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 Manque de pontualité. [Nathy. /PAN/]

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MessageSujet: Manque de pontualité. [Nathy. /PAN/]   Manque de pontualité. [Nathy. /PAN/] EmptySam 24 Jan - 15:06

« Alyss in Wonderland. »
Cherchez l’erreur.__________________



Juste le temps de poser cette visse sur l’atelier du garage où je travaille que tout devient flou. Tout devient noir. J’entendais les battements de mon cœur irréguliers, ma respiration lente et posée qui tout d’un coup s’est mise à émettre un sifflement. J’ai ouvert mes yeux d’océan avec flemme, comme si mon esprit ne voulait pas se déconnecter du monde des rêves, de mon Pays des Merveilles. Floating World. Il allait falloir passer toute une journée avant de pouvoir y retourner. Bien que j’aurais pu faire une grasse matinée, je ne pouvais pas. J’ai repoussé l’épaisse couette qui me recouvrait mon corps en entier. Ma chevelure blonde était en bataille sur mon crâne et mes yeux étaient petits et brouillés de sommeil. Je regardais devant moi, sans vraiment voir ce qu’il y avait. Aujourd’hui était un jour comme les autres, sans grands évènements. Je suis descendue au rez-de-chaussée, dans la grande cuisine pour y prendre mon petit-déjeuner. Que faire de cette journée ? Question phare de la journée. Je ne savais pas et je n’avais pas vraiment envie de sortir aujourd’hui, sachant pertinemment qu’il y avait sans doute multitude de choses à faire à l’extérieur. Mais quoi, bon sang ?

Tartines de Nutella et bol de lait. Tous ça emportés au salon, pour me poser devant la télé et faire défiler les chaînes une à une, m’ennuyant. Je devrais étudier, sûrement. Mais non, pas la tête à ça. Cette journée s’annonçait terriblement ennuyeuse. Mais comment faire pour chasser cet ennui ? Allons, creuse-toi la tête Merryl, c’est pas bien compliqué. Dessins animés, documentaires, films… Ils passaient tous devant mes yeux égarés, au rythme des « clic clic » sous la pression de mes doigts sur les touches de la télécommande.

Après avoir fini de manger à la lenteur extrême, ma mère me supplia pour la énième fois de ranger ma chambre, convaincue qu’il y traîne quelques babioles inutiles à mettre à la casse. J’ai fait une grimace mais lui ai quand même promis de le faire, vu que je n’avais rien à faire pour une fois. Je suis remontée au troisième étage, puis j’ai fait de nouveau une grimace en voyant le capharnaüm qu’était ma chambre. J’ai tourné les yeux. Ma mère était là, sourire vengeur en coin.


« Bonne chance ma chère Alyss. » m’annonça-t-elle en souriant narquoisement.

« Merci beaucoup Mme Tezuka, j’en aurais bien besoin ! » ai-je répondu avec lassitude et amusement.


Elle est partie et je me retrouvais face à ce grand obstacle : le rangement. J’ai inspiré profondément, essayant de ne pas faire attention à ce petit sifflement incessant lors de mon inspiration & expiration. Je m’étais baissée afin d’attraper quelques affaires qui traînaient à terre et les ai posé sur mon avant-bras en regardant un peu partout dans la grande pièce s’il n’y en avait pas d’autres. Mes yeux s’arrêtèrent sous mon lit. Ma couette me cachait l’objet qui s’y trouvait. J’ai jeté les vêtements ramassés tantôt sur une chaise libre pour me diriger vers ce qui m’intriguait. J’ai envoyé balader l’épaisse couverture de l’autre côté pour y dénicher un livre tout poussiéreux. Bêtement, oubliant ma maladie, j’ai soufflé sur ce tas de poussières qui s’envola, me faisant tousser. J’ai regardé la couverture de ce livre. Il y avait un lapin blanc, un chat violet aux rayures violettes foncées et une jeune fille blonde aux yeux bleus. « Alice au Pays des Merveilles ». J’ai ouvert de grands yeux. J’avais emprunté ce livre à la bibliothèque il y avait de cela des mois, pour ne pas ainsi dire des années, tel que je le pensais. Je l’ai jeté sur mon lit et me suis dirigée vers ma penderie pour m’habiller à la vitesse de l’éclair. Je me suis affublée d’un tee-shirt aux couleurs variées et voyantes, d’un baggy marron et des bretelles toutes aussi marrons. J’ai enfilé des chaussettes à la va vite, est pris le livre à la volée, ai enfilé une veste marron tout en descendant les marches de la villa pour ensuite me précipiter vers la porte d’entrée et y enfiler mes baskets blanches à motifs colorés. J’avais fait deux couettes, dont les cheveux étaient parfois colorés de mèches bleues, roses, vertes, etc… Mes yeux n’étaient plus bleus. Ils étaient d’un violet clair avec une pointe d’orange. Ma mère et mon père me regardèrent passer et haussèrent les épaules, ne cherchant pas à comprendre pourquoi j’étais si pressée.

Dehors, ça puait la pollution. Dehors, mon cœur se compressait et il me faisait mal. Je devais rendre ce livre au plus vite afin de ne pas payer une plus grosse amende que j’allais devoir payer. J’ai envoyé mon skate, qui se trouvait juste devant la porte d’entrée à terre et me suis élancée dans les rues. J’allais de plus en plus vite. Je passais dans les rues bondées du Sakura Drops pour me diriger vers l’Ouest en direction de la bibliothèque municipale. J’allais encore me faire sermonner pas la vieille. Mais bon, mieux vaut tard que jamais. J’avais le livre dans les mains, mes cheveux flottaient dans le vent, les mèches colorées brillaient au soleil. Mes yeux regardaient le chemin à prendre. Un vrai slalom vivant. Au loin, je voyais le grand bâtiment qu’était la bibliothèque. Je me préparais déjà au pire. Six mois, un an, trois ans ? Combien de temps avais-je gardé ce livre ? Je ne savais pas et cela m’importait peu. Ce qui me faisait un peu mal, c’était de savoir que mon argent allait piquer du nez dans très peu de temps et que mes parents n’allaient sûrement pas m’aider. Ils m’auraient simplement dit : « Assume donc tes bêtises ! ». Ahah.

Je me suis arrêtée devant la porte et y suis entrée discrètement. Longtemps que je n’y avais pas mis les pieds. En tout cas, ça n’avait pas changé d’un pouce. Même pas la vieille qui postillonne. J’ai voulu aller vers une de ces jeunes filles qui assistent la vielle mais hélas cette dernière prit de l’avance et m’interpella ainsi :


« M…Mlle Te…tezuk…ka. Au…auriez-v…vous l’o…obligen…ence de m’ex…expliqu…quer p…p…pourqu…quoi « A…Ali…lice a…au P…p…pays des M…merveilles » n’a t…t…toujours p…p…pas été r…rendu ? »


Et bien. La vielle avait toujours ces problèmes d’expression à ce que je voyais.

« Et bien… Je euh… ai oublié de le rendre. Héhé. »

« C…C’est i…i…inadmissible ! C…Cela p…p…passe p…pour cette f…f…fois. »


Soulagement. Tout le monde me regardait. Lire « Alice au Pays des Merveilles » à son âge, quelle gamine. Voilà ce que disait les yeux de toutes ses personnes braquées sur moi. J’ai fait une grimace et ai rangé le livre à sa place en soupirant. Je m’apprêtais à partir quand l’envie de relire ce livre me piqua. J’ai regardé de côté le livre que j’avais rangé il y a peine une minute et l’ai repris avec nostalgie. Combien de fois ai-je lu ce livre ? Vingt, trente, cent fois ? Je ne sais plus mais j’adore ce livre. Je me suis donc installée confortablement sur un des fauteuils mis à disposition pour les lecteurs et ai calé mon skate à côté de moi. J’ai ouvert le conte et ai lu les premières phrases en murmurant.


« C’est en Angleterre qu’arriva cette histoire. Mais elle aurait pu pareillement arriver en Afrique, en France ou au Pérou… ça n’aurait rien changé. »


Voilà que je me plongeais dans ce livre merveilleux. Je me reconnaissais, moi Merryl. Quand je lisais cette histoire magique, j’avais l’impression d’être à la place de cette Alice. Vivre ce qu’elle endure, rencontrer le chapelier fou, le chat Chester & co. Se confronter à la Reine de Cœur et aux cartes. Se retrouver face à la chenille qui vous souffle la fumée de sa pipe dans la face. J’étais tellement captivée par les évènements que je n’entendais plus les bruits de mon environnement. J’entendais juste ce que disaient les personnages de l’histoire. Mais bien sûr il avait fallu que quelqu’un vienne me déranger. On me heurta dans le bras, me déséquilibrant et faisant tomber le livre à terre. J’ai écarquillé les yeux de surprise et ai froncé les sourcils.


« Pff. »


Seul son qui sortit de ma bouche. Je me suis baissée pour le ramasser et dire sans me retourner :

« T’aurais pas pu faire attention ? »


Oui, énervée et déçue. En plein dans le conte on me dérange. J’ai cherché la page du moment où je fus dérangée. J’allais continuer l’histoire, sans rien dire d’autre. Ce livre est le seul qui me passionne. Le seul que je pourrais lire des milliers de fois sans me lasser. J’ai pris la phrase d’où j’en étais et ai murmuré pour me remettre dans le bain :

« Elle en prend un et lit : MANGE MOI. Ce qui ne la surprend pas ! Et en moins de deux, le gâteau délicieux est dans son estomac… »


Dernière édition par Merryl Tezuka [Alyss] le Sam 24 Jan - 22:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Manque de pontualité. [Nathy. /PAN/]   Manque de pontualité. [Nathy. /PAN/] EmptySam 24 Jan - 16:59

Il n'était pas courant de voir Nathan, une palette à la main et un pinceau dans l'autre, peindre dans la plus petite salle d'art plastique que comportait le lycée. Ainsi, peu aurait penser à le chercher ici et il se savait en sécurité et en paix avec sa solitude pour un moment. Non qu'il fuyait Megumi ou Kazumi, simplement qu'il avait envie d'un peu de tranquillité et de sérénité dans un environnement calme et sain. Aussi était-ce pour ça qu'il avait choisit cette salle, toujours déserte avant dix heures les mercredi et vendredi matin.
Les poils noirs couverts de peinture mauve allaient et venaient sur la toile tendu sur son support alors que le regard vague du robot trahissait la négligence dont il faisait preuve envers sa toile. Na n'avait jamais aspiré à devenir artiste, peu importait l'art qu'on lui avait proposé : chant, musique, peinture, sculpture, dessin, théâtre, cinéma... Et pourtant il aimait tout ce qui touchait à ce même art, sa diversité et les couleurs qui s'en dégageaient, car même sans éprouver de sentiments, il trouvaient touchant, drôle, instructif et parfois beau tout se qui touchait l’Art.
Et pourtant, il n’avait pas vraiment la tête à ce qu’il faisait, il était plutôt perdu dans les méandres psychiques de son cerveau informatisé, réfléchissant à certaines choses dont il n’avait pas envie de parler à ses amis.
Cela faisait un peu plus de deux ans maintenant qu’il étudiait le comportement humain pour paraître lui-même un jeune homme normal et il y avait des choses qu’il n’était toujours pas apte à faire ou à comprendre, malgré des programmes toujours plus récents et performant.
Certes, on l’avait programmé de façon à ce qu’il agisse comme un humain mais si on lui avait fournit la connaissance de toute chose, on ne lui avait pas donné de programme pour éprouver des sentiments ; malheureusement, cette faculté ne lui serait jamais accessible et il en était triste. Enfin s’il avait pu ressentir ce genre de chose, il aurait été triste. Il n’était pas toujours évident de feindre sans ressentir, d’être éternellement – et surtout de le savoir – un humanoïde sans émotions. Pas que, au fond, cela soit vraiment compliqué, juste que le savoir était une chose amer.
Etouffant un soupir las, il laissa retomber son pinceau en observant le tracé de ses courbes. D’aussi prêt, on ne distinguait pas grand-chose dans ses formes vagues mais lorsqu’il recula, il put découvrir avec satisfaction qu’il n’avait pas perdu la main pendant les derniers mois où il ne s’était pas adonné à cet exercice : la silhouette élégante de la courtisane française sur son palefrois, façon encre de chine mauve, vue de dos mais tout de même à demi tournée vers l’artiste donnait un bel effet. Et dans la contemplation rêveuse de sa toile, le jeune humanoïde se laissa entrainer dans les méandre de son subconscient rêveur, se mettant automatiquement en mode « veille ».

Il rejoignit alors Neville, le pays des rêves, dans sa tenues de « bad boy », une batte de fer trainant au sol en émettant un bruit aigu et désagréable à la main, dans les bas quartiers du côté ouest de la ville. Une cigarette au coin des lèvres, il observait d’un œil aiguisé les ruelles sombres pour y distinguer le moindre ennemi qui pourrait se mettre en travers de son chemin… Et se recevoir la batte dans la figure.
Il sentait son cœur battre la chamade dans sa poitrine et l’adrénaline montait rapidement dans son système nerveux, nourrissant les nombreux frissons qui parcouraient son échine alors qu’il pensait à l’élu de son cœur qu’il allait rejoindre. Un sourire étira ses lèvres rosées alors qu’il poussait la porte d’un club peu fréquentable et que ses yeux indigo cherchaient avec désespoir la personne voulue. Lorsqu’il la trouva enfin et qu’il voulu se diriger vers elle, une musique – étrange et déplacée dans le contexte – attira son attention.


« Wake me up ! Wake me up ! Wake me up ! Kono Yume kara. Real or dream ! Real or dream ! Real or dream ! Oshietekure Maria ! »

Intrigué, Nathan tourna la tête à droite et à gauche mais ses oreilles humaines n’arrivait pas à distinguer d’où venait cette vieille musique qu’il connaissait si bien : Jesus de Gackt résonnait autour de lui mais le vieux morceau datant des années 2010 n’avait pas la place dans le contexte de son rêve.
Ouvrant subitement les yeux dans un brusque sursaut il sortit de sa torpeur informatique et il cligna des paupières en aspirant une goulée d’air avant de comprendre que ce n’était que son téléphone portable, posé sur un bureau tout proche. Emettant un soupir résigné, ressentant ce drôle d’état de manque, il tendit la main et se saisit du mobile pour apercevoir l’icône « message » qui clignotait vulgairement en laissant les dernières notes brusques raisonner dans la petite pièce close. Ce qu’il y avait de bien lorsqu’il « s’endormait » ainsi c’est qu’il restait figé sans ressentir un déséquilibre ou un besoin de se déteindre ; ainsi il avait toujours sa palette et son pinceau à la main, pinceau qui gouttait d’ailleurs sur le sol, « flic, flic, flic » incessant.
La lecture du message fut rapide et lui tira un sourire. Megumi lui donnait rendez-vous à la bibliothèque en début d’après-midi pour travailler sur leur examen de langue. Il leur faudrait révisé la plupart des classiques étudiés en classe et la bibliothèque était le meilleur endroit possible pour ça.
Regardant l’heure, il soupira de nouveau. Il avait beaucoup de temps avant le RDV et rien à faire. Décidant qu’il pouvait prendre de l’avance sur leur travail, il se contenta de nettoyer sa palette, le pinceau et la salle – puisqu’il avait mis de l’acrylique sur le sol – avant de n’observer sa toile et de décider de la laisser là, à celui qui la voudrait. De toute manière, il avait apposé sa signature au bas de la toile et il saurait la retrouvé s’il la cherchait. Ca n’avait pas que des inconvénients d’être un androïde…
Pliant bagage, il se dirigea donc vers la bibliothèque.

Le lieu n’avait pas changé depuis la dernière fois qu’il y avait mis les pieds, la semaine précédente : la poussière sur les milliers de volume, l’odeur de vieillerie qui faisait tressaillir les capteurs de son odorat, la faible luminosité pour empêcher une dégradation rapide des œuvres diverses et variées… Il ne lui fallut pas plus de quelques secondes pour noter tous ces détails et pour que l’une des jeunes assistantes de la vieille bibliothécaire ne remarque son entrée et ne vienne à sa rencontre en lui faisant les yeux doux – chose dont il avait l’habitude et qu’il avait du mal à comprendre d’ailleurs !
Chaleureux, il ne manqua pas de lui sourire courtoisement. Avec ces dames, il restait poli et oubliait son ironie mordante.


« Nathan ! Je suis heureuse de vous voir ici. Puis-je vous conseiller un livre pour combler votre temps libre ?
- Non, merci, je vais me débrouiller. J’attends une amie.
- Ah ! Et bien, bonne lecture. »


Au mot « ami » mit au féminin, la documentaliste avait plisser le nez de mécontentement, chose qu’il avait remarqué. Oui, les humains restaient encore un mystère pour lui, par ces côtés incompréhensibles. Quittant sa longue veste de velours noir, il la mit sur son bras et se déplaça élégamment parmi les étagères fournies en émettant le moins de bruit possible. Il virevoltait avec grâce, légèreté et décontraction, attrapant les livres de Shakespeare, de Molière et des autres auteurs étrangers dont il avait souvenance et qu’il leurs faudrait de nouveau étudier. En plus, il repéra un livre de fantasy qu'il n'avait pas lu ; ces romans, du moins ce genre de livre était celui qu'il préférait car il l'emportait dans des univers qu'il n'aurait jamais la chance de connaître et que son esprit fantasque s'amusait à imaginer.
Maladroit, la vue cachée par sa lourde pile de livres, il ne vit donc pas la jeune fille qu'il bouscula ; il eut déjà du mal à maintenir les volumes en équilibre avant de les poser sur la place libre en face d'elle alors qu'elle râlait. et qu'elle essayait de se remettre dans sa lecture.


« Excuse-moi… »

Il attendit qu’elle accepte ses excuses mais rien ne vint. Exprimant un « tsss ! » de mécontentement, il souleva néanmoins un sourcil interrogateur lorsqu’elle lut à haute-voix la phrase à laquelle elle s’était arrêtée.

« Alice in Wonderland… » murmura-t-il plus pour lui-même que pour elle « Excellent livre… »

Avec les livres fantastiques, la poésie et les contes étaient ses genres littéraires favoris. Ce qui expliquait sans doute son dernier commentaire car Merryl ne devait en aucun cas avoir besoin de ces mots simples que n’importe qui auraient pu dire pour savoir à quel point ce livre était bien.
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MessageSujet: Re: Manque de pontualité. [Nathy. /PAN/]   Manque de pontualité. [Nathy. /PAN/] EmptySam 24 Jan - 23:03

« Welcome to my Life. »
Un rêve sans fin.__________________



Des excuses que je n’ai pas calculé, qui restaient pour moi impardonnables. Réaction de gamine qui n’aurait sûrement pas étonnées les gens me connaissant mais qui aurait surpris ceux qui ne le savent pas. J’en restais sur ces mots, replongée dans ma lecture si attrayante. La suite de l’histoire ? Je la connaissais par cœur, comme une poésie, comme si toutes les répliques étaient gravées dans mon esprit et que c’était moi qui vivait cette expérience. Entendant la sœur relaté la poésie qu’Alice doit apprendre, mais qui elle s’en fiche carrément et préfère rêvasser dans une grande prairie remplit de fleurs en tout genre avec sa chatte Dinah. Cette jeune fille aux cheveux blonds qui s’embêtent à créer une couronne de fleurs avec des marguerites mais qui commence à se lasser de cette activité. Elle descend gracieusement de l’arbre où elle était perchée, où sa sœur qui lit le poème est posée à la base de l’arbre, pour aller dans le champ le plus proche. Là elle s’allonge et respire avec joie. Sa chatte la regarde s’épanouir avec un regard interrogateur, pressée de savoir ce que va faire Alice. Bizarrement, l’envie de dormir la quitte subitement et elle regarde le ciel avec un regard rêveur. Mais tout d’un coup, elle entend une voix. Celle de la rivière qui s’écoule silencieusement non loin d’elle. Alice se penche sur ce court d’eau calme et serein pour la contempler. Quelques secondes plus tard, le sommeil la gagne de nouveau et Dinah la regarde avec étonnement.

Mais dés qu’elle ferme les yeux, un lapin blanc surgit devant elle, parapluie en main, habillé d’un veston, d’un mignon pantalon, d’un nœud papillon et d’une paire de lunettes qui lui siéent à merveille. Ce n’est pas ça qui surprit le plus la jeune Alice. C’est plutôt le fait de voir l’énorme horloge que tenait l’animal entre ses mains en criant à tue-tête : « Ciel ! Presque deux heures trente ! » Et il part en courant, comme un fou. La blondinette, un peu surprise, se redresse subitement pour lui demander de l’attendre mais le lapin n’en fait rien et continue sa course folle à travers le champs. Alice est curieuse, donc elle suit naturellement le lapin jusqu’à un trou fait pour l’animal. Elle se penche. Un peu trop. Et la voilà qui tombe tête la première dans ce trou de lapins. Son animal de compagnie avance de deux ou trois pas, un peu effrayée. Mais la jeune fille qui tombe n’a pas peur : le terrier en question à beau être profond, elle ne se fera pas mal car elle flotte et descend tout doucement. Ce qui lui laisse le temps de…

Et j’entendis un murmure qui soufflait le titre du chef d’œuvre et ajouter des mots qui me firent sourire. Rares sont les personnes qui connaissent encore ce genre de bouquin, sûrement plus à la mode pour eux. Pourtant ce genre de livre est le meilleur qui soit à mes yeux. Bien sûr cela ne reste que mon avis qui ne s’applique pas forcément pour les autres. Bien heureusement que les gens ont le droit de s’exprimer, sinon à quoi servirait le verbe s’exprimer ? Même si ce livre est pour les enfants, il a satisfait les petits comme les grands. Les gens disent souvent que l’adolescent doit arrêter de trop rêver et doit devenir grand. Partir de la cour des petits pour aller dans celle des grands et voir enfin ce qu’est la vraie vie. Seulement, certaines personnes préfèrent rester dans leur monde de couleurs et de magies que de faire comme les adultes : travailler et courir dans tous les sens. Bizarrement, ou pas, je fais parti de ces personnes qui ne veulent pas grandir. Bien qu’on me le dise souvent : « Tu as une mentalité d’enfant qui étrangement peut déboucher sur un regard mature de la vie. » Je n’ai jamais vraiment bien compris ce qu’ils voulaient dire par là, sûrement que ce genre de choses sont trop compliquées pour moi, bien que j’ai désormais dix-sept ans. Toujours aussi étrangement, mes réactions de gamine ne semblent pas vraiment surprendre les gens mais ont plutôt tendance à faire dire : « Ah, ça lui ressemble bien ça ! » Voir les gens sourire, ça me rend heureuse. Enfin bref. Je ne devrais pas vraiment étaler ma vie comme ça, surtout que je n’aime pas vraiment le faire.

Je me suis retournée vers celui qui m’avait dérangé dans ma lecture. Un homme… La classe ? Un peu. Enfin bref, détails superficiels qui ne veulent rien dire. Il avait des yeux violets, une chevelure blonde et… c’est tout. Banal. Mais je n’étais pas là pour faire des critiques. Il y avait quelque chose chez lui qui me mettait un peu mal à l’aise. Sûrement qu’il y avait un de ces foutus robots pas loin d’ici. Ces engins avaient la foutu manie de me donner la nausée. Genre je commence à avoir le ventre qui se tortille dans tous les sens. Un moyen de me calmer ? Chocolat. Chocolat et chocolat. J’ai regardé cet homme. J’ai soupiré discrètement.


« Ce serait plutôt à moi de m’excuser. Parler ainsi alors que tu n’as pas fait grand-chose… » puis je repris en souriant : « Il est rare de croiser des personnes qui aiment encore ce genre de livre. »


Disons qu’ils datent un peu ceux-là. J’ai refermé le livre, commençant à avoir un peu mal aux yeux à force de rester les yeux écarquillés et regardant les lettres défilées sous mes yeux en m’imaginant les évènements. J’ai frotté mes paupières et ai posé le livre sur la petite table basse se trouvant en face de moi. Je me suis étirée lentement mais discrètement et lui ai demandé d’un ton enjoué :


« Quel est ton prénom ? »


Question prompt et directe qui pour moi semble totalement naturelle. Faire des rencontres, faire le premier pas… Ce ne sont pas des choses qui me gênent. Je trouve ce genre de contacts normaux et bienfaiteurs. Qui ne tente rien n’a rien de toute manière. Autant se lancer même si le lien ne se crée pas, même si on paraît débile avec pour réponse une phrase du genre : « J’vous en pose des questions ? ». Bien que les gens de maintenant ne soient plus vraiment gênés par ce genre de question, les humains nous surprendront toujours, même si maintenant nous en savons un peu plus sur eux. La preuve, on en implante les informations dans des machines. Totalement absurde !

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MessageSujet: Re: Manque de pontualité. [Nathy. /PAN/]   Manque de pontualité. [Nathy. /PAN/] EmptyDim 25 Jan - 0:24

Il voyait bien que la jeune fille était obnubilée par le conte et qu’elle n’avait sans doute pas entendu les quelques mots qu’il avait chuchoté, aussi était-ce pour ça qu’il n’ajouta rien d’autre, qu’il ne pensa pas à continuer sur sa lancé : il n’avait pas envie de la déranger. Il aimait lire et bien qu’il ne soit qu’un androïde, le caractère dont on l’avait doté faisait de lui un être prodigieusement haineux lorsqu’on le tirait d’un livre d’une manière ou d’une autre ; on lui faisait louper une partie du voyage enchanté qu’était le conte ou toute autre histoire du genre qu’il pouvait posséder.
Ainsi, il avait prit le vieux livre de fantasy – un volume dans les cinq cent pages – et il observait la carte du monde dans lequel il allait plongé, simple et divisée en trois pays sur un unique continent. Le volume dans ses mains avait l’air d’être le premier d’une longue lignée et ça ne faisait que l’enchanter d’avantage : plus c’était long et plus facile était la lecture. Bientôt, tout comme sa voisine d’en face, il fut absorbé par l’histoire magique qui se déroulait sous ses yeux. Il y avait richard, le jeune garde forestier dont la rencontre avec Kahlan allait bouleverser son existence, il y avait Zedd le plus grand sorcier que Terre d’Ouest avait connu et puis il y avait Chase, un gaillard robuste qui contrôlait une poignée d’hommes pour protéger le pays de la frontière macabre qui se dressait entre Terre d’Ouest et les Contrées du Milieu. Dans ce livre, le mal venait du pays le plus à l’est, D’Hara, avec un tyran du nom de Darken Rahl capable de contrôler la magie soustractive, chose qui n’était plus censé être possible d’après les dires de Zedd.
Il n’avait lu que le premier chapitre où il ne se passait pas grand-chose finalement et pourtant il était déjà fasciné. Fasciné par les relations humaines contenues dans le tome premier de « L’épée de Vérité » ; oui, encore une fois, l’humanoïde essayait de décrypter les liens étranges qui unissaient ces êtres humains et qui resteraient toujours un mystère pour lui. Une nouvelle fois, comme des dizaines de fois par jour, la lourde réalité retomba sur ses épaules et il ne put s’empêcher de soupirer. Et loin du ciel clair de Terre d’Ouest où Richard avait aperçu une créature étrange plonger vers sa forêt, où Kahlan et lui devaient lutter contre l’un des redoutables Quatuors de Darken Rhal, une voix subliment féminine retentit et le tira de sa lecture, l’obligeant à relever la tête et à plonger ses yeux indigo dans ceux de la jolie blonde.
Après son court commentaire, il ne put retenir un sourire engageant alors qu’il posait avec douceur son livre, mémorisant la page à laquelle il s’était arrêté.


« Je suis tout de même fautif. Mes excuses avaient donc lieu d’être. »

On lui avait souvent dit que sa manière de parler était totalement déplacée, ce qui était en réalité, totalement vraie. Avoir été éduqué en France par un homme à la mine et aux manières sévères ne lui avait pas facilité les choses quant à apprendre à parler en langage familier comme l’aurait fait n’importe quel jeune de son âge. Non, Monsieur avait pris la désagréable habitude de parler en langage courant tirant sur les tournures de phrases soutenues ce qui, en japonais, sonnait parfois bizarrement faux. Surtout qu’il avait la fâcheuse habitude d’ajouter des «san » et des « sama » partout même pour ses amis proches qui ne manquaient pas de le lui faire remarquer. Néanmoins, il utilisait rarement le vouvoiement avec les gens de « son âge » ou qui s’en approchait approximativement.
Remarquant alors qu’il n’avait pas répondu à l’interrogation ni au second commentaire de la demoiselle, il se redressa et ordonna à ses penser de cesser de détourner son attention.


« Je me nomme Nathan, et toi ? Quant à Alice in Wonderland, je pense que tout un chacun devrait l’avoir lu au moins une fois dans sa vie. Et si ce son des adeptes des vieux films, pourquoi ne pas regarder l’animation qui en résulte ? Et il devrait en être ainsi pour tous les contes, que ce soit ceux de Grimm, d’Andersen et de tous les autres… Ils ont certes été écrit pour des enfants, ça n’empêche pas qu’ils donnent d’excellentes leçons de vie… Même s’ils peuvent paraître déplacés suivant l’époque… »

Merryl avait dû s’en apercevoir très vite mais une fois que l’on lançait l’androïde sur un sujet, difficile de voir son flot de parole se tarir. Il était d’ailleurs parfois étrange d’écouter son timbre de voix grave et séduisant, tellement humain qu’il devenait déroutant d’apprendre ensuite qu’il était un robot. Mais après tout, il ne le criait pas sur tous les toits, il essayait même que ça ne se sache pas… Mais le plus difficile était d’admettre être un robot alors qu’on nous persuadait du contraire. Et le « boum ! boum ! » factice au niveau de sa poitrine de l’aidait pas.
Mais il préférait ne pas songer à tout cela, la jeune fille et son livre était plus passionnants que sa vie morne et insignifiante ou même que son fonctionnement qu'il connaissait par cœur.
Aussi il ne manqua pas de continuer sur sa lancé et de renchérir.


« Oui, tout le monde devrait lire les contes, au moins les plus connus d’entre eux. Il faut en apprendre les leçons, écouter les fables et leurs morales. Lire la poésie et comprendre ce qu’était le monde d’avant… Mais je m’égare. Qu’est-ce qui te plait tant dans ce conte ? »

Il avait eu peur de ne pas savoir comment continuer la discussion mais en réalité il pouvait parler de livres des heures et des heures durant. Depuis deux ans qu’il existait, il avait dû en lire des centaines, peut-être plus, sans compter les mangas et bandes-dessinées en tout genre ! Qu’il était pratique d’être un robot avec une capacité de mémorisation optimum et une attirance irrésistible pour les livres et leurs univers féériques ! Douce joie que personne ne pouvait comprendre à part les autres humanoïdes dotés de facultés comme les siennes. Parfois, il songeait que tout aurait été plus simple si la magie avait existé et si on lui avait permis d’être transformé en un humain, un vrai.
Oui, tout aurait été plus facile car Nathan aimait la facilité alors même qu'il était fait pour faire face à toutes les difficultés que la vie était prompte à lui imposer.


Dernière édition par Nathan le Dim 25 Jan - 14:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Manque de pontualité. [Nathy. /PAN/]   Manque de pontualité. [Nathy. /PAN/] EmptyDim 25 Jan - 1:55

« C’est bon pour le moral ! »
Chocolate Dream.__________________



Après s’être assis sur le fauteuil voisin du mien, je vis qu’il avait pris pour livre un pavé. Genre de livre fantastique et féerique. Cet homme aux cheveux blonds semblait tout aussi captivé que moi quand je lis « Alice aux Pays des Merveilles ». D’ailleurs, lui avoir posé ma question en plein dans sa lecture me fit penser comme si je venais de faire un attentat. Sensation étrange. C’est comme si j’avais fait la même que lui m’avait fait. Allait-il avoir la même réaction enfantine que moi lorsqu’il m’a bousculé dans ma lecture ? J’en doutais. Vu son attitude posée et sereine, une réaction telle que je m’apprêtais à recevoir semblait de toute évidence impossible. Juste. Il leva juste ses yeux violets pour les stopper dans les miens, ce qui me valut un court frisson dans le dos, accompagné d’une douleur au ventre. Un autre robot ? Plausible. En tout cas, la douleur semblait se dissiper bien vite par rapport à d’habitude. Cet homme ne semblait pas dérangé par le fait que moi-même je l’eus dérangé dans sa lecture. De plus, il me fit un sourire. Il me répondit que ces excuses devaient tout de même être prononcées, car il l’était tout autant que moi. Incompréhensible ? Sûrement, car je ne fis que haussé un sourcil avec un air étonné. Sa façon de parler laissait croire que son éducation avait dû être stricte et sévère. En fait, ça faisait genre éducation à la Française. Peut-être était-ce le cas mais je ne voulais pas le savoir, cela ne me regardait en rien.

Aussi étrange soit-il, sa manière de faire était normale, ainsi que tout le reste, mais bizarrement pour moi, quelque chose sonnait faux et je ne savais pas pourquoi. Enfin bon, je devais me faire des idées. C’est en général ce qu’il se passe à chaque fois que je suis trop sur mes gardes. Il fallait que j’essaye de me détendre. Chose peu facile quand je suis dans cet état d’âme.
Comme si quelque chose avait provoqué un déclic chez lui, il se présenta toujours aussi poliment. Nathan était donc son prénom. Ouais, ça lui allait bien. Mais ce genre de chose ne se discute pas. Et donc ce Nathan me retourna la question.


« Merryl. » ai-je répondu en souriant légèrement.


Puis comme poussé à s’élancer dans sûrement un de ses sujets favoris, il me fit part de son opinion. Tout ce qu’il disait, je le pensais. Sincèrement. Heureuse de savoir que d’autres personnes que moi apprécient ces genre littéraire, heureuse de savoir que je peux enfin partager mes passions sans retenue avec quelqu’un. Bien trop heureuse pour pouvoir tout dire. Ce serait trop compliqué. La morale de ces histoires classiques m’ont toujours aidé à avancer dans la vie, bien que parfois cette morale soit un peu difficile à cerner et à concevoir, elle est toujours vraie. Bien sûr pour ceux qui y croient toujours. Affaire à suivre… En tout cas, si je devais choisir entre ma vie de maintenant et celle que je pourrais vivre dans ces livres, y’a pas photo ! En tout cas, Nathan n’y allait pas mollo quand il se lançait sur sa passion, ça me faisait sourire. Au moins je n’étais pas la seule à parler de ça pendant des heures. Il s’arrêta une petite minute, si ce n’est moins, avant de reprendre le sujet.

Celui-ci débouchait sur le fait de devoir lire ce genre de conte. Non pas une obligation, mais plus une sorte de chose bienfaitrice pour nous, humains. Apprendre ce qu’est la vie tout en rêvant, c’est toujours mieux que de l’apprendre avec brusque. Mais il stoppa net sa phrase en déclarant qu’il s’égarait. Effectivement, nous nous égarions un petit peu. Nathan me demanda par la suite pourquoi ce conte si important à mes yeux me plaisait tant. A vrai dire, plusieurs réponses s’imposent. La première serait que je me reconnais là-dedans. La deuxième serait que l’histoire m’a enchaîné. La troisième que les personnages me plaisent à un point que j’en deviens folle, et cætera.

« Je ne sais pas vraiment. Je me reconnais dans cette histoire. Les personnages me plaisent à un point que j’en deviens gaga, c’est dire. C’est d’ailleurs de là que je tire mon surnom d’Alyss. »


Je disais cette phrase tout en rigolant légèrement. Beaucoup de mes amis s’étaient souvent demandés pourquoi j’utilisais cette orthographe pour ainsi me désigner en tant qu’Alice. Avant, j’avais sorti d’un air outré : « Parce que je suis Alice version moderne. {è____é} ». Bien sûr tout le monde avait rigolé et pour ma part j’avais boudé. Réaction de gamine ? Et oui, encore. Personne n’est parfait.
Par la suite, j’ai posé ma main droite sur son épaule gauche et ai dit en riant que cela faisait bien longtemps que je n’avais pas discuté de ça sans que quelqu’un me dise de grandir, de ne plus faire la gamine ou autre commentaire du genre. Conversation étrange mais passionnante. Sensation bizarre mais faible. Cette scène semblait presque banale mais pour moi, quelque chose clochait toujours et encore. Impression vraiment bizarre ponctué de regards qui me toisaient. Je ne me sentais pas vraiment gênée par ces yeux braqués sur moi. Disons que c’est une habitude à force de s’habiller avec des couleurs aussi vives et avec une vie aussi mouvementée que la mienne. Comme mon mal de ventre ne semblait pas se calmer mais plutôt tendance à durer, j’ai sorti des Twix de ma poche. C’est bien connu, deux barres chocolatées dans un sachet. Je l’ai ouvert avec gourmandise et en ai extirpé les deux sucreries. Avec un sourire chaleureux, je lui ai présenté une des deux barres.


« Le chocolat, c’est bon pour le moral ! »
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MessageSujet: Re: Manque de pontualité. [Nathy. /PAN/]   Manque de pontualité. [Nathy. /PAN/] EmptyDim 25 Jan - 19:47

Il ne manqua pas de remarquer le sourcil interrogateur que Merryl haussa lorsqu’il lui parla plus en détail pour la première fois. Peut-être aurait-il dû accepter de se faire implanter un dictionnaire du langage familier et même du langage sms inventé dans les années deux-milles et encore couramment utilisé… De manière évoluée, du moins, si ce genre de chose possédait une évolution. Le jeune homme sentait une certaine tension, non plutôt de la méfiance planer autour d’eux mais il ne s’en soucia pas, trop occupé à se perdre dans la contemplation des magnifiques yeux pâles de l’adolescente, comme totalement envouté.
C’était d’ailleurs souvent le cas avec ses nouvelles connaissances, il y avait toujours un long échange du regard où il en oubliait parfois de battre des paupières – ce qui n’était pas le cas aujourd’hui. Allez savoir pourquoi, les yeux attiraient irrémédiablement l’androïde chez toutes les personnes qu’il croisait. Et de plus, il buvait ses paroles sans sourciller mais son admiration ne transcrivait pas sur les traits de son visage : il gardait la même attitude sereine et décontracté, à la limite hautaine, du gosse de riche qu’il était.
Elle portait un bien joli prénom, à la consonance étrange mais qui lui faisait penser à ce vieux groupe japonais qui s’appelait Merry. En même temps, il n’y avait qu’une lettre supplémentaire dans le prénom de la blonde ; ses pensées étaient donc loin d’être intéressantes à exposer ni même très construites. Sa sonnait bien et s’il avait été doué pour ce genre de chose, il aurait sans doute rétorqué que ça saillait à ravir à la belle.
Ce ne fut qu’après qu’il se lança dans sa tirade sur les contes et les bienfaits de leur lecture, qu’il dériva sur les poèmes et les autres genres littéraires et qu’il consentit à l’interroger sur les raisons qui la poussait à aimer cette histoire.
En même temps, qui n’aurait pas aimé Alice in Wonderland ? Et la leçon de vie qu’il fallait en tirer ?
Après réflexion, Nathan était comme Alice : il vivait dans un rêve qui lui paraissait réel. Après tout, il fallait rêver pour être un humanoïde convaincu d’être un humain tout en étant conscient d’être un humanoïde, non ?
Ecoutant avec attention les mots de la jeune fille, il ne put s’empêcher de sourire. Ainsi elle s’apparentait à Alice et en tirait même un surnom. Il devait être agréable de la côtoyer tous les jours et de parler avec elle, de tisser une relation comme il entretenait avec Megumi. Le rire léger qui franchit la barrière de ses lèvres ne fit que confirmer l’enchantement qui gagnait le robot à chaque seconde passée en compagnie de la jeune fille.
Puis il fut surpris du geste qu’elle eut dans sa direction, à savoir posé une main sur son épaule. Il aurait pu sursauter si sa vision n’avait pas suivit le geste depuis son départ et son corps se contenta d’émettre un frisson bien qu’il ne se dégagea pas. Il était à présent habitué au contact humain, depuis qu’un certain jeune homme passait son temps à se pendre à son cou et à lui répéter que ce geste d’affection devait être quotidien pour que leur relation évolue dans le bon sens. Quoi qu’il en soit, elle semblait véritablement heureuse de discuter de tout cela avec lui, elle lui fit même savoir qu’il y avait bien longtemps qu’elle n’avait pas eu d’interlocuteur apte à partager sa manière de penser sur ce sujet, un interlocuteur qui ne l’aurait pas traité de gamine parce qu’elle était adolescente et que, pourtant, elle lisait encore des contes pour les enfants ; s’il avait pu éprouver des sentiments, Nathan aurait ressenti autant de joie qu’elle, à n’en pas douter. Car s’il était insolent la plupart du temps, c’était simplement pour cacher une faiblesse bien trop grande à son goût : une âme d’enfant et un cœur généreux.
Finalement, la jeune fille sorti un Twix d’une de ses poches, friandises dont Megumi raffolait aussi et qu’elle ne manquait pas d’apporter par demi-douzaine de paquets à chaque fois qu’elle faisait un saut chez lui pour des révisions. Il était courant de la voir ramener aussi des barres lions, ou des barres de céréales au chocolat. Mais il ne pouvait pas accepter la barre de chocolat même si la politesse lui ordonnait d’accepter.
Vite une excuse pour refuser !
Il afficha alors un sourire gêné et leva une main à hauteur de sa poitrine, doigts ouverts avant de murmurer avec tristesse, la mine un peu déconfite.


« Je suis désolé, je ne peux pas manger de chocolat, j’y suis allergique. Et malgré les progrès de la médecine, cette sucrerie fait des ravages dans mon organisme. »


Il ne mentait pas, ah ça non ! Puisque toute nourriture le rendait malade et abimait ses organes internes, surtout le chocolat et tout ce qui fondait puis se solidifiait… Une fois ce genre de chose ingurgité, les mécanismes de son corps se retrouvaient enlisés et il cessait de fonctionner correctement. Il avait testé une fois, il ne recommencerait pas.
La seule chose qu’il acceptait d’ingurgité c’était les bonbons « e-ma » dont nombre de japonais étaient Friant et dont Gackt – l’un de ses vieux chanteurs favoris – avait participé aux tournages de pas mal de pub. Nathan collectionnait d’ailleurs tous ce qui touchait à ce chanteur éteint depuis bien longtemps.
En tout cas, il espérait que son refus n’avais pas éveillé de soupçon sur sa nature chez Merryl ou bien qu’il n’avait pas jeter un froid. Sentant un regard lourd de reproches peser dans leur direction, il nota alors que la jeune intérimaire qui l’avait reçu un peu avant, regardait le dos de la jeune blonde de façon très suggestive et lorsqu’elle se rendit compte du regard interrogateur de l’androïde elle se détourna et retourna travailler. C’était le genre de comportement que Nathan ne comprenait pas car la bibliothèque faisait la même chose à chaque fois qu’il venait accompagné de Megu ou de toute autre camarade de classe de la gente féminine.
Etait-ce ce que les humains appelaient jalousie ?
Nathan ne savait pas, il ne comprenait pas.
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MessageSujet: Re: Manque de pontualité. [Nathy. /PAN/]   Manque de pontualité. [Nathy. /PAN/] EmptyDim 25 Jan - 21:54

« Alerte, alerte... ! »
Et vas-y !__________________



    Quand je lui ai présenté une des deux barres de chocolat, il refusa poliment en repoussant gentiment ma main et en m'expliquant qu'il était allergique au chocolat. Bien que malgré les progrès de la médecine ce genre de sucrerie fassent des ravages. En fait ce n'était pas ce refus qui me laissait stoïque. C'est plus le fait de ne pas pouvoir manger de chocolat et à jamais qui m'outrait le plus, voir carrément me choquer. Il semblait gêné et désolé. Moi je restais la bouche entrouverte et les yeux grands ouverts, oubliant par moment de les fermer, ce qui provoquait quelques petits picotements. Comment vivre sans le chocolat ? Chose à impossible à concevoir pour moi. C'est comme si on me disait que l'on peut vivre sans l’oxygène. Absurde. De plus, le chocolat c'est bon pour la santé, si on ne prend pas en compte les quelques kilos qu'on peut choper. Mis à part ce petit désagrément, la saveur sucrée qui fond dans le bouche, excitant nos papilles dégustatrices... comment s'en passer ? J'étais restée au moins une bonne minute comme ça, bêtement. La première fois qu'on m'avait parlé de l'allergie au chocolat j'en avais rigolé comme une idiote jusqu'à ce que mon médecin traitant me le prouve. Là j'avais eu un choque. Ma sucrerie préférée ne pouvait donc pas être dégustée par tout le monde... ? Je n'y croyais pas. Et toujours pas d'ailleurs. Mais bon, puisque cela semblait vraiment le cas pour Nathan je n'ai pas insisté, bien que je l'aurais fait bouffer à n'importe qui d'autre par la force. J'ai mangé un bout de la barre chocolatée, qui fut précédé par un secouement de tête bornée. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, j’ai avalé le Twix avec gourmandise.

    Après cet encas express, j’ai attrapé Nathan par ses épaules et l’ai regardé droit dans les yeux. Mouvement insolite et amical à la fois, si on peut dire. Les gens me regardèrent avec des yeux surpris. Avec une certaine incompréhension dans le regard, je lui ai demandé sans gêne :


    « Comment tu fais pour vivre sans ça ? {o_____O} »


    J’vous l’avais bien dit : j’étais choquée à cent pour cent ! On pourrait carrément me prendre pour une folle à secouer les gens comme ça, dés la première conversation. Bien que pour moi ce soit totalement naturel, chez les autres cela peut être assez… surprenant. Voir choquant ? Cela diffère simplement des personnes. Certaines prennent ce genre de scène à la rigolade ou bien très mal.

    Mais bien sûr ce genre de situation a toujours un défaut. Comme si j’avais fait un faux mouvement, très dangereux pour moi d’après le médecin, mon cœur se mit à battre de plus en plus vite. A chaque respiration, ce petit sifflement qui je hais ce fait entendre. Certes faiblement mais bien audible pour ceux qui auraient une oreille assez fine. J’commençais à avoir chaud. Trop chaud. Il fallait que je me calme. Tranquillement. C’est pas l’heure de faire une crise. Cela faisait dix-sept ans que je tenais, cela n’allait sûrement pas s’achever ici. Mon périple n’est pas encore fini. J’ai connu bien pire. Survis Merryl, tu le peux. J’essayais du mieux que je le pouvais. Mon emprise sur les épaules de Nathan se faisait plus importante, comme si j’y plantais mes doigts. Non, il ne fallait pas déranger cet homme, il n’avait rien à voir avec ça. Je l’ai donc lâché avec stupeur pour m’affaler sur le fauteuil et respirer à grande goulée d’air. Un sifflement parfois aigue, parfois rauque. Je fermais les yeux, cherchant à me concentrer sur la douleur et l’atténuer, comme me l’avait recommandé le médecin. Cependant, faire ce genre dans une bibliothèque, lieu de silence et de calme, là où tout le monde peut entendre cette respiration anormale, c’est gênant. Moi qui ai toujours cherché à masquer cette putain de maladie, je ne pouvais pas me permettre de faire une crise ici. C’est pourquoi je me suis levée et ai rangé « Alice au Pays des Merveilles » à sa place avec le peu de force que m’offrait mon corps. Quelques gouttes perlaient sur mon front, que j’essayais tant bien que mal de masquer avec une frange improvisée. Que faire ? Partir le plus vite possible pour aller tes médoc’, patate ! Oui, s’en aller… Partir sur le champ.

    Je me suis donc retournée vers cet homme aux cheveux blonds, Nathan. Je lui ai dit, en essayant de masquer ce sifflement agaçant, que je devais m’en aller. Que cette rencontre m’a fait extrêmement plaisir et que je serais ravie de le revoir. Ainsi j’ai empoigné mon skate et suis partie d’un pas lent. Là, à l’entrée se trouvait une grande foule. Je n’aime pas vraiment les attroupements de gens mais pour pouvoir partir, j’avais pas vraiment le choix. Je me suis donc mêlée à la foule mais comme ceux qui composaient cette derrière semblaient bien pressés et pas du tout patients, plusieurs me bousculèrent me faisant aller dans des directions diverses, jusqu’à ce que je tombe sur les fesses en plein milieu de ces gens. Ils m’ont tous regardé avec étonnement, comme s’ils se demandaient ce qu’une fille faisait par terre en plein milieu d’une bibliothèque. Je me suis redressée en poussant un « aïe ». La chute ne fut pas des plus délicates, bien que je sois tombée sur un tapis. J’ai passé une main dans mes cheveux en essayant d’oublier la douleur et par la même occasion la première. Cette dernière s’était atténuée et ma respiration semblait reprendre une allure normale. Bien que je sache que ce n’est pas du tout le cas. Une main se posa sur mon épaule et me remit d’aplomb, sur mes deux jambes. La foule avait repris de l’activité mais en prenant soin de ne pas approcher « la fille du tapis » qui n’était autre que moi. J’ai émis un « merci » tout en me massant le bas du dos qui avait subi la plus grosse partie de l’impact avec le sol. Mais si j’étais sortie dehors avec toute cette pollution, est-ce que ç’aurait été meilleur pour moi ? Car ce type d’air souillé n’ai pas convenable pour ma maladie. Enfin bon, la crise était terminée, j’étais encore vivante, c’était l’essentiel. Si nous regardions bien l’endroit, je n’avais fait que quelques mètres par rapport à la place où j’étais assise tantôt avec Nathan. D’ailleurs, où était-il ? Il n’était plus là-bas. Haussement d’un sourcil.
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MessageSujet: Re: Manque de pontualité. [Nathy. /PAN/]   Manque de pontualité. [Nathy. /PAN/] EmptyDim 25 Jan - 23:16

Devant l’air choqué de la jeune, Nathan se demanda s’il avait fait le bon choix. L’expression de malaise se renforça sur son visage et il baissa les yeux, n’arrivant plus à faire face à l’expression qu’elle affichait. Etait-ce si mal de ne pas pouvoir manger de chocolat ? Bien sûr qu’il aurait voulu y gouter mais il ne pouvait pas, il ne voulait pas risquer d’endommager ses circuits internes juste pour essayer de sentir la délicieuse gourmandise fondre sur ses papilles…
Au bout d’une longue minute, peut-être plus il consentit à relever la tête parce qu’il avait entendu le bruit de céréales croquées qu’avait émis la barre lorsque Merryl avait mordu dedans, un air presque contrit sur le visage. S’il avait pu rougir, sans doute les joues de Nathan auraient-elles prisent des couleurs mais ça non plus ça ne lui était pas possible. Désavantage, désavantage d’être un androïde…
Il fut ensuite surpris par le brusque mouvement de la jolie blonde qui le secoua sans douceur et il sursauta – réaction de ses capteurs sensoriels surdéveloppés élargie à tout son corps – alors qu’elle dardait son regard dans le sien et qu’elle lui posait la question fatidique de ses yeux ronds comme des billes, sa voix frôlant l’hystérie en montant dans les aigus.
Comment vivre sans ça ? C’était facile puisqu’il ne savait pas quel goût avait le chocolat. De plus, la curiosité ne faisait pas partie de son programme caractériel et il n’avait jamais éprouvé le besoin de gouter à la saveur exquise de la sucrerie. Mais il ne pouvait, décemment, pas répondre ça à Merryl. Il trouva donc autre chose, bégayant presque, penaud.


« Et… Et bien, tu sais… Ca… Ca fait… Longtemps… Que je n’en ai pas… Pas mangé… Alors je ne sais plus vraiment… Qu… Quel goût ça a… Enfin tu vois… Puisque ça me fait du mal… Je ne peux pas me le permettre… »

Qu’il était facile de masquer la vérité, de la moduler comme on le souhaitait ! Bien plus facile ne tout cas que de mentir ouvertement et de s’enliser dans ses mensonges, au risque de commettre l’erreur irréparable de son contredire. Mais puisqu’une partie de ce que disait Nathan était vrai, la majeure partie, il ne craignait pas de commettre une effronterie de ce genre et puis, il était bien trop méticuleux pour ça.
La pression sur ses épaules et les soubresauts n’avaient pas cessé, ce qui était la raison première de son bégaiement d’ailleurs. Il avait conscience que tous les regards étaient tournés vers eux et ça le dérangeait fortement. Mise à part pour impressionner au lycée, il préférait ne pas se faire remarquer, surtout dans les lieux publiques paisibles comme la bibliothèque. Aussi posa-t-il ses mains chaudes sur les bras frêles de la jeune fille avec la ferme intention de la faire cesser. Mais déjà, elle avait arrêter et son ouïe sensible détecta automatiquement le sifflement qui s’échappait de la respiration féminine. De plus le visage de Merryl trahissait une sorte de malaise, celui de faire une crise en publique sans doute, ce qui ne manqua pas d’alerter Nathan ; la prise sur ses épaules s’étaient renforcée, au point de lui faire mal. Oui, il était munit de capteur lui faisant ressentir la douleur et il n’aimait pas particulièrement ça. Stupéfaite, elle finit par le lâcher, la pression cédant d’un seul coup et elle se renfonça dans son fauteuil pour aspirer à pleins poumon comme si elle venait de courir un marathon. Alerté, le jeune androïde allait faire un geste dans sa direction lorsqu’elle se leva subitement et qu’elle alla ranger son livre.
Etrange, elle ne l’avait même pas fini.
Nath pensait qu’elle allait partir comme ça et il s’était levé, un air de nouveau confus sur le visage mais elle se tourna vers lui et lui signifia qu’elle devait partir. En effet, ça avait l’air d’une urgence… Elle rajouta aussi que leur rencontre avait été plaisante et que se revoir serait un autre plaisir à partager. Sans doute, mais sans échange de numéro, de mail, ou d’un point de rencontre, ça allait être plutôt difficile.
Elle avait attrapé son skate sans plus d’explication et s’était lentement dirigé vers la sortie, le laissant pantois. Entre-temps, la foule avait remplis les lieux, comme si toute la ville avait soudain éprouvé le besoin de se rendre à la bibliothèque. Elle s’enfonça dedans mais Nathan, qui avait quitté son fauteuil et fait deux pas dans sa direction, ne l’avait pas quitter des yeux. Il la vit tomber et les gens la regarder interloqués sans se soucier de l’aider ce qui ne fut pas son cas. Galant et surtout anxieux – du moins c’est ce que trahissait l’expression de son visage et sa conduite était dictée par ses programmes – il se précipita et n’hésita pas à l’aider à se relever. Elle murmura un merci sans même regarder qui l’avait secourue et elle sembla réfléchir avant de lancer un regard interrogateur dans la direction où ils étaient assis quelques minutes auparavant et où il ne subsistait plus que la pile de livre qu’il avait emprunter en attendant Megumi.
Se rendant compte qu’elle le cherchait surement, il raffermi avec douceur la prise sur l’épaule frêle de la jeune fille et il se pencha pour être à sa hauteur, un sourire rassurant mais néanmoins inquiet étirant ses lèvres.


« Tu es sûr que tu vas bien ? »

Non ! Bien sûr que ça ne pouvait pas aller ! Nathan, pose des questions intelligentes, pour une fois plutôt que de rester bêtement debout à la regarder avec un air idiot ! Le jeune humanoïde se morigénait lui-même, la voix raisonnait dans sa tête avec froideur et il ne pouvait rien faire pour la chasser.
Il espérait pourtant sincèrement que la jeune fille allait bien, qu’elle n’avait pas de blessures graves qui demandaient de l’attention. Même anodine, une chute pouvait parfois être la cause de séquelle plus grave que ce qu’on aurait pu imaginer !
Un regard presque réconfortant poser sur elle, il l’entraina de nouveau vers les fauteuils et il la força à s’asseoir tout en demandant à la jeune intérimaire si elle voulait bien apporter un verre d’eau. Une rapide recherche interne lui avait montré que c’est ce qu’il y avait de mieux à faire pour ce genre de cas.
La jeune femme revint vite avec un verre d’eau qu’elle posa presque agacée devant Merryl avant de repartir furibonde. Elle avait l’air déçu que l’adolescente ne soit pas partie pour lui laisser tout le loisir de séduire sa proie qui ne voyait que du feu à son petit jeu !


« Bois, ça te fera du bien. Enfin je crois. »

Son doute pouvait paraître touchante, d’autre l’aurait trouvé agaçante. Mais ça n’avait aucune importance à ce moment là, rien d’autre n’importait que le bien-être de Merryl et son prompt rétablissement après sa crise. Mais au fait, à quoi venait-il d’être confronté ? De l’asthme ?
C’était la première fois, et il ne savait pas. Il n’était pas la science infuse non plus, bien qu’une recherche interne lui aurait facilement apportée une réponse.
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MessageSujet: Re: Manque de pontualité. [Nathy. /PAN/]   Manque de pontualité. [Nathy. /PAN/] EmptyMar 27 Jan - 18:04

« L’as-tu entendu ? »
Une hirondelle.__________________



    J’avais vraiment vu cette expression embarrassée et penaude. Non pas que je m’en voulais de l’avoir secoué comme un paquet de chips mais plutôt de voir qu’il n’osait pas me regarder en face, comme si les traits de mon visage qui exprimaient de l’indignement sur le fait qu’il ne puisse pas manger de chocolat, le gênait. Genre d’expression qui ne se voit pas faire une grande place dans ma vie. La gêne. Qu’est-ce ? Moi qui suis toujours de bonne humeur, toujours souriante, toujours contente, comme si le mot « problèmes » étaient comme inconnu à mes yeux. Comment comprendre ce sentiment bizarre que les humains ressentent souvent ? Moi je sais pas, et je saurais sans doute jamais.
    Mais au bout d’un moment, bien qu’après une série de secouements intensive, il releva la tête, comme près à faire cesser ces mouvements brusques. Il avait posé si délicatement ses mains sur mes bras qui tremblaient légèrement, sous l’effet de la crise que ce fut ça, sans doute, qui me fit arrêter subitement ces gestes. C’est ceci qui m’avait laissé stoïque. Bien que sur le moment je ne pensais pas vraiment que ce soit été ça, j’en pris conscience quand je fus relevée par quelqu’un d’assez aimable pour m’aider à me remettre sur mes deux jambes. Dans ce monde, il ne faut pas se faire piétiner sous peine de devenir transparent. Ainsi est la vie.

    Tandis que je pensais à cette vie pourrie qui m’offrait une vision tordue et péjorative d’elle, j’eus comme un déclic. La main qui s’était posée sur mon épaule, cette chaleur… Je l’avais senti quelques minutes plus tôt. J’en étais certaine. Mais je ne me souvenais plus de quoi. Encore ces effets secondaires à deux balles de cette putain de maladie. Après mes remerciements, je voulus me retourner pour voir qui m’avait aidé mais cette personne me devança et il s’avéra que ce fut Nathan qui me souriait, inquiet et rassurant à la fois. Bizarrement, je me serais tout d’abord dégagée vivement en m’excusant et en me cassant vite fait bien fait pour ne pas déranger d’autres personnes mais son sourire me faisait du bien. Son inquiétude me faisait mal car, moi qui ne voulait impliquer personne, il fallut que quand même une personne soit impliquée, de plus que je ne la connaissais que depuis quelques minutes tout au plus. Il s’était mis à ma hauteur. Si son sourire ne m’hypnotisait pas comme ça, ce genre de truc m’aurait agacé et je serais sûrement en train de bouder comme une enfant de trois ans. D’une voix rassurante mais qui trahissait toujours son inquiétude, il me demanda si tout allait bien. Dans ses yeux violets, je n’arrivais rien à cerner. D’une voix qui voulait se paraître rassurante mais qui se faisait quand même un petit coupée par une respiration un peu haletante, je lui répondis :


    « T’inquiètes pas, tout va bien. »


    Je lui ai souris après cette phrase. J’allais mieux, ce n’était en aucun un mensonge. Bien qu’il me fallait quelques minutes avant de reprendre une respiration totalement normale, c’est vite dit n’est-ce pas ? Mon coccyx me faisait un peu mal à cause de la chute, bien que ce ne fut pas si brute que ça. Comme on dit, les plus innocentes choses sont les plus dangereuses.

    Peu après, Nathan m’entraîna vers les deux fauteuils où tantôt nous étions assis et demanda par la même occasion, sur le chemin, tout en m’aidant à marcher jusqu’à là-bas, à la jeune femme qui aidait la vieille un verre d’eau. Quand on fut arrivés là-bas sans accidents, il me força à m’asseoir. Je ne pus pas opposer de résistance, mon corps ne me le permettait pas. J’ai cligné plusieurs fois des yeux en le regardant avec un air étonné. Puis la jeune documentaliste revint avec le verre d’eau, une expression outrée sur le visage, comme si j’étais en train profiter d’un moment avec cet homme, alors que ce devrait être elle à ma place. Je l’ai regardé partir avec furie. Mon regard se posa ensuite sur l’objet en verre et le liquide à l’intérieur. De petits cercles étaient encore là, disparaissants peu à peu avec calme. Une voix masculine me fit sortir de cette contemplation sans brusquerie. C’était Nathan qui me conseillait de boire pour me remettre d’aplomb. Et il rajouta par la suite un « je crois » qui me fit rire. J’ai empoigné le verre et l’ai bu d’une seule traite. J’ai reposé l’objet et ai poussé un soupir de satisfaction.


    « Dis. Excuse-moi de te déranger avec tous ça. Surtout que je le veux pas. »


    Tout en disant ça, je regardais en l’air. Non pas que je ne voulais pas voir sa tête, juste que rester la tête dans les nuages ça me convenait mieux.

    « Au fait, tu l’as entendu ? J’veux dire, ce « sifflement » quand je respirais tout à l’heure… ? »


    Question qui me tenait à cœur, car je ne voulais en aucun cas que quelqu’un sache ceci. De plus, si cela devait être un inconnu, ça me plairait encore moins. C’est pourquoi qu’en posant cette question j’ai un peu froncé les sourcils et le nez. Je m’étais enfoncée dans le fauteuil avec la ferme intention de faire disparaître tous ça de leur mémoire. Motus et bouche cousue, tel devait être la réaction des gens par rapport à cette scène. Bien que ceux m’ayant bousculé n’en ai rien à faire, Nathan lui semblait inquiet au sujet de ma santé, et j’aimais pas ça du tout. De plus, vu que je ne l’avais pas vu quand lors de nos premiers contacts, le blond avait ramené une pile de livres qui me semblaient peu…Enfin je veux dire que ce ne sont pas les genres de livre qu’on lit pour le plaisir. Attendait-il quelqu’un ? C’était bien probable. Et moi qui l’ennuyait avec tous mes problèmes. J’ai soupiré avant de fermer un instant mes yeux. En les rouvrant, je vis que ma frange improvisée de tout à l’heure me barrait bien la vue. J’ai donc soufflé dessus à la façon gamine de cinq ans pour l’enlever de là. Cheveux volants gracieusement avant de retomber quelques centimètres sur le côté, dégageant ma vue confortablement. Satisfaite, j’ai souris.
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MessageSujet: Re: Manque de pontualité. [Nathy. /PAN/]   Manque de pontualité. [Nathy. /PAN/] EmptySam 31 Jan - 16:00

    Du nombre important d’information qu’on avait implanté dans Nathan sur son prédécesseur pour qu’il agisse comme lui, il y en avait une qui lui avait pris du temps à simuler : le jeune homme rebelle, du temps de son vivant, jouait les durs mais dès qu’on trouvait la faille dans sa carapace, on découvrait un garçon pleins de gêne et possédant une grande frayeur de la douleur. Pas la douleur physique, ça, au contraire à force de combat, on aurait pu croire qu’il la cherchait, non une toute autre douleur qu’on aurait pu infliger à son cœur ou à son âme, une de celle qui laissait des cicatrices béantes et ne pouvaient jamais être totalement soignées… C’était pour se protéger des autres mais surtout de lui-même que le Nathan initial, pour son voyage au Japon, avait décidé de jouer la carte de l’ironie blessante et du mépris de l’humanité.
    Ainsi, le visage du robot trahissait-il de la gêne. Même si, dans son cas, il l’employait d’une manière totalement différente et pour une toute autre raison. Et puis il y avait eut des gestes simples, l’espèce de crise qu’avait fait la jeune fille et la réaction instinctive de l’androïde pour aller l’aider. Il avait d’ailleurs été offusqué de voir qu’il était le seul à avoir réagit pour aider Merryl ; ça n’avait pourtant rien de sorcier que d’aider une jeune fille en état de faiblesse !
    Elle lui avait assuré que tout allait bien et pourtant il était sceptique, ses sourcils froncés dénotant avec son sourire rassurant : il « éprouvait » toujours un peu de crainte pour elle. Néanmoins, elle ne rechigna pas à boire son verre d’eau et elle rigola même devant l’hésitation de Nathan sur les procédures à suivre pour qu’elle se sente mieux. Et après, elle s’excusa pour une chose à laquelle il ne fallait pas d’excuse et l’humanoïde réagit tout de suite en secouant négativement la tête.


    « Ne t’excuse pas, ce n’est pas de ta faute. C’est comme moi et le chocolat, ce sont des choses qui arrivent et contre lesquelles on ne peut rien. »

    Il n’avait pas l’habitude de recevoir des excuses pour une chose aussi anodine que celle-là : avec Megumi – bien qu’elle possédait une éducation parfaite et qu’elle était polie à souhait – il n’y avait pas besoin de mots de ce genre, entre Kazumi et lui l’ironie restait la meilleur arme à utiliser sans vergogne et [Ian] ne semblait prendre conscience de ses erreurs que trop tard pour s’excuser ! Quant aux autres personnes qu’ils côtoyaient, il ne les connaissait pas assez pour se souvenir de ce genre de réactions.
    Tout en s’excusant, elle avait regardé le plafond, comme s’il était soudainement devenu le plus merveilleux et le plus captivant des tableau. Mais elle ne s’arrêta pas à ces simples excuses, elle continua avec une question qui semblait d’ailleurs lui tenir à cœur. Nathan savait que mentir n’était pas bien mais au regard de Merryl, il comprit qu’il valait mieux nié alors que ses oreilles à l’ouïe si fine avaient très bien entendu ce bruit singulier. Aussi secoua-t-il la tête négativement avant de renchérir par des mots.


    « Non, aurais-je dû en entendre un ? Si c’est le cas, tu m’en vois confus. »

    Il se gratta l’arrière de la tête, dérangeant ses mèches rebelles, les emmêlant négligemment en affichant un nouveau sourire en guise d’excuse.
    Sourire.
    Il avait vite compris que les humains utilisait souvent cette artifice pour se sortir de mauvais pas ou pour faire en sorte qu’autour d’eux, tout semble aller bien, ce qui n’était pas toujours le cas. Sourire pour cacher son mal-être avait l’air d’être courant chez les humains. C’était une excellente défense, comme l’ironie dont Nathan faisait preuve du temps de son vivant mais c’était aussi une attaque efficace, capable de désarçonner le plus vil des personnages dans des cas précis… Parce que notre androïde aurait été bien malhabile de vouloir séduire un terroriste attentant à sa vie en lui souriant, par exemple…
    Le jeune homme remarqua son coup d’œil vers la montagne de livres qui se trouvaient moins d’un mètre à côté de son coude, au centre de la table ; il était toujours debout et ses programmes lui conseillèrent de s’asseoir parce qu’un être humain n’aimait pas resté debout trop longtemps, ça lui provoquait des courbatures – chose qu’il n’aurait jamais mais il fallait qu’il continue de simuler son humanité. Ainsi reprit-il place dans le fauteuil proche de celui de Merryl qui venait d’éparpiller sa frange en dehors de ses yeux et en semblait satisfaite. Bien enfoncée dans son fauteuil, elle semblait remise de l’incident survenu quelques minutes plus tôt.
    Il jugea tout de même nécessaire d’expliquer pourquoi il avait emprunter une pile de livre aussi imposante.

    « J’ai rendez-vous avec une amie pour révisez notre prochain test de français. Elle voulait revoir tous les textes que nous avons étudiés et elle m’a demandé d’être là en début d’après-midi. Mais comme je n’avais rien à faire chez moi, j’ai pris de l’avance. Néanmoins, je suis heureux d’avoir fait ta connaissance… Ce qui explique la pile de livre en équilibre précaire posée à quelques pas de toi.

    Peut-être son explication n’avait elle pas lieu d’être, après tout, la jeune fille ne lui avait rien demandé de particulier, elle avait juste posé un regard sceptique sur les romans des auteurs étrangers. Parce qu’en plus, le test ne portait sur aucun des classiques japonais actuels ou même des années antérieurs, non, il portait sur les oeuvres et les auteurs célèbres des six derniers siècles ! Lui, n’aurait aucun problème pour réussir le test, il lui faudrait juste faire une liste de savants calculs pour se retrouver dans les dix meilleurs élèves du lycée puisque Nathan s’arrangeait toujours pour y être. Il n’était pas toujours évident de prendre la place d’un autre, surtout quand on possédait des capacités qui nous rendaient capable d’être l’élève le plus intelligent du Japon.
    D’ailleurs, le robot se questionnait à propos de cet élève là, l’élite parmi l’élite ! Qui pouvait-il bien être ? Peut-être qu’il le croisait tous les jours dans les couloirs du lycée sans s’en rendre compte… Il faudrait qu’il apprenne à être un peu plu observateur.
    Quittant les méandres de son esprit, il reporta son attention sur la jeune fille, laissant son visage reprendre un air serein et apaisé. Elle n’avait vraiment pas l’air d’apprécier qu’il se fasse du souci pour elle.
    Encore un mystère du comportement humain, ils réagissaient tous de manières différentes à la même chose.
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MessageSujet: Re: Manque de pontualité. [Nathy. /PAN/]   Manque de pontualité. [Nathy. /PAN/] EmptyDim 1 Fév - 0:13

« L'APPRENTISSAGE. »
La vie continue.__________________



    Je restais bêtement assise, avec cette fois-ci une sorte d'air lunatique. J'avais l'envie de m'endormir et partir au Pays des Merveilles. Chose que je ne pouvais faire que chez moi ou bien dans un endroit isolé, à l'abri des regards indiscrets. La discrétion... Bizarrement, je n'ai jamais vraiment été discrète, bien que parfois je devienne une simple fille au milieu d'autres. J'ai toujours voulu éviter de me faire piétiner en disparaissant de la foule. Était-ce pour cette raison que je m'habillais avec autant d'extravagance ? Peut-être est-ce la bonne réponse... Je n'ai jamais vraiment cherché à comprendre mon comportement. J'ai juste compris avec le temps que certaines choses ne peuvent pas être changées ou dérivées, comme son caractère. Heureusement ou malheureusement ? Nakatsu et moi, on y a toujours réfléchi mais on n'a jamais trouvé la réponse. Pourquoi donc... ? Trop de questions, pas assez de réponses. Voilà de quoi est composée la vie, d'après nous. Mais si toutes les questions avaient des réponses, à quoi cela servirait de chercher... ? Trop de réflexion tue l'imagination. Pourquoi donc alors ces... euh les robots ont-ils été inventés ? A l'union de la réflexion et de l'imagination, sans doute. Mais non, ces choses philosophiques si complexes n'ont rien à voir avec ma vie. Je ne les vois pas et c'est tant mieux pour moi. Ou bien pour eux, qui sait ? Je ne sais pas trop pourquoi je les déteste, bien que j'en ai une vague idée. Nakatsu et moi, on n'a jamais été d'accord sur ce point. Il vit avec l'un d'entre eux et, sincèrement, je lui souhaite beaucoup de bonheur, bien qu'il sache que ça m'écœure. Enfin bon. Je m'égarais à me mettre à penser à ce genre de chose alors que quelqu'un non loin de moi se préoccupait de ma santé.
    Une santé trop fragile pour pouvoir quoique ce soit. C'est ce qu'on me dit à longueur de journée et pourtant je fais tout le contraire, bien que je sache que cela raccourcit ma vie ou pas. Bombe à retardement dont l'heure d'explosion n'a jamais été programmée et qui, sous un coup de pression, peut exploser sans symptômes particuliers. Vie que je n'ai pas rêvé. Pourriture qui plane au-dessus de moi avec une seule volonté : me faire patienter le plus longtemps possible et attendre le jour où je ne tiendrais plus pour exploser. Dirais-je enfin ou bien pas encore ? Ne parle pas comme ça de l'avenir, Merryl, c'est sale, c'est inutile. Vis l'instant présent et oublie ta maladie un moment. Oui. Un moment. Seulement. C'est si court. Nathan, toujours aussi inquiet et rassurant à la fois me disait que ce n'était pas ma faute, que c'était une fatalité, que c'était comme lui et le chocolat. Comparaison et distinction. Choses que je n'apprécie pas vraiment mais qui sur le coup me fit réfléchir.


    « Tu as sûrement raison. » ai-je répondu avec un faible sourire. « Mais c’est comme si je me sentais obligée de m’excuser. »


    Ce qui était bien sûr la vérité. Je n’aime pas m’excuser, c’est pour ça que j’essaye de faire ces crises loin des gens. Malheureusement pour moi, il avait fallu que ça se passe à la bibliothèque. Bien qu’une seule personne se fasse du soucis est déjà de trop. Moi ça m’énerve quand les gens me prennent en pitié et quand ils disent : « Celle-là ne peut pas vivre sa vie à fond. ». Faux. Je vis ma vie comme il le faut. Même si les activités que je pratique me raccourcissent la vie. Ou pas. Mais qu’en ont donc à faire les gens, de ma vie ? N’est-ce pas la mienne ? N’est-ce pas moi qui doit vivre avec cette pourriture de fardeau sur le dos ? Ce ne sont sûrement pas eux. Personne d’autre que moi ne peut supporter ce poids à longueur de journée. Est-ce trop demandé que vous ne voyiez que moi et pas ce machin qui fait « TIC TAC » et un jour « BOUM » ? Enfin bon. A quoi ça sert de s’énerver intérieurement si personne ne vous entend ? Enfin bref.

    Il disait ne pas avoir entendu le sifflement qu’avait mis ma respiration tout à l’heure. Mensonge ou pure vérité ? Venant de sa part, sur un autre sujet, j’aurais sûrement cru que ce n’était pas un mensonge, mais je suis tellement habituée à ce que les gens mentent à ce sujet pour ne pas m’inquiéter d’avantage… Si je voyais bien qu’il mentait, son attitude laissait dire tout le contraire, avec son air d’une personne qui cherche à se rappeler à un quelconque moment le bruit d’une respiration anormale. Donc je l’ai regardé avec un regard doux, qui voulait simplement dire : « je comprends pourquoi tu mens, je fais semblant de te croire. ». Je me payais la tête de Nathan ? Non. Je sais que c’est le genre de réaction que l’on a lorsqu’une personne vous pose se genre de question, c’est courant.
    Puis il a vu mon regard sceptique sur la pile de livre qui était posée sur la table basse en face de nous deux. Comme s’il avait été poussé à m’expliquer la présence de ses bouquins, il m’expliqua qu’il attendait une amie pour le début d’après-midi mais que, comme il s’ennuyait ferme chez lui, il avait préféré venir ici en avance. Il m’avait aussi dit qu’il avait été heureux d’avoir fait ma connaissance. Sentiment réciproque. Il le savait vu que je lui avais dit quelques instants plus tôt. Je me suis penchée pour prendre le premier livre sur la pile et ai regardé la côte. Les œuvres et plus célèbres auteurs des six derniers siècles. Oh, ça me rappelait l’exposé que j’avais commencé le mois dernier et que je n’ai toujours pas fini d’ailleurs.

    La scolarité et ses bienfaits, je ne m’en suis jamais souciée. C’est ennuyeux et chiant, c’est pourquoi je ne m’y suis jamais accrochée et intéressée. Seulement pour ça ? Sûrement. Combien de fois mon père m’a dit : « Nom de Dieu, Merryl, quand comprendras-tu que les études sont importantes ? {;A;} ». Trop de fois pour pouvoir donner un chiffre exact voir même approximatif. J’ai posé le livre sur mes genoux et ai regardé Nathan en souriant avant d’éclater d’un rire léger.

    « Ça me rappelle que j’ai pas encore terminé cet exposé depuis le mois dernier ! »


    Normalement, quelqu’un aurait dit ça avec un peu de honte mais non. Moi je disais avec amusement et légèreté, comme si tous ça n’était pas si terrible que ça, bien que je sache que les études soient très importantes pour mon avenir.

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