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 Caprice passager } Alice.

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MessageSujet: Caprice passager } Alice.   Caprice passager } Alice. EmptyMer 16 Sep - 18:12

    L’université. Un endroit dans lequel il avait rarement mis les pieds. Lui passait plutôt son temps à traîner dans les rues. Non, mieux, au bord d’une surface d’eau. Il passait des heures à tremper son index dedans. Même si elle était gelée. D’ailleurs, c’était beaucoup mieux quand elle était gelée. Il aimait ce bruit que provoquait le petit craquement de la fine couche de glace. Il ne ressentait pas réellement le froid de l’eau. Ou plutôt, il n’en souffrait pas, car ses capteurs détectaient tout de même qu’il ne faisait pas aussi chaud qu’à Saint Tropez.
    Pourquoi venait-il en ce lieu ? Des gens le bousculaient d’un air affairé. Normal. Il n’avait qu’à pas rester planté devant la porte principale. Et il y restait planté en plus, le bougre. Il ne sembla pas s’apercevoir des grognements lancés hauts et forts à son intention. Il ne s’aperçut pas non plus du fait qu’il était tout le temps poussé volontairement. On demandait à haute voix ce que faisait ce gamin à l’université. Et ils avaient bien raison. Qui ne se demanderait pas quelque chose en voyant ce, à ce qu’il semblait, collégien, debout, raide comme un piquet, et qui contemplait froidement le plafond du hall ? Surtout ces cheveux verts. Et son regard blasé. Il parcourait de temps en temps du regard la salle. Enfin, par terre. Enfin, entre les deux. Enfin, les personnes qui y étaient. Des étudiants en retard. D’autres en train de flirter. Des professeurs affairés à discuter d’un match de la veille. Un vioque en train de regarder les jupes des jolies jeunes filles qui passaient. Le vioque finit par apercevoir le petit humanoïde. Et vite, il détourna son regard. Neon n’aimait pas cela. Neon n’aimait pas être répulsif. Neon n’aimait pas faire détourner les yeux ainsi. Il caressa sa joue droite. Il sentit sa peau neutre. Enfin, de « température neutre ». Ni chaud comme celle d’un humain, avec un cœur qui bat. Ni froid comme cette eau qu’il aimait toucher. Sans goût, ni rien. Il sentit ses doigts parcourir le sillage de la cicatrice. Les gens n’aimaient pas voir cela. Ils pensaient, sûrement, à chaque fois : pauvre gamin, qu’est qu’il a fait pour mériter ça ? D’autres, moins honnêtes et moins gentils, trouvaient ça tout simplement dégoûtant. Il fallait s’y faire. Le monde n’était pas rempli d’êtres tous mignons tous gentils. Il laissa tomber sa main.
    Qu’est-ce qu’il était venu faire ? Il mit du temps à se le remémorer. Ah oui. Il voulait expérimenter quelque chose. Quelque chose que l’humain détestait. Mais dont il avait recours souvent.
    Le mensonge.
    L’humain est un être infâme. Il prétend haïr quelque chose et en use après. C’était dégoûtant. Neon lui-même voulait savoir pourquoi les gens étaient attirés par ce genre de solutions. Si tout le monde disait la vérité, ce serait beaucoup plus simple, non ? Il ne comprenait décidément pas les êtres vivants. Enfin, du moins, les humains. Car les poissons ne mentaient pas, eux. Et encore, ça leur serait assez difficile.
    Donc, l’androïde, pris de sa lubie mythomane, chercha une victime. Enfin, un complice dans son expérience. Sauf que c’en était pas vraiment une. C’était juste un essai. Comme ça, il pourrait mieux s’en tirer dans sa vie courante.
    Ah, lui aussi était très contradictoire. Lui qui analysait l’Homme de dégueulasse car il mentait. Et là, il songeait à simplifier sa vie en recourant à ce genre de bassesse. Neon n’était certes pas humain et ne disposait pas de ce qu’on pourrait appeler « honneur ». En revanche, vivre chaque jour un peu mieux faisait partie de son aspiration.

    Il sortit un cahier de son petit sac besace, ainsi qu’un crayon mal taillé. Mince. Et puis c’était bête. C’était pour prendre des notes. Mais qui se voyait en train d’écrire en parlant ? En plus, lui allait proférer un énorme tas de mensonges. Il ne s’en sentait pas capable. Un robot, c’est neutre. Donc gentil par défaut. Disons qu’il a été élevé pour être honnête. Il n’avait absolument pas la force de mentir à qui que ce soit. Mais il avait bien marché jusqu’ici. Alors il mènerait son expédition débile jusqu’au bout. Il fallait se trouver une personne grognon et désagréable pour que Neon ne « culpabilise » pas d’avoir menti. Un humanoïde, culpabiliser ?
    Oui, ce vieux papy à l’air dégoûté.
    Mais il ne savait pas comment engager la conversation. Question tact, Neon n’était pas très fort. Il n’a pas été crée pour devenir homme politique hein. Mais il s’élançait déjà vers le petit vieux. Celui-ci, en voyant cet horrible enfant à la cicatrice s’approcher de lui s’enfuit dans un couloir. L’androïde en fut sidéré. Mais il ne s’arrêta pas. Il allait faire semblant de marcher encore pour que le papy ne se sente pas visé, s’il se retournait. Il ne s’arrêta pas non plus devant le mur. Il tourna à gauche, et en définitive revint à son point de départ. Il avait fait le tour de la salle. Non, la moitié d’un tour. Bref.
    Mais il ne s’arrêta pas encore. Il était décidé à mentir à quelqu’un, n’importe qui, sur n’importe quel sujet. Il était sacrément entêté en fait. Non, plutôt son « mental » ne lui permettait pas de revenir sur une décision. Pas de Echap., de Suppr. ou de Cancel qui tienne. Il était si déterminé qu’il avait accéléré son pas. Et avant de revenir à son point de départ, c’est à dire lorsqu’il eut fait le quart de son tour, il cogna violemment une personne. Lui ne souffrait pas. Il était trop lourd. Par contre, la personne, si. Son corps dur devait faire mal. Enfin « violemment » était un bien grand mot. Ca n’avait pas été si violent que cela. Car aucun des deux n’était tombé.
    Ah si. Son cahier. Par terre.
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MessageSujet: Re: Caprice passager } Alice.   Caprice passager } Alice. EmptyMer 16 Sep - 22:42

    { Mon premier post avec Alice ! Ça s'fête ! \o/ *ZBAF* Bon, c'est un peu pourrit, inauguration oblige, en plus j'arrêtais pas de faire des fautes bizarres pour une raison incompréhensible. u.u }

    L'université. Les cours. Qu'est-ce que ça pouvait être...
    Barbant.
    Enfin, Alice ne pouvait pas vraiment se rendre compte de si le cours auquel elle assistait était barbant ou non, vu qu'elle n'y assistait pas vraiment. Non, elle dormait. Ça faisait un moment qu'elle n'avait pas réussi à s'endormir. Ça lui prenait régulièrement, ces insomnies qui la font observer les étoiles ou son chat courir partout. Elles finissaient toujours par s'arrêter brusquement et la fatigue lui tombait dessus d'un seul coup, sans prévenir. Et c'était ce qui s'était produit aujourd'hui même, en plein milieu de son cours de... son cours de quoi en fait ? C'était une bonne question. Mais une question assez inutile puisque la cloche se mit à sonner. Alice, endormie au fond de la pièce, les coudes sur la table et la tête sur les mains, ouvrit difficilement les yeux quand elle se sentit secouée.

    - Hé, Alice ! Ça a sonné !

    ... Ah ? Alice fronça les sourcils. Elle était complètement dans les vapes, mais elle comprit quand même qu'elle devait ranger ses affaires. Elle enleva ses coudes de sur la table et laissa tomber ses bras de chaque côté d'elle. Ranger ses affaires signifiait faire un effort. Et Alice avait la flemme. Mais elle n'avait pas le choix. Après un léger temps, elle se leva de sa chaise et rangea ses affaires. Elle était la dernière à sortir. Mais ça ne la dérangeait pas. Elle préférait encore être dernière que première. Ses affaires dans son sac, Alice sortit de sa salle et s'arrêta dans le couloir. Elle replaça une de ses mèches blondes derrière son oreille et balaya le couloir des yeux. Où devait-elle aller maintenant ? Elle n'en avait pas la moindre idée. Elle était encore trop fatiguée pour réfléchir à quoi que ce soit. Ce furent ses pas qui la portèrent d'eux-même face à un lavabo dans une petite salle qu'elle identifia tant bien que mal comme l'une des toilettes de l'université. Elle ouvrit le robinet, regardant un instant l'eau couler de ses yeux bleus-verts dénué d'expression avant de se mouiller le visage. Ah, elle avait déjà les idées plus claires.
    Mais ça ne l'aidait en rien concernant l'endroit où elle devait aller maintenant. Vu l'heure, il était trop tard pour aller en cour. Qu'allait-elle faire alors ? Ce n'était même pas la peine d'aller au cours suivant, elle déteste expliquer pourquoi elle est en retard. Elle a qu'à tout simplement ne pas y aller et la prochaine fois qu'elle aura ce professeur, elle mentirait en disant qu'elle était allée à l'infirmerie parce qu'elle ne se sentait pas bien. Oui, c'est ça. Un simple petit mensonge de rien du tout, rien de bien méchant, non ? Alice se regarda dans la glace. Son teint était légèrement pale et ses cernes violettes apparentes vu qu'elle avait enlevé son fond de teint avec l'eau. Génial. Enfin, elle devrait pouvoir profiter de son heure de trou improvisée pour faire une sieste. Mais pas dans cette salle non, ailleurs. Dehors peut-être. D'après ce qu'elle pouvait voir par la fenêtre, le ciel n'était pas bien couvert. C'était parfait, elle pourrait même chercher la forme des nuages~
    Alice se mit donc à marcher d'un pas résolu vers le hall. Enfin, résolu n'était pas le bon mot. Ses jambes bougeaient toutes seules, leur propriétaire était complètement perdue dans ses pensées. Dans son monde. Son monde ou chaque jour finit par un Happy End. Son monde si différent de ce qu'elle vit. Elle se surprenait de se voir chercher comment relier son monde au monde réel. Chose qui était impossible. Une sorte de rencontre plus spéciale que les autres aurait pu marcher, si seulement elle n'était pas aussi peu sociale. Aller vers les autres, ça ne l'intéresse pas. Ça ne serait bon ni pour eux, ni pour elle. Non, vraiment, rencontrer des gens n'était pas une bonne idée. Pas du tout.
    Un choc la tira de ses rêveries. Bizarrement, cela ne la fit pas tomber, ce qui était tout de même miraculeux quand on s'appelle Alice Mizuki. Avec son mauvais équilibre, elle tombe même pour rien. Alice jeta un rapide coup d'oeil à l'endroit où elle était. Le hall. C'est marrant comme elle n'avait pas du tout vu le chemin passer, plongée dans ses pensées. Combien de temps avait-elle passé à faire le chemin, s'était-elle perdue en route ? Elle était incapable de le dire, mais le fait est qu'elle était arrivée à destination. Ou presque. Elle tourna la tête vers ce qu'elle avait percuté. Un enfant ? Enfin, collégien plutôt, apparemment. C'était étrange, car elle avait eu l'impression de cogner quelque chose de bien plus dur qu'un être humain. Son regard s'arrêta sur les cheveux verts du garçon, puis sur la cicatrice qu'il avait au visage. Il était étrange. Et ce n'était pas que son physique qui l'était, sa présence ici aussi. Que faisait un collégien dans le hall d'une université ? C'était étrange. Trop étrange pour Alice qui venait seulement se rendre compte qu'elle lui avait rentré dedans.


    - ... Désolée.

    Waw, Alice qui parle, c'est un miracle. Enfin, ce n'était qu'un simple mot. Mais c'était déjà beaucoup pour Alice qui avait pour habitude d'émettre juste un simple petit bruit. A quand le miracle de la phrase complète, avec sujet, verbe et complément ?

    - ... Qu'est-ce que... tu fais ici ?

    Ce garçon aux cheveux verts devait avoir une sorte de pouvoir, parce que faire parler Alice était un exploit. Good job little boy, t'iras loin.

    { Et la fin, c'est juste parce qu'il fallait que je sorte cette connerie ! \o/ /fuit/ }
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MessageSujet: Re: Caprice passager } Alice.   Caprice passager } Alice. EmptyMer 23 Sep - 18:39

    Une humaine. Cela le troubla un peu.
    Beaucoup même.
    Il avait eu des contacts humains récemment, bien sur, mais la jeune fille l’étonna, ou plutôt, elle le surprit. Espérons qu’elle n’ait senti aucun choc. Non. Elle n’a pas deviné qu’il était un robot. Mais elle devait avoir vu ça.
    Il leva machinalement, très vite sa main sur sa cicatrice pour l’effleurer à nouveau. Cela devenait une sorte de tic. Un mécanisme, c’était le cas de le dire. Et son cahier ? Neon dévisagea et analysa le visage de la demoiselle. De longs cheveux blonds, prototype de l’étudiante étrangère. Il y en avait beaucoup. Non que Neon soit raciste ou xénophobe, non, il était juste émerveillé par la diversité que pouvaient avoir les humains. Il resta longtemps fixé sur ces beaux cheveux dorés. Elle avait bien fait de les laisser longs, ainsi. Courts, ils n’auraient pas eu le même effet. Notre androïde ne les aurait pas fixés comme cela, en fait. Il se rendit compte que cela devait gêner quelque peu l’inconnue. Il détourna ses pupilles pour la poser sur son visage. Candide. Lisse. Pur. Innocent. En symbiose avec cette voix douce et claire. Et sa voix, à lui, à Neon, elle était comment ? Il n’y avait jamais fait attention. Etait-elle faussée ? Reconnaissait-on sa véritable nature ? Il se doutait bien qu’elle ne ressemblait pas à celle de Dark Vador ou celle des Powers Rangers Suprêmes (la nouvelle série, un remake), mais tout de même. Il s’inquiétait. C’était de la paranoïa. Il VOULAIT passer pour un garçon, c’était obligatoire, obligatoire, vraiment. Pourtant, ce visage clair et angélique recelait un rien dont Neon ne pouvait en saisir le sens. Il se doutait bien qu’elle se souciait à propos de quelque chose mais de quoi ? Lui aussi devait paraître anxieux.
    Se figurant qu’il était très malpoli de fixer ainsi une jeune humaine, il se baissa vite pour ramasser son précieux cahier. Et se releva d’un bond. D’une façon fluide mais brusque. Cela a du effrayer l’inconnue. Et puis elle était fortement intriguée.
    Ah, en voilà une opportunité ! Vas-y, Neon. Mens. Mens et crache ton venin pour voir comment les humains en devenaient indépendants.
    Ne se sentant pas tout à fait prêt, il ouvrit vite son cahier pour relire rapidement ce qu’il y avait écrit. Une écriture trop nette, droite, structurée. Ce n’était pas du manuscrit. C’était écrit par un robot. Non imprimé, mais écrit. Et c’était tout aussi fade. Fade, sans caractère, sans touche personnelle. Neon avait une écriture horrible.
    Il le referma avec dégoût et dut se concentrer pour se remettre dans le bain. Il ne faut pas mentir à la légère. Et rappelle-toi, plus le mensonge est gros, mieux il passe.

      « Je passais pour… l’université est connue pour l’art, hum ? J’aimerai beaucoup faire un métier là-dessus plus tard et voir les étudiants, je m’étais dit. … M’étais diteuh. Pardon, j’en suis confuse. Je parle mal quand je suis stressée. Je suis une collégienne, je m’appelle Nell. Enchantée. »

    Ca lui a pris d’un coup. Se faire passer pour une fille. N’était-ce pas mignon ? Il s’était toujours demandé ce que c’était d’être une fille, avant à sa naissance, à sa création. Les règles, les copines, les cours de service de thé, qu’est-ce ?
    Il s’était appliquée pour la voix. Elle était déjà assez fluette et cristalline en temps normal. D’ailleurs il avait commencé la réplique ainsi. Mais au fur et à mesure, elle était devenue ondulante, chantante, enjouée. Il allait voir ce que c’était, d’essayer d’être ami avec quelqu’un. Il n’avait jamais essayé. Presque soixante ans d’existence et pas un ami. Affligeant. Pour finir en beauté, il avait souri. Un sourire mignon dont les filles raffolent toujours. Il était facile pour lui d’en imiter un. Dans ces mangas, les shojos, les petits garçons craquants ont toujours un sourire comme ça. Les petites filles craquantes aussi. Il se regarda rapidement. Avait-il l’air d’une fille ? Cela allait. Ses vêtements étaient toujours neutres. Oui, cela allait.
    Comment font les filles pour se comporter ? Elles gloussent. Il ne se sentait pas d’humeur à faire cela. Elles blaguent. Les garçons aussi, hein. Et même en garçon, Neon n’avait jamais essayé de plaisanter. Ou si, mais sans faire exprès. Il disait quelque chose et il ne comprenait pas pourquoi les gens riaient. On lui tapotait le dos, les larmes aux yeux. « Bon petit, t’as un bon cynisme. » Il avait demandé ce qu’était le cynisme. Il avait demandé à Earl, sa compatriote intellectuelle. Elle l’a envoyé balader. Il avait cherché dans le dictionnaire. « Doctrine des philosophes cyniques qui rejetaient les conventions sociales, les principes moraux, et vivaient selon les préceptes de la nature. Mépris des convenances, impudence, effronterie. » (Définition de TV5 Monde.) Bizarre. Oui, il aimait la nature. Mais il n’était surement pas philosophe. Rejetait-il les conventions sociales ? Peut-être. Il se forçait à mentir, c’était un bon début.
    Effronterie. Ce mot résonne dans sa tête. Que dirait sa pauvre créatrice si elle savait que Neon était devenu un gamin insolent ? Ah, misère de misère !
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MessageSujet: Re: Caprice passager } Alice.   Caprice passager } Alice. EmptyJeu 8 Oct - 0:23

    N'était-ce pas assez...
    Illogique ?
    Non, vraiment, que ferait un collégien en plein hall d'université ? En supposant que cette université l'intéressait pour son avenir, il avait tout de même pas mal de temps. Bien qu'Alice ne soit pas bien douée en estimations et que son intuition tombait souvent à côté, elle pensait que cet étrange personnage placé devant elle avait dans les 12, 13 ans. Donc il avait environ 5, 6 ans de moins qu'Alice. Donc il avait tout son temps pour découvrir l'université. Ce qui ramène à la question existentielle que ce posait Alice : Mais qu'est-ce qu'il fait ici ? Plongée dans ses reflexions, tentant de remettre correctement en marche ses neuronnes fraichements reveillés, elle ne faisait plus attention à l'étrange garçon aux cheveux verts placés face à elle.
    Puis il se mit a parler. Une voix cristalline, qui sortit Alice ses pensées profondes. Une voix enfantine, un peu comme celle qu'avait, et qu'a d'ailleurs toujours un peu, Alice. Une voix qui finit en une voix plus féminine, en gardant toujours cette légère consonance enfantine qu'Alice appréciait. Alice aimait beaucoup les enfants, même si elle s'applicait à éviter de trop s'en approcher, au risque de s'y attacher et de leur attirer quelques mésaventures. Alice s'attarda un moment sur la voix avant de ce concentrer sur les paroles et sur leur sens. C'était étrange. Alice avait l'habitude que ses impressions soient fausses mais... Elle avait vraiment cru que cette fille était un garçon. Elle resta abasourdie une ou deux secondes avant d'observer de haut en bas la fameuse Nell. Des courts cheveux verts, une cicatrice, un visage fin, des vêtements plutôt neutres... Il fallait avouer qu'elle était assez androgyne. Donc, Alice pouvait supposer qu'elle s'était effectivement trompée. Mais au moins, elle ne s'était pas trompée dans l'estimation de son établissement scolaire, soit le collège, et cela la rassura quelque peu sur son sens de l'observation, avouons-le, plutôt défectueux.
    Le choc de la révélation sur son erreur qui aurait sûrement mérité une pendaison si elle avait eu le malheur d'annoncer qu'elle était persuadé qu'elle était face à un garçon, Alice s'attarda sur le prénom de la jeune fille. Nell. C'était un joli prénom, Nell. Elle lui trouvait une jolie sonorité, un mignon petit rebond à la fin. Et puis, Alice avait toujours aimé les prénoms courts, en une syllabe, deux peut-être. Elle aurait aimé avoir un prénom plus court, ou en tout cas autre que celui qu'elle avait. Un prénom qui lui aurait mieux allé que celui de l'héroïne de "Alice au Pays des Merveilles". Car notre Alice, celle qui était debout, plantée devant une fille qu'elle avait prise pour un garçon, était loin d'être au Pays des Merveilles, comme elle aimerait tellement l'être. Sans s'en rendre compte, Alice laissa échapper un soupir, un très léger soupir, et regarda à nouveau Nell.
    Elle avait un joli petit sourire, digne des mangas. Un sourire comme ceux qu'elle gribouillait de temps en temps sur ses cahiers, quand elle était de meilleure humeur que d'habitude. Elle se souviens même très bien avoir vu un de ces sourires sur son cahier d'histoire, quand elle s'était réveillée. D'ailleurs, penser dessin lui fit repenser au début de la phrase, les seules paroles que le cerveau d'Alice n'avait pas encore décryptées et analysées comme il se doit. L'art. Nell voulait faire un métier dans l'art. Alice se demanda un instant si elle devait être contente qu'une collégienne souhaite faire la même filière qu'elle. Jusqu'à ce qu'elle se souvienne qu'elle ne savait plus exactement ce qu'était la joie. Comment quelqu'un de normal, c'est à dire non-orphelin et qui n'a pas l'impression d'être la cause de sa solitude, réagirait dans cette situation, face à une collégienne qu'elle a prise pour un collégien, qu'elle trouve étrange, voir mystérieuse, et qui veut faire la même filière qu'elle ? C'était un mystère pour Alice. Bizarrement, elle se sentait étrangère à la race humaine, un peu comme une extraterrestre en vadrouille cosmique qui aurait atterit sur une planète dont elle ne connaît rien suite à une panne du moteur de sa soucoupe.
    Alice se sentait parfois comme un robot mal programmé, à qui il faudrait plus de temps que nécessaire pour décrypter une situation et y réagir. Il fallait avouer qu'Alice était parfois lente à analyser ce qu'il se passe autour d'elle et qu'elle n'avait parfois pas le temps, ou l'envie, d'y réagir. Mais généralement, quand Alice se permettait de ne pas réagir volontairement, c'était parce qu'elle était entourée de plus de deux personnes. Or, elle était seule face à Nell. Elle n'avait pas le choix. Alice attrapa une mèche de ses cheveux blonds et la tordit machinalement autour de son index en fixant le mur en face d'elle, soit derrière Nell, sans vraiment le voir.


    - Alice. ... En...chantée.

    Se rendant compte que ce n'était pas bien poli de parler à quelqu'un sans le regarder, elle son regard se posa alors sur Nell, fixant sans le remarquer la cicatrice qu'elle avait à la joue, penchant légèrement la tête sur le côté sans s'en rendre compte. Plongée dans ses pensées, encore une fois. Une question la tracassait. Pas qu'une, en fait. Mais par laquelle commencer ? ... Comme si une fille aussi peu bavarde qu'Alice allait le savoir. Elle ouvrit la bouche, mais la referma aussitôt, arrêtant par la même occasion son doigt sans pour autant lacher la mèche qu'elle avait faite boucler. Elle resta immobile un instant, puis recommenca à tortiller sa mèche, comme un robot qui aurait eu un plantage et qui aurait redémaré son programme comme si de rien n'était.
    Alice aurait bien voulut faire un effort pour sociabiliser. A croire que c'était plus simple de le vouloir quand elle est face à plus jeune qu'elle. A croire aussi que sa volontée n'est pas suffisante. Car elle n'ouvrit pas la bouche pour en laisser échapper à nouveau un son.


    { Alice n'est pas bien bavarde, faut que tu la fasse parler. \o/ }
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