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 Welcome to my [dark] life - Cruel ~ Tori Amos - ||Libre, 1 à 2 personnes ||

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Welcome to my [dark] life - Cruel ~ Tori Amos - ||Libre, 1 à 2 personnes || Empty
MessageSujet: Welcome to my [dark] life - Cruel ~ Tori Amos - ||Libre, 1 à 2 personnes ||   Welcome to my [dark] life - Cruel ~ Tori Amos - ||Libre, 1 à 2 personnes || EmptyDim 25 Jan - 22:23


I can be cruel. I don't know why.


Une sirène raisonna au loin et Nathan s’enfonça dans l’ombre rassurant de la rue. Sa tenue sombre – T-shirt noir déchiré au niveau des épaules, jean brun délavé usé à force d’être porté et veste longue en velours noir que l’on pouvait supposer habilement, volée – se fondant avec exactitude dans le décors.

Plic. Plic. Plic.


L’eau ruisselait dans la gouttière de l’immense local délabré auquel il était adossé, s’écoulant au goutte à goutte jusqu’au sol de macadam craquelé de toute part. La seule chose qui aurait pu trahir l’adolescent rebelle, était la fumée de sa cigarette qui s’élevait avec une lenteur suave jusqu’au ciel nocturne entaché de nuages : aucune étoile n’était visible et la lune encore moins.
Avec une délicatesse lente et exagéré, il attrapa sa cigarette et laissa la fumée passer ses lèvres diaphanes ; seul et fuyant un danger qu’il savait arriver sous peu, il ne ressentait rien, ne pensait à rien et il se contentait de savourer le goût macabre que lui laissait la drogue dans la bouche en écoutant les battements de son cœur raisonner dans sa boite crânienne.

Ba-Boum. Ba-Boum. Ba-boum.


Ah ! Un soupir. Un sourire. La musique infernale commença à s’emballer lorsque des bruits de courses commencèrent à envahir les rues et que des voix lointaines, dures et froides, lui firent parvenir des messages qui ne lui était pas adressé et qui, au contraire, était fait pour le condamner à mort.
Ce qu’il y avait de bien dans Neville West, c’était que les rues aux maisons inégales étaient un vrai labyrinthe où il était tout aussi facile de se perdre – lorsque l’on ne connaissait pas les lieux – que de se cacher – quand la ville nous était familière. Et pour l’être humain qu’il était, la partie de plaisir ne faisait que commencer. Depuis le temps qu’il jouait au jeu du chat et de la souris avec cette bande adverse, il allait bien arriver un moment où elle réussirait à l’acculer, seul contre tous, et où il n’aurait aucune chance. Enfin, il était censé n’avoir aucune chance.
Au loin, le tonnerre gronda, accompagnant son sourire en coin et son regard assassin. La cigarette tomba, il expira la fumée nocive, puis il écrasa le mégot d’un geste désinvolte, virevoltant dans la direction inverse d’où provenait le timbre de celui qui devait être le chef du gang, les pans de sa veste lui offrant une aura gracieuse indéfinissable.


« Welcome to Neville West, Nath » murmura-t-il pour lui-même en s’enfonçant dans une rue proche.

La sirène ne résonnait plus et les bruits s’étaient tues. La pluie tombait à présent, glaciale et violente et le vent s’était levé pour s’ajouter à sa danse funèbre, faisant virevolter les gouttes rapides qui vous piquaient le visage comme un millier d’aiguilles.
Temps de chien pour une nuit qui s’annonçait rude et sanglante. Mais cela ne faisait qu’attiser la folie meurtrière qui l’avait saisie et qui brillait dans ses yeux indigo au regard profond.
Il se déplaçait comme une ombre, avec la légèreté d’un fantôme ; un chat s’échappa d’une poubelle en émettant une feulement rauque de frustration : il ne s’en occupa pas. Déjà, autour de lui, tout était flous et les hommes s’étaient déployés pour fouiller chaque recoins, pour le trouver coûte que coûte. Mais déjà, il s’était faufilé avec l’agilité d’un écureuil entre les planches au bois pourri qui barrait l’entrée de l’immeuble désaffecté auquel il était adossé quelques temps plus tôt.
Le trouverait-il ici, penserait-il à fouiller la zone en entier jusque dans les égouts ? Car Nathan n’était pas un crétin suicidaire prêt à se jeter dans la gueule du loup juste pour le plaisir de celui-ci, non, il préférait jouer avec les nerfs de ses adversaires et quand ceux-ci lui tomberait dessus et bien, il s’amuserait avec leur corps… Enfin disons que la batte en fer noir caché dans son dos allait l’aider correctement à se défendre et le poing américain à sa main gauche, caché sous ses gants de velours noir, ne refusait pas non plus de lui apporter cette aide.
De la triche ? Que nenni ! Foutaise ! Nos ancêtre disait : à la guerre, comme à la guerre !
Et l’adolescent avait totalement adopté cette maxime et cette façon de vivre pour survivre dans la jungle sauvage qu’était cette partie de la ville. Pas besoin de fierté pour vivre, du moins, il pouvait la foutre au placard quand ça lui chantait pour la ressortir toute propre et toute neuve le lendemain matin et s’afficher avec dans son attitude insolente.

Quelque chose siffla dehors. Il y eut un bruit de verre brisée et le jeune homme réagit au quart de tour : il s’accroupit derrière un empilement de vieilles caisses en bois contenant sans doute des conserves périmées ou d’autres choses de ce genre. Il sentait son cœur battre avec férocité et colère dans sa poitrine et l’adrénaline avait embrumé son esprit. Les hommes qui croiserait sa route n’était pas prêt de se relever indemnes du combat.
Il y eut des pas feutrés, le bruit d’une arme que l’on enclenche, une respiration retenue et il bondit.

Bang ! Bang ! Bang !


Les coups partirent, silencieux et feutrés comme les pas de son propriétaire, et se perdirent haut dans le toit de la bâtisse en ruine. Les corps s’affalèrent sur le sol, roulèrent. Il y eut un bruit sourd, et le liquide chaud et vitale commença à s’écouler sur le sol poussiéreux. Kami_sama avait été gentil, il lui avait envoyé un émissaire munit d’un silencieux et sa batte à présent tachée de rouge lui avait bien servit.
Ramassant les deux armes et l’écouteur logé dans l’oreille du mort, il continua son ascension jusqu’au toit : finalement, il emprunterait la voix des airs et la voix dans son oreille confirma ses craintes : les égouts étaient en train d’être écumés, impossible de fuir par les souterrains.
Il fut accueillit par le vent et la pluie alors qu’au loin un éclair zébrait le ciel ; la tempête faisait plaisir à voir, elle s’accordait à merveille avec son humeur joueuse. Mais les éléments brouillaient ses sens autant que les ondes que son oreillettes essayait de capter et la communication n’était pas facile à garder établie.
Jugeant la distance qui séparait le toit de son immeuble à celui de son plus proche voisin, il recula de quelque pas, prit son élan et bondit, au moment même où d’autres hommes à ses trousses débarquaient. Ils le virent continuer sa course, un peu agar avant de ne s’élancer à sa poursuite.
Un coup d’œil furtif signala au jeune homme qu’ils n’étaient que trois, et les ordres brouillées qui lui parvinrent lui apprirent qu’on comptait le coincer trois immeubles plus loin s’il continuait en ligne droite. Que cela ne tienne, il prendrait par la gauche au prochain toit.
Et la poursuite se poursuivit ainsi sur ce qui lui sembla durer une éternité…

°°° Some hours laters °°°


Bien sûr, il n’avait pas pu courir indéfiniment et il avait finit par se faire chopper. Il était seul et eux si nombreux. Mais il s’en tirait bien : de simples égratignures un peu partout, ses vêtements tachées de boues et de sang, lèvres inférieur coupée dégoulinant de sang et un œil au beurre noir. Mais rien de cassé
Remerciant les cieux, il se laissa glisser contre le mur du club qu’il avait rejoins et il s’alluma une nouvelle cigarette, à l’abris de l’auvent du bâtiment. La tête appuyée douloureusement contre le mur, il regarda en haut, rêveur, la fumée montant en volutes hypnotiques.
Il sentit vaguement les lèvres chaudes de [Ian] se coller aux siennes puis des bras frêles le ramener contre un corps chaud et réconfortant. Mais l’amour factice qu’on lui portait le laissait de marbre, il n’avait pas envie d’aimer cette nuit là. Repoussant avec douceur son ami, il se releva, lui donna sa cigarette et s’en alla les mains dans les poches, marchant au hasard sans se soucier de la direction qu’il prenait.
Il finit par s’arrêter dans un parc désert et il s’assit sur l’une des deux balançoires, les yeux toujours fixés sur ses pensées sans se soucier du regard posé sur lui.


EDIT BY PNJ: Sujet déplacé dans le sous-forum "Sombres ruelles "
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