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 Dîner avec les Tezuka [Merryl]

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Yutsuki Majinaï [Isklive]
 
 
Yutsuki Majinaï [Isklive]


Nombre de messages : 98
Date d'inscription : 18/10/2008
Féminin
Age : 29
Localisation : Quelque part c'est toujours ailleurs.
Emploi/loisirs : Chef de la Police de Tokyo
Humeur : Je suis un sale poulet et je vous emmerde =')

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Profession/Occupation: Ennemi public n°1

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MessageSujet: Dîner avec les Tezuka [Merryl]   Dîner avec les Tezuka [Merryl] EmptyDim 1 Fév - 19:00

    « Finiii, j'ai finiiii ! »


    S'écria la policier en se jetant en arrière de sa chaise, la faisant se balancer sur deux pieds. Ce cri venait du fond de son cœur, six heures, trente minutes et six secondes, voici ce qui lui avait fallu pour remplir ces quelques centaines de documents à la con. Il avait les yeux pétés, les nerfs à fleur de peau et un coup de barre pas possible, il ne cessait de se répéter : « c'est terminé, c'est terminé. ». Il n'arrivait même pas lui à se rendre compte de la charge titanesque qu'il venait d'accomplir. Yutsuki passa ses mains sur son visage, les remontant dans ses cheveux immaculés. Il poussa un long soupir de soulagement, son dos lui faisait abominablement souffrir. Alors qu'il croyait sa journée terminée et que le repos allait l'accueillir à bras ouverts mais un désagréable 'bip' se fit entendre. Yutsuki crut qu'il allait faire exploser le bâtiment, il se tira les cheveux. C'était son agenda qui venait de sonner. Espérant de tout cœur que ça ne soit pas quelque chose qui l'emmerderait et prendrait beaucoup de son temps libre, il prit la chose électronique, n'osant pas regarder ce qu'il y avait d'écrit dessus. Il perdit toutes ses couleurs en déchiffrant le message. « Dîner avec Mr et Mrs Tezuka au Majestic ».



    « FAIT CHIEEEEER ! »



    Aboya t-il en jetant l'agenda à l'autre bout de la pièce, une main habile le rattrapa sans trop de mal, le reposant délicatement sur une étagère. Onigami, son humanoïde, le fixait d'un air dédaigneux. « Que se passe t-il ? » Finit t-il par lui demander avec sa voix grave et insensible dont il avait le secret. Yutsuki cracha sur un ton venimeux, qu'ils devaient diner avec un scientifique et une styliste. Le robot resta de marbre, il s'en fichait bien au fond de ce qui pouvait se passer, ça ne changeait rien pour ses circuits. Yutsuki n'avait pas le temps de retourner à la maison pour se changer, il se résigna à utiliser une sorte de ...salle de bain (si on pouvait appeler cela comme ça) réservée au personnel haut gradé (donc lui). Il se doucha rapidement, se rhabilla à la va vite et fonça avec Onigami dans le centre ville. Dans toute cette agitation, il avait négligé de prévenir Akio qu'il reviendrait tard, fuck ! Doublant une file de voiture avec sa moto sombre, il demanda à l'humanoïde :



    « Dis à Akio que je reviendrai plus tard que prévu, fast ! »



    Onigami obtempéra, fermant les yeux pour composer mentalement le numéro de la maison et ainsi, joindre l'adolescent. Il le prévint donc, sans plus de détail.

    Yutsuki zigzagua entre deux véhicules, pénétrant dans l'allée principale, le plus dur maintenant était de se garer dans ce fucking parking en permanence bondé. Que ça soit pour les voitures ou le garage à moto, il réussit à dénicher une place entre un engin bleu et et l'autre blanc. Le policier prit soin de la verrouiller et tout le bazar pour ne pas se la faire piquer, ça coutait un prix fou ce genre de bécane. En râlant tout ce qu'il savait, il se dirigea en courant vers le restaurant. Yutsuki s'arrêta net en remarquant le panneau « Tenue de soirée obligatoire ». Le jeune homme tourna des yeux furieux vers Onigami qui laissait transparaître un sourire amusé, maintenant ils devaient se rendre dans un magasin cher et classe pour un simple dîner et pour combler le tout, ils allaient être en retard ! Lâchant une avalanche d'injures, il se déplaça vers une boutique non loin, demandant p-o-l-i-m-e-n-t à la dame de lui fournir un beau costard rapidement. Chose faite, il l'essaya à la va vite, mais la chemise était trop petite, il fallait la taille au dessus. Encore trop petite, zut, zut, zut et zut ! Yutsuki consulta sa montre, nerveux, la bonne impression allait être mise en pièce. Quant à son robot, il était déjà habillé d'un somptueux costume noir qui mettait en valeur ses innombrables piercings et ses singuliers yeux gris cerclés métalliques. De tout ce sombre, on remarquait bien sa couleur de cheveux -rousse- pétante. Yutsuki grogna, tout en arrachant la veste des mains de la tailleuse, il enfila l'habit et se contempla dans le grand miroir. Lui, arborait un sobre costard -noir aussi-, à la chemise blanche parfaite. A bas le nœud papillon -_- le chef trouvait cette...ignoble chose importable tellement c'était moche. Yutsuki prit une cravate de la même couleur et se la noua autour du cou avec la simplicité d'un jeu d'enfant. Il portait également des gants en cuir vernis, marquant la forme de ses fins doigts et de ses poignets. Négligemment, le blanc-bec ébouriffa sa crinière incoiffable, s'arrangeant du mieux qu'il pouvait. On ne pouvait le nier, il était très séduisant et l'air charmant, dans cet ensemble. Dommage que l'intérieur, soit aussi pourri et inaccessible.

    Satisfait, il paya de sa carte de crédit (comme s'il allait payer en espèces des vêtements à plus 287450 yens). Et repartit pour « The Majestic », il traînait des pieds visiblement pas très motivé pour aller à ce putain de dîner ennuyeux comme la mort. Yutsuki et Onigami se présentèrent devant le maître d'hôtel, habillé de la même façon qu'eux qui les salua d'un bref signe de tête.



    « Yutsuki Majinaï et Onigami. »



    L'homme posa un doigt sur son pupitre, regardant les noms, oui ils étaient bien inscrits pour ce soir à la table numéro neuf (merci xD).

    « Suivez moi je vous prie. »

    Le vieillard à l'embonpoint marqué, les conduit à la table désirée. Ou un couple était présent et... une jeune fille blonde. * C'était pas prévu ça * pensa le leader en observant discrètement l'adolescente. Elle exhibait une sorte de mine boudeuse et presque agacée vis à vis de son paternel. Ils se disputaient, visiblement. L'homme de la table (et ouais, le seul pour l'instant), redressa les yeux vers le trio et s'exclama vers le maître d'hôtel :



    « Bonsoir monsieur Majinaï, cela nous fait plaisir de vous avoir à notre table ce soir. »



    Yutsuki afficha un air gêné, il venait de le confondre avec....un vulgaire maître d'hôtel. Ce dernier demeura de marbre, s'inclinant tout en répondant :



    « Je vous prie de m'excuser Monsieur mais l'homme avec qui vous partagerez votre table ce soir est ce jeune homme à mes côtés. Yutsuki Majinaï et son humanoïde, Onigami. Sur ce, je vous laisse. »



    Yutsuki ne daigna pas un regard au vieux, se concentrant sur les bonnes manières d'un gentleman. Onigami, le rouquin, fixa de sa froideur légendaire la table. Le jeune homme plaqua son avant bras contre sa taille, s'inclinant respectueusement.



    « Madame, Monsieur, Mademoiselle Tezuka. Enchanté de faire votre connaissance. »



    D'un geste délicat et parfaitement contrôlé, il retira le gant de sa main gauche et saisit celle de Madame Tezuka, feignant d'y poser ses lèvres sur le dos. Il fit de même pour Merryl et serra courtoisement celle de Monsieur Tezuka. Onigami, immobile telle une statue, salua poliment la famille d'un hochement de tête. Yutsuki s'assit, retirant son autre gant qu'il rangea dans une poche intérieure à sa veste.



    « Pardonnez-moi de ce retard, j'ai eu quelques contre-temps au bureau. »



    Onigami prit place à la droite de son propriétaire, à la gauche de Madame Tezuka. Son regard était très lourd et difficile à supporter, on pouvait croire qu'il lisait toute votre âme en une seule seconde, le genre de regard qui vous fout le malaise et les jetons. Yutsuki esquissa un sourire attractif, des mèches rebelles lui tombant sur l'œil droit. Il était vingt-et-une heures zéro trois.
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MessageSujet: Re: Dîner avec les Tezuka [Merryl]   Dîner avec les Tezuka [Merryl] EmptyLun 2 Fév - 20:54

    « MAIS QUE… »
    Sauvez-moi._________



    « QUOI ?! C’QUOI ENCORE C’TE CONNERIE ?! »


    On était un mercredi soir et je venais de rentrer de ma sortie avec Nakatsu au cinéma. On était allés voir ce bon vieux film « Terminator ». Film que j’adore avec Arnold Schwarznegger. Enfin bon. Classique et toujours d’actualité ce film-là. Donc il était déjà sept heures du soir et je pensais donc pouvoir passer ma soirée sur l’ordinateur ou devant la télé pour encore mater des films. Mais non. Mon gamin de père a décrété utile que je vienne avec lui au restaurant pour un rendez-vous avec le chef de la police ce soir. D’où ma phrase si peu discrète de tout à l’heure. Je ne voulais pas et lui & moi nous engueulions comme à chaque fois que nous sommes en désaccord. Il me suppliait presque, bien qu’il ne me demandait pas mon avis en fait, de venir. Ma mère souriait, amusée par tant d’animation dans la maison. Moi j’aurais bien aimé que mon frère soit là pour m’aider mais non, j’allais devoir y aller. Pour la simple et bonne raison que je n’avais pas le choix.

    « Tu iras, jeune fille, que tu le veuilles ou non ! » avait dit mon paternel avant de s’enfermer dans son bureau.

    « J’IRAIS PAS ! » avais-je répondu en montant dans ma chambre avec furie.


    On allait se bouder toute la soirée, c’était évident. Et pourtant ma mère semblait ne pas s’en soucier, certaine que tout allait s’arranger au cours de ce dîner. Néanmoins, moi j’voulais pas y aller. Qu’est-ce que j’en avais à foutre du chef de la police ? En quoi est-ce que j’étais impliquée dans l’affaire ? J’suis qu’une adolescente encore, j’suis même pas majeure. Ma chambre était plongée dans le noir et j’étais sur mon lit, avec mon ordinateur portable, les yeux rivés sur l’écran, regardant sans enthousiasme l’animé que j’avais choisis de regarder avant d’aller à ce putain de dîner qui me regardait pas. Fenêtre MSN qui s’ouvre. Nakatsu qui me demande ce que je vais faire de ma soirée. J’ai tapé sur les touches avec rapidité pour lui dire que j’allais à un dîner avec mes parents, pour voir le Chef de la police de Tokyo. Il m’a répondu : « Qu’est-ce que t’as encore fait ? ». « Moi, rien. Je sais pas pourquoi j’y vais. ». « Ah d’accord. Good Luck, sérieux, j’aimerais pas être à ta place. ». « Moi non plus. ». « J’dois te laisser, y’a ma mère qui m’appelle pour qu’on se regarde un film. A plus. ». Déconnexion. Soupir. J’ai fermé les yeux. J’ai éteint l’ordinateur et me suis contemplée dans le miroir en face de mon lit, bien que la pièce était lugubre. J’ai défait mes deux couettes pour ensuite les boucler avec un gel fait pour. Coloration de mèche, j’étais désormais brune aux mèches couleur arc-en-ciel. Pupilles vertes. Lentilles de couleurs oblige avec une chevelure brune. Ensuite, je me suis affublée d’un tee-shirt punk aux couleurs vives, d’une jupe à carreaux rouges mi-cuisse, de chaussettes à rayures rouges et noires qui montaient jusqu’aux cuisse. Au final, je me suis chaussée de bottes à lacets noires avec un petit talon qui montaient jusqu’aux genoux. Boucle d’oreilles simples et discrètes, j’étais prête pour ce dîner. Et tant pis s’il fallait que je porte une tenue plus appropriée.

    Ma mère m’a appelé et je suis descendue. Elle n’était pas choquée de me voir habillée ainsi, c’est tellement habituel. Mais mon père, lui, le va les bras au ciel en roulant des yeux. Bien qu’il m’aurait dit de retourner dans ma chambre pour me changer, il savait qu’il ne pourrait pas me faire changer de tenue. Je viens comme ça ou rien. Point à la ligne. Dans la voiture de celui-là, j’étais à l’arrière et je croisais les bras, regardant les néons de la ville passer devant mes yeux. Les gratte-ciels gigantesques qui semblaient me regarder de haut. Voir toutes ces bagnoles sur les rues, qui klaxonnent sans arrêt, pour faute d’être en retard. Toujours pressé, toujours stressé.


    « Pourquoi notre fille est-elle si excentrique ? ;A; » pleurnicha mon père. « Pourquoi refuse-t-elle de mettre une tenue convenable juste pour ce dîner ? »

    « Je ne sais pas, chéri, tu n’as qu’à lui demander. » répondit ma mère en souriant.


    Il m’a regardé dans le rétroviseur comme un gamin boudeur attendant la réponse qu’il attendait. Je l’ai regardé avec agacement et lui ai tiré la langue. Je savais bien qu’il était vexé mais j’m’en fichais. Il avait fait de cette soirée une pourriture, alors qu’elle aurait pu être mortellement bien si j’étais pas obligée d’aller à ce fucking dîner. On était dans le centre ville et on arrivait à destination. Si seulement le temps pouvait s’arrêter… Enfin bon, j’pouvais toujours rêver, ça allait sûrement pas arriver. « The Majestic ». Le restaurant par excellence où tu peux retrouver tous les bourgeois. J’aime pas ce genre d’endroit. Enfin bref, j’essayais de paraître contente d’être là, bien que mon attitude crispée laissait dire tout le contraire. Il était vingt heures quarante et il paraît que le rendez-vous ait été fixé à vingt heures cinquante. J’ai haussé un sourcil quand nous nous sommes garés avant de sauter de la banquette arrière. J’ai regardé tout ce qu’il y avait autour de moi avec ennui. Des néons et des dorures de partout. Des gens qui parlaient affaires ou encore s’esclaffaient de rire avec leur manière bourgeoise.


    « Merryl, on va… » avait commencé mon père.

    « Ouais je sais, c’est bon. » ai-je répliqué en revenant vers eux. « Si je continue à rêvasser comme ça, nous allons être en retard. »


    C’était ce que qu’avait voulu dire mon père. Je suis partie devant, sans les attendre. Mon père piaillait et se plaignait envers ma mère qui elle se contentait de sourire et de supporter les pleurnicheries de mon paternel. Agaçant et chiant. Oh mon Dieu que cette soirée allait être bien. Arrivée devant les portes du restaurant, je dus attendre mes parents quelques minutes avant qu’ils n’arrivent à bon port. Le maître d’hôtel nous a courtoisement demandé notre nom de famille. Ma mère en a fait autant en lui disant que nous étions la famille Tezuka. Il fit un grand sourire quand il eût trouver notre nom dans la liste mais déglutit en voyant ma tenue.

    « Ma… Mademoiselle, vous… » commença-t-il en bégayant.

    « Ouais et alors ? » ai-je répondu avec un grand sourire.

    « Ce n’est pas… »

    « N’essayez pas de lui dire que ce n’est pas convenable, mon cher, c’est impossible. »


    Il ravala sa salive avant de nous faire signe de le suivre jusqu’à la table numéro neuf. {Oh yeah. 8D} Nous nous sommes installés, beaucoup de regards étaient braqués sur moi, sûrement outrés de voir qu’une cliente s’habille ainsi dans ce restaurant. Mon père était en face de moi, jusqu’à ce que ma mère veuille changer de place car celle qu’elle avait ne lui plaisait pas. Il se retrouva donc à côté de moi, sur ma droite et on se toisait du regard avec contrariété. Quand il voulait commencer une phrase, j’en disais une autre mais pas à lui, c’était pour ma mère. Il se vexait encore plus, on aurait dit un vrai gamin. Il était déjà vingt heures cinquante sept et le Chef de la police n’était toujours pas là. Vive la ponctualité, franchement.


    « Hé, papa, pourquoi on est ici ? » ai-je demandé après une éternelle discussion entre mes parents à mon sujet.


    Comme pour se venger, il ne me répondit pas. Il savait pertinemment que ce genre de comportement m’énerve assez rapidement. J’ai tapé avec impatience mes doigts sur la table, en reposant ma tête sur ma main. Coude sur la table, comportement indigne de mon rang, voilà ce que disaient mes parents. Enfin surtout mon père car ma mère prenait plutôt ma défense.

    « Mais cette enfant est agaçante à la fin. » couina mon père.

    « Parce que toi tu l’es pas ? » ai-je demandé avec une mine outrée.

    « Bien sûr que non. =D » m’a-t-il répondu avec son sourire de gamin.


    Je l’ai regardé avec des yeux assassins et lui ai donné un coup de pied sous la table. Il a gémi un « aïe » faible. Puis le maître d’hôtel est revenu, avec deux autres personnes derrière lui. Deux gars en costard. Un aux cheveux roux pétants, pleins de piercings sur la face et des yeux gris circulaires, voici son humanoïde. Pardon ? Humanoïde ? Ces… machins ? Oh mon dieu… L’autre c’était le Chef de la police et… OMG. Mon père venait de saluer le maître d’hôtel en le désignant par Monsieur Majinaï. J’ai levé les yeux au ciel, exaspérée. Gentleman était cet homme, l’autre nous salua juste d’un mouvement de tête. Ils s’assirent en face de nous, je faisais la moue. Pas vraiment enchantée d’être ici, je me demandais bien ce que l’on foutait ici. Puis mon père entama la conversation.

    « Les résultats chimiques disent que deux personnes seraient impliquées dans cette affaire... »


    Tout d’un coup, mon paternel faisait très professionnel. Une affaire ? Un meurtre ? Mais bon sang, qu’est-ce que je foutais ici ? J’étais paumée et j’savais plus où me placer tellement que je suivais rien. Puis le serveur arriva. J’pétais la dalle. A peine eut-il prononcé le mot « commande » que j’ai crié automatiquement en levant la main, lueur de gourmandise dans les yeux :

    « LASAGNES ! »


    Il m’a regardé avec un air trop surpris. Et bien quoi ? Juste le fait de vouloir manger des lasagnes, plat anormalement banal, dans un tel restaurant. Cependant, il n’a pas fait de commentaires et noté le plat sur son bloc-notes. Puis il a regardé mes parents. Ces derniers ont passé leur commande habituelle : viande pour mon père avec printanière de légumes et saumon fumé avec des pommes de terres sautées pour ma mère. Il nota les demandes avec un sourire rassuré, content de voir que ces personnes-là n’aient pas des goûts aussi étranges que les miens. Le jeune homme se tourna vers les deux autres hommes de la table en attendant leur réponse.
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Yutsuki Majinaï [Isklive]
 
 
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MessageSujet: Re: Dîner avec les Tezuka [Merryl]   Dîner avec les Tezuka [Merryl] EmptyMar 3 Fév - 22:53

    Yutsuki écoutait le Tezuka sans jamais l'interrompre, il ne faisait que hocher la tête à ses paroles. Ses bras étaient à peine posés sur le rebord de la table, soutenant son corps endoloris. Déjà qu'il venait de passer je ne sais combien d'heures, les fesses sur une chaise, et que maintenant il devait encore y rester sur une autre pour bien deux bonnes heures, il était à deux doigts de craquer. Heureusement qu'Onigami était là pour réglementer son taux d'excitation, sinon il aurait déjà renversé la table et mit le restaurant sans dessus dessous. Certes, il était patient, mais comme tout le monde elle avait ses limites, et là il jurait sur sa pauvre mère qu'il n'avait jamais eu autant mal au dos de sa vie. Yutsuki arborait une constante expression amicale et attrayante, ses fines lèvres étaient étirés en un sourire séduisant qui avait charmé plus d'une fille. Mais là n'était pas son but, pas ce soir en tout cas, c'était juste naturel et c'est bien cela qui le rendait si plaisant. Aucune once de faux ou d'hypocrisie ne se lisait sur son visage d'ange, ses magnifiques yeux bleus jonglaient entre les trois membres de la famille Tezuka. Tentant de se remémorer l'affaire en tête, il alluma une cigarette qu'il cala entre son majeur et index, prenant garde à ce que la fumée ne vienne par importuner l'odorat des trois personnes. Il tira dessus tandis que le chimiste conclut ce qu'il attendait depuis au moins un bon quart d'heure. Yutsuki laissa échapper la fumée de sa bouche, tapotant le bout au dessus d'un cendrier aux bordures recouvertes d'or. Voyant que son ami n'intervenait pas encore dans la conversation, Onigami prit la parole, sa voix grave et tellement humaine trancha l'air :


    « Nous avons quatre suspects, il suffit de les interroger, et savoir des quatre, qui sont les deux impliqués. Ou alors, s'il y a erreur sur les suspect, nous reprendrons les recherches. »



    Phrase simple, claire, nette et très bien formulée. L'humanoïde ne semblait pas parler pour rien, surtout pas avec des inconnus. Son regard aux cercles concentriques s'ancra en celui du chef de famille, lui dévisageant l'âme sans pour autant montrer le moindre sentiment. Yutsuki fixait pensivement la table, portant sa clope à ses lèvres une seconde fois et souffla le smog sur le côté pour épargner de cette horrible odeur la famille. Il cligna des paupières et retira machinalement deux mèches de cheveux blanc qui lui barraient les yeux pour rien vu qu'elles retombèrent aussitôt.



    « Bien, déjà un problème de réglé. »



    Dit-il simplement en écrasant sa cigarette dans la coupelle de verre sans réfléchir. Pour être honnête, Yutsuki réfléchissait déjà à autre chose et ne donnait que quinze pourcents de sa personne dans ce dîner. Il avait tant de chose auxquelles penser qu'il ne s'en sortait plus. Si vous préférez : c'était le bronx dans sa cervelle. Le jeune homme leva les yeux vers Merryl, interpellé par son brusque piaillement. * Lasages ?...* Questionna t-il mentalement en se demandant ce qu'elle fichait ici pour manger un plat aussi banal et qui lui faisait horreur. Chacun ses goûts après tout mais...Cette fille le consternait presque malgré le fait qu'elle soit mignonne. Il comprit en un quart de seconde que l'on prenait les commandes. Zut... Yutsuki porta une main à son oreille droite, y touchant ses piercings non-intentionnellement. Il n'avait même pas touché à la carte mais depuis le temps où il venait ici, il connaissait les plats par cœur à présent. C'est pourquoi il répondit :



    « Filet de requin accompagné de riz aux bambous, s'il vous plaît. »



    Onigami ne dit rien, comme si les humanoïdes mangeaient >>''. Le serveur ne posa pas plus de questions et retira la carte des clients pour s'en aller en cuisine. Yutsuki rajusta la bague qui entourait son majeur avec son pouce, un tic qui lui venait souvent quand il était dans les nuages. Son robot lui écrasa silencieusement le pied pour le réveiller, mais tellement fort que le policier faillit cogner son genoux à la table et provoquer une catastrophe. Tout en restant discret, il lança un regard assassin à son voisin. Yutsuki planta ses orbes horizons dans ceux de Merryl, lui accordant juste un regard neutre quelque peu gênant pour une jeune fille. C'est vrai, vous avez déjà aimé qu'un jeune homme vous fixe comme ça alors que, de un : il y a plus intéressant que vous. De deux : vous avez horreur de ça et de trois : que vous rougissez comme une tomate ? Mais cela ne dura qu'un court instant car quelque chose attira son attention derrière elle, à la fenêtre. Ses délicates pupilles glissèrent comme deux billes sur la vitre comme s'il l'analysait de A à Z. D'un calme sans pareil, il vérifia si son flingue était bien dans sa veste, dissimulé à l'intérieur. Tandis que la discussion reprenait de sa vigueur, mélangeant mots scientifiques au registre policier (les deux femmes de la tale devaient être larguées), Yutsuki but une gorgée de saké, ce qui ne fit aucun effet sur lui. Pas le moindre bégaiement ou rougeur. Il semblait aussi bien maîtriser le métier de chimiste ( qui n'entre pas dans ses diplômes xD ) que de policier, passant du coq à l'âne tout en enchainant les idées avec une fluidité stupéfiante pour un homme de son jeune âge. Il aurait fait un discours de politicien, cela aurait été la même chose. Onigami était obligé de l'interrompre parfois pour que monsieur Tezuka ait le temps de comprendre. Yutsuki était un génie, son quotient intellectuel dépassait les deux cents. Il n'était pas doué que pour les matières scientifiques, mais il enregistrait tout ce qu'on lui disait ou ce qu'il lisait. Un atout très puissant dans la société d'aujourd'hui, c'est cela qui expliquait son haut statut au sein de la police. Avouez que, vous n'aviez jamais vu un leader de la police à peine fleuri de vingt-trois années et n'ayant pas derrière lui au moins vingt-ans de simple policier ? Tout simplement impossible. Entre deux phrases, Yutsuki reprit sa respiration tout en ingurgitant de l'eau pour s'éclaircir la gorge. Et il continua, encore et encore jusqu'à ce que les plats fumants arrivent des cuisines. Le serveur déposa les cloches devant eux, répétant la commande de chacun puis s'en allant en déclarant la formule de politesse habituelle. Yutsuki saisit ses baguettes collés l'une à l'autre, qu'il cassa pour les séparer, disant d'une voix courtoise :



    « Je vous souhaite un bon appétit. »



    Onigami ferma les yeux, comme pour approuver ce qu'il venait de prononcer, restant en retrait vu qu'il ne mangeait pas. Un serveur vint déposer des couverts typiquement occidentaux (fourchette, couteau...) car, vous vous imaginez bien que manger des lasagnes avec des baguettes c'était mission impossible le retour. Yutsuki ne put s'empêcher de sourire en coin en voyant la tête de Monsieur Tezuka vis à vis de sa fille. Non seulement elle ne se tenait pas correctement (il n'y avait qu'à voir sa tenue) mais en plus elle mangeait lamentablement...mal ici. Mais la jeune fille semblait avoir un sale caractère bien affirmé pour une simple ado'. Sa crise continuerait t-elle ? Rien que de penser à ça, il jubilait intérieurement. Quelle horreur pour les parents, raison de plus pour ne pas avoir d'enfant. Non pas qu'il ne les aimait pas mais bon, se charger d'un minot c'était trop de travail. Remarquez, avoir des parents aussi c'était une charge, quand ils sont à la retraite...quand ils deviennent un peu gâteux...Yutsuki bénissait le ciel : ses parents étaient décédés il y a plus de dix ans maintenant. Mais cela ne le mettait pas en joie non plus, il avait toujours un peu manqué d'amour. Merryl ne savait pas la chance qu'elle avait d'avoir encore des parents à son écoute même s'ils étaient parfois – je l'admet- emmerdants. Yutsuki coupa le poisson d'une baguette, le saisissant entre deux et le porta à sa bouche. Même goût, quoi qu'un peu plus cuit que d'habitude mais ça n'ôtait pas la saveur familière. Yutsuki n'écoutait plus vraiment mais faisait mine que oui, il était plongé dans ses souvenirs, aussi loin soient t-ils. Tout en mangeant, hochant la tête, commentant distraitement, rajustant encore une fois ses cheveux en un fin coup de tête sur le côté. Il observa un point inconnu, submergé par le passé. Onigami, en retrait constant et les yeux mi-clos, ce dernier finit par tourner ses cercles vers sa voisine pendant un moment éphèmère pour ensuite regarder Yutsuki. Il le savait pensif, il le connaissait trop et par coeur pour ne pas le deviner. Soudain, Yutsuki regarda de nouveau à la fenêtre (derrière Merryl donc), plissant les yeux d'un air méfiant mais ne faisant aucun dits ou mouvements pouvant provoquer des doutes à la table. Non, il redevenait de nouveau aussi détaché que tout à l'heure, portant les extrimités de sa baguette à ses lèvres. Soudain, un vibrement se fit entendre. Yutsuki fit un signe de main pour s'excuser.



    « Portable des urgences, excusez moi. »

    Il se leva, quittant la table pour aller un petit peu plus loin pour répondre.

    « - Allô ?

    - Yutsuki-chaaaaaan ! ;A; ... »



    Le concerné eut une grosse goutte sur la tempe, c'était Akio bien sûr. Qu'est-ce qu'il voulait cet abruti fini ?

    « - T'as dis que tu rentrais plus taaaard et il est vingt-deux heures passééééées ;A; …

    - ...Akio...Quand je dis que...je « rentre tard » ça veut dire que quand je reviendrai à la maison tu seras sûrement couché =.='...

    - ;A;..D'accord

    - Raaah ! »



    Il raccrocha, fourrant son téléphone dans sa poche en revenant à sa place en s'excusant une nouvelle fois.



    « Rien d'important. Vous disiez ? »



    Nouveau regard à la fenêtre.
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MessageSujet: Re: Dîner avec les Tezuka [Merryl]   Dîner avec les Tezuka [Merryl] EmptyMer 4 Fév - 16:32

« HOME SWEET HOME ! »
I want now.______________________



    Je n’écoutais plus vraiment ce que les quatre personnes disaient, trop plongée dans ma rêverie pour y comprendre quoique ce soit, surtout que je n’étais pas vraiment concernée par cette discussion. Je fixais mon verre, pensive, rêveuse. Je pensais à tout et à rien, comme si mon esprit s’évadait un peu partout, gambadant dans des prairies de savoirs en tout genre, de sujets divers et qui n’avaient rien à voir. Mais je m’ennuyais ferme dans ce restaurant où se mêlait sujet d’affaires, d’oisiveté ou autre. J’étais pas à ma place ici et ma mère le savait bien. Elle me souriait de temps en temps, comme si le temps qu’il restait à rester ici touchait à sa fin. Mon père ne ressemblait en rien à ce que je voyais quand il est à la maison, chiant, exaspérant, ennuyant, gamin et saoulant. Là il était sérieux, appliqué et ferme dans ses explications. Sans doute ma mère était-elle aussi larguée que moi sur le sujet. Je suis revenue à la réalité quand l’huma… euh Onigami, je crois, prit la parole. Sa voix était froide, sans émotion et franche. Il disait donc qu’il y avait quatre suspects, qu’ils n’auraient qu’à les interroger et s’ils ne trouvaient, ils reprendraient les recherches. Putain, j’y comprenais rien. J’ai soupiré discrètement en regardant ma mère avec un air qui dit : « Si je reste ici encore trop longtemps j’vais péter un câble. ». Elle ne pouvait que me sourire en faisant une mine désolée mais cela n’arrangeait visiblement rien.

    Le chef de la police de Tokyo sortit une cigarette et la porta à sa bouche. Fumée… ? Je l’ai regardé avec étonnement, mais n’est rien dit à propos de « ça ». Valait mieux ne rien dire. A force de masquer cette pourriture de maladie, mes parents eux-mêmes ont oublié. Ils discutaient si librement, sans se préoccuper de la fumée que dégageait la clope de l’homme assis à côté de moi… Enfin bon. Motus et bouche cousue. J’ai fait un petit sourire, pour ne pas paraître trop malpolie, bien que ma tenue et mon attitude faisait tout le contraire. Des regrets ? C’est quoi ça ? J’en n’ai jamais eu et j’en n’aurais jamais. Puis il écrasa sa cigarette dans le cendrier de la table, doré et richement bien décoré. En fait, cet homme semblait ailleurs, pas complètement dans la conversation, bien que son sourire laissait dire tout le contraire. Un masque… ? Je n’y ai pas fait plus attention car au fond, j’m’en tapais. Tout ce que je voulais, c’était rentrer chez moi, me caler devant la télé ou l’ordinateur et finir ma soirée comme d’habitude et oublier cet horrible dîner.

    Quand j’eus crié mon plat préféré pour commande, Monsieur Majinaï leva les yeux vers moi, qui était apparemment aussi surpris que le serveur de ma commande si… trop peu convenable pour ce genre de restaurant. Mais j’m’en fiche, merde. J’mange ce que j’veux. J’ai toisé mon père de travers, avec une envie de lui demander de nouveau ce que je foutais ici. Mais je m’en suis abstenue, pensant que cela ne ferait pas plaisir à mon paternel que je fasse la conne ici. Bien que je ne serais pas punie de grand chose, je savais que ce n’était pas le lieu pour péter ma crise. Après les commandes passées, le policier planta ces deux saphirs dans les miens. Il n’y eût rien de plus. Juste un regard neutre qui fut réciproque. Troublant et normal à la fois, ce regard ne me fit rien de bien sorcier. Puis ses yeux se dirigèrent derrière moi. Agacée par tout ce cinéma, je n’ai pas pensé utile de regarder ce qu’il se passait dans mon dos. Je suis retournée à mes préoccupations premières : pouvoir bouffer et me casser d’ici vite fait bien fait. Blablabla. Mots scientifiques et trop complexes fusaient entre les trois hommes, bien que l’hu… Onigami ne parlait pas trop. J’y comprenais rien. Ma mère non plus, d’ailleurs. ‘fin je le pensais mais son visage, son sérieux, son regard et son sourire serein et calme laissait dire tout le contraire. Elle semblait satisfaite de voir que la discussion allait bon train. Elle écoutait, même sans comprendre, faisant tout de même mine de s’y intéresser, bien que la mode et la science soient deux disciplines totalement différentes. Et puis je me suis toujours demandée pourquoi maman avait épousé un homme comme papa. Enfin bon. L’amour ne se discute pas. Et puis au final, si elle ne l’avait pas rencontré, je serais pas là.

    Je vis les adultes commencer à boire un petit peu. Saké et compagnie ? Pourquoi pas goûter. J’ai pris la cruche de l’alcool et en est versé une petite dose dans un petit verre. Mon père m’a regardé avec étonnement et m’a dit d’une voix étrangement calme :



    « Tu ne devrais pas, ça va te faire mal, non ? »

    « Qui ne tente rien n’a rien. » ai-je répondu simplement en buvant le liquide d’une seule traite.



    L’alcool ne me fit rien. Brûla un peu ma gorge mais sensation bizarre. J’ai reposé le verre doucement, de façon à ce que cela ne fasse pas de bruit et n’ai plus retouché à la cruche. Je n’ai jamais vraiment aimé l’alcool mais je voulais tout de même goûter à cette boisson, vu que je ne vais pas souvent dans les restaurants. J’ai ensuite continué à écouter distraitement la conversation. Mon père semblait fasciner par temps de connaissance de la part du jeune chef policier. Puis le serveur arriva, plats en main sous une cloche. Il déposa les assiettes en rappelant les commandes de chacun. Puis il posa mon plat préféré devant moi avec sur le côté des couverts typiquement occidentaux. Je sais pas pour vous, mais je me voyais mal manger des lasagnes avec des baguettes. J’avais remercié le serveur qui me fit un sourire amusé. Cela se finissait toujours comme ça quand j’allais au restaurant : on me prenait pour une tarée. A quoi ça sert de venir dans un restaurant pour manger de la bonne bouffe pour manger un plat si banal ? Bah j’savais pas. C’est ça ou rien. Monsieur Majnaï nous souhaita un bon appétit, son ami faisant de même en hochant la tête, bien qu’il ne mangeait pas et mes parents & moi en firent de même. Nous nous sommes attaqués aux plats. Je mangeais proprement, bien qu’avec des manières peu trop dignes de mon rang.

    Tandis que nous mangions tous, je pensais soudainement à tout ce que les gens me disaient depuis que j’étais petite. Ou plutôt disaient à mes parents en ma présence. Ils disaient tous, mes amis incluent : « On plaint tes parents d’avoir une fille comme toi, franchement, tu leur en fais voir de toutes les couleurs. ». C’est vrai. Je n’ai jamais vraiment été la fille sage et polie que mes parents auraient voulu mais ils m’aimaient, ils me l’ont dit à plusieurs reprises quand ils voyaient que je les regardais d’un air triste à chaque qu’un commentaire de ce genre fusait. Réalité ou mensonge ? Je m’accrochais à la première hypothèse, j’en étais convaincue. Je ne me suis jamais plainte de mon existence et de ma vie, bien que je le fasse intérieurement. Je sais que d’autres personnes n’ont pas de parents qui peuvent leur fournir de l’amour. Et pourtant, beaucoup de personnes le disent souvent : « J’aimerais ne pas avoir de parents. ». On ne peut pas juger, ce ne serait pas bien.
    A force de penser ainsi, je n’avais mangé que la moitié de mon plat, alors que tous les autres en étaient déjà à la fin. Je me suis légèrement secouée et ai continué de manger sans commentaires. Ma mère me regardait dans temps en temps, toujours aussi souriante, bien que je sache que ce dîner commençait certainement à l’ennuyer aussi, puisqu’elle ne comprenait pas vraiment notre présence ici, moi et elle. Cela concernait seulement mon paternel et Monsier Majinaï. Enfin bon. Quelques secondes après, j’entendis un portable vibrer. Je crus au début que c’était moi et ai sorti instinctivement mon portable de ma poche en ouvrant discrètement l’écran. Aucun signe d’appels ou de messages. Puis je vis que c’était le policier qui se leva, s’excusa et se mit en retrait pour répondre. Mon père et ma mère échangèrent quelques mots. J’ai rangé mon portable en fermant quelques secondes les yeux et il était revenu, s’excusant une nouvelle fois.

    Ce que nous disions ? Rien de bien sorcier. En fait, j’avais pas dit un mot depuis qu’on avait commencé à manger. Ma mère regarda en souriant le policier et lui dit :


    « Nous disions avec mon mari que vous avez l’air fatigué. Nous espérons que ce dîner ne soit pas de trop pour vous. »



    Ma mère est un vrai détecteur d’expression et d'émotion. Je l’ai regardé avec surprise. Puis j’ai souris. Mes parents sont les meilleurs du monde ! Je ne souhaiterais leur disparition pour rien au monde, même si parfois mon père est le pire des gamins le plus insupportable et le plus chiant de la planète !
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