas, surtout n’entrez pas … dans la danse. Cette danse grotesque.
    « Ce n’est pas pour maintenant. Ce n’est pas pour ce soir. »
    Un sourire sadique étira ses lèvres sur une rangée de perles impunément blanches dans un univers où la saleté était commune. Un sourire, une grimace, luisant doucement à la manière de la célébrissime dentition du chat de Chester. Il se plaisait à les contempler, fourmilière grouillante. Ainsi, il se délectait de leur mal-être, de tout le mal qu’il pouvait leur faire, lui qui jouissait d’une éternelle pureté. S’il se pâmait d’aise dans ces lieux de tout les vices, c’est parce qu’il se savait Reine incontestée de vertu, et l’on ne saurait le détrôner. Aura immaculée, irradiant délicieusement et glissant sur les minces courbes de son corps.
    Maîtriser son Destin.
    Ses yeux parcourent la première salle de la boite sans se poser sur rien de précis. Il savait en revanche précisément quelle était sa cible. Et il ne la manquerait pas. Il se leva de la chaise qu’il occupait et s’en fut à la recherche de la cible. Slalomant entre les corps à demi-dénudés, Blanche évoluait là comme s’il se fut trouvé dans son élément et étranger à ce qu’il s’y déroulait en même temps. Oui, tout cela était hors de lui. L’escalier de fer grinçait, menait à l’étage, là où la drogue et l’alcool circulaient librement, là où la débauche battait son plein. Sans que jamais les autorités n’y mirent les pieds. Paradis certain des dealeurs. La Princesse ne touchait point ce genre de chose. Elle ne salissait point ses mains délicates, il était plus aisé de laisser les autres se les salir à sa place. Sans se souiller, il marchait sur eux. Les écrasait.
    Et alors que ses yeux avaient trouvé ce qu’il cherchait, il souriait.

    « Blanche. »
    Elle se tourna face à lui, misérable. Elle faisait pitié à voir. Et intérieurement, il riait d’elle, de sa connerie de tas de ferraille. Elle voulait devenir comme eux, faire comme eux, être eux, et ses tentatives vaines étaient vraiment pitoyables. Elle voulait se droguait et se saouler, et même si elle prenait ces substances, les résultats obtenus demeuraient pratiquement inexistants. Elle ne ressentait rien d’humain, rien que les petits grésillements d’un circuit électronique intransigeant. Subtilement, les procédés du garçon lui rappelait que tout ce qu’elle faisait était inutile, voué à l’échec. Imperceptiblement, il lui montrait qu’elle ne se détruirait pas comme un être humain, mais comme un machine, parce qu’elle ne pouvait pas changer, faire semblant ne servait à rien. Et lui à coté, il n’avait pas besoin de ça, il lui démontrait toute la grâce et la véracité de son état d’humain. Elle le savait, le comprenait sans parvenir à mettre le doigt dessus.
    Il prit un air inquiet, ainsi que sa main droite dans les siennes.

    « Blanche. Tu devrais arrêter, tu vas te ruiner la santé … »
    Elle le regarda, déprimée, dégoûtée avant de cracher le venin sur lequel elle s’empoisonnait elle-même, inoffensif pour lui :
    « Ta gueule. J’suis qu’une machine, j’ai pas de santé. Lâche-moi … Blanche. »
    Comme elle avait prononcé son prénom, avec mépris. Ô comme il la haïssait, Ô combien il souhaitait plus que tout la voir en pièces sur un tas d’ordure. C’était lui et personne d’autre qui entraînerait sa fin. Il y avait déjà tant contribué … Le premier jour du reste de sa pauvre vie.
    This Fateful Day.


    .-~°- ._.-°~-.
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MessageSujet: Re: ]|> [PRINCESS] - Il ne connaissait qu'un amour tordu.   ]|> [PRINCESS] - Il ne connaissait qu'un amour tordu. EmptySam 3 Jan - 17:47


  • //FLASH. BACK.
    « Papa veut te voir ce soir. »
    Oui, elle était fière de ses bons résultats à l’école. Machine programmée pour réussir, selon les désirs de ses parents. Papa viendra la féliciter, il n’avait pas encore eu le temps, il travaillait tellement. Maman lui avait dit de continuer à être douée, et elle avait lu la fierté dans son regard. Elle avait presque elle-même éprouvé cette sensation de fierté et de plaisir. Et Blanche ? Elle l’aimait bien son frère, et elle savait que c’était réciproque. Il lui adressait ses plus beaux sourires. Avait-elle déjà au moins une fois compris et éprouvé le sentiment de sincérité ?

    Le garçon de onze ans court dans les couloirs et glisse sur le parquet, manquant de tomber et s’écorchant le coude. S’il fait ça, c’est pour sa sœur. En trombe, il ouvre la porte du bureau de son père et bafouille des paroles sans queue ni tête, jusqu’à ce que l’homme l’incite au calme d’une voix autoritaire.

    « Blanche a fait un cauchemar ! Elle te réclame, il faut que tu la console, c’est toi qu’elle veut, elle a dit même qu’elle aime que toi ! »
    Ton indigné sur les derniers mots. Le regard paternel parcours la pièce, égaré et paniqué. Jusqu’à se poser à nouveau sur son fils. Peu importe, il ira consoler sa fille adorée. Car maintenant il a compris, lui seul est digne de s’occuper de cette enfant et de l’aimer. Et dans sa précipitation pour rejoindre la tendre enfant, il bouscule le garçon qui tombe lourdement au sol. Sans un regard en arrière, peu importe. C’est un garçon.
    Sourire diabolique se dessinant sur un visage angélique. Et puis les larmes qui coulent toutes seules, seules sans personne pour le consoler, lui, l’enfant malade, substitué à un robot. Larmes qui coulent à flot, et incapacité à les arrêter seul. Seul. Il aura finalement était floué jusqu’au bout, car l’amour de l’âme de son frère n’est pas suffisant. Il a besoin d’eux. Il a besoin … Ne compter sur rien, sur personne. Devenir insensible. Et s’anesthésier sentimentalement.
    Et ça, ce n’était pas dans le scénario.

    Il eut ce qu’il voulait, et elle apprit l’origine de la destruction de son âme artificielle. Dans la frénésie des paroles réconfortantes, les mains s’égarèrent et finirent par être les caresses interdites. Ou elle n’était qu’une machine avec un corps de fillette. Ou elle n’avait que onze ans et une conscience. Ou il n’était pas son père biologique. Elle ne cria pas mais ressentit la douleur percutante. Peut-être n’avait-elle pas d’âme, mais quelque chose en elle se brisa, quelque chose qui n’était pas électronique. A partir de cette nuit-là, elle voulut devenir l’être humain qu’elle ne serait jamais. Sans savoir que dans l’ombre doucement se moquait d’elle un frère toujours à ses cotés, là pour la soutenir. Un frère qui la poussait vers sa chute, imminente.
    Et ça, cela suivait parfaitement le scénario.


    .-~°- ._.-°~-.


    Malgré son esprit tordu et cette étrange attirance pour les personnes de son sexe, Blanche s’était juré de rester pur le plus longtemps possible. Car le jour où il devrait succomber, il le saurait. Maître de son Destin.
    La haine brillait toujours dans son regard. Pourtant il se reprit et l’espace d’un instant, l’on aurait presque pu croire à une sincère peine. Elle, elle y crut. Elle crut l’avoir blessé et tenta bien vite de se faire pardonner. Toujours selon ses plans, tout se déroulait comme il le souhaitait, au moins pour le moment.

    « Désolée. On peut se promener si tu veux … »
    Il acquiesça. Vos désirs sont des ordres mademoiselle, en particulier lorsqu’ils servent si bien mes projets. Ils sortirent pour enfin se retrouver à l’air libre, sous le ciel embrumé de Londres la Magnifique. Jamais aucune personne ne pourrait comprendre ce qu’il se passait en lui à présent. Haine, et la joie d’un dessein presque achevé s’entremêlaient, cruauté, vertu, pitié et pureté. Jouissance spirituelle, la seule qu’il eut jamais rencontré.
    Alors qu’elle s’approchait à grands pas de sa fin. Et non de sa finalité. Elle n’était qu’une machine.

    Il était seul à nouveau. Il était deux aussi, et espérait que ses parents mourraient de la douleur infligée. Il lui avait fallu tout ce temps, il avait dix-huit ans. Mais ses mains n’étaient pas souillées. Il y était parvenu et elle brûlait sous ses yeux, avec d’autres carcasses de modèles d’humanoïde trop vieux, justes bons à la casse. Elle, elle hurlait et brûlait parmi eux, tandis que lui, la cicatrice de son torse se rouvrait, laissant suinter la maladie. Fatale s’il ne la soignait pas. Et couvert de sang, imbibant ses vêtements, il riait. Le diadème lui reviendrait. Ainsi que la haine de ses parents. Oh oui … Mais il était reine indétrônable et que personne ne vienne jamais à en douter.
    Reine de la fête. Ils brûlaient et lui riait. Saignait. Pleurait. Pauvres âmes en peine.


    .-~°- ._.-°~-.


    TOKYO.
    Il y était pour le traitement. Cette maladie, cette affreuse maladie. Vous savez … le sida.
    Pour les études aussi. Sa mère l’y avait envoyé, avec pour adieu cette unique phrase « Tu es une erreur de Dieu. » Il le savait. Tokyo, Octavie et Ansel. Ici dansent les ombres du monde.
    Et son but ultime ? Il l’atteindrait. Quel était-il ? Il n’en avait pas encore réellement conscience mais cela résonnait au fond de son être, s’imposant à lui tel une évidence. Et s’il poursuivait une chimère, il poursuivrait les vieux fantômes jusqu’en Enfer, sacrifiant toutes ses envies, avec … l’Au-Delà comme but ultime ?
    Il se vengerait, de tout le mal que l’on nous fait.



    BUT. NO. ONE. IS. INNOCENT.
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MessageSujet: Re: ]|> [PRINCESS] - Il ne connaissait qu'un amour tordu.   ]|> [PRINCESS] - Il ne connaissait qu'un amour tordu. EmptySam 3 Jan - 18:03

    • { SECOND ME *


]|> [PRINCESS] - Il ne connaissait qu'un amour tordu. F_4582119995am_bdb2cf1 ]|> [PRINCESS] - Il ne connaissait qu'un amour tordu. F_4582119995am_70f545f ]|> [PRINCESS] - Il ne connaissait qu'un amour tordu. F_bellll2jh1m_d416ee7

    ]|> WELCOME. IN. NEVERLAND.

  • Nom : SADE-LAUDERDALE.
    Prénom : Blanche.
    Surnoms : Princess.
    Statut : Lanceur de poignard dans le cirque local, le joli garçon remplace à l’occasion demoiselle Léona dans le rôle de la méchante princesse jalouse de la beauté de sa sœur. Une occupation qui permet de subvenir à ses maigres besoins de gosse de riche, et qui vous autorisera à l’applaudir deux soirs dans la semaine si l’envie vous en prend.
    Classe Sociale : Toujours très riche. Ses parents subviennent à ses besoins. Ne vous avais-je pas déjà fait remarquer combien ils étaient prévenants … ?

    Me & Myself :
    ]|> I’M. SCARED.
    HOLD. ME.
    IF. I. POSITION. MYSELF. JUST. RIGHT,
    JUST. AS. YOU. LIKE,
    CAN I BE YOURS ?

    Une longue crinière rousse, fauve. Déception pour ceux qui ont l’œil, ce n’est pas la magnifique chevelure de demoiselle Léona, si plaisante au regard, mais bel et bien une perruque greffée sur des cheveux blonds cendrés, un peu ternes. Pourtant, la plupart n’y voit que du feu. Evidemment, cette princesse là est aussi petite que l’autre, son visage aussi fin et harmonieux. Est-ce un jeu de scène ? Il semblerait bien que son regard reflète dureté et cruauté, juste comme il manquait à Miss Léona, dans la réalité. Et puis celle-ci, elle a quelque chose de plus. Elle manie les poignards tellement bien … ils sont toujours ses papillons sanguinaires, obéissant au moindre de ses claquements de doigt, avec cette manière bien spéciale pour les attirer à elle. Des fils invisibles passés entre chacun de ses doigts lui permet de les ramener à elle. Jouant de ses couteaux comme il respire.
    Mais si elle quitte son rôle de lanceur de poignards, elle ne redevient pas un simple étudiant. Elle demeure la princesse diabolique, statut qui lui colle à la peau. Il a tout de la princesse : Son inséparable diadème, les bijoux, et parfois même la robe. Mais surtout, la mégalomanie paranoïaque.
    Quelques changements se profilent par rapport à la réalité, si son caractère ne change pas radicalement, les principes s’en trouvent eux bouleversés. La drogue et l’alcool lui font parfois tourner la tête et les sens, au point qu’il en devienne provoquant et se plaît à se faire désirer. Vous savez, si l’occasion se présente … saisissez-là, car dans ce monde des rêves, dans son pays imaginaire, en digne Reine qu’il est, son âme n’est plus si vertueuse que ça. Cela n’a jamais été aussi dangereux pour lui. Pour vous ? Il ne cessera pourtant de faire contre vous.
    « Et débats-toi jusqu’à ce que tu ne puisses plus te débattre. »
    Le comble de la souffrance n’étant pas pour le masochiste de résister le plus longtemps possible à ses désirs, pour mieux les assouvir ensuite ? Dans ce monde, vous ne soupçonnez pas les pulsions qui l’anime.
    Les visions sanglantes ne cessent de l’assaillir pour le conduire à sa perte. Des visions faites de sa maladie qui n’a pas disparue, faites de la cicatrice de son dos ayant ici une toute autre origine, et faites de pulsions meurtrières qu’il contient à grand peine. Qui le fait tomber toujours plus bas, plus profond dans la déchéance de son corps et de son esprit, faisant de lui un être misérable, pathétique. Parce que la jolie Blanche manipulatrice et imperturbable devient alors une princesse sauvage et vulnérable.
    Un rien l’atteindra puisque dans ce pays imaginaire, ses bases, ses principes ne reposent que sur des doutes, des faux-semblants, au point que tout -ou presque- lui paraît vain. Les principes acquis ne sont plus fondés sur la solidité d’un esprit tordu et intransigeant, mais sur la fragilité d’une morale qu’il sait défectueuse. Vulnérabilité de l’esprit d’un princesse solitaire ? Il a conscience. You are [not] alone.

    There was a crooked man...
    He bought a crooked cat,
    which found a crooked mouse.
    And they all lived together in a little crooked house.



.-~°- ._.-°~-.



    * REALITY SHOW *

    Personnalités sur l’avatar : Heu ... Belphegor misteor de Katekyo hitman reborn, je crois.
    Prénom : Huhuhu ... Top secret !
    Pseudos : A vous de voir, c'comme vous voulez !
    Âge : 17 ans le 21 décembre ! ^__^
    Sexe : Féminin, sans blague !
    Comment trouvez-vous le contexte ? So cooool ...! <3
    Et le design ? C'est c'qui m'attire en premier dans un fo', alors devinez ...
    Où avez-vous connu le forum ? Sur Prison-Manga, grace à ma Couzzzzzz adorée ! <3
    Avez-vous reçu un colis ? CODE BON BY NEHO'
    Quel parfum ? CODE BON BY NEHO'

    Quelque chose à ajouter ?Ouais, mais ché plus c'que c'est ... T__T

    Edit by N: Mine.
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Nehohi Okazaki [Lush]
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MessageSujet: Re: ]|> [PRINCESS] - Il ne connaissait qu'un amour tordu.   ]|> [PRINCESS] - Il ne connaissait qu'un amour tordu. EmptyLun 5 Jan - 19:07

    Oh Mon Takumi.
    Et là le mot merveilleux pris un nouveau sens pour moi.
    >Tu es validée, rêve bien.
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